Euphorbia caput-medusae  - Euphorbe tête de méduse
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    Università di Catania
    Nom commun : Tête de méduse, nommée par les anglophones 'Medusa's Head'.
    Nom latin : Euphorbia caput-medusae L.*, synonymes Euphorbia commelinii DC.*, Euphorbia fructuspini Mill.*, Euphorbia medusae Panz., Euphorbia parvimamma Boiss., Euphorbia tessellata (Haw.) Steud., Medusea fructus-pini Haw., Medusea major Haw., Medusea tessellata Haw., Euphorbia caput-medusae var. geminata Aiton, Euphorbia caput-medusae var. major Aiton
    famille : Euphorbiaceae.
    catégorie : vivace succulente aux tiges rampantes qui contiennent un latex laiteux, irritant et toxique.
    port : tige dressée puis ramifié.
    feuillage : persistant.
    floraison : en été inflorescence (cyathe).
    couleur : blanc jaunâtre et rose.
    fruits : capsules déhiscentes contenant des graines toxiques.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 0.30 m pour un étalement plus important.
    plantation : au jardin au printemps ou au début d'automne sous climat approprié, ailleurs en serre.
    multiplication : par semis et boutures de tiges, au printemps, en laissant sécher la coupure avant de planter, attention la sève irritante.
    sol : drainé, léger, plutôt sec. Pour les potées, un terreau pour cactées ou un mélange composé de terreau de feuilles, de terre de jardin et de 1/3 de sable pas trop fin et de billes 'argile concassés.
    Lors du rempotage, éviter de trop l'arroser.
    emplacement : soleil, a besoin d'au moins 6 heures d'ensoleillement par jour. A l'intérieur, à la lumière vive, sans soleil direct, loin d'une source de chaleur.
    zone : 10-11., U-K hardiness H2, USDA zones 9b-1b.
    origine : Afrique du Sud, province du Cap, dans la région de Cape Town, , consulter la carte.
    Introduite en Europe dès 1700, via les Pays-Bas, pour le compte d'un des directeurs de la Compagnie Néerlandaise des Indes orientales, grand collectionneur de plantes exotiques, rassemblées dans le jardin botanique de Hartekamp.
    Depuis 2009, elle figure sur la liste rouge de l'UICN des espèces menacées, en voie d'extinction.
    entretien : durant la période de croissance (de mai à septembre) arrosez régulièrement en laissant sécher le substrat entre deux arrosages, durant cette période effectuer une fois par mois, un apport d'engrais pour cactées ou un engrais pauvre en azote. Le reste de l'année, réduire les arrosages en le laissant quasiment sec.
    maladies et ravageurs : en Afrique du Sud et en France, il y aurait un phytovirus latent, de la famille des Geminiviridae, transmis par différentes espèces d'insectes comme les pucerons (aphids).
    Gian Lorenzo Bernini 1644-1648
    NB : son nom Euphorbia désigne le genre en latin et en grec venant de 'Euphorbos' ou 'Euphorbus', nom d'un médecin-physicien grec qui selon Pline* lui aurait été donné par Juba II, Roi de Numidie, (Ier siècle avant JC), après avoir découvert l'épineuse marocaine, euphorbe cactiforme Euphorbia resinifera, dont Euphorbus découvre dans sa gomme résine, des propriétés éméto-cathartique qui feront que cette succulente sera prescrite durant des siècles pour soigner les morsures, lutter contre les empoisonnements et prescrite comme laxatif.
    De nos jours toujours utilisée en homéopathie pour traiter les problèmes cutanées, brûlure, eczéma, inflammations, irritations, érysipèle ou zona. Leur sève est irritante et toxique par ingestion.
    Son nom spécifique fait référence à l'aspect de cette espèce caputmedusae Tête de Méduse, vient du latin 'caput' qui désigne la tête et 'Medusa' est le nom donné dans la mythologie grecque à Hésiode, l'une des trois Gorgones de Libye à la chevelure métamorphosée en serpents par Athéna, déesse qu'elle avait irritée en lui disputant la primeur de la beauté. Médusa, elle était la seule des trois à être mortelle, elle subit la malédiction d'avoir le pouvoir de changer en pierre, tous les hommes qu'elle regarde dans les yeux, d'où l'expression être médusé.
    Ce genre comprend environ 2000 espèces d'annuelles, de vivaces herbacées, de sous-arbrisseaux, d'arbrisseaux et arbustes dont certains sont succulents, originaires des zones tropicales, subtropicales et tempérées du globe.
    Comme toutes les euphorbes, des tiges ou feuilles coupées exsudent un suc acre, épais et laiteux (latex) aux propriétés irritantes, rubéfiantes et vésicantes qui peuvent chez certaines personnes provoquer des dermites, des allergies de contact, donc il faut faire attention aux enfants, cette sève corrosive, peut brûler, les muqueuses buccales, et il est recommandé lors des manipulations de porter des gants, et de veiller à bien laver les outils, après utilisation.
    illustration : planche 498 dans Phytanthoza iconographia de J.W. Weinmann, 2 volumes, publiés en 1739, contributed by Missouri Botanical Garden, St. Louis, U.S.A.

    Annotations :
    *Buste de Medusa, marbre de 68 cm par Gian Lorenzo Bernini (1598-1680) - Palazzo dei Conservatori, Rome.
    *DC., abréviation botanique pour Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841), botaniste et docteur en médecin suisse, qui occupe en 1880 la chaire de botanique à la Faculté de Médecine de Montpellier, on lui doit une nouvelle classification des espèces expliquées dans 'La théorie élémentaire de la botanique (1813), ainsi que les 7 volumes du 'Prodomus systematis naturalis regni vegetablilis' (1824-1841) où sont décrites 60 000 espèces doublant ainsi les familles.
    Des ouvrages achevés par son frère et son petit-fils avec 80 000 plantes décrites. Auteur de 'Plantarum Succulentarum' (1799) ou l'histoire des plantes grasses et 'la Théorie élémentaire de la botanique' (1813). Il s'intéresse aux propriétés médicinales des plantes.
    En 1884, à Genève, le botaniste-taxonomiste suisse Robert Buser est nommé conservateur de l'herbier De Candolle (Herbier du Prodrome de Candolle) initié par ce dernier en 1824.
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnæus, médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    J.W. Weinmann, 1739
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'.
    Il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année, partir de 1741, la médecine, puis, la botanique jusqu'en 1772. Il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède. L'Herbier de Linné (Linnean Herbarium), le plus riche de son époque contenait 7 000 plantes, est conservé, au Musée national d'histoire naturelle de Stockholm.
    *Mill., abréviation botanique pour le jardinier, botaniste écossais Philip Miller (1691-1771), nommé surintendant en chef du Jardin botanique de Chelsea (Apothecaries’ Garden, 1673), l'un des plus anciens jardins botaniques, aujourd'hui connu, sous le nom de Chelsea PhysicGarden de Londres.
    On lui doit la référence pour les jardiniers du 18e siècle : 'The Gardener's Dictionary' du jardin de Chelsea, édité à Londres de 1755 à 1760, illustré de nombreuses gravures d'Ehret, Lancake et John Miller.
    Dans ce vieux jardin botanique, il y cultive, en 1757, de nouvelles espèces, telles que l'Arum d'Éthiopie et la Pervenche de Madagascar, adressée, depuis le jardin du Roy de Paris.
    *Pline, naturaliste et écrivain Pline l'Ancien (23-79 après J.C), en latin Gaius Plinius Secundus, auteur de l'Histoire naturelle, les livres XII à XIX sont dédiés à la botanique, et les livres XX à XXXII dédiés à la médecine, ce sont de précieux recueils sur les sciences en général et de l'art de guérir à partir des ouvrages de différents écrivains et médecins qu'il a lus et compilés.
    L'ouvrage de référence qui durant des siècles a été considéré comme le symbole du savoir humain. Il est également connu sous le nom de Pline le Naturaliste.
    natacha mauric © 04/10/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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