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Nom latin : Helenium autumnale L.*, synonymes retenus, Helenium canaliculatum Lam.*, Helenium latifolium Mill.*, Helenium macranthum Rydb.*, Helenium montanum Nutt.*, Helenium parviflorum Nutt., Heleniastrum autumnale (L.) Kuntze, Helenium autumnale var. autumnale et 6 autres sous la forme var., consultable sur The plantlist. famille : Asteraceae. catégorie : vivace, herbacée, toxique qui, selon le climat, est cultivée en annuelle. port : érigé, buissonnant et rameux. feuillage : caduc, vert franc. Feuilles alternes, sessiles, lancéolées, celles du haut sont simples, entières, les autres sont légèrement dentées, décurrentes (inclinées vers le bas). floraison : longue de l'été jusqu'aux premières gelées, visitée entre autres par les abeilles, les bourdons (bumblebees), les syrphes (hoverflies), les colibris et passereaux nectariniidés, ainsi que, certaines espèces de papillons. Des capitules à ligules frangées autour d'un disque convexe ou globuleux de fleurons tubuleux, en dessous, involucre composé de deux rangées d'écailles foliacées, dont l'une est membraneuse. couleur : jaune, orange, divers tons de rouge, rouille ou cuivré, unie ou bigarrée, centre largement bombé, jaune virant progressivement au marron. fruits : des akènes côtelés, pourvus d'une aigrette. croissance : moyenne. hauteur : 0,45 à 1,20 m et plus suivant la variété. plantation : au printemps ou à l'automne, distance de plantation 30 à 40 cm selon la hauteur de la variété. multiplication : par division des touffes, ou par semis en place à l'automne, mais il sera peut-être moindre, plus sûr, au printemps, courant mai, effectuer un semis à chaud en surface, après avoir procédé à une stratification à froid dans un substrat sablonneux et humide, durant une trentaine de jours. Pour la levée des semis à chaud, compter entre 15 et 20 jours, pour repiquer en place, en septembre, floraison prévue, l'été suivant, ne pas oublier de pincer. sol : tous, humide et riche en matière organique et bien drainé, tolère même les sols lourds et argileux, périodiquement inondés, terrains alluvionnaires. emplacement : soleil ou ombre partielle, avec du soleil, une partie de la journée, au moins 5 heures. zone : 3-9, U-K hardiness H7, USDA zones 3a-9a, parfaitement adaptée aux embruns et au sel. origine : des prairies, des marais et des berges des cours d'eau de l'Amérique du Nord, présente depuis la Géorgie jusqu'au Canada. entretien : pas d'entretien particulier, juste supprimer au fur et à mesure les fleurs fanées pour éviter la fructification et favoriser la floraison et bien souvent une remontée. Cette éclatante Hélénie d'automne s'utilise en fleurs coupées. maladies et ravageurs : exempte de maladie et ravageurs, en prime, non convoitée par les cervidés. NB : son nom, Helenium, désigne, en latin et en grec, l'aunée. Il a pour origine, la mythologie grecque, où la plante, serait née, d'une larme versée par Hélène, fille de Zeus et de Léda. Il existe une autre version, cette fort belle Hélène, mariée à Ménélas, roi de Sparte, est enlevée pour être mariée à Thésée. Par la suite, elle aurait été enlevée (délivrée), alors qu'elle cueillait des inules par Pâris, le fils du roi de Troie, qui en était fou amoureux. C'est cet affront qui serait à l'origine de la guerre de Troie*. Ce genre comprend environ 45 espèces d'annuelles ou vivaces, originaires des Amériques, en zone tempérée.Ces hélénies d'automne, aux couleurs chaudes, sont des vivaces estivales, idéales à inclure dans les massifs de vivaces, les mixed-borders ou simplement dans des potées composées pour animer l'arrière-saison sur les balcons, patios et terrasses. Cette hélénie automnale, Lamarck dans son Encyclopdie méthodique, la décrit ainsi dans le volume 3 de 1789 : C’est une belle plante à fleurs composées-radiées, qui se rapproche beaucoup des Hélianthes par ses rapports, et qui ressemble assez bien par son port à la Coriope à feuilles alternes. Sa racine, qui est grosse à son collet et fibreuse, pousse plusieurs tiges droites, hautes de quatre à six pieds, presque simples, feuillées , ailées par les bords décurrents de chaque feuille, et glabres ou n’ayant que des poils très courts et peu apparents. Ses feuilles font alternes, étroites-lancéolées, saliciformes, sessiles, décurrentes, vertes, glabres, comme ponctuées en dessous, légèrement scabres, et la plupart dentées fur les bords ; mais les supérieures font très entières : elles sont longues de trois à cinq pouces, sur une largeur de six à neuf lignes. Les fleurs sont jaunes, pédonculées et disposées en corymbe terminal ; les pédoncules font uniflores, & les demi-fleurons, qui sont presque semi-trifides, font un peu penser autour du disque convexe qu’ils environnent. Chaque fleur a un calice commun très-simple, divisé profondément en beaucoup de folioles (environ vingt) linéaires - lancéolées, ouvertes où même réfléchies ; elle est composée d’un grand nombre de fleurons tubuleux, quinquefides, hermaphrodites, à stigmates bifides placés dans son disque, et de demi-fleurons femelles, à languette assez grande, élargie vers son sommet, trifide, situés à sa circonférence. Ces fleurons et demi fleurons sont tous posés sur un réceptacle commun convexe, nu dans le disque de la fleur, et chargé de paillettes à sa circonférence entre les demi-fleurons. Le fruit consiste en plusieurs semences ovoïdes, anguleuses, sans aigrette, mais couronnées par un petit calice propre à cinq dents. Cette plante croît naturellement dans l’Amérique septentrionale, aux lieux humides et dans les bois : on la cultive au Jardin du Roi, où elle fleurit en août et septembre. Elle est propre à faire ornement dans les grands parterres, à cause de la beauté de ses fleurs. Observ. Je ne connais de ce genre qu’une seule espèce, qui est la première dont Miller fait mention, et à laquelle il attribue, mal-à-propos, des feuilles très entières. Ce qui a fait croire, à Linné, que cette plante de Miller, était une autre espèce du même genre. Quant à la variété velue dont parle Linné, je ne l'ai pas encore vue. La plante, dont je viens de traiter, à seulement ses pédoncules, ses calices et les jeunes feuilles, chargés d'un duvet très court et comme farineux. Parmi les nombreux hybrides, citons : - Helenium autumnale 'Chipperfield', jaune bouton d'or, lavé d'orange. - Helenium autumnale 'Golden Youth', d'un éclatant jaune. - Helenium autumnale 'Mahogany', jaune bouton d'or, lavé d'orange. - Helenium autumnale 'Pumilum magnificum', 80 cm, se distingue par sa floraison précoce au début de l'été dès le mois de juin, avec des capitules à courtes ligules jaune canari, un large disque bombé, jaune virant ensuite au marron. - Helenium autumnale 'Praecox', mélange uni et bigarré, commercialisé en graines. - Helenium 'Abbeydore Bronze', superbe floraison en fleurs à étroites ligules, capucine bronze, gros disque bombé marron foncé. - Helenium 'Adios' floraison d'arrière-saison en fleurs à larges ligules spatulées jaune-orange, sur le pourtour et rouge orangé légèrement lavé de jaune vers la base, gros disque, très bombé, marron cuivré. - Helenium 'Armée Rouge', floraison au coeur de l'été, courant juillet, en grosses fleurs rouge orangé, gros disque très bombé marron cuivré. - Helenium 'Coppelia', capitules d'un rouge vermillon, franges des ligules d'un jaune abricot, ± 1 m, une floraison à la fin de l'été. - Helenium 'El Dorado', jaune citron, large disque marron foncé, cerné de jaune et de marron.
- Helenium 'Hartmut Rieger' se distingue par sa floraison d'arrière-saison, vers la fin août, couleur abricot, lavé vers la base, d'orange fauve, centre marron foncé presque noir. - Helenium 'Madame Canivet', jaune orangé avec un large disque, marron rouille. - Helenium 'Mahogany', rouge brique, griffé de jaune sur le pourtour, large centre marron. - Helenium 'Mardi gras' ± 1,20 m, bigarré de divers tons de jaune, orange, rouge, large centre marron. - Helenium 'Madame Canivet' jaune d'or lavé d'orange rouille centre marron foncé. - Helenium 'Rotkappchen' (1952), une ancienne obtention du pépiniériste allemand Karl Foerster, 0,70 à 1 m, rouge brun avant le plein épanouissement, griffé d'orange, photo ci-contre. - Helenium 'Septembergold' pour l'arrière-saison, courant septembre-octobre et plus, ± 1,20 m, jaune poussin, centre jaune paille virant à l'ocre. - Helenium 'Tijuana Brass', de grande taille, 1.50 m à 1.70 m x 0.50, longue floraison estivale, dès le mois de juillet, s'étalant jusqu'à la fin octobre et plus selon climat, des capitules d'un jaune vif, disque très bombé, dans un ocre jaune moutarde. Vu sa taille, ne compter que 3 plants au m², car elle est très touffue et dense. Propriétés : Cette Hélénie serait toxique dans son intégralité, elle peut chez certaines personnes, provoquer des dermites de contact. Les feuilles ont un goût amer. Annotations : *guerre de Troie, les origines de la Guerre de Troie, à lire à la Bnf. *Lam., abréviation botanique pour le naturaliste, biologiste, botaniste français Jean-Baptiste Antoine Pierre de Monnet de Lamarck (1744-1829). Fondateur de la biologie, il en a établi les principes théoriques, voir 'Philosophie zoologique', publiée en 1809, où il met en place, une nouvelle classification pour les animaux, qu'il transmet durant ses cours de zoologie. Fondateur de la zoologie et de la paléontologie des Invertébrés. A ce propos, lire, l'ouvrage de Raymond Enay, professeur à l'Université Claude-Bernard, Lyon I, consultable à la Bnf, publié en 1990 chez Dunod, toujours commercialisé. Il est considéré comme le plus grand botaniste de son temps, on lui doit un traité de botanique 'Encyclopédie méthodique' (1783-1793), il y énonce un principe fondamental sur l'évolution des animaux et des végétaux qui sous l'influence de diverses conditions et circonstances induisent des adaptations et des modifications de leur structure, qui seront alors transmises à leur descendance, des modifications morphologiques et psychologiques. Elle est consultable, dans son intégralité, à la BHLibrary. L'auteur de 'Histoire des Mollusques', ouvrage de référence dans la nomenclature des coquillages, et plusieurs volumes de l'Encyclopédie méthodique sont consultables en ligne à la BHLibrary. *L., abréviation botanique pour Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linneaus, médecin, botaniste-naturaliste suédois à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxinomie et de la nomenclature internationale. Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'une parution 'Flora lapponica'. Il enseigne à l'université d'Uppsala, durant une année, à partir de 1741, la médecine, puis la botanique, jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des sciences de Suède. *Mill., abréviation botanique pour le jardinier, botaniste écossais Philip Miller (1691-1771), nommé surintendant en chef du Jardin botanique de Chelsea (Apothecaries’ Garden, 1673), l'un des plus anciens jardins botaniques, aujourd'hui connu, sous le nom de Chelsea PhysicGarden de Londres. On lui doit la référence pour les jardiniers du 18e siècle : 'The Gardener's Dictionary' du jardin de Chelsea, édité à Londres de 1755 à 1760, illustré de nombreuses gravures d'Ehret, Lancake et John Miller. Dans ce vieux jardin botanique, il y cultive, en 1757, de nouvelles espèces, telles que l'Arum d'Éthiopie et la Pervenche de Madagascar, adressées depuis le jardin du Roy de Paris. *Nutt., abréviation botanique pour le botaniste, naturaliste britannique, Thomas Nuttall (1786-1859), qui émigre aux États-Unis, pour y mener des études de botanique, il devient collecteur pour l'université de Philadelphie, on lui doit de nombreux ouvrages dont "The Genera of North American Plants" en 2 volumes, édit. 1818. *Rydb., abréviation botanique pour le botaniste-taxonomiste américain, d’origine suédoise Per Axel Rydberg (1860-1931), le spécialiste de la flore des États nord-américains et de celle des montagnes Rocheuses. Il travaille au Jardin botanique de New York à partir de 1899 et il y devient le premier conservateur de l’herbier. natacha mauric © 22.01.2000 ® Jardin ! L'Encyclopédie Jardin ! 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