Agapanthus caulescens - Agapanthe caulescente
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    E. von Regel
    Nom commun : Agapanthe caulescente, tubéreuse bleue, nommée par les anglophones 'Stalked African lily'
    Nom latin : Agapanthus caulescens  Spreng.*, un seul synonyme retenu Agapanthus caulescens subsp. caulescens
    famille : Amaryllidaceae, autrefois Liliaceae (Agapanthaceae).
    illustration :, planche 1487 dans Gartenflora de E. von Regel, vol. 50 (1901), contributed by New York Botanical Garden, U.S.A.
    catégorie : vivace herbacée rhizomateuse à racines charnues toxiques.
    port : touffe et hampe florale.
    feuillage : caduc.
    floraison : de la fin printemps à début été, dans leur pays d'origine la floraison s'étend sur plusieurs mois.
    Ombelles de fleurs hermaphrodites tubulaires nectarifères et pollinifères visitées par les abeilles qui s'engouffrent dans le tube en quête du précieux nectar, également par les colibris, les passereaux et par certaines espèces de papillons.
    couleur : bleu violet, il existe une forme blanche, voir photo.
    fruits : capsules déhiscentes contenant de nombreuses petites graines ailées noires qui sont dispersées par le vent.
    hauteur : 0.90 - 1.60 m.
    plantation : au printemps de mars à mai, à au moins 10 cm de profondeur; selon taille tous les 30 à 40 cm, compter de 3 à 5 plant au m², floraison possible la première année.
    culture en pot : dans un bon terreau de feuilles et du compost mettre de 3 à 5 plants selon taille du pot, elles aiment bien être un peu à l'étroit, cela favoriserait leur floraison.
    multiplication : par division des touffes au début du printemps tous les 3 ans, cela peut avoir une incidence sur la floraison, par semis à chaud au printemps dans un mélange sablonneux, compter pour la levée entre 3 et 8 semaines. Repiquez les plantules dans des godets individuels, qui passeront l'hiver sous châssis ou en serre froide en attendant la mise en place au printemps suivant, pour la floraison patienter entre 3 et 4 ans.
    sol : riche en humus, frais, humide mais bien drainé, prévoir un lit de gravier à la plantation dans les régions où les hivers sont pluvieux.
    emplacement : soleil ou mi-ombre, adapté à la sécheresse, idéal pour les jardins secs.
    zone : 8 - 11, U-K hardiness h=3, USDA zone 8b-10b; dans les zones aux hivers pas trop pluvieux, car elle redoute les excès d'humidité en l'hiver, ailleurs à cultiver dans des potées que vous rentrerez durant l'hiver, parfaitement adaptée aux embruns et à la sécheresse une fois installée. Ailleurs, à cultiver en larges potées enterrées ou non, que l'on rentre durant l'hiver surtout dans les régions aux hivers pluvieux.
    origine : endémique aux plaines, versants rocheuses et vallées humides de l'Afrique australe jusqu'à 2400 m dans la province du Cap oriental, au Lesotho, KwaZoulou-Natal, au Gauteng et Mpumalanga; consulter la carte.
    entretien : arrosage occasionnel au départ de la végétation des caducs, à l'automne prévoir un bon paillage pour protéger la souche des éventuelles gelées, si les parties aériennes disparaissent, elle redémarre de souche.
    culture en pot : effectuer un apport d'engrais pour plante à fleurs une fois par mois au printemps, et veiller à l'enrichir une fois par an car une terre trop pauvre, un arrosage excessif ou insuffisant limite ou empêche carrément la floraison.
    maladies et ravageurs : fréquemment visitée par les limaces (slugs) et des colonies d'escargots (snails), mais dédaignée par les cervidés et les lapins.
    Sur certaines espèces d'Agapanthe, les larves de la cécidomyie, une nouvelle espèce de moucheron jaune oragéEnigmadiplosis agapanthi, s'attaquent aux bourgeons où les pontes ont eu lieu, les décolorant et les déformant en provoquant la formation de galles (agapanthus gall midge), mettant à mal leur évolution et hypothéquant la floraison des ombelles. Cette nouvelle espèce de cécidomyie a été observée pour la première fois entre juin et octobre 2014, dans un jardin privé du sud du Royaume-Uni, signalé aux entomologistes du Royal Horticultural Society (RHS*) qui ont mené une enquête sur l'incursion de ce ravageur et qui ont déterminé sa répartition sur le sol britannique en 2016. Sa présence a été signalée en 2017, dans le sud-ouest de la France et présente au printemps 2023, dans les jardins du Finistère. La fiche technique, établie en 2016 et diffusée par la DRAAF de Bretagne, est consultable en format pdf.
    NB : son nom Agapanthus donné en 1738 par l'Héritier, vient du grec 'agapê' qui signifie amour, affection et de 'anthos' qui désigne la fleur, et son nom spécifique caulescens , caulescent faisant référence au semblant de tronc tubérisé qui surgit du sol.
    Ce genre révisé en 2003, ne comprendrait plus que 6 espèces et 3 sous-espèces endémiques à l'Afrique australe, présente dans l'ensemble de l'Afrique du Sud, au Swaziland, au Mozambique, naturalisée en Nouvelle-Zélande et en Australie où dans certaines régions elles sont considérées comme des plantes envahissantes.
    Les agapanthes non identifiées du commerce sont le plus souvent des hybrides d'origine parfois inconnue et de qualité variable.
    Propriétés et utilisations :
    Dans la pharmacopée traditionnelle et les croyances sud-africaines, l'agapanthe est réputée avoir des vertus aphrodisiaques, améliorant la fertilité et la libido, ses feuilles y sont réputées favoriser les contractions utérines lors des accouchements difficiles, des propriétés oxytociques confirmées par des études scientifiques menées à Johannesburg, elles auraient également une incidence tonicardiaque sur le futur bébé; ses rhizomes riches en saponines auraient des propriétés anti-inflammatoires et antifongiques pour traiter les mycoses cutanées, la teigne (Trichophyton mentagrophytes) transmises à l'homme par les animaux familiers. Dans la pharmacopée zoulou, elle est réputée pour traiter les rhumes, la toux, les troubles digestifs et la constipation.
    Parmi les sous-espèces et cultivars, citons :
    - Agapanthus caulescens ssp caulescens  bleu-violet.
    - Agapanthus caulescens ssp angustifolia  des fleurs plus petites et moins violette.
    - Agapanthus caulescens ssp gracilis  à pétales recourbés.


    Annotations :
    *C.K.Spreng., abréviation botanique pour le théologien, pasteur luthérien, professeur de botanique allemand Christian Konrad Sprengel (1750-1816), dès 1787, il se consacre entièrement à l'étude de la morphologie et la sexualité des fleurs (plus de 500 espèces), sur le rôle des insectes et celui du vent sur la pollinisation. Il publie le résultat de ses observations dans 'Das Geheimnis der Natur entdeckte im Bau und in der Befruchtung der Blumen - 1793 (Le Mystère de la nature nouvellement révélée dans la structure et la fécondation des fleurs), un ouvrage révolutionnaire négligé par ses congénères botanistes, déçu par ce manque d'intérêt, il ne publiera pas la suite de ses travaux. Enfin, en 1841, le naturaliste Charles Darwin reconnait l'importance de ses travaux qui lui serviront de base.
    Lire 'La sexualité des plantes' par Alec Bristow (ed.1978), édition en français, Robert Laffont, 1980, et 'Les plantes: amours et civilisations végétales par Jean-Marie Pelt, (nouvelle éd. 1980) Arthème Fayard.
    *RHS, Publication - Cecidology - Harris KM, Salisbury A et Jones H : Enigmadiplosis agapanthi, a new genus and species of gall midge (Diptera, Cecidomyiidae) damaging Agapanthus flowers in England. April 2016. Link Researchgate.
    natacha mauric © 02/03/2001 ® Jardin! L'Encyclopédie

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