Asclepias tuberosa - Asclépiade tubéreuse
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    © Siro Kurita
    Nom commun : Asclépiade tubéreuse, nommée par les anglophones 'Butterfly milkweed, Butterflys weed (Herbe à papillon), Pleurisy root, Butterfly flower, Butterfly root', en allemand 'Schmetterlingsmilchkraut', en arabe 'Hashishat allaban', en chinois 'Mä lì jïn', en espagnol 'Algodoncillo', en italien 'Erba della farfalle', en néerlandais 'vlinder Kroontjeskruid', en portugais 'Erva Daninha de Borboleta', en russe 'Babochka-sornyak', en japonais 'Touwata' (Asclépiade)
    Nom latin : Asclepias tuberosa L.*, Asclépias decumbens L., Asclepias elliptica Raf.*, Asclepias revoluta Raf., Asclepias rolfsii Britton* ex Vail, Asclepias tuberosa f. bicolor Standl., Asclepias tuberosa var. cordata Beck, Asclepias tuberosa var. decumbens (L.) Pursh, Asclepias tuberosa f. decumbens (L.) Voss, Asclepias tuberosa f. flavescens Farw., Asclepias tuberosa var. flexuosa J.James, Asclepias tuberosa f. lutea Clute, Asclepias tuberosa var. rolfsii (Britton ex Vail) Shinners, Asclepias tuberosa f. tuberosa , Asclepias tuberosa subsp. tuberosa , Asclepias tuberosa var. tuberosa, Acerates decumbens Decne.
    famille : Asclepiadaceae.
    catégorie : vivace, tubéreuse, à racine ligneuse, pivotante et profondément enfouie dans le sol.
    port : touffe dressée de tiges rectilignes et poilues.
    feuillage :persistant ou caduc, suivant le mode de culture et le climat, vert moyen au revers à reflets bleutés. Feuilles alternes, lancéolées de 10 à 15 cm, pourvues d'un court pétiole.
    floraison : longue, en été, nectarifère, visitée par de très nombreuses espèces d'insectes, les abeilles, bourdons, coléoptères, guêpes, mouches et les papillons, d'ailleurs les anglophones, la nomme l'herbe aux papillons 'Butterfly weed'.
    C'est d'ailleurs, la plante hôte du grand Monarque américain (monarch), où, il effectue, ses pontes sur le revers des feuilles, puis, larvest chenilles, consomment feuilles, fleurs fruits et tiges, avant d'entamer la migration, voir des photos et sa fiche descriptive sur le site du mnhn, Musée national d'histoire naturelle de Paris.
    En cime, ombelles de 10 à 12 petites fleurs bisexuées, corolle étoilée à 5 pétales récurvés, en son centre, un gynostème proéminent, calice à 5 lobes.
    couleur : orange, rouge orangé ou jaune.
    fruits : follicules contenant de nombreuses graines brunâtres avec une aigrette de poils soyeux, qui sont emportées par le vent. Autrefois, c'était un des jeux favoris, des enfants, de les libérer et les regarder flotter dans les airs.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0.40 à 0.90 m.
    plantation : au printemps bien choisir son emplacement.
    multiplication : par division en automne, prélèvement de portions de racines au printemps ou par semis sous châssis fin février, début du printemps après stratification à froid durant trois mois, où plus simple à l'automne et patienter entre 5 jours et 3 semaines, en prenant soin de faire tremper les graines, durant 24 heures, dans une eau tiède avant de les semer.
    sol : indifférent, mais plutôt humifère et surtout bien drainé.
    emplacement : soleil.
    zone : 3b-9b, U-K hardiness H4, USDA zones 3a-9b.
    origine : des prairies sèches des grandes plaines, du sud-est des États-Unis et celle du Midwest, présente du Maine et Dakota du Sud jusqu'au sud-ouest de la Floride, consulter la carte.
    Au Québec, c'est une espèce menacée.
    entretien : pour favoriser la floraison, supprimer les fructifications, aucune taille requise, pailler le pied avant l'hiver. Les fleurs conviennent bien à la confection de bouquet en vase.
    maladies et ravageurs : exempt de maladie et ravageurs, mise à part les Monarques.
    NB : son nom Asclepias en latin et en grec, désigne le dompte-venin Vincetoxicum, c'est aussi le nom du Dieu grec de la médecine Asklêpios* (Asclépios), qui est connu des latins sous le nom d'Esculape, mais le nom latin, Aesculapius est, lui par contre, lié au Marronnier d'Inde, et son nom spécifique, tuberosa signifie tubéreuse faisant référence à ses racines charnues, renflées et noueuses.
    Ce genre comprend environ 120 d'espèces de vivaces herbacées, sous-arbrisseaux, arbrisseaux ou arbustes persistants ou caducs, principalement originaires majoritairement de l'Amérique du Nord, dont 4 présentes au Québec*, et dont un bon tiers d'entre elles, sont les plantes hôtes du légendaire Monarque* essentiellement, le long des côtes atlantiques pour pouvoir, effectuer les migrations du Canada jusqu'au Mexique et quelques-unes de l'Afrique et une autre de Chine.
    En France, vous pouvez admirer au Jardin botanique de Lyon (Parc de la Tête d'Or), une fort belle collection d'Asclépiadacées, riche de plus ou moins 42 espèces, représentées, par plus de 275 taxons.
    Propriétés et utilisations :
    Comme les autres espèces du genre, attention, elle contient un suc aqueux toxique, translucide ou verdâtre, qui peut provoquer, chez certaines personnes, des irritations dermiques, dans son habitat naturel, c'est une adventice toxique, pour les chevaux, le bétail et les humains. Les substances qu'elle contient, plus spécialement l'asclépiazine et la vincetoxine, ont, entre autres, une toxicité ayant des effets cardiaques, ce qui rend toxique, les chenilles du Monarque et les protègent des oiseaux et autres prédateurs.
    Les Amérindiens, traditionnellement, consommaient cuites, les racines charnues et les jeunes pousses.
    Les pharmacopées traditionnelles l'utilisaient pour traiter les verrues, l'asthme (racines) et les affections des voies utérines, aussi comme diurétique ou comme vomitif. Les feuilles séchées entraient dans la préparation de tisane pour traiter les inflammations de la plèvre, d'où son nom de racine de pleurésie et elle faisait jusqu'en 1936 partie de la pharmacopée nord-américaine
    Les soies sont utilisées pour le rembourrage, notamment des oreillers, tandis que les tiges sèches étaient récoltées par les Amérindiens qui les transformaient en cordage et les utilisaient pour tisser des tissus.

    Dans l'abécédaire, consulter les trois autres espèces présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Britton, abréviation botanique pour le géologue-botaniste américain Nathaniel Lord Britton (1859- 1934) qui, avec le botaniste américain Joseph Nelson Rose (1862-1928), étaient tous les deux les grands spécialistes des Cactées, auteurs du célèbre ouvrage 'The Cactaceae', en 4 volumes publiés de 1919 à 1923, illustré par l'aquarelliste anglaise Mary Emily Eaton (1873-1961).
    *L., abréviation botanique pour le médecin, botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné, auparavant Carl Linnæus (1707-1778), à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. Il enseigne à l'Université d'Uppsala, à partir de 1741, durant une année, la médecine, puis, la botanique, jusqu'en 1772. Il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.
    *Monarque, il est présent aux Antilles. Les changements climatiques affectent à la fois les territoires nord-américains, les migrations et leurs lieux d'hivernage au Mexique, ayant un impact sur l'ensemble des colonies de Monarques. Des campagnes de sensibilisation et réintroduction, des Asclepias sont en cours, au Québec, avec la mission Monarque, où il suffit de trouver l’asclépiade, et de vérifier la présence de monarques, puis noter les observations et partager les données sur le site Internet ou voir la Vidéo.
    *Raf., abréviation botanique pour l'excentrique naturaliste, linguiste et archéologue autodidacte français Constantine Samuel Rafinesque-Schmaltz (1783-1840) qui, dès 1802, séjourne et travaille en Amérique, auteur de nombreux canulars. En 1841, Nutall lui dédie un genre de chicorée Rafinesquia (Asteraceae).
    *Québec, y sont présentes, naturellement, 4 espèces, la plus courante est l'Asclepias syriaca, puis, l'Asclepias incarnata, moins connue l'Asclepias exaltata et l'Asclepias tuberosa var. interior qui est une espèce désignée menacée dans la province.
    natacha mauric ©25/02/00 ® Jardin L'Encyclopédie
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