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Nom latin : Meconopsis cambrica (L.) Vig.* (1814), initalement nommé en 1753, Papaver cambricum L.*, qui a pour synonymes retenus, Argemone cambrica (L.) Desf.* (1816), Cerastites cambricus (L.) Gray (1821), Stylophorum cambricum Spreng.* (1825), demeurent non résolus, Papaver flavum Moench (1794), Papaver luteum Lam. (1779) famille : Papaveraceae. catégorie : vivace herbacée de longue durée à l'enracinement pivotant et ramifié. port : touffe à rosette basale, étalée, des tiges qui contiennent, un latex jaune qui est toxique, car il contien des alcaloïdes narcotiques. feuillage : caduc, pubescent, vert acide, au revers légèrement bleuté. Feuilles pennatiséquées, aux segments profondément incisés, dentés. floraison : au coeur de l'été, de juin jusqu'en août, nectarifère, visitée par de nombreux insectes, le pollen est récupéré par les abeilles. Sur un long pédoncule poilu de 30 à 60 cm, fleur solitaire de 3 à 8 cm à 4 pétales froissés à marge irrégulière, pétales disposés sur deux plans par 2, en quinconce, large couronne de nombreuses étamines, un court style jaune vif, aux stigmates couleur crème disposés en étoile. Boutons floraux inclinés et hérissés de poils, calice à deux sépales (phylles) soudés. couleur : jaune soufré, légèrement orangé en coeur, appareil d'un vert acide, anthères jaune d'or sur des étamines plus acides. fruits : des siliques nervurées, contenant une soixantaine de graines noires, voir photo. croissance : moyenne. hauteur : 0.30-0.45 m pour un étalement de 0.30 m. plantation : au printemps ou à l'automne. Bien choisir son emplacement, n'aime pas être déplacé à cause de son enracinement pivotant et n'aime pas la concurrence racinaire. Compter 5 plants au m². multiplication : par semis à peine couvert, sous abri au printemps, de février jusqu'en mai à froid ou par semis de graines fraîches en place à la fin de l'été, courant septembre-octobre, ou les trois formules pour avoir une longue floraison étalée dans le temps. Il faut savoir que la levée est très longue, de quelques semaines à plusieurs mois, sautant un cycle, donc ne pas jeter précipitamment les godets qui semblent ne rien donner. Il se ressème facilement, il pourrait même devenir envahissant. sol : tous, bien drainé, mais plutôt humide et modérément riche en humus, n'aime pas trop le calcaire, une préférence pour les sols acides. emplacement : ombre partielle, mi-ombre. origine : sur les murets et les rochers, le long des ruisseaux, dans les sous-bois de feuillus de l'ouest de l'Europe, le long du littoral atlantique depuis le nord de l'Espagne jusqu'en Irlande et au Pays de Galles dans les monts de de Wicklow, au sud-ouest de l'Angleterre présent notamment dans le Parc national d'Exmoor (West Somerset), en France, dans les Pyrénées-Atlantiques, naturalisé en Suisse, Allemagne, ainsi qu'aux Pays-Bas. Il est le seul représentant européen du genre Meconopsis qui est essentiellement asiatique, dont l'ère de répartition est la chaîne de l'Himalaya. zone : 5-10, U-K hardiness H6, USDA zones 6-10, tolère aisément - 20 °C. entretien : pour ne pas se laisser, envahir, supprimer, les fleurs fanées, puis, en fin de saison, laisser en place quelques siliques pour récupérer les graines. maladies et ravageurs : exempt de maladie pour l'instant, les jeunes pousses sont convoitées par les escargots (snails) et les limaces (slugs), mais délaissées par les lapins et les cervidés. NB : son nom Meconopsis, vient du grec 'mekôn' qui désigne le pavot et signifie comme un coquelicot et de 'opsis' qui fait référence à ce qui est visible qui désigne l'aspect, l'apparence extérieure et son nom spécifique cambrica de Cambrie, qui est l'ancien nom donné au Pays de Galles, situé au sud-ouest de la Grande-Bretagne. Ce genre comprend 45 espèces d'annuelles, bisannuelles et vivaces, dont 40 d'entre elles, sont originaires de l'Himalaya et de ses contreforts. Genre qui se diffèrencie par un style court, alors que les Papaver ont un disque stigmatique. Linné avait initialement classé ce pavot gallois dans les Papaver, puis, à partir de 1814, placer avec les Meconopsis et quelques siècles plus tard, la science semble lui avoir donné raison, car en 2011, grâce à la phylogénie moléculaire*, il a été démontré, qu'il était plus proche des Papaver que des autres Meconopsis, affichant ainsi une évolution indépendante en Europe, par rapport, aux espèces himalayennes. Suggérant, à la suite de cette découverte, qu'il reprenne alors, son premier nom Papaver cambricum, en vain, semble-'il. Lire l'article, publié en novembre 2013 par Joachim W Kadereit, Chris D. Preston & Francisco J. Valtueña. Parmi les cultivars, citons : - Meconopsis cambrica var. aurantiaca, synonyme Meconopsis cambrica 'Aurantiaca' à floraison orange melon.
- Meconopsis cambrica 'Frances Perry', Red Welsh Poppy de 35 à 40 cm, feuillage d'un vert acide, fleurs simples d'un rouge orangé, bouquet d'étamines jaune, photo ci-contre. - Meconopsis cambrica 'Muriel Brown', 1994, dédié à son obtentrice britannique, environ 35 cm, aux fleurs doubles en forme de pompon, à nombreux étroits tépales d'un rouge orangé, bouquet d'étamines jaunes. Quelques autres espèces à floraison jaune en sol humide et riche : - Meconopsis chelidoniifolia Bureau & Franch., 1 m, fleur jaune pâle en été. - Meconopsis dhwojii G. Taylor, 1 m, fleur jaune pâle, à la fin du printemps. - Meconopsis integrifolia Franch., 0.60 m, en rosette, fleur jaune vif de la fin du printemps au début de l'été. - Meconopsis paniculata Prain., 1.5 m, fleur jaune pâle à la fin du printemps. - Meconopsis regia G.Taylor, 1.5 m, fleur jaune ou rouge en été. - Meconopsis x sarsonii Hort, 1 m, fleur jaune pâle à la fin du printemps. - Meconopsis villosa (Hook.f.) G.Taylor, synonyme Cathcartia villosa,0.50 m, fleur jaune pâle au milieu du printemps. Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de pavot, présentes dans l'Encyclopédie. Annotations : *Desf., abréviation botanique pour le médecin, naturaliste, botaniste français René Louiche Desfontaines (1750-1833), il séjourne en Afrique du Nord où il étudie la flore, séjour relaté avec Peyssonnel, dans 'Voyages dans les régences de Tunis et d'Alger', 2 volumes, 1838 (téléchargeable en ligne). Auteur de nombreux ouvrages, dont entre autre "Expériences sur la fécondation artificielle des plantes" (1831). Des espèces lui ont été dédiées sous la forme de fontanesiana, fontanenesianus, fontanesii. *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757, nommé, Carl Linnæus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale. Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie, qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. En 1738, il fonde l'Académie des Sciences de Suède, et à partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année, la médecine, puis, la botanique jusqu'en 1772. Son herbier, le plus riche de son époque contenait 7 000 plantes. Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum'. Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto. *phylogénie moléculaire, est basée sur l'analyse comparative des séquences d'ADN ou de protéines lire article sur la Phylogénie et évolution moléculaires, rédigé par Philippe Lopez, Didier Casane et Hervé Philippe - Phylogénie, Bio-informatique et Génome, Cnrs UMR 7622, 75005 Paris. *Spreng., abréviation botanique pour le médecin botaniste allemand Kurt Polycarp Joachim Sprengel (1766-1833), il enseigne la médecine en 1789, il est le spécialiste de l'histoire de la médecine, auteur de nombreux ouvrages, sur cette histoire et il s'intéresse à la classification linnéenne. Il est élu membre de l'Académie Royale des Sciences de Suède en 1810, il échange de septembre 1818 à mai 1819 une correspondance sur des graines et des fougères plantées à Liverpool avec l'éditeur- botaniste anglais William Pamplin (1806-1939), également pépiniériste à Chelsea. *Vig., abréviation botanique pour le médecin, botaniste montpelliérain, Louis Guillaume Alexandre Viguier (1790-1867) qui a publié des ouvrages sur la ville d'Anduze et il est l'auteur d'une thèse en Médecine : l'Histoire naturelle, médicale et économique, des pavots et des argémones, soutenue en publique, le 1ejanvier 1814 à la Faculté de Médecine de Montpellier, consultable en ligne sur Archive.org. Nommé, bibliothécaire adjoint de la Faculté de médecine de Montpellier. natacha mauric © 22/01/2000 ® Jardin ! L'Encyclopédie - nmauric©22/01/2000 - ® par la Société des Gens de Lettres - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites.  |
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