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![]() Nom latin : Strelitzia reginae Banks* ex. Aiton* (1788), et considéré comme synonyme illégitime, Strelitzia regalis Strelitzia reginae subsp. latifolia Maire & Weiller famille : Strelitziaceae catégorie : vivace herbacée aux épaises racines rhizomateuses de couleur orange. port : dense touffe de tiges très serrées les unes contre les autres et évasée en éventail. feuillage : persistant, coriace d'un vert pruineux, glauques à reflets bleutés, avec la nervure médiane fortement marquée pouvant être pourprée. Des feuilles alternes qui sont engainantes à la base et disposées en éventail. De longues et grandes feuilles longuement pétiolées. floraison : longue, dans son habitat quasiment toute l'année, de l'automne à hiver, puis du printemps à l'été, parfois l'un ou l'autre selon le climat. En France, théoriquement de juin jusqu'en septembre. Des fleurs qui font penser à des têtes d'oiseau à large bec, d'où le nom donné par les anglophones, qui pour chacune d'entre elles dure environ une semaine. Elles sont axillaires, bisexuées à 3 longs et étroits sépales pétaloïdes et 3 pétales, 2 d'entre eux sont plus longs en partie base, formant une languette sagittée pour 5 étamines, le tout enchâssé dans une bractée pourpre en forme de navette. Des fleurs qui dans leur habitat, sont pollinisées par des souimangas ou des passereaux butineurs de nectar de fleurs, des chauves-souris et/ou des colèoptères. A propos de la morphologie florale de l'oiseau du Paradis et des fleurs tropicales, Alec Bristow* a écrit en 1978, dans son best-seller, 'La vie sexuelles des plantes' (The Sex Life Of Plants) : "Il existe surtout sous les tropiques des fleurs qui sont visitées par des vertébrés comme les oiseaux et les chauves-souris. Ce fait est resté ignoré pendant longtemps parce que la plupart des recherches ont été effectuées dans les climats tempérés où ces phénomènes sont rares. Les fleurs à oiseaux sont en général de couleurs vives, surtout rouges parce que les oiseaux ont presque la même vision que les humains. Elles n'ont en général pas de plateforme, les visiteurs se contentant de planer au-dessus d'elles sans s'y poser. Mais certaines fleurs commme l'oiseau de paradis (Strelitzia reginae) se sont développées en forme de perchoir pour permettre aux oiseaux de se poser sur elles. L'enve loppe de la fleur est dure pour résister aux coups de bec et elle ne dégage aucune odeur, les oiseaux n'ayant presque aucun sens de l'odorat. Elles ont par contre un nectar très abondant, contenu dans de longs éperons adaptés aux parties buccales de leurs visiteurs. Aucun guide de nectar ne montre la voie vers la source, les oiseaux étant assez intelligents pour trouver le chemin tout seuls". couleur : orange et bleu soutenu. fruits : si la polllinisation a eu lieu, des capsules contenant des graines noires pourvues d'un arille cotonneux. croissance : rapide hauteur : 0.80-1.50 m et plus. plantation : sous climat approprié, au début du printemps, courant mars, jusqu'en mai ou à l'automne, courant septembre-octobre. multiplication : par division au printemps, par semis à chaud entre 20 et 25°C, compter 4 ans avant de pouvoir découvrir la première floraison. sol : profond, riche en humus, plutôt frais et bien drainé. emplacement : soleil, mi-ombre lumineuse. zone : 10-12, dans les zones limites de rusticité en zones 9-10, sa floraison sera le plus souvent limitée à l'hiver. U-K hardiness H1B, USDA zones 9b-11b. Ailleurs, à cultiver en serre chaude ou comme plante d'intérieur. origine : Afrique du Sud, dans la province du Cap-Oriental, ainsi qu'au KwaZulu-Natal, présent au Mozambique, consulter la carte. Découvert et collecter dans la région du Cap entre mars et avril 1771, par le botaniste écossais Francis Masson* qui était jardinier à Kew garden, mandaté par le nouveau directeur sir Banks. Durant l'escale entre le 15 mars et le 15 avril 1771 de James Cook* à bord de l'Endeavour, juste avant d'entamer le retour par le nord pour rentrer en Angleterre, débarquant au nord-est de Douvres dans le port de pêche de Deal, à la mi-juillet, la même année. Naturalisé dans bien des pays, ayant un climat approprié, comme le Mexique, le Bangladesh et les Comores. En France, on le retrouve dans les jardins sur le littoral méditerranéen et sur la côte bretonne. entretien : ne pas oublier de l'arroser, de temps en temps, et ce, sans excès. maladies et ravageurs : exempt de maladie, mais peut subir les assauts des cochenilles, notamment les cochenilles farineuses (mealybugs) ainsi que ceux des araignées rouges (red spiders). NB : son nom Strelitzia lui a été donné en l'honneur de l'épouse du roi George III, la reine Charlotte, née duchesse Sophie Charlotte de Mecklembourg-Strelitz. Une passionnée de botanique qui a été une grande mécène pour la fondation des jardins de Kew*, qui a résidé dans la maison hollandaise (Dutch House) où elle s'éteint d'une pneumonie le 17 novembre 1818, deux ans avant son époux George III (1756-1763), jugé mentalement inapte et son nom spécifique, reginae; signifie de la Reine, pour lui rendre un nouvel hommage. C'est grâce à ce premier collecteur qu'en 1773, Sir Joseph Banks a pu annoncer qu'il était cultivé à Kew, puis le décrire, en 1788. Aujourd'hui, il est possible d'y découvrir trois espèces dans la grande serre Temperate House* qui est occupées par plusieurs espèces d'oiseaux. Après révision, le genre ne comprendrait plus que 5 espèces et 2 sous-espèces reconnues, toutes originaires de l'Afrique australe et de Madagascar. illustration : planche 24, publiée dans Allgemeines teutsches Garten-Magazin (Magazine généraliste allemand sur les jardins, publié de 1804 à 1811), dans le volume 7 de 1810, contributed by Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek, Hannover, Germany.
- Strelitzia reginae 'Humilis', Oiseau du paradis nain, adapté à la culture en pot, de 0.60-0.80 m, floraison de juin à septembre. - Strelitzia reginae 'Juncea', commercialisé aussi sous Strelitzia juncea se distingue par son fin feuillage comme son nom l'indique. - Strelitzia reginae 'Mandela's Gold', des fleurs jaune d'or, associé à du bleu assez clair. Les autres espèces : - Strelitzia nicolai Regel & Koern., connu sous le nom de l'arbre du yoyageur, consulter sa fiche. - Strelitzia alba (L.f.) Skeels, synonyme Strelitzia augusta Thunb. (que l'on trouve écrit angusta), se distingue par sa hauteur avoisinant les 5 à 6 m et des fleurs blanches et pourpre. - Strelitzia caudata R.A.Dyer, se rencontre au Zimbabwe, c'est le plus grand du genre de 7 à 8 m, avec des feuilles pruineuses d'un vert pourpré et des fleurs blanches, lavées de rose violacé, vers la base, qui est marginée d'un liseré violet, dans des bractées pruineuses et d'un pourpre lie de vin, marginé de rose magenta. Présent au Zimbabwe, dans les Vumba Mountains, au point culminant de Castle Beacon, voir sa photo. - Strelitzia juncea Link, synonyme retenu, Strelitzia principis Andrews ex Spreng., se caractérise par un feuillage étroit, semblable à celui des joncs (juncea, junceus). Annotations : *Ait., abréviation botanique pour le jardinier-botaniste écossais, William Townsend Aiton (1731-1793), qui oeuvre au jardin de Chelsea avant d'être chargé en 1759 par la princesse de Galles (Augusta de Saxe-Gotha-Altenburg) (1719-1772) de gérer les collections, d'introduire de nouvelles espèces et développer le jardin exotique de Kew House, date qui correspond à la fondation des Jardins botaniques royaux de Kew. Il est l'auteur du célébrissime 'Hortus Kewensis a catalogue of the plants cultivated in the Royal botanic garden at Kew' en 3 volumes, impr. Georges Nicol - 1789, le volume 3 est consultable en ligne sur books.google.fr. <>*Alec Bristow, jardinier, maraîcher britannique, dans le comté du Suffolk, amateur et expert des orchidées. Président de l'Orchid Society of Great Britain de 1984 à 1990. Auteur de nombreux livres sur les légumes, le jardinage et les orchidées et son best-seller, The Sex Life Of Plants (La vie sexuelles des plantes), publié en 1978 et traduit dans plusieurs langues. *Banks, Sir Joseph Banks (1743-1820) éminent botaniste, explorateur naturaliste britannique qui participa, entre 1768 et 1771, à l'expédition autour du monde du Commandant James Cook (1728- 1779) sur l'Endeavour, dont il fut l'un des rares survivants. A son retour à Kew, chargé par le roi George III du réaménagement de Kew Gardens, il fut l'instigateur de nombreuses campagnes de collectes de plantes exotiques (ornementales et vivrières) à travers le monde, donnant à ce jardin botanique sa notoriété internationale, instaurant la préservation des espèces par des échanges avec d'autres jardins botaniques. En 1773, il fut nommé président de la Royal Horticultural Society. Un genre dans l'ordre des Proteaceae, originaire de l'Australie, lui a été dédié ainsi que l'archipel des Banks (archipel de Vanuatu - Pacifique). *Kew, les jardins botaniques royaux de Kew, qui est l'un des jardins botaniques les plus renommés au monde, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2003. Ils abritent plus de 50 000 espèces de plantes sur 326 hectares et dans ses serres, dont la plus ancienne serre victorienne, The Temperate House, élue en 2018 "Meilleur trésor national du Royaume-Uni" lors du National Geographic Traveller Magazine Reader Awards. Elle abrite, aujourd'hui, une collection de 1 200 espèces d’Asie, d’Australasie, des Amériques et d’Afrique. La découvrir dans une vidéo. Dans ces jardins situés au sud-ouest de Londres, le long de la rive sud de la Tamise, se trouve le Queen Charlotte’s Cottage, un modeste cottage avec des animaux exotiques dans un enclos, où la reine Charlotte, en compagnie de sa famille et ses 15 enfants venait se reposer lors de ses promenades dans les jardins. C'était le lieu favori de George III jusqu'en 1806, avec résidence d'été, le palais de Kew (Dutch House) qui fut fermé en 1818. Découvrir le cottage. C'est la vie de cette reine Charlotte qui a été évoquée en 2020, dans la série américaine 'La Chronique des Bridgerton' produite par Chris Van Dusen d'après les romans de Julia Quinn, qui selon la théorie du chroniqueur de la station de télévision WGBH, Mario de Valdes y Cocom, spécialisé dans l'histoire afro-américaine et la diaspora africaine, il s'agirait d’un mélange ethnique, qui la fait descendrait directement d'une branche noire de la famille royale portugaise, qui serait celle de Margarita de Castro y Sousa, descendante du roi Alphonse III du Portugal (de 1248 à 1279) et de sa maîtresse Madragana Mor Alfonso. *Masson, Francis Masson, sa peinture de Strelitzia est conservé à Londres au Natural History Museum a été publiée en mars 2008, dans Flowers Hunters de Mary et John Gribbin, édité par Oxford University Press toujours commercialisé. Dans Palm House, trône les frondes d'un primitif Encephalartos altensteinii que Mason avait découvert dans la province du Cap-Oriental, qui a été ramené, attaché sur le pont d'un navire et qui a été planté à Kew en 1775, sa fronde s'étale à 4m de haut. Lire l'histoire de cet étonnant collecteur de plantes, racontée par l'historienne Jo Woolf, auteure résidente à la Royal Scottish Geographical Society, RSGS à Lord John Murray House à Perth and Kinross, Scotland. natacha mauric © 05/03/2001 ®Jardin! L'Encyclopédie - nmauric ©05/03/2001 - ® par la Société des Gens de Lettres - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l’exploitation commerciale sont expressément interdites. ![]() |
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