Sanguisorba tenuifolia - Sanguisorbe à fines feuilles
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    Sanguisorba tenuifolia 'Alba'
    Nom commun : Sanguisorbe à fines feuilles, nommée par les anglophones 'Japanese burnet, Narrow-leaf burnet', en allemand 'Japanischer Wiesenknopf', en japonais 'Waremokou, Waremoko', en espagnol 'Pimpinela japonesa'.
    Nom latin : Sanguisorba tenuifolia Fisch.* ex Link*, synonymes retenus, Sanguisorba tenuifolia; Korsh., Sanguisorba tenuifolia var. alba Trautv. & C.A. Mey.*, Sanguisorba tenuifolia var. parviflora Maxim., Sanguisorba tenuifolia var. purpurea Trautv. & C.A. Mey., Sanguisorba tenuifolia var. tenuifolia
    famille : Rosaceae.
    catégorie : vivace herbacée aux épais rhizomes.
    port : érigé.
    feuillage : caduc. Touffe basale de grandes feuilles imparipennées vert foncé, composées de 11 à 19 folioles lancéolées à oblongues régulièrement dentées.
    floraison : selon climat, au printemps ou en été, nectarifère, visitée par abeilles, les bourdons, les colibris et les papillons, c'est d'ailleurs, la plante hôte de l'Hespérie des sanguisorbes Spiala sertorius (red-underwing skipper, voir photos du mnhn, Musée national d'histoire naturelle.
    Des hampes florales, aux étroits et longs épis de 4 à 6 cm, en forme de goupillons (chatons) dressés, puis, retombants en fin de floraison, formés de grappes de fleurs apétales, bisexuées de 2 à 5 mm, avec un calice à 4 lobes en forme de pétales, 4 longues étamines, aux anthères noires et un long style saillant qui demeure en place en fin de floraison donnant aux épis un air ébouriffé. Les boutons floraux s'ouvrent de haut en bas.
    couleur : pourpre.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0.80 à 1.30 m, jusqu'à 1.80 m en fleurs.
    plantation : de préférence à l'automne ou au printemps, compter 5 plants au m².
    multiplication : par semis, après stratification et par division des touffes à l'automne.
    sol : riche et profond, neutre, frais à humide, jamais sec en été.
    emplacement : soleil, mi-ombre.
    zone : 5-9, U-K hardiness H6, USDA zones 4b-8b.
    origine : Japon, sur les îles d'Hokkaido, Honshu, au nord de Kanto, dans la région de Chugoku et de Sakhaline, présente dans la péninsule coréenne, ainsi qu'en Chine.
    entretien : supprimer les fleurs fanées pour prolonger la floraison et rabattre la touffe à la fin de l'automne ou au sortir de l'hiver.
    NB : son Sanguisorba nom vient du latin 'sanguis' qui désigne le sang et 'sorbere' qui signifie absorber, car la pimprenelle à la capacité de cicatriser les plaies et de stopper les hémorragies, faisant référence aux propriétés hémostatiques mises en avant par les anciens.
    Une vivace rhizomateuse non envahissante qui se plaît au bord de l'eau. Elle peut être isolée ou utilisée pour donner une touche verticale aux massifs et présente l'avantage de résister sans tuteurs au vent.
    Ce genre après révision, ne comprend plus que 26 espèces avec plus de 155 synonymes, 6 espèces sont présentes en Europe, 4 espèces en Amérique du Nord, detv 7 espèces, dont une endémique de Chine Chine.d'entre elles sont présentes en Asie.
    Parmi les cultivars, citons :
    - Sanguisorba tenuifolia var. alba, commercialisée sous Sanguisorba tenuifolia 'Alba', White Oriental Burnet, White japanese Burnet', 1m à 1.50, jusqu'à 1.80 m en fleurs x 0.60 à 0.90 m de large, longues inflorescences souvent retombantes, tolère aisément -15°C.
    - Sanguisorba tenuifolia 'Purpurea', longues inflorescences pourpre, avec des étamines rose vif vers la base, plus pâle presque blanc vers les anthères noires, photo ci-contre.
    Ces deux pimprenelles sont considérées comme étant des synonymes de l'espèce type, par certains botanistes ainsi que pour The Plant List.
    - Sanguisorba tenuifolia 'Big Pink', de nombreux courts et étroits épis rose vif.
    - Sanguisorba tenuifolia 'Ernst Pagels', 1,5-2 m., floraison d'arrière-saison, courant août-septembre, en épis dressés, rose un peu grisé puis rouge framboisé.
    - Sanguisorba tenuifolia 'Enk Gerritsen', de long épis, rose pâle, puis ébouriffé rose et blanc.
    - Sanguisorba tenuifolia 'Pink Elephant', 1.50 m, se distingue par un feuillage d'un vert bleuté et une floraison au début de l'été, selon climat, de juin jusqu'en août, d'un rose framboisé, tolère - 15°C.
    - Sanguisorba tenuifolia 'Korean Snow', présente de très longs et étroits chatons retombants et blancs, tolère - 17°C.
    Sanguisorba tenuifolia 'Purpurea'
    - Sanguisorba 'Burr Blanc', de longs épis blancs, dressés qui finissent par s'incliner en forme de virgule.
    - Sanguisorba 'Pink Brushes', de longs épis rose pâle, puis ébouriffé rose et blanc.
    - Sanguisorba 'Pink Tanna', aussi long, mais d'un rose plus soutenu, il existe la forme 'White Tanna'.
    - Sanguisorba 'Raspberry Coulis', une obtention britannique de Avondale Nursery, 0.60 à 1 m, de juillet à septembre, des épis moyens dans un rose rouge framboise comme le sorbet ou le coulis.
    - Sanguisorba hakusanensis 'Ivory Tower', de longues inflorescences retombantes, ébouriffées et blanches.< BR> - Sanguisorba hakusanensis 'Lilac squirrel', 1m et plus, dense touffe aux longs épis d'un rose lilas, voir photo prise aux Pays-Bas, dans l'un des jardins de Mien Ruys Gardens (1924), créé par la célèbre architecte paysagiste néerlandaise Wilhelmina Jacoba Moussault-Ruys (1904-1999), certains d'entre eux ont été classés en 2004, monuments nationaux, les découvrir (en anglais).
    - Sanguisorba hakusanensis 'Pink Brushes', une obtention commercialisée sous Sanguisorba 'Pink Brushes', environ 1 m, floraison d'arrière-saison de juillet jusqu'en septembre, en long et larges épis d'un rose légèrement mauve en fin de floraison entre le parme et le glycine.
    - Sanguisorba obtusa 'Chocolate Tips®', environ 1 m x 0.40 m, feuillage imparipenné, composé de 13 à 17 folioles oblongues à elliptique à marge dentelée, offrant une floraison précoce, en mai en courts épis ovoïdes de 5 à 7 cm, entre le rouge carmin soutenu et le rouge bourgogne.

    Quelques autres espèces à introduire au jardin :
    - Sanguisorba officinalis, la Grande pimprenelle, consulter sa fiche.
    Sanguisorba minor , la Petite Pimprenelle, consulter sa fiche.

    - Sanguisorba alpina Bunge, un seul synonyme Sanguisorba linostemon Main.-Mazz., Pimprenelle alpine, originaire de l'Eurasie, présente depuis l'Europe jusqu'en Moldavie et Turquie, jusqu'au centre et à l'est de Asie, en Sibérie et dans l'Extrême-orient russe, voir Flore altaïque, feuillage glauque, petits épis rosâtres.

    - Sanguisorba armena Boiss, certaines flores la donne comme synonyme de Sanguisorba caucasica, endémique au nord-est de la Turquie et nord-ouest de l'Arménie, ainsi que dans la partie orientale des îles Égéennes, 0.60 m, touffe dense, de longues et étroites folioles tirant sur le gris-vert, des épis de taille moyenne d'un rose framboise, qui en fin de floraison, sont retombants, hirsutes et blancs, consulter un spécimen de l'Herbier de Kew.

    - Sanguisorba canadensis L., synonymes retenus Sanguisorba latifolia (Hook.) Coville, Sanguisorba sitchensis C.A.Mey., Sanguisorba stipulata Raf., Poterium canadense (L.) A.Gray, Pimprenelle du Canada, nommé par les anglophones 'American Great Burnet', présente au centre-est de la province du Québec, en Gaspésie et sur la rive sud de l'estuaire du Saint Laurent (Bas-Saint-Laurent), remontant plus au nord-est jusqu'à la pointe triangulaire au nord de la Péninsule du Labrador, 0.60 à 1.50 m,jusqu'à 2 m en fleurs, pour un étalement de 0.60 m, feuillage vert moyen, penné, composé de longues folioles ovales à marge dentelée et long pétiole, courant juillet-août de longs goupillons de 5 à 15 cm, dressés puis retombants d'un blanc pur, virant au blanc crèmeux légèrement verdâtre en fin de floraison, avec des anthères jaunes, USDA zone 3, elle tolère de vivre dans un milieu légèrement salé.

    - Sanguisorba hakusanensis Makino, synonymes retenus Sanguisorba amoena (Jesson) Koidz., Sanguisorba obtusa var. amoena Jesson (1916), Sangusorbe du Mont Haku, originaire du centre-nord de l'île de Honshu, la plus grande île du Japon, sur les versants du Mont Haku (Haku-san), une des 3 montagnes sacrées du Japon, dans la préfecture d'Ishikawa, photo ci-dessous aux Pay-Bas, Mien Ruys Gardens.

    Annotations :
    *Link., abréviation pour le médecin, botaniste-naturaliste allemand Johann Heinrich Friedrich Link (1767-1851), il commence par enseigner en 1792 dans la plus ancienne Université d'Europe du Nord, l'Université de Rostock dans le département de chimie, botanique et zoologie (Mecklembourg, Poméranie occidentale). Un séjour de deux ans au Portugal l'oriente définitivement vers la botanique et à partir de 1811 à l'Université de Breslau, il y enseigne la botanique et la chimie.
    *Fisch., abréviation botanique pour Friedrich Ernst Ludwig von (Fedor Bogdanovic) Fischer (1782-1854), de 1806 à 1822, directeur du jardin de Razumovsky de Vienne et du jardin botanique impérial de Saint-Pétersbourg de 1823 jusqu'en 1850.
    Sanguisorba hakusanensis 'Lilac squirrel'
    En 1815, il est nommé professeur d'Histoire Naturelle, Directeur du jardin botanique de Berlin et conservateur de l'herbier, puis membre de l'Académie des Sciences de Berlin. Il entreprend la description des Echinocactus et des Melocactus à partir de 1827. On lui doit de nombreux ouvrages dans différents domaines dont une Flore portugaise éditée à Berlin (1809-1840) qui sera longtemps un ouvrage de référence.
    *Maxim., abréviation botanique pour le botaniste taxonomiste russe-allemand Carl Johann (Ivanovich) Maximowicz (1827-1891), un grand explorateur, collecteur, le spécialiste des flores du Japon et de Mongolie, de nombreuses espèces asiatiques lui ont été dédiées.
    Nommé en 1852, conservateur du jardin botanique de Saint-Pétersbourg*, et l'année suivante, pour enrichir les collections, il entreprend un tour du monde qui débute par Rio de Janeiro et Valparaiso, ce voyage à bord de la frégate russe Diana, est interrompu par la guerre de Crimée (1854-56) qui le mène à explorer les rives du fleuve Amour et l'est sibérien jusqu'en 57, lui permettant ainsi de publier 'Amurensis Primitias Florac' (1859) avant de se rendre en Mandchourie, puis, durant les quatre années suivantes, il parcourt l'archipel du Japon (Yesso, aujourd'hui Hokkaido, Nippon = Honshu et Kyushu) avant de découvrir l'Angleterre.
    En 1864, il est nommé membre de l'Académie Impériale des sciences de Saint-Pétersbourg. Il rédige de nombreuses publications à partir de 1869, dans le Bulletin de l'Académie Impériale sur la flore d'Asie orientale et plusieurs monographies, notamment celle des Viola et des Rhododendron 'Rhododendrae Asie Orientalis', éd. 1870.
    *C.A.Mey., abréviation botanique pour le botaniste explorateur russe Carl Anton von Meyer ( 1795 - 1855 ), élève de Karl Friedrich von Ledebour, il participe à un voyage en Crimée en 1818, avec ce dernier et avec le botaniste allemand Alexander G. von Bonde en 1826, il participe à une expédition au Kazakhstan dans les monts Altaï et les steppes avoisinantes. Les espèces récoltées initient la Flora altaica publiée en 4 volumes entre 1829 et 1833. Il exerce par la suite à partir de 1835, comme botaniste à l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg.
    En 1844, il est nommé directeur du musée botanique de l'Académie et 6 ans plus tard chef du Jardin Impérial botanique Pierre Le Grand à Saint-Pétersbourg, situé sur l'île de Vorony, jardin aujourd'hui rattaché à l'Institut botanique Komarov*.
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