Butia yataï - Jardin des plantes de Montpellier

Nom commun : Butia yatay, Palmier Yataï Arbre à laque, Butée, palmier à gelée, palmier à vin, palmier abricot, palmier à vinaigre, petit cocotier capité, nommé par les anglophones 'Yatay palm, butia palm, jelly palm, pindo palm, South American jelly palm, wine palm Cocos Yatay', en allemand 'Butiapalme, Geleepalme', en espagnol 'butia, palma de Bra-sil, palma butiá, palmera de la jalea, yatay', en portugais 'butiá, butiá azedo, butiá branco, butiáda praia, butiá grado, butiá miúdo, butiá ro-xo, butiá vinagre, butiá veludo, butiazeiro,cabeçudo, guaricoba do campo', en japonais 'Yatayashi' (Palmier brésilien).
Nom latin : Butia yataï (Mart.) Becc.* (1916), synonyme retenu, Cocos yataï Mart.*
famille : Arecaceae
catégorie : arbuste, palmier monoïque.
port : stipe gris unique, cylindrique à portant les cicatrices foliaires.
feuillage : persistant, gris-vert à reflets bleutés. Palmes arquées à pétiole épineux, avec de courtes épines incurvées vers l'apex de 2 à 4 cm), composées de 50 à 55 paires de folioles étroites, pennées argentées.
inflorescence : spadices très ramifiés, fleurs unisexuées, spathes glauques, laineuses de couleur marron.
couleur : jaune.
fruits : petites drupes de2 à 4 cm, jaune abricot à jaune orangé, acidulées et juteuses qui sont comestibles à maturité riche en vitamines, elles contiennent un noyau ovoïde de 1,2 cm, contenant 2 graines blanches oléagineuses à l'enveloppe marron, séparées entre elles par une cloison ligneuse. Photo détail
croissance : lente.
hauteur : 10 à 12 m.
plantation : au printemps.
multiplication : par semis, après scarification et trempage dans de l'eau chaude. Patience ! Compter pour la germination compter entre 4 et 8 mois et la première fructification vers la 8 éme année.
sol : tous, indifférent surtout très bien drainé.
emplacement : plein soleil, supporte le vent.
zone : 9a-11a, U-K Hardiness H4, USDA zones 8a-11b, en zone tropicale ou tempérée chaude et humide. Tolère - 10 °C sur de courtes périodes.
origine :Amérique du Sud, au nord de Argentine, sud du Brésil et l'Uruguay en zone sablonneuse.
entretien : couper les palmes desséchées et les spadices.
maladies et ravageurs : exempt de maladies, peut être sujet aux araignées rouges (red spider mite) et aux cochenilles (scale insects).
NB : Le nom générique Butia est le nom commun du genre en brésilien.
Ce genre comprend 8 espèces toutes originaires de l'Argentine, du sud du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay, dans les zones de savanes.
Vous pouvez en voir un spécimen au Jardin des Plantes de Montpellier, certainement plus développé que sur cette photo prise à son arrivée en 2003, également à Los Angeles, aux Huntington botanical gardens.
Autres espèces présentes dans l'Encyclopédie :
- Butia capitata (Mart.) Becc., synonyme Cocos capitata Mart., Palmier à confiture, Arbre à laque, consulter sa fiche.
- Butia eriospatha Becc., synonyme Cocos eriospatha Mart. ex Drude, consulter sa fiche.
Quelques autres espèces :
- Butia archeri Glassman, synonyme Syagrus archeri Glassman, originaire du Brésil, de type arbustif à stipe très court 1 m de haut environ, à palmes au pétiole inerme et spathes lisses.
- Butia arenicola (Barb. Rodr.) Burret., originaire du Brésil, il serait une variété naine de Butia capitata .
- Butia microspadix Burret , originaire du Brésil, espèce acaule à palmes de 1m, spathes brun foncé et fruit jaunâtre.
- Butia paraguayensis (Barb. Rodr.) L. H. Bailey, synonymes Butia yatay Becc. var. paraguayensis Becc., Cocos paraguayensis Barb.Rodr., Syagrus paraguayensis (Barb.Rodr.) Glassman, originaire du Paraguay, à stipe court 1m 50 environ.
- Butia purpurascens Glassman, originaire du Brésil, long stipe de 3 à 4 m de haut, palmes à pétiole lisse, drupes pourpres.

Annotations :


Butia yataï - en mars au Japon

*Becc., abréviation botanique pour l'explorateur, naturaliste et botaniste Edouard (Odoardo) Beccari (1843-1920), avec le naturaliste génois Giacomo Doria (1840-1913), il séjourne 3 années à partir de 1865 en Malaisie, Bornéo et les îles avoisinantes en répertoriant leur flore, et c'est sur l'île de Sumatra qu'il découvre le pestilentiel et gigantesque arum titan Amorphophallus titanum (un exemplaire à découvrir au conservatoire botanique de Brest), à son retour, il publie des ouvrages sur leur flore et des descriptions sur plus d'une centaine de nouveaux palmiers. Il crée le nouveau journal botanique italien en 1869, nommé en 1880 pour une courte durée directeur du jardin de Florence, ses collections sont aujourd'hui au Musée d'histoire naturelle de Florence, sa vie et ses voyages.
Lui ont été dédiés 4 genres, dont un palmier Beccariophoenix et 14 espèces sous la forme beccarii (6), 1 becccariana, 1 becccarianus, 1 becccarianum et des espèces d'animaux.
*Mart., abréviation botanique pour le botaniste, ethnographe et explorateur allemand Carl Friedrich Philipp von Martius (1794-1868). En 1817, il participe à l'expédition scientifique autrichienne au Brésil. Il sera le spécialiste de la flore brésilien et il relate son voyage dans un volumineux ouvrage en 3 tomes en 1823-31, à son retour, quatre ans plus tard, il est nommé directeur du jardin botanique de Munich, fonction qu'il assure jusqu'en 1864 tout en étant nommé en 1826, professeur de botanique.
De 1823 à 1850, il publie sa célébrissime Historia Palmarum en trois grands volumes, consacrée aux palmiers du Brésil. Les trois sont consultables en ligne à la BHL Biodiversity Heritage Library.
Publication de 'Nova Genera et Species Plantarum Brasiliensium' en trois volumes. de 1823 à 1832 et 'Icones selectae Plantarum Cryptogamicarum Brasiliensium' en 1827. À partir de 1840, il collabore à la rédaction de Flora Brasiliensis.
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