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Nom latin : Catharanthus roseus (L.) G. Don.*, synonymes retenus Catharanthus roseus var. roseus , Catharanthus roseus var. albus G. Don, Vinca rosea L.*, Vinca rosea var. alba (G. Don) Sweet, Vinca rosea var. albiflora Bertol., Vinca gulielmi-waldemarii Klotzsch, Pervinca rosea (L.) Gaterau, Pervinca rosea (L.) Moench, Hottonia littoralis Lour., Lachnea rosea (L.) Rchb., Lochnera rosea (L.) Rchb., Lochnera rosea var. alba (G. Don) Hubbard, Lochnera rosea var. flava Tsiang , Ammocallis rosea (L.) Small. famille : Apocynaceae. catégorie : vivace herbacée toxique à tiges charnues et semi-ligneuses rougeâtres contenant un latex toxique, leur base à tendance à se dégarnir progressivement; sous climat tempéré frais elle est cultivée au jardin comme une annuelle de courte durée ou à l'intérieur. Cliquer sur les photos pour en découvrir 56 autres prises sous toutes les coutures sur l'île d' Hawaï où elle s'est naturalisée. port : buissonnant, ramifié, dressé. feuillage : persistant épais, vert moyen à vert foncé vernissé aux nervures plus claires ainsi que le revers. Feuilles spiralées, opposées (5 à 7cm x 2 à 4 cm) ovales-lancéolées à marge ondulée, des stipules et un court pétiole. floraison : tout au long de l'année sous climat approprié ailleurs du printemps à la fin de l'été (mai jusqu'en octobre parfois), nectarifère visitée uniquement par les sphinx qui avec leur longue trompe et leur vol stationnaire sont les seuls à pouvoir atteindre le nectar, notamment par l'élégant sphinx du Laurier-rose Daphnis nerii, consulter les observations faites par Alexandre Teynié (INRAE) au Laos, novembre 2005, consultable en ligne sur ResearchGate. En partie terminale généralement par deux, fleurs actinomorphes bisexuées, presque sessiles de 3 à 4 cm, tubulaires à corolle rotacée à 5 pétales spatulés, marge ondulée, calice dentelée. Les boutons floraux sont turbinés. couleur : rose à coeur plus foncé, blanc ou blanc jaunâtre, pour les hybrides ou cultivars unies ou bicolore en coeur divers tons de rose, rouge, lilas, violet ou blanc. fruits : à l'aiselle des feuilles une paire de petits ( + ou - 2,5 cm ) follicules cylindriques déhiscents contenant de 12 à 20 petites graines noires oblongues. croissance : moyennement rapide. hauteur : 0.20 à 0.60 m pour un étalement similaire. plantation : sous climat tempéré au printemps après les gelées, tous les 25 à 30 cm, compter 6/8 plants au m². multiplication : par semis dans le noir et en surface à peine couvert à chaud ( 20°C), par poquets de 2 à 3 graines vers la fin février début mars, dans un mélange composé de 2/3 de terreau pH 5.5 à 5.8 et 1/3 de sable, durant la germination maintenir le substrat humide sans excès, compter pour la levée entre 10 et 15 jours ou par bouturage de tête vers à la fin du printemps, sans oublier par la suite de pincer pour favoriser la ramification. Attention le semis peut être sujet au pourridié noir des racines Thielaviopsis basicola et Rhizoctonia solani. sol : assez indifférent même pauvre et sablonneux, pas trop riche mais surtout bien drainé, de préférence frais, humide sans excès. emplacement : soleil, mi-ombre partielle à besoin au minimum de 6 heures d'ensoleillement pour bien fleurir et un minima de 18°C (65 °F). zone : 9 - 12 régions où les températures ne descendent jamais en dessous de 5 à 7 °C, ailleurs a cultiver en annuelle ou dans des potées que l'on rentre en serre froide pour l'hiver. Une fois installée, elle a une bonne tolérance à la sécheresse. U-K Hardiness H1C, USDA zone 9a-11. origine : endémique à l'île de Madagascar jusqu'à une altitude de 1600m à 1800m,consulter la consulter la carte de l'carte. Largement introduite et cultivée à travers le monde, elle s'est naturalisée dans presque toutes les régions tropicales et subtropicales. entretien : arrosez régulièrement jusqu'à son établissement, par la suite si nécessaire des arrosages occasionnels, au fur et à mesure supprimer les fleurs fanées pour favoriser la floraison. La taille n'est pas souhaitée. culture en pot : durant la période de végétation effectuer un apport d'engrais soluble pour plantes à fleurs, arroser avec parcimonie en hiver.
Mais elle peut être la plante hôte de la Xylella fastidiosa la bactérie tueuses des oliviers. NB : son nom Catharanthus, Catharanthe vient du grec 'katharos'un adjectif qui signifie pur, net, blanc, propre sans souillure et de 'anthos' qui désigne la fleur, son nom spécifique roseus qui signifie rose. C'est depuis l'île de Madagascar, que les premières graines ont été apportées au jardin royal de Paris, où les plantes ont d'abord été cultivées, en 1757 les graines de ces plantes ont été envoyées à Londres pour y être cultivées par Mr. Philip Miller* au jardin botanique de Chelsea, et de là se répandant un peu partout sous les tropiques; en Floride où elle devient rapidement la plante la plus culivée dans les jardins s'en échappant et se naturalisant rapidement dans l'habitat naturel près des zones urbaines et le long des voies. Dans certains pays come l'Australie elle commence a être considérée comme une mauvaise herbe envahissante perturbant parfois les écosystèmes naturels. Cette pervenche de Madagascar sous climat méditerranéen a sans place dans la composition annuelle de parterres, bordures et plates-bandes, également comme vivace elle entre dans celle des massifs et mixed-borders, en couvre-sol sur les talus sous un couvert arbustifs ou simplement dans des potées pour orner balcons, patios et terrasses. Ce genre comprend 8 espèces d'annuelles, vivaces arbustives ou sous-arbrisseaux, la plupart d'entre elles originaires de l'île de Madagascar sauf une espèce à minuscules fleurs blanches endémique à l'Asie du sud-est présente au Sri Lanka, à l'Inde et l'Himalaya indien et népalais. Propriétés et utilisations : A Madagascar sur le bétail qui consomme dans les pâtures malgré lui régulièrement de la pervenche, il a été observé qu'il souffrait d'anémie, de neurotoxicité, d'hypotension conduisant à des convulsions et la mort à plus ou moins long terme. La pervenche de Madagascar est riche en tanins et elle contient plus d'une centaine d'alcaloïdes dont la cataranthine, vinblastine, vindoline, vincristine, leurosine, leurisidine et de l'ajmalicine. Dans les pharmacopées traditionnelles malgaches, les racines et le feuillage sont utilisés comme vermifuge, diurétique et antipaludique, prescrit pour traiter le cancer, le diabète;, l’hypertension et les effets du stress, la blennorragie et les ulcères de l'estomac . En usage externe pour traiter les problèmes cutanés tels que les contusions, les ecchymoses et les plaies, les dartres et ulcères; également réputé stopper les hémorragies et calmer les piqûres d'insectes dont celle des guêpes. Son feuillage est réputé avoir des propriétés psychotropes utilisés pour traiter dépressions et neurasthénies. Ses fleurs, sont aussi réputées pour traiter l’asthme, le diabète et les piqûres. Et son huile esentielle est réputée calmer les douleurs menstruelles. Vers 1952, découverte de propriétés vasodilatatrices (ajmalicine, lochnerine et la serpentine), aujourd'hui des molécules de synthèses sont fabriquées pour traiter certains troubles liés à la sénescence cérébrale et surtout prescrit comme vasodilatateurs pour les coronaires. En 1974, découverte d'alcaloïdes aux propriétés antimitotiques et antitumorales, qui sont reproduits (molécules de synthèses) par l'industrie pharmaceutique pour entrer dans la composition de médicaments prescrits dans les traitements anticancéreux* (cancer des cellules sanguines, du sein, de l'utérus et des poumons) et pour lutter contre la leucémie (vincristine, leurosine et leurisidine) et traiter la maladie de Hodgkin (vinblastine). Durant l'année 2020 a été menée une étude phytochimique et activité antioxydante pour une utilisation comme phytomédicaments, publication dans International Journal of Biological and Chemical Sciences, vol.14 n°6 (2020), lire l'article. Parmi les hybrides et cultivars, citons : Il existe de nombreuses variétés unies ou bicolores, dans les tons de blanc pur, divers tons de rose, rouge carmin à rouge foncé et rose violet, certaines d'entre elles sont des annuelles F1 et d'autres ont un port large traçant, retombant. - Vinca rosea 'Burgundy halo', médaille d'Or Fleuroselect, de 12 à 15 cm de haut pour un étalement d'une dizaine de cm, floraison d'un rouge velours en coeur un oeil blanc en coeur halo jaune, le blanc est cerné d'un anneau rose électrique. - Vinca rosea, Catharanthus rosea Cascade Cora®, une annuelle hybride F1*, de 15 à 20 cm de haut pour un étalement de 80 à 90 cm, port traçant retombant, du printemps à l'été floraison dans plusieurs couleurs: blanc, rose, rose rouge et rose mauve. Cora et Mediterranean sont des séries nord-américaines résistantes au Phytophthora. - Vinca rosea 'Grape Cooler', d'un flashi rose indien. - Vinca rosea ‘Little Bright Eyes’, nommée par les anglophones Periwinkle Little Bright Eyes, 20 à 30 cm, feuillage vert olive brillant, de l' été à l'automne fleurs de 3 à 4 cm d'un blanc pur avec en coeur un œil rose-rouge carmin, la plupart du temps cultiver en annuelle dans les pays anglo-saxons. Mediterranean. - Vinca rosea 'Pacifica XP', obtention nord-américaine de 25 cm de haut d'un rose flashi avec en coeur un large oeil blanc.
illustration : planche 366 de Catharanthus sous le nom de Old-maid réalisée par l'aquarelliste anglaise Mary Emily Eaton* dans Addisonia : colored illustrations and popular descriptions of plants, page 7 dans volume 11, 1926, contributed by New York Botanical Garden consultable en ligne en cliquant sur l'illustration. Dans l'abécédaire consulter la liste des autres espèces de pervenches présentes dans l'Encyclopédie : Annotations : Anticancéreux, la découverte fortuite des propriétés de la pervenche de Madagascar, a incité d'autres pays à lancer des programmes de recherches sur d'autres espèces végétales ayant des activités anticancéreuses; qui ont permis de découvrir l'activité antitumorale dans les extraits d'écorces de l'if du Pacifique, dans les aiguilles de l'if d'Europe des molécules actives intéressantes et un alcaloïde antitumoral dans une rutacée endémique à la Nouvelle-Calédonie, le Sarcomelicope follicularis, extrait conférence 2002 : Les médicaments d’aujourd’hui et de demain sont dans la nature" par François Tillequin, sur sagascience.cnrs, unité mixte de recherche CNRS. *G. Don, abréviation botanique pour le jardinier, botaniste-collecteur écossais George Don (1798-1856), nommé en 1816 contremaître au Jardin botanique de Chelsea. De 1821 à 1823, collecteur en Afrique (Gambie, Guinée et Sierra Léone) et aux Amériques (Brésil, Cuba, Jamaïque et l'est des États-Unis) pour le compte de la Société Royale d'Horticulture de Londres (RHS). Il participe à l'Encyclopédie de Loudon. *Eaton, l'aquarelliste britannique Mary Emily Eaton (1873-1961) qui réalise la plupart des illustrations pour la revue Addisonia, à partir de 1911, durant 21 ans, elle travaille pour le compte du New York Botanical Garden. Célèbre pour ses aquarelles qui illustrent le célèbre 'The Cactaceae', en 4 volumes publiés de 1919 à 1923 par les botanistes américains Nathaniel Lord Britton & Joseph Nelson Rose. *F1, ce sont des semences issues d'un croisement entre différentes variétés d'une même espèce afin de conserver les principales qualités des ascendants mais, les graines récoltées sur ces plantes risquent de donner des variétés différentes. *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757 Carl Linnæus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale. Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica', son herbier, le plus riche de son époque contenait 7000 plantes. En 1738, il fonde l'Académie des Sciences de Suède et à partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772. Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto. *Miller, jardinier, botaniste écossais Philip Miller (1691-1771), nommé surintendant en chef du Jardin botanique de Chelsea (Apothecaries’ Garden 1673), l'un des plus anciens jardins botaniques aujourd'hui connu sous Chelsea Physic Garden de Londres. Dans ce vieux jardin botanique il y cultive de nouvelles espèces comme l'arum d'Éthiopie et la pervenche de Madagascar. Abréviation botanique officielle Mill. On lui doit la référence pour les jardiniers du 18 ième siècle 'The Gardener's Dictionary' du jardin de Chelsea, édité à Londres 1755-1760, illustré de nombreuses gravures de Ehret, Lancake, John Miller. *Rchb.f., abréviation botanique pour le botaniste, orchidologue allemand Heinrich Gustav Reichenbach (1823-1889), disciple et ami de John Lindley, il écrit sa thèse sur le pollen des orchidées, édité en 1852 sous le titre 'De pollinis Orchidearum genesi ac structura et de Orchideis in artem ac systema redigendis. Commentatio quam ex auctoritate amplissimi philosophorum ordinis die mensis julii decimo hora decima MDCCCLII illustris ictorum ordinis concessu in auditorio juridico pro venia docendi impetranda publice defendet (F. Hofmeister, Leipzig, 1852). En collaboration avec l'orchidologue allemand FriedrichKraenzlin (spécialiste des orchidées d'Afrique du Sud) 'Xenia Orchidacea. Beiträge zur Kenntniss der Orchideen' (Xenia Orchidacea. Contributions à la connaissance des orchidées), en 3 volumes édités à Leipzig entre 1858 et 1900, le volume 1 est consultable en ligne à la B.H.L. *Xylella fastidiosa cette bactérie mortelle peut contaminer plus de 200 espèces végétales et pour l'instant aucun traitement n'existe pour empêcher le dépérissement des végétaux. Son introduction et sa dissémination sont interdites sur le territoire européen. Elle a été détectée pour la première fois en France, en octobre 2015, sur des plants de Polygale à feuilles de myrte en Corse du Sud et dans la région Provence-Alpes Côte d'Azur. Consulter le plan d'action mise en place par le Ministère de la culture et de l'alimentation en 2018-19. natacha mauric © 19.08.2006 ® Jardin! L'Encyclopédie Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l’exploitation commerciale sont expressément interdites.  |
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