Tulbaghia simmleri - Thulbaghie de Simmler
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    Nom commun : Tulbaghia de Simmler, Tulbaghie de Simmler, à tort par Tulbaghie violacée, nommée par les anglophones 'Sweet Garlic, Society Garlic', et parfois 'Pink Agapanthus', en afrikaner 'Aandblommetjie (nom donné également à l'Hesperantha.falcata), Soetwildeknoffel' .
    Nom latin : Tulbaghia simmleri Beauverd* (1909), synonymes retenus Tulbaghia daviesii Grey* (1938), Tulbaghia fragrans I.Verd.* (1931, et illégitime Tulbaghia pulchella E. Barnes
    famille : Amaryllidaceae, anciennement Alliaceae.
    catégorie : vivace bulbeuse aux racines charnues et blanchâtres.
    port : touffe évasée, semi-érigée.
    croissance : moyenne, si l'on tient compte du délai pour la première floraison.
    feuillage : caduc ou persistant selon le climat, vert clair, charnu De larges feuilles flasques, rubanées.
    floraison : du début du printemps à l'été (mars/avril jusqu'à septembre), parfumée surtout au crépuscule, selon l'environnement, il peut y avoir deux floraisons par an.
    Sur de longues et fines tiges, fausses ombelles de petites fleurs tubulaires à corolle à 6 tépales faisant songer à des jonquilles minuscules s'ouvrant progressivement.
    couleur : violet mauve, rose mauve pour l'espèce.
    hauteur : 0.40 à 0.50 m.
    plantation : printemps ou à l'automne, selon climat à 3 cm de profondeur, en les espaçant de 20 cm.
    multiplication : par semis ou par division durant la période de dormance et patienter, la floraison a lieu la deuxième année.
    rempotage : de préférence que tous les 3 ans.
    sol : indifférent, mais bien drainé.
    culture en pot : prévoir un mélange d'un tiers de terre de jardin, un tiers compost et un tiers de sable assez grossier.
    emplacement : soleil à l'abri des vents froids et des gelées printanières.
    zone : 8-10, U-K hardiness H3, USDA zones 8a-10a, tolère des gels sur de courtes périodes, parfaitement adaptée aux embruns.
    origine : au nord-est de l'Afrique du Sud, dans la province du Limpopo et à l'est dans celle du Mpumalanga (l'ancien Transvaal), consulter la carte.
    entretien : pour prolonger la floraison veiller à supprimer les tiges et les fleurs fanées.
    L'arrosage s'effectue régulièrement durant la période de croissance jusqu'à l'apparition des tiges florales, puis le réduire progressivement afin de respecter la période de dormance.
    Rabattre en ne laissant que quelques centimètres, 3 à 4 pour ceux planter en pleine terre, recouvrir d'un bon paillis durant l'hiver, pour les potées, les protéger des pluies hivernales ou les rentrer en serre froide.
    maladies et ravageurs : le genre est indemne de maladie et exempt de parasites, pour l'instant.
    NB : son nom Tulbaghia lui a été donné en souvenir de Ryk Tulbagh, un Hollandais qui exerça en Afrique du Sud, la fonction de gouverneur de la province du Cap, à partir de 1751, et ce, durant une vingtaine d'années et son nom spécifique simmleri, lui a été donné en souvenir de Paul Simmler (ou M. Paul Simulier, ainsi nommé dans le Bulletin de l'Herbier de Boissier, p.136), qui fut à Genève, le jardinier en chef, des collections du botaniste suisse Pierre-Edmond Boissier*, dont l'herbier, riche de plus de 6 000 espèces est resté célèbre, il est conservé à Genève.
    On lui doit plusieurs ouvrages dont Flora orientalis, (édité en 5 volumes de 1867 à 1884) et en 1839, le récit de son Voyage botanique dans le Midi de l'Espagne, pendant l'année 1837.
    Tulbaghie de Simmler a été décrite pour la première fois, au début du 20e siècle, et après la révision de 2012, le genre qui comprenait 56 noms d'espèces référencées, n'en comprend plus que 26 ayant 27 autres noms pour synonymes et 3 autres demeurent non résolus.
    Des espèces de vivaces bulbeuses ou rhizomateuses, persistantes ou caduques, pour certaines, délicatement parfumées, pour d'autres, dégageant une odeur d'ail, toutes originaires de l'Afrique du Sud où, localement, les bulbes de certaines espèces sont consommées par les populations autochtones, comme ceux du Tulbaghia violacea, ils ont aussi, la réputation d'éloigner les reptiles, des abords des habitations et les Afrikaners préparent avec ses feuilles, une décoction pour soigner les maux de tête.
    Idéal pour être utilisée dans les jardins secs, durant l'été, dans les rocailles, les massifs, le long des allées, au pied des murets, à l'angle d'un escalier, dans le gravier ou simplement, dans des potées.
    Parmi les divers hybrides ou cultivars, citons :
    - Tulbaghia simmleri 'Alba', commercialisée aussi sous le nom de Tulbaghia fragrans 'Alba' à fleurs plus grandes et blanches.
    - Tulbaghia simmleri 'Cheryl Renshaw', dense ombelle de petites d'un blanc cireux, feuillage vert clair.
    - Tulbaghia simmleri 'Ross Priory', large ombelle de quelques fleurs roses.
    - Tulbaghia 'Cernua', aux fleurs d'un blanc verdâtre à la base, puis blanche, centre jaune.
    - Tulbaghia 'Harry Hay', des fleurs très étoilées, rose violine à gorge plus foncée, les boutons le sont aussi.
    - Tulbaghia violacea 'Coddii', des fleurs parfumées, d'un blanc pur, centre jaune vif, feuillage assez fin, longue floraison de mai à septembre.
    - Tulbaghia violacea 'Cosmic', fleurs rose pâle, centre jaune vif.
    - Tulbaghia violacea 'Hazel', très longues tiges florales, 0,60 environ, fleurs d'un rose brunâtre, centre jaune à marge abricot, gorge brunâtre, feuillage très fin et effilé.
    - Tulbaghia violacea 'Silver Lace' au feuillage vert pâle à marge crème et des fleurs violacées.
    - Tulbaghia cominsii x violacea à fleurs roses avec le coeur d'un rose plus soutenu.
    L'autre espèce présente dans l'Encyclopédie :
    - Tulbaghia violacea Harv, Tulbaghie violacée, consulter sa fiche.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de vivaces bulbeuses présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Beauverd, Gustave Beauverd (1867-1942), botaniste d'origine suisse qui fut un spécialiste des bryophytes (mousses) et des ptéridophytes (fougères).
    *Boissier, mathématicien, botaniste genevois Pierre Edmond Boissier (1810-1885), qui effectue des voyages dans le sud de l'Europe (du Portugal à l'Italie), en Afrique du Nord et au Proche-Orient, réalisant un herbier perpétué par sa fille. Aujourd'hui, l'herbier Boissier se trouve à Genève et une quinzaine de plantes qu'il collecte durant son séjour en Andalousie en 1837, sont présentes dans l'Herbier du Collège Royal de San Lorenzo de l'Escorial (Madrid). Un genre de Poaceae, lui a été dédié sous le nom de Boissiera, tandis qu'il a dédié 3 espèces sous la forme luciliae à sa jeune épouse Lucile Françoise Butini (1822-1849), décédée à Grenade à l'âge de 27 ans ; il donnera ce nom à 3 autres espèces lumineuses Celsia (Verbascum), Dendrophyllanthus, Omphalodes, repris par la suite par d'autres botanistes pour 3 espèces. Abréviation botanique Boiss.
    *Grey, abréviation botanique pour le colonel britannique Charles Hervey Grey (1875-1955), l'horticulteur et pépiniériste, spécialiste des plantes alpines et des bulbeuses, à qui l'on doit la conception de plusieurs jardins de renom dont celui de Hartridge House (1907) tout en gérant sa pépinière à Hocker Edge, dans le Kent. Avec son épouse, il publie en 1938, un livre sur les bulbes et rédige des articles dans des revues et The Northern Gardener.
    En 1950, il a eu un rôle déterminant dans la création du jardin de la Northern Horticultural Society à Harlow Carr près de Harrogate, dans le comté du Yorkshire.
    Tulbaghia simmlerii 'Alba' © Sirö Kurita*
    *Kurita, botaniste-biologiste, généticien japonais Sirö Kurita (1936-2019), qui, en 1958, est professeur au département de biologie de l'Université de Chiba, nommé professeur émérite, en 2001. Docteur en sciences, Université métropolitaine de Tokyo de 1949 à 2011.
    Il y mène des recherches sur les fougères, puis, sur les Amaryllidacées japonaises, qui se reproduisent sans produire de graines, en divisant les bulbes, il a publié l'histoire et les résultats sous la forme d'un livre scientifique destiné au grand public 'Higanbana Museum Magazine" Kenseisha (1998), hélas, son blog sur les Higanbana a été fermé. Membre de la Botanical Society of Japan, de l'American Botanical Society, de l'International Fern Society et d'autres.
    *I.Verd., abréviation botanique pour la botaniste, collecteur, taxonomiste sud-africaine Mademoiselle Inez Clare Verdoorn (1896-1989) qui oeuvre à partir de 1917 sur les herbiers de l'Afrique du Sud, nommée assistante de la division botanique de Prétoria après un court séjour de 2 ans à Kew, nommée responsable cet herbier, qu'elle enrichit avec ces collaborateurs au Swaziland, Angola et Zimbabwé, collectant ainsi, plus de 4000 plantes.
    En 1932, un genre sud-africain Inezia (Asteraceae) lui a été dédié par Ed.P.Philipps, un genre initialement décrit par Klatt nommé Lidbeckia, et deux espèces, lui ont été dédiées sous verdoorniae, on lui doit de nombreuses parutions sur la flore de l'Afrique du Sud.
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