Nom commun : Uncarine grandidier, nommé en malgache 'Farehitra, Farehitsy' et par les anglophones 'Mouse trap tree, Succulent Sesame'.
Nom latin : Uncarina grandidieri ( Baill. ) Stapf* Kuntze*, synonymes Harpagophytum* dimidiatum Baillon* qui lui est synonyme de Uncarina dimidiata (Baill.) Ihlenf. & Straka, Harpagophytum grandidieri Baill.
famille :Pedaliaceae*.
catégorie : arbuste ou petit arbre à caudex souterrain, à tronc épais à l'écorce fissurée, conservant les cicatrices foliaires.
port : buissonnant, ramifié, étalé.
feuillage : caduc, vert jade, tomenteux sur les deux faces et légèrement collant, dégageant un relent de moisi. Des feuilles molles, alternes, pouvant être sagittées, trilobées ou quinqualobées, à longs et fins pétioles pubescents d'un vert pourpré.
floraison : dans son milieu d'origine, tout au long de l'année, nectarifère, visitée par des insectes et des abeilles.
En cime, axillaire ou en verticille terminal de fleurs tubulaires de 5 à 7 cm, en forme de trompette horizontale à corolle à 5 lobes arrondis, celui du bas est nettement plus long et large, sur le revers, recouverts de petits poils comme le court calice.
couleur : jaune bouton d'or, gorge pourpre foncé sur le revers dans la partie tubulaire lavé de vert acide puis vert jaunâtre pour finir pourpre.
fruits : capsules ovoïdes de 7 à 7,5 cm, effilées en pointe, hérissées de pointes collantes et pubescentes et de courtes épines ou crochets au ras de l'enveloppe, une fois desséchées, on s'aperçoit que les longues pointes portent à leurs extrémités, un harpon à 3 ou 4 ardillons, qui facilite sa dispersion en s'accrochant aux poils des animaux.
croissance : moyen.
hauteur : 0.50 m à 7 m.
plantation : sous climat approprié au printemps.
multiplication : par semis ou par marcottage à l'étouffée.
sol : mélange alcalin bien drainant à tendance sablonneuse.
emplacement : soleil, ombre légère.
zone : 9-10, U-K hardiness H1b, USDA zones 10b-11b, ailleurs à cultiver dans des potées que l'on met à l’extérieur en été, dans un endroit abrité et ensoleillé.
origine : endémique au sud et à l'ouest de l'île de Madagascar dans les forêts de feuillus.
entretien : en serre ou en appartement, réduire, puis suspendre, les arrosages durant la période de repos, température minimale entre 13 et 14 °C.
maladies et ravageurs : lorsque l'atmosphère est trop sèche, il peut être sujet aux araignées rouges sujet aux araignées rouges (red spiders), aux aleurodes (mouches blanches, glasshouse whitefly) et aussi parfois aux cochenilles (mealybugs).
NB : son nom Uncarina vient du latin 'uncus' qui signifie crochet, faisant allusion, à ses fruits crochus, et son nom spécifique grandidieri lui a été donné par Otto Stapf*, en souvenir, du mathématicien, géographe et naturaliste lorrain Alfred Grandidier (1836-1921), qui explore et collecte l'île de Madagascar*, entre 1864 et 1875, qu'il nous a laissé dans des carnets manuscrits, publiés sous le titre 'Souvenirs de Voyages d'Alfred Grandidier', édité en 1971 par le Musée d'Art et d'Archéologie de Tananarive, avant de consacrer le restant de sa vie, à l'historiographie malgache, émettant l'hypothèse, sur la théorie indonésienne, des origines des Malgaches, thèse fortement décriée.
Ce genre endémique au sud et sud-ouest de l'île de Madagascar comprend, selon les auteurs, 9 ou 14 espèces. Vous pouvez en découvrir, un spécimen, dans les serres du Jardin Botanique de la Tête d'Or de Lyon (photo ci-jointe).

Annotations :
*Baillon, botaniste et médecin français Henri Ernest Baillon (1827–1895), professeur d'histoire naturelle et médicale à la faculté de médecine de Paris et directeur de son jardin botanique, président de la société linnéenne de Paris. En 1854, il devient membre de la société botanique de France et 40 ans plus tard, membre de la RHS*.
Auteur de nombreux ouvrages dont un dictionnaire de botanique, publié en 4 volumes de 1876, jusqu'en 1892, de nombreuses monographies dont celle des Euphorbiacées, Caprifoliacées et Buxacées, l'Iconographie de la flore française publiée en 1885 et surtout de son histoire des plantes en 13 volumes publiés de 1867 à 1895, le tome 1 et 9 consultables à la BnF. Abréviation botanique officielle : Baill.
*Harpagophytum le plus connu du genre Harpagophytum procubens, une espèce africaine aux propriétés anti-inflammatoire et antirhumatismale.

*Kuntze, abréviation botanique pour le botaniste allemand Carl Ernst Otto Kuntze (1843-1907) qui voyage à travers le monde collectant des milliers d'espèces, il est le grand réformateur de la nomenclature botanique 'Nomenclaturae botanicae codex brevis maturus, sensu codicis emendati aux Lois de la nomenclature botanique de Paris de 1867 ; Linguis internationalibus: anglica, gallica, germanica quoad nomina latina, édité en 1903.

*Madagascar, à lire : Histoire de la grande Isle Madagascar par le chevalier Étienne de Flacourt (1607-1660), administrateur colonial français, chef de colonie à Madagascar, publié en 2007, INALCO : Karthala, consultable en ligne sur archive.org.

*Pedaliaceae, une famille composée de 17 genres, originaires des zones tropicales sèches

*RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.

*Stapf, botaniste autrichien Otto Stapf (1857-1933), qui effectue un séjour en Iran avant de devenir en 1891 ; assistant des jardins botaniques royaux de Kew, nommé en 1909, conservateur de l'herbier royal, on lui doit l'index de la flore de Londres et un ouvrage en allemand sur le genre Ephedra ; en 1908, il devient Membre de la Royal Society of Horticulture (RHS*).
natacha mauric © 30/12/2009 ® Jardin! L'Encyclopédie
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