Allaria petiolata - Alliaire, Herbe à l'Ail, Julienne
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    Nom commun : Alliaire, Herbe à l'Ail, Julienne, Julienne Alliaire, en Languedoc 'Runcat', nommée par les anglophones 'Garlic mustard'.
    Nom latin : Alliaria petiolata  Cavara et Grande, ou Alliaria petiolata  (M. Bieb*.) Cavara & Grande, synonymes Alliaria officinalis  Andrz. ex M. Bieb, Alliaria alliaria  (L.) Britton? Sisymbrium alliaria  Scop., Erysimum alliaria  L.
    famille : Brassicaceae.
    catégorie : bisannuelle herbacée hygrophile, pourvue sur les racines secondaires de rejets.
    port: dressé, rectiligne non ramifié.
    feuillage : caduc, aromatique dégageant une odeur d'ail assez prononcée lorsqu'on le froisse, glabre, gaufré fortement nervuré, vert franc à vert sombre parfois lavé de pourpre en cime. Larges feuilles alternes acuminées, cordiformes à réniformes à marge fortement crénelée et dentée, longuement pétiolées (± 15mm) pour les inférieures, plus faiblement pour celles en cime.
    floraison : printanière abondante (courant mars-avril /juin selon climat), nectarifère, visitée entre autre par certaines espèces d'abeilles.
    Une floraison qui a lieu la deuxième année, en corymbes de petites fleurs autofécondes à 4 pétales ovales, 6 étamines dont 2 plus courtes, un court style et un ovaire infère à 2 glandes nectarifères, dans un calice à 4 sépales.
    couleur : blanc à blanc crème, étamines jaune pâle, boutons floraux jaunâtre.
    fruits : grappes dressées en chandelles de longues et étroites siliques déhiscentes (± 6cm x 2mm) contenant dans chacune des deux loges une rangée de petites graines striées ocres ou brunâtres.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0,80 à 1m, Ø 0,30 à 0,35 m.
    multiplication : par semis ou prélèvement des racines secondaires.
    sol : riche en azote, humifère, humide et frais.
    emplacement : ombre ou mi-ombre.
    entretien : si vous en planter au potager contrôler son implantation.
    origine : en situation fraîche et ombragée dans les plaines, les forêts de feuillus, les coupes forestières, les talus frais et rives des cours d'eau, ainsi que dans les haies et jusque dans les jardins, parcs et potagers de l'Europe (France + Corse incluse), de l'Asie Mineur et de l'Asie occidentale. Présente aux États-Unis, (excepté dans les états trop secs du sud et du centre) au Canada, sur ce continent elle est considérée comme un alien et la propagation des graines est strictement interdite sur l'ensemble des territoires.
    zone : 5 - 9, tolère des basses températures avoisinants les -28°C.
    NB : son nom Alliaria  datant du 16 ième siècle vient du latin 'allium' qui désigne l'ail, faisant allusion à son odeur, son nom spécifique petiolata, petiolatus  signifie pétiolé.
    L'alliaire avec son mode de reproduction s'échelonnant sur 3 années (première année pousse avec uniquement le feuillage, la deuxième année pousse avec floraison, la troisième elle redémarre à nouveau des 'bourgeons' souterrains et rebelote ad vitam æternam, colonisant de vastes zones ombragées.
    Propriétés et utilisations :
    En France, vous pouvez la trouver commercialiser par certains pépiniéristes en tant que plante aromatique.
    Autrefois dans les campagnes, les graines étaient utilisées comme ersatz du poivre et les jeunes feuilles comestibles, ciselées comme le persil pour aromatiser crudités, salades et potages; ces feuilles contiennent une huile essentielle proche de celle présente dans la moutarde noire Brassica nigra.
    Dans les pharmacopées traditionnelles, les feuilles fraîches de l'alliaire étaient réputées antiputrides, antiseptiques, dépuratives, diurétiques, sudorifiques, antiscorbutiques, pectorales et topiques, prescrites pour traiter l'asthme, les douleurs musculaires et les rhumatismes sous forme de cataplasmes.
    Annotations :
    *M. Bieb, abréviation botanique pour le naturaliste-botaniste, explorateur prussien Friedrich August Maréchal von Bieberstein (1768-1826) qui en 1808 la nomma Arabis petiolata  en 1913, Cavara et Grande lui redonne son ancien nom. Bieberstein séjourna plusieurs années dans les monts du Caucase et au bord de la Mer Caspienne constitua un herbier conservé à l’Institut de botanique Komarov (Saint-Pétersbourg); on lui doit une flore du Caucase 'Flora Taurico-Caucasica exhibens stirpes phaenogamas: In chersoneso taurica et regionibus caucasicis sponte crescentes' (1808-1819 en 3 volumes ).
    *Sisymbrium , selon Dioscoride, le mot grec 'sisymbron' désigne une plante au parfum agréable.
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