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![]() Nom latin :Hyacinthoïdes hispanica (Mill.) Rothm.*, donné pour basionyme de Hyacinthoides non-scripta subsp. hispanica (Mill.) Ietsw., synonymes retenus, Scilla hispanica Mill., Scilla campanulata Ait., Scilla jacquinii J.F.Gmel., Scilla macrogona Link, Endymion hispanicus (Mill.) Chouard, Endymion campanulatus Parl., Usteria disperma Medik. famille : Asparagaceae, anciennement Hyacinthaceae, Liliaceae.. catégorie : bulbeuse herbacée vivace. port : touffe érigée. feuillage : 'caduc', lisse, brillant. Larges et longues de 20 à 50 cm x + ou - 3,5 cm, des feuilles basales, engainantes, rubanées, linéaires et lancéolées ; tant que le feuillage ne meurt pas, les bulbes continuent de pousser. floraison : au printemps de la fin avril jusqu'en juin selon climat, sans parfum, mais nectarifère, visitée par les abeilles et les bourdons. Sur une tige charnue, inflorescence en racème unilatéral de 4 à 16 petites fleurs hermaphrodites, campanulées, semi-pendantes à court pédoncule. Corolle en entonnoir, tépales recourbés ou enroulés, six courtes étamines, trois pores nectarifères à la base de l'ovaire, pédicelles pourvues de 2 bractéoles d'un bleu-vert couleur : bleu mauve, pédicelles et anthères bleues. fruits : des capsules ovoïdes triloculaires, déhiscentes, contenant des petites graines noires dispersées par les fourmis. croissance : rapide. hauteur : 0,10 m à 0,30 m, les cultivars sont un peu plus haut 40 cm. plantation : à l'automne de septembre jusqu'au début décembre, à 10 -15 cm de profondeur, étant sensibles au gel selon climat, prévoir un paillage, selon taille des bulbes, compter entre 7 et 12 au m². multiplication : par séparation des caïeux en été. sol : frais, riche, argilo-limoneux, surtout bien drainé, dans les sols argileux lourds, si nécessaire, effectuer un apport de sable grossier. emplacement : mi-ombre, soleil léger, quelques heures dans la journée, bien que l'ombre lui convienne parfaitement. zone : 5-10, U-K hardiness H6, USDA zones 4b-10. origine : sud, ouest et centre de l'Espagne (ex-Lusitanie, dans le bassin du Douro, Léon et Estrémadure) et nord du Portugal, naturalisée en France, en Grande-Bretagne et dans le sud de l'Italie, dans les sous-bois de feuillus, en compagnie des chênes, hêtres et châtaigniers. Dans certaines régions, la jacinthe peut figurer dans la liste des plantes protégées par une réglementation préfectorale permanente ou temporaire. entretien : enlever au fur et à mesure, les fleurs fanées pour supprimer la montée en graines qui l'épuise inutilement, mais, favorise le développement du bulbe, lui permettant ainsi de reconstituer des réserves pour bien fleurir au printemps suivant. Vers la fin du mois de juin, dès que le feuillage est fané, déterrer les bulbes, les laisser sécher à l'ombre, puis les nettoyer, et les conserver dans un endroit frais et sec jusqu'à l'automne, ainsi, vous aurez des hampes florales bien fournies, selon le climat, il est possible de les laisser en pleine terre toute l'année, mais au bout de quelques années, après avoir subi la sécheresse estivale, leur floraison est souvent plus réduite. maladies et ravageurs : les jeunes pousses et le feuillage sont convoités par les limaces (slugs) et peuvent subir les assauts des pucerons (aphids) ; peut être sujet à une maladie cryptogamique, la sclérotiniose qui provoque la pourriture des bulbes, qui dans le sol peuvent être dégradés par les larves de la mouche des bulbes de jacinthes, qui creusent des galeries. NB : son Hyacinthoïdes vient du grec 'huakinthos, yákinthos', en latin 'hyacintus', nom donné aux diverses espèces de jacinthes sauvages et de 'oides', qui est un suffixe signifiant semblable à. Dans la mythologie grecque, Hyacinthe est le nom d'un bel éphèbe, fils d'Amyclas et de Diomède, qui était aimé par Apollon qui fut son amant et Zéphyr le vent d'ouest, son perfide concurrent qui lors d'une partie de lancée de disque, par jalousie, détourne le palet lancé dans sa direction par Apollon et celui-ci tue Hyacinthe. Apollon, éploré, fit que de son sang naquit une fleur bleue, la Hyacinthe, et son nom spécifique hispanica pour préciser son origine hispanique. Le nom de Endymion vient du grec 'Endumiôn', c'est le nom d'un berger (mont Latmos en Carie, Asie Mineure), célèbre pour sa beauté, aimé de Séléné, déesse de la lune. Pour préserver sa beauté, de Zeus, elle obtient un sommeil éternel. La jacinthe d'Espagne fut introduite dans le reste de l'Europe dans le courant du 17e siècle, donnant, au fil du temps, des hybridations naturelles Hyacinthoides non-scripta subsp. hispanica, et dans certaines régions ou pays comme l'Angleterre y supplantant carrément la Jacinthe sauvage. Ce genre comprend peu d'espèces, qui sont toutes originaires des zones tempérées, elles trouvent leur place au jardin en groupe, dans les plates-bandes, les bordures, le long des allées, dans les petits massifs, dans les mixed borders ou simplement, dans des jardinières ou potées pour orner durant 2 mois, rebords de fenêtre, balcons, patios et terrasses. Propriétés et utilisations : Attention, comme toutes les autres, elle est toxique , l'enveloppe des bulbes à des propriétés urticantes. Toxique aussi pour les animaux domestiques, l'ingestion du bulbe provoque des troubles gastro-intestinaux. Utilisé en homéopathie sous le nom d'Agraphis nutans prescrit pour des traitements en O.R.L. Autrefois, le bulbe riche en mucilage était utilisé pour obtenir de la colle ou pour empeser les vêtements. Pour obtenir des potées forcées au moment des fêtes : Lors de l'achat, choisir des bulbes bien fermes, sans blessures, les mettre au frais avant de les planter, dans de la tourbe, sur un lit de gravillons qui assure un bon drainage, en prenant garde, de laisser les pointes des bulbes émerger. Arroser et conserver, dans un endroit obscur et frais à 10 °C, environ 12 semaines, jusqu'à l'apparition des jeunes pousses. Les exposer progressivement à la lumière et à la chaleur entre 18 et 19 °C, faire attention, car, elle est sensible aux courants d'air. Arroser avec de l'eau tiède, maintenir le substrat humide sans effectuer d'apport d'engrais. Peut se cultiver dans des récipients à col resserré avec de l'eau, en prenant soin de mettre du charbon de bois dans celle-ci, pour éviter le pourrissement des racines, ou dans du gravier, de la perlite, en mettant de l'eau, jusqu'à affleurer la base du bulbe. Après la floraison, laissez dépérir le feuillage, puis donner les bulbes à quelqu'un qui pourra les mettre en pleine terre, ils refleuriront peut-être au bout de deux ans. Autres espèces présentes dans l'Encyclopédie : - Hyacinthoides non scripta Chouard., la Jacinthe des Bois, consulter sa fiche. - Hyacinthus orientalis L., la Jacinthe d'Orient, consulter sa fiche. Quelques autres espèces et sous-espèces : - Hyacinthoides algeriensis synonymes Endymion kabylicus Chouard, Scilla kabylica donné par certains auteurs pour synonyme de Hyacinthoides hispanica var. algeriensis, endémique à l'Atlas algérien, en altitude dans le Djudjura. Des fleurs à corolle tubulaire courte ou absente, tépales très enroulés, étamines et anthères saillants bleuâtres. - Hyacinthus amethystinus L., synonyme Brimeura amethystina (L.) Chouard, la Jacinthe des Pyrénées ou Brimeura, originaire des Pyrénées, jusqu'à l'altitude de 1 500 m, dans des sols calcaires, une floraison bleue en mai-juillet, zones 5-9. - Hyacinthoides italica Rothm, synonyme Scilla italica L., la Scille d'Italie, endémique au Piémont et la Ligurie, une espèce protégée à fleurs d'un bleu violet. Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de bulbeuses, présentes dans l'Encyclopédie. Annotations : *bulbe tuniqué, lorsque l'on effectue une coupe transversale du bulbe, on découvre l'emboîtement des tuniques les unes dans les autres, avec, au centre, le bourgeon à fleurs et les jeunes feuilles, idem pour les lys, par opposition avec le bulbe solide, qui développe à sa base des bulbilles ou caïeux, comme chez les glaïeuls ou les crocus. *Mill., abréviation botanique pour le jardinier, botaniste écossais Philip Miller (1691-1771), nommé surintendant en chef du Jardin botanique de Chelsea (Apothecaries’ Garden, 1673), l'un des plus anciens jardins botaniques, aujourd'hui connu, sous le nom de Chelsea Physic Garden de Londres. On lui doit la référence pour les jardiniers du 18e siècle : 'The Gardener's Dictionary' du jardin de Chelsea, édité à Londres de 1755 à 1760, illustré de nombreuses gravures d'Ehret, Lancake et John Miller. Dans ce vieux jardin botanique, il y cultive, en 1757, de nouvelles espèces, telles que l'Arum d'Éthiopie et la Pervenche de Madagascar, adressée, depuis le jardin du Roy de Paris. *Rothm., abréviation botanique pour le botaniste-taxonomiste allemand Werner Hugo Paul Rothmaler (1908-1962), à qui l'on doit de nombreuses identifications d'espèces et des parutions, dans des revues scientifiques. Un genre se limitant à une seule espèce, lui a été dédié, Rothmaleria granatensis (Asteraceae). natacha mauric © 29/04/2001 ® Jardin! L'Encyclopédie -nmauric ©29/04/2001 - ® par la Société des Gens de Lettres - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites. ![]() |
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