Schizocodon soldanelloides - Shortia soldanelloides
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    Siro Kurita ©
    Nom commun : Schizocodon soldanelle, Shortia soldanelle, au Japon connue sous le nom d'Iwa-kagami' (miroir, allusion à la forme des feuilles), nommé par les anglophones 'Fringe Bells'.
    Nom latin : Schizocodon soldanelloides Sieb.* Zucc.*, un nom non résolu qui a pour synonymes non résolu depuis mars 2012s, Shortia soldanelloides (Sieb. Zucc.) Makino*, Soldanella crenata Siebold ex Miq.*, Soldanella sinuata Siebold ex Miq.
    famille : Diapensiaceae.
    catégorie : vivace à rhizome ligneux, rampant et ramifié.
    port : rampant et tapissant.
    feuillage : persistant, brillant et se parant de violet en hiver. Feuilles alternes, ovales à orbiculaires dentées de ± 12 cm, sur longue tige d'environ 8 cm.
    floraison : au printemps courant mars-juin selon climat, grappes de petites fleurs de ± 1,5 cm, rarement solitaire, par paire ou plus couramment par grappe d'une douzaine de clochettes étroites en forme d'entonnoir, corolle à lobes frangés, 5 étamines à peine saillantes, 5 courts staminodes sont courts. Un pistil, stigmate rose foncé, calice à 5 sépales souvent lavé de rouge.
    Les boutons floraux sont enveloppés dans des bractées.
    couleur : rose vif, blanc pur.
    fruits : des capsules à trois valves déhiscentes graines légèrement ailées.
    croissance : moyen, mais elle est lente à s'établir.
    hauteur : 0,10 à 0,30 m.
    plantation : au printemps ou à l'automne selon climat, compter 12 plants au m².
    multiplication : par semis, dans un mélange de tourbe et de sable, à surveiller, car les graines sont sujettes à la fonte des semis, si les conditions de bon développement sont requises, une floraison est possible la deuxième année, également par division de touffe, mais elle requière beaucoup de doigté, plus simple par boutures de nouvelles pousses vers la mi-juin avec portion de racines ou délicatement par prélèvement de stolons.
    sol : riche en matière organique, à tendance tourbeuse, acide, frais et humide l'été, mais bien drainé le reste du temps.
    emplacement : mi-ombre,ombre lumineuse, mais sans soleil direct.
    zone : 7-9, U-K hardiness H5, USDA zones 5b-9a.
    origine : Japon, dans les forêts jusqu'à 1 900 m, sur les îles d'Hokkaido au sud, Honshu, Shikoku, Kyushu et au sud sur 'île de Yaku-shima, consulter la carte.
    entretien : prend soin d'arroser pendant les périodes de sécheresse et si nécessaire supprimer les hampes fanées, prévoir un paillis de feuilles pour l'hiver.
    maladies et ravageurs : exempt de maladies et ravageurs.
    NB : son nom Schizocodon vient du grec 'schizo' qui signifie fendre, scinder et 'codon' qui vient du grec 'côdôn' qui signifie, cloche, clochette faisant allusion à la forme des fleurs et son nom spécifique soldanelloides ayant l'aspect de la Soldanella.
    C'est la forme var. ilicifolia trouvée dans la région d'Hakone, qui fut rapporté depuis le Japon, pour être introduit en Angleterre, dans le courant de l'année 1891.
    Ce genre non résolu ne comprend plus que 5 espèces, originaires de l'est de l'Asie, excepté une espèce originaire de Caroline du Nord, et de nombreux taxons, un genre peu connu du grand public, il se rencontre surtout dans les jardins botaniques comme celui de Kew et parfois des pépiniéristes britanniques spécialisés dans les plantes alpines.
    Le genre Shortia sur 17 noms référencés seulement 3 ont été retenus, ayant 8 autres noms pour synonymes et 6 autres demeurent non résolus, parmi lesquels figure Shortia californica Sisley ex Carrière
    Parmi les cultivars, citons :
    - Shortia soldanelloides 'Kuju'
    - Shortia soldanelloides 'Yakushima'
    Parmi les sous espèces :
    - Shortia soldanelloides var magna, des feuilles brillantes, marinées de rouge, des fleurs frangées, d'un rose indien hyper flashi.
    - Schizocodon soldanelloides f. leucanthus Takeda. à fleurs blanches.
    - Schizocodon soldanelloides f. alpinus Maximowicz, 5 à 10 cm à fleurs blanches ou roses.
    Autres espèces :
    - Schizocodon galacifolia Torr. & A. Gray, Shortia à feuilles de Galax, originaire du sud-est des États-Unis, au sud de la chaîne des Appalaches, endémiques à de rares stations, dans les gorges, le long des cours d'eau, au nord de la Géorgie où elle est une espèce menacée, en régions limitrophes avec la Caroline du Sud et la Caroline du Nord où elle est une espèce menacée, une station au Tennessee et en Virginie, découverte et collectée en 1877 par le botaniste français André Michaux*, dans le comté de Madavell, en Caroline du Nord, décrit par Asa Gray*, nommée localement 'Oconee bells, Acony bell', de 15 à 20 cm, des feuilles persistantes, coriaces, rondes à marge ondulée, d'un vert foncé, brillant, virant au bronze sous l'effet du froid, des fleurs solitaires de 2.5 à 3 cm d'un blanc pur légèrement rosé s'accentuant au fil des jours, à marge frangée, sur de courtes tiges rosâtres, voir photo © Alan Cressler.
    Genre longtemps considéré comme perdu, jusqu'à ce que le taxinomiste Maximowicz* fasse parvenir un spécimen depuis le Japon, qu'il nomme Shortia uniflora, relaté dans la revue horticole de la société horticole de Lyon, publiée en 1896, espèce non résolue qui a pour synonyme Sherwoodia uniflora House .
    - Schizocodon ilicifolius Maxim., est un nom non résolu, donné pour synonyme de Shortia ilicifolia (Maxim.) H.L.Li (1943), originaire du centre de l'île de Honshu, en lisières des forêts dans la région du Tokai, de 15 à 20 cm, des feuilles ovales à base cordiforme et marge crénelée, rougissant en hiver, floraison courant avril-mais, des fleurs finement frangées d'un blanc légèrement rosé en coeur, photo iNaturalist ©Kong mao T. N
    - Schizocodon ilicifolius Maxim. f. akaishi-alpinus T.Yamaz.
    - Schizocodon ilicifolius Maxim. f. australis T.Yamaz.
    - Schizocodon ilicifolius Maxim. f. nankaiensis T.Yamaz.
    - Schizocodon intercedens (Ohwi) T.Yamaz., donné pour basionyme de Shortia soldanelloides Makino var. intercedens, Shortia soldanelloides
    var. intercedens (Ohwi)
    - Shortia rotundifolia (Maxim.) Makino (1895), synonymes retenus Shortia transalpine Hayata, Schizocodon rotundifolius Maxim, et 9 autres synonymes consultable sur The Plantlistet originaire de Taïwan, nommé 'Liè yuàn huä shü' (schizophrénie), où c'est une espèce qui figure sur la liste des espèces menacées avec ses 4 sous-espèces Shortia rotundifolia var. ritoensis, var. rotundifolia, var. subcordata, var. transalpine, feuilles rondes à ovales à marge ondulée et dentelée, les jeunes feuilles sont d'un rouge cuivré, dans un calice d'un blanc rosé, marge avec un liseré rose-rouge ou rose, fleur frangée blanche, voir photo dans Flickr.
    - Shortia sinensis Hemsl., synonymes retenus, Shortia sinensis var. pubinervis C.Y. Wu, Shortia sinensis var. sinensis, Sherwoodia sinensis (Hemsl.) House.
    - Schizocodon intercedens (Ohwi) T.Yamaz.(1982) est un nom non résolu, n'ayant pas de synonyme, serait originaire du Japon.
    - Schizocodon uniflorus Maxim., un nom non résolu qui n'a plus de synonyme retenu, autrefois synonyme de Shortia uniflora Maxim.
    - Schizocodon yunnanensis T.Yamaz. (1968 ), pas de synionyme comme son nom l'indique originaire de Chine, dans la province du Yunnan.

    Annotations :
    *Galax, un des 7 genres de la même famille des Diapensiaceae, les autres sont : Berneuxia, Diapensia, Pyxidanthera, Schizocodon et Sherwoodia.
    *Gray Asa, professeur de botanique américain Asa Gray (1810-1888), le plus réputé de son époque, qui oeuvre sur la taxonomie des espèces nord-américaines, auteur de manuel de botanique communément appelé Manuel de Gray, consultable en ligne à la BHL.
    Nommé en 1842, surintendant des jardins botaniques de Harvard. Abréviation botanique A.Gray
    *Makino, abréviation botanique pour le botaniste- taxonomiste japonais Tomitarö Makino (1862 - 1957), qui fut le père de la botanique japonaise, à 25 ans il fait paraître le magazine de botanique de Tokyo toujours édité, il enseigne à l'Université de Tokyo, publie en 1940 'Flora of Japan' l'ouvrage de référence. Sur l'île de Shikoku, à Kochi, sa ville natale, est créé en 1958 The Makino botanical garden dédié aux espèces japonaises locales, il s'y trouve un laboratoire de recherche et un Musée où sont exposées ses oeuvres.
    *Maximowicz, Carl Johann (Ivanovich) Maximowicz (1827-1891), botaniste, taxonomiste russe-allemand, un grand explorateur, collecteur, le spécialiste des flores du Japon et de Mongolie, de nombreuses espèces asiatiques lui ont été dédiées.
    Nommé en 1852, conservateur du jardin botanique de Saint-Pétersbourg*. L'année suivante, pour enrichir les collections, il entreprend un tour du monde qui débute par Rio de Janeiro et Valparaiso, ce voyage à bord de la frégate russe Diana, est interrompu par la guerre de Crimée (1854-56) qui le mène à explorer les rives du fleuve Amour et l'est sibérien jusqu'en 57, lui permettant ainsi de publier 'Amurensis Primitias Florac' (1859) avant de se rendre en Mandchourie, puis, durant les quatre années suivantes, il parcourt l'archipel du Japon (Yesso, aujourd'hui Hokkaido, Nippon = Honshu et Kyushu) avant de découvrir l'Angleterre.
    En 1864, il est nommé membre de l'Académie Impériale des sciences de Saint-Pétersbourg. Il rédige de nombreuses publications à partir de 1869, dans le Bulletin de l'Académie Impériale, sur la flore d'Asie orientale et plusieurs monographies, notamment celle des Viola et des Rhododendron 'Rhododendrae Asie Orientalis', éd. 1870. Abréviation botanique officielle : Maxim.
    *Michaux., François André Michaux (1746-1802), agronome, botaniste, explorateur français qui a été le spécialiste de la botanique forestière et de la sylviculture, qui, en 1785, débarque sur territoire américain, mandaté par le gouvernement français d’inventorier les productions végétales, et d’expédier des plants ou des graines à Rambouillet pour les acclimater, afin de mener cette mission à terme il créé une pépinière près de New-York puis, plus tard, une seconde à Charleston, il a reçu de l'aide de la part des Bartram.
    Mais tout cela se passait pendant la période de la Révolution française (1789-1799) tant redoutée par les Américains. Michaux est alors soupçonné d’être une sorte d’espion.
    En 1792, il débarque au Québec, ses ressources financières épuisées, il quitte l'Amérique en 1796.
    Son herbier historique (collecté par lui-même) de la flore de l'Amérique du Nord, composé de 2192 espèces, est conservé au Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris. Mais, hélas, il ne contient qu'une partie de ses collectes de la Flora boreali-americana, car sur le chemin du retour, il fait naufrage sur la côte néerlandaise, en causant la perte d'une partie de sa collection. A savoir, la rénovation de l'Herbier sur l'ensemble des collections botaniques entreprise en 2008, s'est achevée fin 2012.
    L'édition en 1803 de la première flore américaine 'Flora boreali-americana, sistens caracteres plantarum quads in America septentrionali collegit et detexit' d'Andreas Michaux, réédité en 1820, a été en réalité rédigée par le botaniste français Louis-Claude Richard à partir de ses collectes et de ses travaux, elle demeure l'ouvrage de référence sur la flore américaine. Abréviation botanique officielle : Michx.
    *Miq., abréviation botanique pour le zoologiste, botaniste néerlandais (d'origine allemande) Friedrich Anton Wilhelm Miquel (1811-1871), qui exerce durant 11 ans, à partir de 1835, la fonction de directeur du jardin botanique de Rotterdam, 13 ans plus tard, du jardin d'Utrecht, jusqu'en 1871, tout en dirigeant à partir de 1862, le Rijksherbarium de Leyde.
    Les botanistes et les collecteurs lui adressent pour ses jardins de nouvelles plantes depuis l'Australie, ainsi que des comptoirs et des possessions néerlandaises. Membre de l'Académie royale des Sciences de Suède.
    On lui doit plusieurs monographies dont, celle sur les Cactaceae, publiée en 1839, sur les Cycadaceae, en 1842 et sur les Palmiers de l'Archipel indien, suivi de la 'Flora Indiae batavae', éditée à Amsterdam de 1855 à 1859.
    *Oconee, c'est le nom d'une rivière (Oconee River) qui coule au nord de la Géorgie.
    *Sieb. & Zucc., abréviation botanique pour le médecin et naturaliste bavarois Philipp Franz Balthazar von Siebold (1796-1866), qui vécut au Japon, entre 1823 et 1830. On lui doit, l'introduction en Europe, via ses établissements de Leide aux Pays-Bas, de nombreuses nouvelles espèces de la flore japonaise, dont les premiers Hydrangea japonais entre 1860 et 1861.
    Auteur, en collaboration avec le botaniste allemand Joseph Gerhard Zuccharini (1797-1848), de la très célèbre Flora japonica, publiée entre 1835 et 1870, en 30 volumes, avec des illustrations d'artistes japonais tel que Keiga Kawahara, descriptions et dessins consultables sur le site de l'université de Kyoto.
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