Camphorosma monspeliaca - Camphorine de Montpellier
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    Camphorosma monspeliaca Nom commun : Camphorine de Montpellier, Camphrée montpelliéraine, Camphrée de Montpellier, Camphrée, nommée par les anglophones 'Sticking Ground-pine', en allemand 'Montpellier-Kampferkraut', en espagnol 'Rebollo, Alcanforada, Cama-roig, Camforada, Herba camforada , Herba cargolera, Saladí', en catalan 'Camforada', en italien 'Canforata de Montpellier', en grec 'Kamfórosma to mompeliakón', en portugais 'Camphorada'.
    Nom latin : Camphorosma monspeliaca L*, synonymes Camphorata hirsuta, Camphorosma hirsuta Stokes, Camphorosma monspeliensium L., Camphorosma monspeliense L., Camphorata monspeliaca (L.) Crantz, Camphorosma nestensis Turrill (1935) , Camphorosma perennis Pall. (Pall.) Kuntze iniformis  Mulk., Camphorosma monspeliaca subsp. monspeliaca, Camphorosma monspeliaca var. pulviniformis  (Mulk.) Akopian
    famille : Chenopodiaceae certaines flores Amaranthaceae.
    catégorie : sous arbrisseau halophile à nombreuses tiges ligneux en partie base, pubescentes, cotonneuses pouvant être rougeâtres, aux épais rhizomes.
    port : buissonnant, étalé très ramifié, dressé et rampant assez dégingandé.
    feuilles : persistant, succulent, velu, vert jade, aromatique dégageant une forte odeur camphrée lorsqu'on le froisse.
    Bouquets de petites feuilles alternes, linéaires, étroites.
    floraison : de l'été à l'automne de juillet-août à septembre-octobre. Sur des rameaux florifères dressés glomérules de petites fleurs axillaires hermaphrodites avec une bractée, 4 pétales, 4 à 5 étamines saillantes et un style à stigmates filiformes.
    couleur : jaune très pâle à verdâtre.
    fruits : akènes contenant une seule graine dispersion par les vents.
    croissance : moyen.
    hauteur : 0.20 à 0.60 m.
    multiplication : semis spontané en place, par semis au printemps, par division des touffes, bouturage de tiges aoûtées.
    sol : sablonneux, rocailleux, argileux, calcaire, aride et chargé en sels, présente sur les sols riches en nitrates.
    emplacement : soleil, mi-ombre, ombre.
    zone de rusticité : 7-10, parfaitement adaptée aux embruns.
    origine : le long du littoral dans les dunes, sur les roches, en garrigue et les marais salants et les déserts, Europe méditerranéenne et centrale ( de l'Espagne et Majorque à l'Italie, Sardaigne et Sicile, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Albanie, Serbie, Roumanie, Bulgarie, Géorgie, Arménie, Moldavie, nord du Caucase, Crimée, Ukraine, Grèce, Malte et Chypre), Afrique septentrionale (Algérie, Maroc, Tunisie, Lybie) et Asie occidentale et centrale présente jusqu'au centre de la Russie, sud de la Sibérie et en Turquie.
    Présente dans le sud de la France présente en Languedoc-Roussillon, Bouches du Rhône, Var et Alpes-Maritimes et dans le sud de la Corse région de Calvi et Bonifacio.
    entretien : sans.
    maladies et ravageurs : pas de connu.
    NB : son nom Camphorosma vient du grec 'kaphoura' qui désigne le camphre et de 'osmê' qui désigne l' odeur faisant référence au faite que la plante exhale une odeur de camphre lorsqu'on la froisse, et son nom spécifique monspeliaca pour nous préciser son origine montpelliéraine. Initialement elle était connue des anciens botanistes sous le nom de Camphorata, c'est la seule espèce du genre présente en France.
    Son nom commun de Camphorine désigne également une substance découverte par M.Berthelot, qui prend naissance lorsqu'on soumet à une température de 200° un mélange en proportions convenables d'acides camphorique et de glycérine, un composé visqueux neutre, comme de la térébenthine épaisse et soluble dans l'éther' - Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, tome 12 - Paris 1871.
    En 1765, figure dans la Flora Monspeliaca du botaniste montpelliérain Antoine Gouan (1733-1821), auteur de l'Hortus regius Monspeliensis, sistens plantas, tam indigenas quam exoticas, 2200 ad genera relats en 1762.
    Ce genre comprenait 28 noms d'espèces connues après révision en mars 2003 ne comprend plus que 7 espèces retenues et deux noms d'espèces toujours non résolues, des sous-arbrisseaux, vivaces arbustives ou annuelles.
    Propriétés et utilisations :
    Le camphre est présent dans plusieurs végétaux, en abondance dans le camphrier Camphora officinalis qui croit au Japon, en Chine et dans les îles Moluques, il est obtenu par sublimation*, de tout temps il était envoyé en France à l'état brut sous forme de petits grains de poudre grise, qu'il faut sublimer à nouveau pour le purifier et raffiner, c'est un médicament aux propriétés antiseptiques, tonicardiaques et c'est un énergique excitant qui est fréquemment utilisé en médecine et dans l'art vétérinaire, il est également utilisé pour préserver les lainages, les étoffes et les fourrures contre les attaques d'insectes comme les mites, il entre dans la préparation de vernis et dans la composition des artifices - extrait du Dictionnaire des altérations et falsifications des substances alimentaires par Alphonse Chevallier et Ernest Baudrimont, 1 vol. (XVI-1481 p.) 1882, consultable en ligne à la BnF-Gallica, si nécessaire réitérer la requête.
    Les sommités florales étaient dans les pharmacopées traditionnelles réputées avoir des propriétés diurétiques et prescrites en infusion.
    Les autres espèces :
    - Camphorosma acuta  L., n'est pas résolu depuis 2003.
    - Camphorosma monspeliacum  L., n'est pas résolu depuis 2003.
    - Camphorosma annua  Pall., synonymes Camphorata annua  (Pall.) Kuntze, Camphorata ovata  (Waldst. & Kit.) Kuntze, Camphorosma ovata  Waldst. & Kit., Camphorosma sabulosa  Kit. ex Moq., une annuelle, présente depuis la Hongrie jusqu'à l'est de l'Ukraine.
    - Camphorosma monandra  Bunge ex Boiss. .
    - Camphorosma persepolitana  Gand., pas de synonyme retenu.
    - Camphorosma monandra  Bunge ex Boiss., un seul synonyme retenu Camphorata monandra  (Bunge ex Boiss.) Kuntze .
    - Camphorosma polygama  Bunge ex Boiss., un seul synonyme Camphorata polygama  (Bunge ex Boiss.) Kuntze.
    - Camphorosma songorica  Bunge, pas de synonyme retenu., une annuelle présente depuis la Volga jusqu'en Asie centrale notamment au Turkestan.

    Annotations :
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linneus, médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. A partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède. Son herbier 'Linnean Herbarium', le plus riche de son époque ne contenait que 7 000 plantes, est conservé au Musée national d'histoire naturelle de Stockholm.
    *Moench., abréviation botanique pour le botaniste allemand Conrad Moench (1744-1805), durant toute sa vie il enseigne à l'Université protestante de Marbourg (Hesse- Allemagne), il est en total désaccord avec Linné à propos de la classification des plantes. On lui doit des ouvrages sur la systématique.
    Un petit genre de 3 espèces présentes au sud de l'Europe, lui est dédié Moenchia (Caryophyllaceae) par un autre opposant à Linné, le médecin botaniste allemand F.K. Medicus (1736-1808), ainsi qu'à une douzaine d'espèces spécifiques sous la forme moenchii, moenchia, moenchiana.
    *sublimation, c'est le passage d'un corps de l'état solide à l'état gazeux, sans passer par l'état liquide.
    natacha mauric© 27.04.2019 ® Jardin! L'Encyclopédie
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