Pratia nummularia - Pratie, Lobélie nummulaire
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    Pratia nummularia Nom commun : Pratie nummulaire (Pratia nummulaire), Lobélie nummulaire, en japonais 'Oomura Sekiko, Päpurukuranberi' (Canneberge pourpre), en Inde 'Cho-ak-thi, Choakhati, Keehom-maan, Tsulamesentong', en chinois 'Tong chui yu dai cao'(Marteau en cuivre), nommée par les anglophones 'Roundleaf Star Creeper'.
    Nom latin : Pratia nummularia (Lam.*) A.Braun & Asch., synonymes retenus, Pratia begonifolia (Wall.) Lindl.*, Pratia papuana  S.Moore, Pratia podenzanae S.Moore, Pratia wollastonii  S.Moore, Pratia zeylanica  Hassk., Rapuntium nummularia  (Lam.) C.Presl, Piddingtonia nummularia  (Lam.) A.DC.
    Dans The Plantlist, elle est considérée comme étant un synonyme de Lobelia nummularia Lam.*, qui est synonyme de Lobelia angulata var. papuana  (S.Moore) Gilli, Lobelia arfakensis  Gibbs, Lobelia begoniifolia  Wall., Lobelia horsfieldiana  Miq., Lobelia javanica  Thunb., Lobelia linnaeoides var. brevipilis  E.Wimm., Lobelia obliqua  Ham. ex D.Don, Lobelia paradoxa  E.Wimm., vérifiez sur Kew science, donc rattachée et aujourd'hui nommée Lobelia.
    famille : Campanulaceae.
    catégorie : vivace herbacée, cultivée comme plante ornementale à l'intérieur et au jardin comme une annuelle.
    port : étalé, compact, très ramifié, retombant.
    feuilles : persistant et pubescent à marge mucronée, vert franc sur le dessus, revers plus pâle et glauque. Petites feuilles alternes, arrondies, cordiformes à reniformes de 0,8-2,6 cm x 0,5-2,8 cm, sur un pétiole de 10 à 14 mm et des tiges pubescentes.
    floraison :du printemps à l'été, courant mai/juillet et plus, nectarifère, visitée par les abeilles, les colibris et par les papillons.
    Petites fleurs étoilées axillaires, de 1 cm. Comme chez les lobélias, dont Lobelia chinensis, les 5 étroits et fins pétales sont disposés en partie basse, 2 sont latéraux et 3 réunis au centre.
    couleur : parme très clair, presque blanc sur certaines parties, en gorge, lavé de vert jaunâtre.
    fruits : de juillet à octobre, des fruits globuleux, ellipsoïdes de 0,8 à 1,5 cm, non comestibles, mais qui ressemblent à des cynorrhodons couleur lie de vin qui demeurent en place une partie de l'hiver.
    croissance : moyennement rapide.
    hauteur : 6 à 8 cm Ø de 20 à 30 cm.
    plantation : au printemps, courant mars/avril.
    multiplication : par semis à peine couvert, à la fin du mois de février, début mars, à chaud entre 20 et 21 °C, repiquer par poquets de 3 à 5 plantules. Pour la première floraison, il faut patienter entre 70 à 80 jours. Aussi par bouturage, courant mars ou par division des touffes au printemps ou à l'automne.
    Attention, l’excès d’humidité se manifeste par l’apparition de moisissure blanchâtre sur les plantules.
    sol : riche en humus, frais et humide. Peut se cultiver dans des potées que l'on rentre l'hiver sous serre froide à 10 °C.
    culture en pot : en vogue au Japon .
    emplacement : dans les zones faiblement éclairées par le soleil, mi-ombre lumineuse, ombre, à l'intérieur, dans une pièce bien lumineuse en hiver, loin des radiateurs.
    zone de rusticité : 9-11, U-K hardiness H5, USDA zone 9b-11, tolère sur de courtes périodes jusqu'à -15 °C. Une fois établie, elle supporte malgré tout des périodes de sécheresse.
    origine : Asie en zone tropicale, Indonésie sur l'île de Java où elle a été collectée par le naturaliste Philibert Commerson (1727-1773) ; également au Cambodge, au Laos, dans la province du Haut Mékong, au Viêtnam (Annam, au nord du Tonkin, dans la province de Laï Chân), en Chine, dans la province du Yunnan, à Formose, Hong Kong, Malaisie, Népal, Philippines, Taïwan et en Thaïlande, dans la province de Chiang Mai, voir carte de l'Asie.
    Pratia nummularia entretien : maintenir le substrat relativement humide, car elle est quand même très vulnérable au dessèchement et à l'humidité excessive.
    Durant la période de croissance du printemps à l'automne, effectuer un apport d'engrais organique pour plantes à fleurs, fraises ou tomates toutes les 3 semaines.
    maladies et ravageurs : rien de signaler pour l'instant.
    NB : le genre Pratia a été découverte avec deux autres nouveaux genres, Gaimardia* et Pernettya, aux îles Falkland ( îles Malouines, Islas Malvinas*), lors du voyage autour du monde de Louis de Freycinet*, au départ de Toulon. Dans le récit, Charles Gaudichaud-Beaupré (1789-1854) écrit :
    "J'ai consacré ce genre à la mémoire de M. Prat-Bernon (certains auteurs écrivent Bournon*), élève de la marine de première classe, mort en mer dès les premiers jours de notre navigation", il semblerait qu'il ai substitué le nom de Piddingtonia et il lui dédie un autre genre Bernonia et son nom spécifique, nummularia désigne une pièce de monnaie, faisant référence à la forme des feuilles.
    Elle a sa place au jardin, dans les bordures, les massifs et les mixed-border, sur les talus ou encore, tout simplement, dans des vasques, des potées et même parfois, des suspensions pour les balcons, patios et terrasses.
    Ce genre comprenait 68 noms d'espèces connues, après la révision de 2012, un seul nom aurait été accepté. Des espèces persistantes, originaires des zones humides en Asie du Sud-Est, Australie, Tasmanie, Nouvelle-Zélande. En Amérique du Sud, en zone néotropicale dont le Brésil et l'Argentine, en région andine, notamment, en Patagonie, le long des côtes.
    Parmi les cultivars, citons :
    - Pratia angulata 'Alba, County Park' et 'Treadwellii', l'espèce type est originaire de Nouvelle-Zélande, environ 10 cm de haut, un couvre-sol très tapissant à floraison blanche, en été, de juin jusqu'en août.
    - Pratia nummularia 'Purple Cranberry' nommée Canneberge pourpre, car la forme de ses feuilles, ressemble à celles de la vraie canneberge, fructification nettement plus pourprée.
    Propriétés et utilisations :
    Dans les pharmacopées traditionnelles comme celle du peuple Lahu en Thaïlande, les fruits broyés sont mis en cataplasme sur les morsures de serpent et les piqûres d'insectes.
    Racines et tiges pilées sont utilisées pour soigner les maladies de peau. Le suc de la plante broyée et sucrée est prescrit pour traiter et soulager la diarrhée, les maux d'estomac, les ulcères, les problèmes rénaux et les piqûres, et associé à l'amarante, pour soigner les affections urogénitales.
    Quelques autres espèces :
    - Pratia angulata Hook.f, originaire de Nouvelle-Zélande, Indonésie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tibet, en Chine, dans les provinces de l'Hunan et de l'Hubei, en Inde elle est nommée choaka-thi et dans les pharmacopées locales, les feuilles et le jus des fruits sont réputés traiter les dysenteries, en usage externe pour soigner les ecchymoses et calmer les rhumatismes.
    Au feuillage vert acide et cordiforme à marge crénelée, floraison blanche avec une gorge lavée de pourpre, suivie de baies ovoïdes d'un rouge violacé ayant la forme d'un jujube, floraison. C'est celle que l'on rencontre la plus part du temps, dans les jardins de Nouvelle-Zélande.
    - Pratia repens Iles Malouines, Australie et Nouvelle-Zélande, voir gravure grand format.
    Pratia pedunculata
    - Pratia pedunculata (R.Br.) Benth., synonyme de Lobelia pedunculata (R.Br.) Benth., originaire du sud-est et sud de l'Australie, en Nouvelle-Galles du Sud, dans l'état du Victoria et sur l'île de Tasmanie, nommée par les anglophones 'Blue star creeper, Matted pratia, Trailing pratia' (Pratia emmêlée, traînante) , originaire de Tasmanie, dans les recoins humides, une vivace couvre-sol à floraison, courant mai-juin, d'un bleu pâle lavé de violet vers le calice et parfois blanche, photo ci-contre.
    - Pratia perpusilla (Hook.f.) Hook.f., synonyme de Lobelia perpusilla Hook.f, originaire des côtes de Nouvelle-Zélande sur l'île du Sud du côté du lac Tekapo et lac Alexandrina, floraison blanche lavée de rose sur le revers, calice et pédoncule pourpré, herbier.
    - Pratia serpyllacea C.Presl., synonyme de Lobelia hederacea Cham., originaire du Brésil dans l'état de Rio Janeiro et sur l'île Sainte-Catherine, floraison blanche à gorge maculée de jaune sur un fin pédoncule d'un ocre orangé. Des petites feuilles étroites, lancéolées, à marge dentelée, introduite en Nouvelle-Zélande sur l'île du Nord, dans les jardins de la ville d'Auckland où elle s'est naturalisée puis établie, dans tout le district de Waikato.

    Annotations :
    *Lam., abréviation botanique pour le naturaliste, biologiste, botaniste français, Jean-Baptiste Antoine Pierre de Monnet de Lamarck (1744-1829), fondateur de la biologie, il en a établi les principes théoriques, voir 'Philosophie zoologique', publiée en 1809, où il met en place, une nouvelle classification pour les animaux, qu'il transmet durant ses cours de zoologie. Le fondateur de la zoologie et de la paléontologie des invertébrés, sur ce sujet, lire, l'ouvrage de Raymond Enay, professeur à l'Université Claude-Bernard, Lyon I, consultable à la Bnf, publié en 1990 chez Dunod, toujours commercialisé.
    Il est considéré comme le plus grand botaniste de son temps, on lui doit un traité de botanique 'Encyclopédie méthodique' (1783-1793), il y énonce un principe fondamental sur l'évolution des animaux et des végétaux qui sous l'influence de diverses conditions et circonstances induisent des adaptations et des modifications de leur structure, qui seront alors transmises à leur descendance, des modifications morphologiques et psychologiques. Elle est consultable, dans son intégralité, à la BHLibrary.
    L'auteur de l'Histoire des mollusques, ouvrage de référence dans la nomenclature des coquillages, et plusieurs volumes de l'Encyclopédie méthodique sont consultables en ligne à la BHLibrary.
    *Lindl., abréviation botanique pour le botaniste britannique John Lindley (1799-1865), il fut l'un des premiers à occuper une chaire de botanique à l'Université de Londres et à Cambridge, puis l'assistant de Bank's. Nommé en 1822 secrétaire de la Royal Society of Horticultur.
    Spécialiste des orchidées et de leur hybridation, on lui doit les descriptions des 77 espèces découvertes par Thomas L. Mitchell, lors de ses trois expéditions en Australie orientale, vers 1838, et par la suite, celles découvertes en Australie occidentale par Drummond et Molloy. En 1838, son intervention a permis de sauver Kew garden de la destruction.
    Entre temps, de 1815 à 1824, il fait paraître une revue illustrée : 'Botanical Register, 'en collaboration avec le botaniste archéologue britannique John Bellenden Ker Gawler (1764-1842).
    natacha mauric© 24/08/2019 ® Jardin! L'Encyclopédie
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