Pilea peperomioides - Plante du Missionnaire
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    Pilea peperomioides Nom commun : Piléa à feuilles de Pépéromie, Plante du Missionnaire, Monnaie chinoise, Plante monnaie, Plante parasol, Plante OVNI, en chinois 'Jing mian cao, Jingmiàn câo' (Herbe miroir), nommée par les anglophones 'Chinese money plant, Lefse* plant, Missionary plant, Pancake plant, UFO plant', en allemand 'Chinesische Geld Anlage, Chinesische Geld Anlage', en espagnol 'Planta china del dinero, Planta lefse, Planta misionera', en italien 'Impianto di denaro cinese', 'Pianta di pancake, Pianta di lefse, Pianta missionaria', en japonais 'Pirea peperomioidesu, Peperomia jeido (peperomia jade), en norvégien 'Missionaerplante, kinesisk pengeplante, parasolpilea, elefantøre', en portugais 'Planta china del dinero, Planta del misionero', en suédois 'Kinesiska pengar, Pilea Anläggningen', en russe 'Kitayskiye deneg zavod , Blin zavod, Lefse zavod, UFO Zavod'.
    Nom latin : Pilea peperomioides Diels.*, synonyme retenu après révision en avril 2012 Podophyllum cavaleriei H. Lév.*
    famille : Urticaceae.
    catégorie : vivace herbacée, succulente, rhizomateuse aux tiges ligneuses vers la base conservant les cicatrices foliaires.
    port : dressée en bouquet ascendant ou grimpant.
    feuilles : persistant épais, semi-succulent, vert pâle à vif brillant sur le dessus. Sur le haut des tiges au niveau des noeuds, feuilles opposées disposées en spirale, suborbiculaires, peltées ou ovales acuminées de 2,5 à 9 × 2 à 8 cm sur un long pédoncule.
    floraison : dans son milieu naturel courant avril jusqu'en juillet, en cime longue panicule de petites fleurs mâles sessiles à 4 étamines, les inflorescences femelles sont plus courtes. Les boutons floraux sont ovoïdes.
    couleur : violacé pour les mâles, les femelles vertes, boutons floraux rougeâtres.
    fruits : dans son milieu naturel de juillet à septembre akènes ovoïdes de 0.6 à 0.8mm de teinte violacée.
    croissance : très lente.
    hauteur : 0.25 à 0.40 m pour un étalement de 0.20 à 0.30 m entre 5 et 10 ans, dans son milieu naturel peut atteindre 0.50m.
    multiplication : par semis à chaud, par bouturage de tiges ou par prél7vement de rejets.
    sol : tous, léger, humif7re, frais et bien drainé. Si nécessaire rempotage tous les 3 ans au printemps dans un substrat composé d'un bon terreau de rempotage additionné à part égale de tourbe et de sable ( compter 4 parts +1+1).
    emplacement : mi-ombre, ombre, à l'abri du soleil direct qui peut brûler le feuillage, à besoin de au moins 4 heures de lumi7re vive par jour et d'une atmosph7re plutôt humide, n'aime pas les courants d'air froid.
    zone : chaude et humide, 10 - 12, U-K hardiness H1C , USDA zones 9b-11b, température idéale entre 15 et 23 °C, minima en hiver entre 10 et 13 °C, en dessous le feuillage commence à noircir.
    origine : dans les forêts de Chine, sur les rochers moussus et humides, en altitude entre 1500 et 3000 m, découverte en 1906 dans la chaîne de montagnes située immédiatement à l'ouest de la ville de Dali dans la province du Yunnan et au sud-ouest du Séchouan, une espèce de plus en plus rare dans son milieu d'origine en voie de disparition, consulter la carte de l'Chine.
    Elle a été découverte pour la première fois en juillet-août 1906 par le collecteur George Forrest, sa description figure Dans "Notes from the Royal Botanical Garden, Edinburg volume 5 1909-12, page 292-293 Plantae chinenses forrestianae.
    "Plante de 3-4 pouces. Fleurs vertes, feuillage succulent. Situations ombragées sur des rochers recouverts d'humus sur le flanc oriental de la chaîne de Tali ( aujourd'hui Dali). Lat. 25 40 'N. Alt. 8-9000 ft. Juillet-août 1906. "G. Forrest. N ° 4667.
    Puis dans la même région en juillet 1910, dans vallées latérales du flanc oriental de Tali (Dali) . Lat. 25 40 'N. Alt. 7-8000 pi. Juillet 1910 G. Forrest. No. 7190. dans la même région de Dali, Mont Cangshan.
    entretien : effectuer un simple nettoyage des feuilles desséchées et nettoyer la poussière sur les feuilles.
    Lors d'une culture à l'intérieur la placer à mi-ombre dans du terreau arroser en prenant soin de le laisser sécher entre deux arrosages. Au printemps et en été, durant cette période de croissance le substrat doit être maintenu humide, tous les 2 et 3 semaines effectuer un apport d'engrais pour plantes vertes de mars à septembre toujours dilué dans de l'eau et sur un substrat déjà humide.
    De l'automne à l'hiver durant la période végétative réduire les arrosages et bien le laisser sécher le substrat entre deux arrosages avant de l'humidifier à nouveau avec parcimonie, un exc7s en eau va favoriser le flétrissement, la décoloration et la chute du feuillage.
    Ne pas laisser stagner de l'eau dans le dessous de pot, cela favorise le pourrissement du syst7me racinaire.
    Lorsque l'atmosph7re est trop s7che, brumiser le feuillages tous les deux jours avec de l'eau non calcaire ou mettre dans le dessous de pot un lit de billes d'argiles maintenu toujours humide.
    maladies et ravageurs : peut être sujet aux cochenilles farineuses, aux pucerons, aux thrips et aux araignées rouges lorsque l'air ambiant est trop sec.
    Pilea peperomioides NB : son nom Pilea vient du latin latin 'pileus' qui désigne une coiffe, dans la Rome antique il symbolisait le passage de l'esclavage à la liberté, et il permettait de le distinguer, mot issu du grec 'pilos' qui désigne également une coiffe, une casquette et son nom spécifique peperomioidesqui ressemble à un Peperomia.
    Son synonyme Podophyllum vient du grec podos' qui désigne le pied, et 'phyllon' la feuille, son nom spécifique cavaleriei (1914) est dédié au missionnaire, botaniste et grand collecteur français Pierre Julien Cavalerie (1869 - 1927), le podophylle de Cavalerie.
    De son Yunnan* natal, au sud-ouest de la Chine en 1946, l'un des grands missionnaires norvégiens Agnar Espegren* récolte un petit spécimen trouvé sur le Mont Cangshan à l'ouest de la ville de Dali et du lac Ehrai, qu'il raméne dans ses bagages jusqu'en Scandinavie après un long séjour en Inde, et il partage des boutures avec sa famille et ses amis, les jardiniers amateurs scandinaves la nomment alors la plante du missionnaire, où dans les années 80 elle est devenue la star des plantes d'intérieur et enfin reconnues par les botanistes, d'ailleurs primée par la RHS* avec The Award of Garden Merit (AGM) et elle figure dans The Kew Magazine vol. 1, No. 1 (April 1984), pp. 14-19 par Alan Radcliffe-Smith relatant qu'en 1978 un correspondant à Northolt adresse à l'Herbarium de Kew, un spécimen ..., consultable en ligne.
    Ce genre comprenait 1004 noms d'esp7ces connues, après révision seulement 279 noms ont été retenus, 329 sont des synonymes et 468 nom restent toujours non résolus en 2020. Toutes des espèces d'annuelles, vivaces et sous-arbrisseaux ne dépassant pas 2 m de haut originaires des zones tropicales excepté en Australie, des esp7ces fort prisées pour être cultivées en serre chaude, terrarium et comme plantes d'intérieur, la majorité à réserver pour les zones de rusticité 10 -12.
    Quelques autres esp7ces :
    - Pilea crassifolia Blume, nom non résolu, en anglais 'Moon Valley Pilea', originaire de l'Amérique du Sud et de l'Amérique Centrale, présente en Jamaïque sous arbrisseau de de 30 à 40 cm au feuillage gaufré couleur chocolat marginé de vert clair, floraison rose assez clair.
    - Pilea glaucophylla Killip, aussi commercialisée sous Pilea libanensis Urb., deux noms non résolus lors de la révision en 2012, nommée en anglais 'Silver Sprinkles', au port rampant, 10 à 15 cm de haut, à petites feuilles ovales d'un vert bleuté glauque, s'utilise en couvre-sol pour former des petits coussins à minuscules bouquets de fleurs rose pâle.
    - Pilea grandifolia (L) ) Blume, pas de synonyme, en anglais 'Aluminium Plant', une vivace arbustive originaire de la JamaÎque, ne dépassant pas 1,50 m.
    - Pilea involucrata (Sims) C.H.Wright & Dewar, synonymes Pilea chrysosplenioides Wedd., Pilea pubescens var. involucrata  (Sims) Wedd., Adicea chrysosplenioides (Wedd.) Kuntze, Urtica involucrata Sims est illégale Urtica simsii Voigt, en anglais 'Friendship plant', Piléa à involucre*, originaire de l'Amérique du Sud (Pérou, Brésil) et Amérique centrale, vivace au feuillage (4 à 6 cm) pubescent ovale au port rampant, formant des coussins de 10 à 30 cm de haut.
    Pilea microphylla
    Shiro Kurita ©
    - Pilea microphylla (L.) Liebm., synonymes Pilea microphylla var. longifolia Wedd., Pilea muscosa Lindl., Pilea muscosa var. microphylla (L.) Wedd., Pilea portula Liebm., Pilea serpyllacea (Kunth) Liebm. , Pilea succulenta Hook. f., Pilea trianthemoides var. microphylla (L.) Wedd., Adicea microphylla Kuntze, Urtica microphylla (L.) Sw., nommée 'Artillery plant, Gunpowder plant', parce que le pollen qui se détache part en fumant, originaire du Mexique et du Brésil, sud de la Floride et des Antilles, naturalisé dans les îles du Pacifique. Piléa à petites feuilles une vivace de courte longévité d'environ 30 cm de haut, feuilles vert pâle sur des tiges grêles formant de véritables coussins à l'aspect moussu, recherchée pour être cultivée dans les terrariums, photo ci-contre.
    - Pilea mollis Wedd., synonyme Adicea mollis (Wedd.) Kuntze, en anglais 'Moon Valley', souvent commercialisée sous le nom de Pilea involucrata dont elle n'est pas synonyme pour l'instant, originaire de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud.
    - Pilea nummulariifolia (Sw.) Wedd., synonymes Pilea nummulariifolia var. nummulariifolia, Adicea nummulariifolia (Sw.) Kuntze, Urtica nummulariifolia Sw., nommée par les anglophones 'Creeping Charlie', originaire de l'Amérique du Sud et des Antilles une vivace rampante au petit feuillage (2 à 3 cm) arrondie à marge dentelée, ne dépassant pas 10 cm de haut, floraison estivale de couleur cr7me se cultive principalement dans des suspensions.
    - Pilea spruceana Wedd., originaire du Pérou, nommée par les anglophones 'Silver Tree', une vivace au feuillage vert de gris à vert bronze strié d'argent d'environ 45 cm de haut.


    Dans l'abécédaire, consulter les autres espèces présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Agnar Espegren (1911-1982), l'un des grands missionnaires norvégiens, membre de la Fédération missionnaire norvégienne luthérienne qui passe 30 ans de sa vie en Chine de 1936 à 1944 dans la province où il a passé son enfance à la mission à Nanyang, la Chine est ravagée par les japonais et la famine frappe des millions de chinois. En 1944, l'ambassadeur de Norvège ordonne à tous les missionnaires norvégiens de quitter le pays à bord d'un avion de transport américain via Kunming dans l'ouest de la Chine vers Calcutta, en Inde. Ils demeureront une année au nord-est de l'Inde, dans l'état du Bihar à la Mission Santal. Ce n'est qu'en 1946 qu'ils rentrent en Norvège, l'année suivante Agnar Espegren retourne dans le sud de la Chine dans les provinces du Yunnan et du Guizhou où se poursuit la guerre civile entre communistes et nationalistes; à l'automne 1949, les dénouements font que les missionnaires doivent quitter le pays et Agnar Espegren après quelques années passées chez lui en Norvège, il se rend à Hong Kong en 1955 pour s'y occuper du camp de réfugiés de Rennie's Mill, camp organisé en 1950 par le gouvernement colonial britannique dans une enclave pour les anciens soldats nationalistes.
    En 1958, Agnar Espegren créé une clinique pour toxicomanes dans ce camp de Rennie's Mill. Un lieu chargé d'histoire, à partir de 1950 les missionnaires s'occupent de l'enseignement à Hong-Kong. Le travail effectué par Agnar Espegren a fortement impressionné le ministre des Affaires sociales de l'époque.
    *Diels., abréviation botanique pour le botaniste allemand Friedrich Ludwig Emil Diels ( 1874-1945 ), il séjourne et collecte en Afrique du Sud, à Java, en Australie et en Nouvelle-Zélande, on lui doit de nombreux ouvrages en collaboration avec le botaniste allemand Heinrich Gustav Adolf Engler (1844-1930) dont des flores australiennes.
    *Forrest pas d'abréviation botanique pour le botaniste-explorateur écossais George Forrest (1873-1932) qui mène une expédition dans la province du Yunnan entre 1904 et 1906 comme collecteur pour le compte du jardin botanique royal d'Édimbourg. Ce spécialiste de la flore de Chine y découvre un grand nombre de nouvelles espèces, avec Isaac Bayley Balfour ils répertorient et décrivent 92 primevères et plus de 300 nouveaux rhododendrons et bien d'autres espèces. Forrest en publiera 358, consultable à l' IPNI.
    Auparavant il avait vécu de 1891 à 1902 en Australie puis en 1903, il est recruté par Balfour pour travailler sur l'herbier du jardin botanique royal d'Édimbourg riche de plus de 31 000 spécimens. 31 espèces lui ont été dédiées dont 18 d'entre elles sous la forme forrestii, 12 sous forrestiana et 1 sous forrestianus et 2 genres sous le nom Forrestia un chez les Rhamnacées et l'autre dans les Commélinacées.
    *Lefse, pain traditionnel norvégien en forme de galette très fine comme une crêpe, à base de farine, pommes de terre, lait ou crème fraîche, cuite sur une plaque chauffante, que l'on garni comme on le souhaite et que l'on roule ensuite, d'où son nom de plante crêpe.
    *H. Lév., abréviation botanique pour Hector Léveillé de son vrai nom Augustin Abel Hector Léveillé (1863 - 1918) prêtre missionnaire sarthois passionné de botanique. Au Mans, fondateur en 1891 de l'Académie internationale de géographie botanique qui publie une revue 'Le Monde des plantes', académie qui joue un rôle dans l'histoire de la géographie botanique et de l'écologie.
    Ce nom de podophyllum a été donné en décrit en 1914.
    *RHS, The Royal Horticultural Society, La Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres le 7 mars 1804 qui décerne chaque année The Award of Garden Merit (AGM) à de nouvelles obtentions au cours du Chelsea Flower Show qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    *Yunnan, signifie au-delà des nuages (du voisin et brumeux Séchouan), voir sur la carte ci-dessus jointe, cette province du sud-ouest de la Chine, est frontalière avec le Vietnam, le Laos et la Birmanie. Les Monts Cangshan comprend 19 sommets souvent noyés dans des mers de nuages (célèbres dans toute la Chine) et certains aux neiges éternelles, leurs versants sont parcourus par des ruisseaux qui proviennent de la fonte des neiges parfois en chutes d'eau et de 18 sources d'eau, le tout se déversant dans le lac Erhai, une région réputée pour son marbre et ses nuages et son marbre, la pierre de Dali autrefois les botaniste disaient Tali.
    Découvrir article chez Persée, sur le Yunnan son climat, Hydrographie, Orographie, économie Année 1946 1-5 pp. 97-123- Presse Universitaires de France.
    natacha mauric© 14/02/2020 ® Jardin! L'Encyclopédie
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