Zinnia elegans - Zinnia élégant
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    Nom commun : Zinnia, Zinnia élégant, en japonais, il est nommé 'Chokyuso', faisant référence, à sa longue vie, d'ailleurs en anglais, il est connu sous le nom de 'Youth-and-age'.
    Nom latin : Zinnia elegans Sessé &; Moc.* (1890), pour The Plant list, il n'y a que le Zinnia elegans Jacq.* (1789)
    famille : Asteraceae
    catégorie : annuelle.
    port : une seule tige érigée, rectiligne, peut être, ramifiée chez certaines variétés.
    feuillage : caduc, sessile, opposé, duveteux et rugueux, sur des tiges creuses et cassantes.
    floraison : très longue en été, de juillet jusqu'en octobre, nectarifère, qui attire, les colibris, surtout de nombreuses espèces de papillons, notamment, le sphinx colibris Macroglossum stellatarum (hummingbird hawk-moth).
    Capitule solitaire de 5 à 10 cm, composé d'une couronne de ligules et d'un disque centrale de fleurons. Pour certaines variétés, ramifiées à l'aisselle des feuilles, des tiges florales à capitules simples ou doubles.
    couleur : blanc crème, et des coloris variés et chauds, dans les tons de rose, rouge, violet, jaune et orange, qui ont tendance à se décolorer en vieillissant.
    croissance : rapide.
    fruits : des akènes brunâtres.
    hauteur : 0.50 - 0.70 m.
    plantation : en place, selon climat, de mars-avril jusqu'en juin.
    multiplication : par semis en mars-avril, levée entre 7 et 14 jours, éclaircir en mai, ou repiquer, en place en espaçant tous les 25 à 30 cm. Penser à protéger, les semis des limaces gourmandes
    sol : ordinaire, fertile ou riche, frais, bien drainé, acide ou neutre ou alcalin.
    emplacement : plein soleil.
    zone : 8-10, U-K hardiness H2, USDA zone 9a-11.
    origine : Mexique, consulter la carte. Introduit au Japon à l'ère Edo*.
    entretien : supprimer régulièrement les fleurs fanées. Ce sont d'excellentes fleurs à couper pour confectionner des bouquets frais ou secs.
    maladies et ravageurs : éviter de mouiller le feuillage, car il est sujet à l'oïdium (powdery mildew), au mildiou (downy mildew), à la verticilliose (verticillium wilt) et l'alternaria. Il peut subir les attaques des pucerons (aphids) et celle des acariens (red spiders).
    NB : le genre Zinnia est dédié par Linné*, en 1759, à l'anatomiste et botaniste allemand Johann Gottfried Zinn (1727-1759), rendu célèbre par sa description de l'oeil.
    Il est originaire, principalement du Mexique, présent jusqu'en Argentine, et du sud-ouest de l'Amérique du Nord.
    Il comprend une vingtaine d'espèces d'annuelles, vivaces ou sous-arbrisseaux et depuis 1860, de nombreuses hybrides ont été créés et les premières fleurs doubles ont été obtenues par un Français. Dans le langage des fleurs, il est le symbole de l'inconstance.
    Introduit au Japon, à la fin du shogunat Tokugawa (période Edo*), aux alentours de 1868, et en raison de sa longue durée de vie florale, il a été appelé 'Chokyuso' (herbe de longue durée) ou Urashima sô (herbe d'Urashima), sa longévité fait qu'il est associé à Urashima Tarö, le personnage d'un conte japonais du 8e siècle. Un pêcheur qui intervient pour sauver une tortue maltraitée par des enfants, qui se trouve être, en réalité, la fille du dragon Ryûjin, dieu des mers. La princesse Otohime, qui l'invite dans son palais sous-marin où il passera en fin de compte, une éternité, source le blog du botaniste japonais Shiro Kurita sur les fleurs de son jardin. Lire le conte.
    Urashima sô est aussi le nom donné à la filiforme Arisaema thunbergii.
    Quelques autres espèces et cultivars :
    Il existe des variétés naines et semi-nains qui sont des hybrides F1*.
    - Zinnia 'Profusion' est issu d'un croisement entre Zinnia elegans et Zinnia augustifolia, des fleurs simples, dans divers tons d'orange et de rose.
    - Zinnia acerosa Calderón & Rzed., synonyme Zinnia pumila A. Gray, Zinnia blanc du désert, originaire du sud-ouest des États-Unis et du nord du Mexique, une espèce vivace.
    - Zinnia angustifolia Kunth, synonymes Zinnia haagena Regel, Zinnia linearis Benth., donné pour synonyme de Zinnia mexicana Mix, Zinnia à feuilles étroites, originaire du Mexique dans les états de Jalisco, Durango, Chihuahua, Sinaloa, San Luis Potosí à fleurs simples avec un centre jaune.
    - Zinnia bicolor (DC.) Hemsl., synonymes Zinnia tenella B. L. Rob., Zinnia bicolore.
    - Zinnia citrea A.M.Torres, Zinnia orangé, originaire d'Amérique du Nord et Mexique, dans les états de Chihuahua, Coahuila et San Luis Potosí, décrit pour la première fois par Torres en 1960, rare, espèce protégée depuis 1994, au Mexique.
    - Zinnia flavicoma (DC.) Olorode & A.M.Torres, Zinnia à têtes jaune d'or, originaire du Mexique, dans les états de Michoacán, Oaxaca, Guerrero, Jalisco.
    - Zinnia grandiflora Nutt., originaire des Amériques, spontanée du Kansas au Mexique, formant une touffe de 25 à 30 cm, zones 4-11.
    - Zinnia mexicana Mix, Zinnia mexicain, originaire du Mexique, 50 à 60 cm, un port étalé, des petites fleurs de 4 cm, jaune, orange, bronze cuivré, zones 8-11.
    - Zinnia maritima Kunth, Zinnia maritime, originaire du Mexique, dans les états de Guerrero, Colima, Jalisco, Nayarit, Sinaloa, de petites fleurs jaune d'or marron en coeur en profusion.
    Shirö Kurita*©
    - Zinnia multiflora L., synonymes Zinnia peruvianaL., Zinnia pauciflora L, le Zinnia multiflore, touffe de 30-50 cm jusqu'à 1 m, à fleurs moyenne à 16 ligules étroits d'un rouge écarlate.
    - Zinnia oligantha I.M. Johnst., Zinnia oliganthe, originaire du nord du Mexique dans l'état de Coahuila, son nom spécifique vient du latin 'oligos' qui signifie peu et de 'anthos' qui désigne la fleur, donc à peu de fleurs, un très petit nombre de fleurs.
    - Zinnia peruviana L, synonyme Zinnia pauciflora L., Zinnia péruvien, annuelle de 1 m, des fleurs orange, les tiges ont tendance à jaunir en vieillissant, zones 8-11.
    - Zinnia violacea Cav., Zinnia violacé, une espèce menacée.

    Découvrir une espèce assez proche, le Tithonia rotundifoli, le Tournesol mexicain, consulter la fiche.

    Annotations :
    *Edo, la période Edo va de 1603 à 1867, Edo est le nom d'un hameau perdu dans la plaine de Mussashi appartenant à une famille de guerriers du même nom qui y fit construire un château, autour duquel se développe une agglomération, c'est le Shogunat des Tokugawa qui ferme le Japon, aux influences étrangères, les Européens sont expulsés et le christianisme est réprimé, lorsque l'ère Tokugawa s'achève, Edo est rebaptisée Tokyo, consulter cette période sur herodote.net.
    *F1, ce sont des semences issues d'un croisement entre différentes variétés d'une même espèce afin de conserver les principales qualités des ascendants, mais, les graines récoltées sur ces plantes risquent de donner des variétés différentes.
    *Jacq., abréviation botanique de Nicolas Joseph Von Jacquin (1727-1817) médecin, botaniste et philosophe viennois d'origine néerlandaise, François Ier d'Autriche le nomme en 1752, responsable du Jardin Impérial de Schönbrunn, dont il initie le catalogue, et pour ce dernier, il entreprend entre 1755 et 1759 comme botaniste et collecteur, un voyage aux Antilles et en Amérique centrale.
    Un genre jamaïcain d'arbustes persistants de la famille des Theophrastacea, lui a été dédié par Linné Jacquinia.
    On lui doit sa monographie des Oxalis publiée en 1752, consultable en ligne à la BHL et de nombreux ouvrages tel que 'Hortus botanicus vindobonensis' en 3 volumes, publié à Vienne de 1770 à 1776, 'Plantarum rariorum horti caesari schoenbrunnensis, publié à Vienne de 1797 jusqu'en 1804.
    *Kurita, botaniste-biologiste japonais Shirö Kurita (1936-2019), en 1958, il est professeur au département de biologie de l'Université de Chiba, nommé professeur émérite en 2001. Docteur en sciences à Université métropolitaine de Tokyo (1949-2011).
    Il y mène des recherches sur les fougères, puis, sur les Amaryllidacées japonaises qui se reproduisent, sans produire de graines, en divisant les bulbes, il a publié l'histoire et les résultats sous la forme d'un livre scientifique destiné au grand public 'Higanbana Museum Magazine" Kenseisha (1998), hélas son blog sur les Higanbana a été fermé.
    Membre de la Botanical Society of Japan, de l'American Botanical Society, de l'International Fern Society et d'autres.
    *Linné, médecin, botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné auparavant Carl Linnæus (1707-1778), à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. A partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède. abréviation botanique: L.
    *Moc, abréviation botanique pour Josepho Mariano Mociño (1757-1820), assistant de Sessé, nommé officiellement en 1791, botaniste de l'expédition au Mexique et Guatemala, responsable des collections. Une partie de ses herbiers récoltés lors de ses expéditions à Cuba, Porto-Rico, nord-ouest de l'Amérique, Amérique centrale et Mexique et ses illustrations sont rassemblées dans Lambert's Herbarium rattaché à l'herbier Delessert conservés au British Muséum et à Kew Garden référencé sous le nom de l'Herbier Pavón, il y a eu vraiment des malencontreux mélanges entre les collections. En 1813, fuyant la guerre d'Indépendance en Espagne, il se réfugie à Montpellier auprès de De Candolle.
    Leur herbier 'Flora de Guatemala' a été inclus dans l'herbier général du Jardin botanique de Madrid, dès 1820.
    *Sessé, abréviation botanique pour le médecin militaire, naturaliste aragonais Martin de Sessé y Lacasta (1751-1808). En 1787, il est nommé Directeur de l'expédition scientifique en Nouvelle Espagne (Mexique et Amérique Centrale), son assistant est José Mariano Mociño.
    Au Mexique, en 1788, il entreprend la création du jardin botanique de Mexico et il initie l'enseignement de la botanique à l'Université. Trois ans plus tard, il se consacre totalement à la botanique et c'est ainsi que, pour le compte du Roi Charles III d'Espagne, il monte une expédition scientifique, qui parcourt, 6 années durant, le Mexique, Cuba, le Costa-Rica et la Californie y collectant des milliers d'espèces relatées dans "Catalogo de animales y plantas Mexicanas", édité en 1794.
    Ses collections, il les ramène en Espagne, en 1803 et ce n'est que, bien après sa mort, que paraissent ses oeuvres maîtresses 'Flora Mexicana et Plantae Novae Hispaniae', en collaboration avec Mociño, publiées en 1888 et 1889, rééditées en 1894 à Mexico (consultable en ligne à la BHL).
    natacha mauric ©15/10/2001 ® Jardin ! L'Encyclopédie
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