Cercidiphyllum japonicum - Arbre caramel
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    Nom commun : Cercidophylle du Japon, Arbre caramel, Arbre à caramel, nommé Arbre de Katsura au Canada, ailleurs Arbre à gâteau et par les anglophones 'Katsura tree', en chinois 'Lian xiang shu, Lianxiang'(arbre parfumé), cliquer sur la photo pour en découvrir d'autres.
    Nom latin : Cercidiphyllum japonicum Sieb. & Zucc.* ex JJHoffm. & JHSchult.bis (1864), synonymes retenus Cercidiphyllum ovale Maxim.*, Cercidiphyllum japonicum f. miquelianum Inokuma, Cercidiphyllum japonicum var. pendulum Miyoshi ex Makino & Nemoto, Cercidiphyllum japonicum f. pendulum (Miyoshi ex Makino & Nemoto) Ohwi, Cercidiphyllum japonicum var. sinense Rehder & E.H.Wilson, Cercidiphyllum magnificum f. pendulum (Miyoshi ex Makino & Nemoto) Spongberg
    famille : Cercidiphyllaceae.
    catégorie : arbre dioïque, au tronc droit, à l'écorce d'un brun foncé, se desquamant avec l'âge.
    port : élancé, conique ou ovoïde.
    feuillage : caduc, aromatique semblable à celui de la barbe à papa ou du caramel, débourrant, rosé. En saison, vert glauque à vert bleuté au pétiole d'un rose assez vif. Magnifiquement coloré, superbe en automne : vert, rose, jaune pâle à jaune d'or, orange, pourpre. Les feuilles de 7 cm environ, opposées, orbiculaires à cordiformes, base de la marge légèrement dentelée, ce qui les différencie du Cercis, sont portées par des pétioles d'un rouge pourpré de 2 à 4 cm d'où partent 3 à 5 nervures en rayon. Bourgeons foliaires rose foncé à rouge, de ± 3 mm, à deux écailles, sous chaque bourgeon, un petit renflement sur le rameau.
    floraison : au printemps, courant mars-avril, sur de courts rameaux, d'insignifiantes fleurs roses avant la sortie des feuilles, sujet mâle des fleurs staminées presque sessiles regroupées en grappe par 4, aux longues anthères retroussées et d'un rose soutenu, chez les femelles, regroupées par 2/6 ou 8, elles ont un carpelle rouge.
    fruits : en été, vers le mois d'août, des gousses verdâtres, de ± 2 cm, contenant de petites graines brunes, plates et quadrangulaires, ailées de ± 5 mm, sur les arbres femelles.
    croissance : rapide.
    hauteur : de 4 m à 15 m, dans son milieu naturel peut atteindre 30 m de haut, avec une envergure de 15 m, le découvrir dans son milieu.
    plantation : à l'automne ou en hiver en prenant soin de bien choisir son emplacement, il n'aime pas être déplacé, son enracinement est profond.
    multiplication : de préférence semis de graines fraîches sous châssis ou par boutures de tiges.
    sol : toujours frais, humifère, fertile,neutre, alcalin ou acide, il a alors, les plus belles colorations de feuilles.
    emplacement : soleil, mi-ombre, à labri des vents froids et gelées printanières.
    zone : 5-9, U-K hardiness H5, USDA zones 4a-9a, tolère aisément - 20 °C .
    origine : Asie tempérée, jusqu'à 2.700 m, dans les fossés et les lisières boisées des forêts mixtes, le long des cours d'eau et dans les vallées ensoleillées, du sud-ouest de la Chine jusqu'à 2 700 m, au sud-est de la province de l'Anhui, sud du Gansu, nord-est du Guizhou, sud-ouest de l'Hénan, Hubei, au nord-ouest de l'Hunan, au nord du Jiangxi, sud du Shaanxi, sud-ouest du Shanxi, Séchouan, nord-est du Yunnan et au nord-ouest de Zhejiang, consulter la carte, ainsi que dans les zones boisées du nord du Japon.
    Au nord de la Chine, c'est une espèce menacée dans son ère de repartition, car il a des problèmes avec la germination des graines, qui n'ont pas le temps de se développer suffisament pour pouvoir survivre à des températures basses durant l'hiver, au tertiaire le climat y était chaud. Ce sont les résultats d'une étude comparative menée en 2020 - source Société Botanique de Chine. Il figure sur la liste des plantes rares et menacées de Chine.
    entretien : aucun. Le jeune feuillage est sensible aux gelées tardives et craint les vents desséchants.
    maladies et ravageurs : exempt de maladie et ravageurs pour l'instant.
    NB : son nom Cercidiphyllum vient de Cercis nom de l'Arbre de Judée, un mot d'origine grecque qui désigne une navette de tisserand, faisant allusion aux gousses effilées et de phyllum, phyllon, qui désigne la feuille, faisant référence à la ressemblance entre leur feuillage.
    Un petit arbre au port léger, le feuillage naissant rose clair passe progressivement au vert, puis, se colore, en automne, de rose, de doré, d'orange, cramoisi ou pourpre. Il a été primé par la RHS* avec The Award of Garden Merit (AGM).
    Propriétés et utilisations :
    Les arbres adultes dégagent, certaines années, un parfum de caramel ou de barbe à papa, vers la fin de l'été et en automne et plus intense lorsque les feuilles commencent à changer de couleur et à tomber au sol, et même plus présent dans les feuilles mortes ; elles contiennent, comme l'écorce du maltot, à l'arômee de caramel, une molécule utilisée dans la composition des parfums pour apporter une note gourmande, et sucrée.
    Son bois léger, au grain très fin, est utilisé en ébénisterie, pour la confection de meubles, de placage, de finition, dans l'aménagement intérieur et dans la fabrication d'objets et boites laquées. Dans la pharmacopée chinoise, les fruits frais sont réputés traiter les convulsions infantiles, souvent en association avec d'autres plantes, tel queet le rhizome d'une variété de Polypodium et du Coriandrum. C'est peut-être un indice non relevé et à retenir, dans le fait qu'il se raréfie dans son ère de répartition.
    Longtemps, le genre ne comprenait qu'une seule espèce relique, qui remonte à l'ère Tertiaire (ère cénozoïque), et, découverte en 1846, par Siebold & Zuccarini qui fut introduite en Europe, vers 1864, utilisé comme arbre d'ornement et d'ombrage, dans les parcs au climat continental. Vous pouvez en découvrir un sujet remarquable de 22 m de haut à 3 troncs, au Jardin botanique de l'Université Louis-Pasteur (1880- 1884) à Strasbourg (se renseigner sur les heures d'ouverture), un jardin qui possède de nombreuses espèces remarquables ou rares, en culture en France et de nombreuses introductions de Chine.
    Certains botanistes considèrent que le genre comprend 2 espèces avec Cercidiphyllum magnificum (Nakai) Nakai (1920) avec pour seul synonyme Cercidiphyllum japonicum var. magnifique Nakai., retenu par The Plant List, mais pas par la Flora of China.
    Parmi les cultivars, citons :
    - Cercidiphyllum japonicum 'Pendulum', au port pleureur, couronne en dôme et des branches pendantes. Un spécimen est à voir au parc de Beervelde, Beervelde (9080 ) en Belgique.
    - Cercidiphyllum japonicum 'Red Fox' port étroit, fastigié de 5 m de haut, adulte Ø 1 m, feuillage lie de vin en forme de coeur allongé de 11 cm, à marge crénelée plus claire sur la tranche donnant l'impression qu'elle est pointillée de jaune rosé de la même teinte que les nervures, passant au rose et à l'orange à l'automne, tolère aisément - 20 °C.
    - Cercidiphyllum japonicum 'Rotfuchs', d'environ 8 m de haut, au printemps, le jeune feuillage est bordeaux et les nervures sont nettement plus claires et à l'automne, il vire au jaune orangé dégageant aussi une odeur de caramel, zones de rusticité 5-9.
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    - japonicum var. magnificum à coloration automnale très importante, feuillage toujours cordé, mais plus grand.
    - Cercidiphyllum japonicum var. sinensis Rehder & E. H. Wilson, découvrir à l'Arboretum national des Barres (1823) (Nogent sur Vernisson), un sujet remarquable de 12 m de haut.

    Annotations :
    *Maltol, dans la nature, on le trouve également dans les aiguilles des sapins surtout le baumier Abies balsamea dans le bois des jeunes Fagus hêtre et celui des mélèzes Larix, obtenu en brûlant le bois et en extrayant le goudron avec l'antique technique de pyrogénation du bois à l'abri de l'air.
    *Maxim., abréviation botanique pour le botaniste taxonomiste russe-allemand Carl Johann (Ivanovich) Maximowicz (1827-1891), un grand explorateur, collecteur, le spécialiste des flores du Japon et de Mongolie, de nombreuses espèces asiatiques lui ont été dédiées.
    Nommé en 1852, conservateur du jardin botanique de Saint-Pétersbourg*, et l'année suivante, pour enrichir les collections, il entreprend un tour du monde qui débute par Rio de Janeiro et Valparaiso, ce voyage à bord de la frégate russe Diana, est interrompu par la guerre de Crimée (1854-56) qui le mène à explorer les rives du fleuve Amour et l'est sibérien jusqu'en 57, lui permettant ainsi de publier 'Amurensis Primitias Florac' (1859) avant de se rendre en Mandchourie, puis, durant les quatre années suivantes, il parcourt, l'archipel du Japon (Yesso, aujourd'hui Hokkaido, Nippon = Honshu et Kyushu) avant de découvrir l'Angleterre.
    En 1864, il est nommé, membre de l'Académie Impériale des sciences de Saint-Pétersbourg. Il rédige de nombreuses publications à partir de 1869 dans le Bulletin de l'Académie Impériale sur la flore d'Asie orientale et plusieurs monographies, notamment celle des Viola et des Rhododendron 'Rhododendrae Asie Orientalis', éd. 1870.
    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres, le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    Sieb. & Zucc. , abréviation botanique pour le médecin naturaliste bavarois Philipp Franz Balthazar von Siebold (1796-1866,) auteur de la très célèbre Flora japonica, publiée entre 1835-1870, en collaboration avec le botaniste allemand Joseph Gerhard Zuccharini (1797-1848) (abréviation Zucc) a qui l'ont doit l'introduction en Europe via ses établissements de Leide (Pays Bas) de nombreuses espèces de la flore japonaise dont les premiers hydrangea japonais entre 1860 et 1861.
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