Magnolia kobus - Magnolia de Kobé
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    Magnolia kobus le 14 mars au Jardin botanique de Genève
    Jardin botanique de Genève
    Nom commun : Magnolia de Kobé, nommé en japonais Hakou renge, Yama-Kobusi', par les anglophones 'Northern Japanese magnolia, Kobus Magnolia'.
    Nom latin : Magnolia kobus DC*, synonymes retenus, Magnolia praecocossima Koidz.*, Magnolia borealis (Sarg.) Kudô, Magnolia kobus var. borealis Sarg.*, Magnolia kobushii Mayr, Magnolia pseudokobus S.Abe & Akasawa, Buergeria obovata Siebold & Zucc. , Michelia gracilis Kostel., Yulania kobus (DC.) Spach.
    famille : Magnoliaceae.
    catégorie : petit arbre ou grand arbuste à l'enracinement profond et l'écorce grise.
    port : conique chez les jeunes sujets, s'arrondissant en vieillissant.
    feuillage : caduc, aromatique, vert moyen, vernissé, au revers plus pâle. De grandes feuilles alternes, obovales de 15 à 20 cm.
    floraison : début du printemps, avril-mai selon, les fleurs légèrement parfumée, apparaissent avant les feuilles, visitée par les abeilles, des coléoptères, des mouches et certaines espèces de papillons.
    Des fleurs de 10 cm en coupe, puis étoilées, à 9 longs et étroits tépales.
    couleur : blanc, parfois légèrement, teinté de rose pourpré à la base.
    fructification : fruits ovoïdes à graines pourvues d'une enveloppe, qui est un arille rouge vif. Des graines qui conservent leur acuité germinative* de 5 à 6 mois à condition de, les conservées bien sèches et au sec.
    croissance : très lente, floraison sur arbre âgé ayant entre 10 et 15 ans.
    hauteur : 10-13 m, étalement 4 m.
    plantation : au printemps ou à l'automne, selon climat.
    multiplication : par marcottage, bouturage ou par semis, en prenant soin de conserver les graines au froid auparavant.
    sol : profond, riche, humide, frais, drainé. Il apprécie les sols crayeux.
    emplacement : soleil, mi-ombre
    zone : 5-9, U-K hardiness H=6, USDA zone 4a-8b, tolère sans problème -15 °C, mais à l'abri des vents froids et des gelées printanières, car les bourgeons floraux se sont formés l'année précédente.
    Découvert en montagne, dans les forêts du sud de l'île de Yéso ou Ezo, qui est l'ancien nom donné à Hokkaidö, l'île la plus au nord et aussi, on le trouve sur l'île principale d'Honshü (dans les textes, de l'époque, c'est l'île de Nippon), principalement entre Tokyo et la ville portuaire d'Ohosaka (Osaka), où il est à cette époque cultivé dans les jardins japonais, où il fleurit en mars.
    origine : Japon et présent au sud de la Corée, consulter la carte.
    entretien : ne pas oublier de l'arroser, les 2 premières années après la plantation. Si, une taille est nécessaire, elle s'effectue de préférence, après la floraison, lorsqu'il y a tout le feuillage. Protéger des gelées les jeunes sujets.
    maladies et ravageurs : peut-être sujet à la cochenille pulvinaire du marronnier Pulvinaria regalis (horse chestnut scale) et subir les assauts des punaises vertes Lygocoris pabulinus (green capsid bugs), voir Ephytia INRA.
    Dans des conditions trop humides, il est sensible à la pourriture grise provoquée par le champignon Botrytis cinerea* (grey mould), et, également à la maladie du corail, qui est due à un champignon, le Nectria cinnabarina (coral spot), qui développe des pustules orange sur l'écorce et sur le tronc, voir photo. Et, aussi, l'armillaire couleur de miel Armillaria mellea (Honey fungus), voir photo.
    NB : le nom du genre Magnolia lui a été donné en souvenir du médecin-botaniste français Pierre Magnol* et son nom spécifique kobus désigne la ville japonaise de Köbe qui était autrefois, un petit port de pêche, situé sur l'île de Honshu donnant dans la baie d'Osaka.
    Les espèces japonaises et leur origine précise, sont répertoriées en 1885, dans le bulletin de la Société nationale d'acclimation sous le titre : 'Des productions végétales du Japon", du Dct. Édouard Mène*, qui est consultable à la Bnf.
    Ce genre primitif, qui est présent, dans des fossiles datant du Crétacé, comprend plus d'une centaine d'espèces d'arbustes ou d'arbres caducs ou persistants, originaires des régions tempérées et tropicales de l'Asie, dans l'Himalaya, en Chine, Taïwan, Japon, Malaisie et l'Indonésie, et du Mexique, de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Nord.
    Au Japon, les manches de sabre sont fabriqués avec le bois de magnolia.

    Magnolia kobus début avril
    Daniel Ruyle ©
    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de Magnolia présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *acuité germinative, de 5 à 6 mois, qui existe aussi pour les graines de tous les autres Magnolia, des Araucaria, Cephalotaxus, Taxus et des Ulmus.
    Botrytis cinerea, la pourriture grise, s'attaque généralement aux espèces de fruits rouges, aux légumes, à la vigne, il est fréquent sur les plantes ornementales cultivées sous serre mal ventilée comme les cyclamen, chrysanthemum, dianthus, hydrangea, pelargonium, primula, une moisissure se développant sur les bourgeons, feuilles, fleurs ou fruits.
    *DC., abréviation botanique pour le botaniste suisse Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841), qui obtient en 1808 la chaire de botanique à la Faculté de Médecine de Montpellier, on lui doit une nouvelle classification des espèces, expliquée dans 'La théorie élémentaire de la botanique (1813), ainsi que les 7 volumes du 'Prodomus systematis naturalis regni vegetablilis' (1824-1841) où sont décrites 60 000 espèces doublant ainsi les familles, ouvrages achevés par son frère et son petit-fils avec 80 000 plantes décrites. Il s'intéresse aux propriétés médicinales des plantes, il est l'auteur de 'Plantarum Succulentarum' (1799) ou l'histoire des plantes grasses et la Théorie élémentaire de la botanique (1813).
    *Hort., abréviation de la nomenclature botanique qui vient du latin 'hortulanorum' qui signifie des jardiniers, qui désigne un horticulteur inconnu.
    *Koidz., abréviation botanique pour le botaniste japonais Gen-ichi Koidzumi (1883-1953), auteur de nombreuses monographies et articles sur les Acer, les Morus, les Rosaceae et sur l'étude de la répartition des plantes à la surface de la terre (phytogéographie).
    *Linné, botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757, Carl Linneaus, également médecin, à qui l'on doit, la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. Il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année, à partir de 1741, la médecine, puis la botanique jusqu'en 1772. Il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède. Abréviation botanique officielle : L.
    Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto.

    *Magnol, Pierre Magnol (1638-1715), professeur titulaire de la chaire de botanique de Montpellier en 1694, nommé intendant du Jardin botanique de Montpellier.
    De 1694 à 1697, il initie la classification des plantes par familles naturelles, proposée par John Ray (1623-1705), le préfigurateur de la classification de Carl von Linné*.
    Il fut l'un des fondateurs de la Société Royale des Sciences de Montpellier (1706), on lui doit, entre autre,, la première flore de Montpellier 'Botanicum Monspeliense, sive Plantarum circa Monspelium nascentium index' (1676) et 'Prodromus historiae generalis plantarum in quo familiae per tabulas disponuntur' (1689).
    Lire l'oeuvre des Magnol, illustre famille implantée à Montpellier, article du Dr Louis Dulieu dans la Revue d'histoire des sciences de mars 1959, pp. 209-224, chez Persée.
    *Mène, le Docteur Édouard Mène (1833-18..?) était le président de la Société des études japonaises, chinoises et indochinoises, dont l'étonnante collection des armures japonaises, casques, chapeaux et masques, du des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. 1343 lots étaient présentés pour la première vente à l'Hôtel Drouot Japanese Art Antiques en 1913, on peut entrevoir le catalogue sur Viméo.
    Mémoires publication : Des Usages du bambou en Chine (1869) et Le chrysanthème dans l'art japonais (1885).
    natacha mauric © 15/01/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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