Magnolia x loebneri - Magnolia de Loebner
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    Nom commun : Magnolia de Loebner, appelé par les anglophones 'Loebner magnolia'.
    Nom latin : Magnolia x loebneri P.Kache. (1920), un synonyme Magnolia kobus var. loebneri (Kache) Spongberg, un nom considéré comme non résolu par The Plant list depuis 2012.
    famille : Magnoliaceae.
    catégorie : petit arbre ou arbuste.
    feuillage: caduc, coriace, luisant, vert sombre.
    port : de conique lorsqu'il est jeune à évasé, étalé parfois, avec les branches retombantes jusqu'au sol.
    floraison : avant la feuillaison, au printemps, de la mi-mars jusqu'en avril, faiblement parfumée, visitée par les abeilles.
    Fleurs étoilées de 8 à 10 cm d'une trentaine d'étroits tépales pétaloïdes, oblancéolés, légèrement incurvés à l'extrémité, nombreuses étamines rose pâle.
    couleur : blanc rosé et nacré, plus rose vers la base en coeur et d'un rose plus foncé sur le revers.
    croissance : lente comme tous les autres.
    hauteur : 3-5 m jusqu'à 9 m, pour un étalement quasiment identique.
    plantation : selon climat, en toute saison, chez nous, de préférence à l'automne, pour lui permettre d'installer son système racinaire qui est superficiel avant la période estivale.
    multiplication : par bouturage en fin d'été et patienter quelques années avant d'obtenir une floraison, surtout par marcottage.
    sol : profond, riche, frais, mais bien drainé, neutre, légèrement acide, tolère le calcaire.
    emplacement : soleil, mi-ombre à l'abri des gelées printanières et des vents froids.
    zone : 5 - 9, U-K hardiness H=6, USDA zone 4a-8b, tolère aisément -29°C.
    origine : ancienne obtention saxonne entre 1900 et 1919, issue d'un croisement entre un Magnolia stellata et Magnolia kobus, 2 espèces japonaises fort proches.
    entretien : ne pas oublier de l'arroser, les 2 premières années, après la plantation et par temps trop sec, en principe, il ne s'élague pas, si une taille est vraiment nécessaire, elle s'effectue après la floraison, au coeur de l'été. Prévoir une protection hivernale pour les jeunes spécimens.
    maladies et ravageurs : comme tous les autres, il peut être sujet à la cochenille pulvinaire du marronnier Pulvinaria regalis (horse chestnut scale) et subir les assauts des punaises vertes Lygocoris pabulinus (green capsid bugs), voir ephytia INRA.
    Dans des conditions trop humides, il est sensible à la pourriture grise, provoquée par le champignon Botrytis cinerea* (grey mould), également à la maladie du corail provoquée par un champignon Nectria cinnabarina (coral spot) qui développe des pustules oranges sur l'écorce et sur le tronc, l'armillaire couleur de miel Armillaria mellea (honey fungus), voir photo.
    Dans certains pays, il est signalé sujet aux cochenilles diaspines Lopholeucaspis japonica (Japanese maple scal), consulter la fiche distribution et réglementation sur la plateforme ESV (épidemiosurveillance santé végétale).
    NB : son nom Magnolia lui a été donné en 1703 par le botaniste Charles Plumier qui le dédie au médecin-botaniste français Pierre Magnol* lorsqu'il initie le genre en donnant ce nom à un arbre en provenance des petiies Antilles le Magnolia dodecapelata et son nom spécifique loebneri lui a été donné en 1920 par le botaniste Paul Kache (1882-1945), lorsqu'il en fait la description, qui le dédie à Max Loebner, un horticulteur allemand de Pillnitz, dans la commune de Dresde en Saxe, dont le château est resté célèbre, suite à la signature de la Déclaration commune, qui y a été signée le 27 août 1791, par l'empereur Léopold II et le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II, pour tenter de sauver la royauté française après la fuite de Louis XVI à Varennes, consulter le résumé, publié dans le Larousse.
    Mais certains auteurs disent qu'il aurait été dédié à Max Hermann Löbner (1869-1947), directeur de l'Institut de recherche et d'horticulture de Friesdorf, qui, avait auparavant oeuvré au Jardin botanique royal de Dresde.
    Ces hybrides de Magnolia de Loebner ont l'avantage de fleurir, dès le début du printemps, offrant des fleurs qui comportent de 10 à 14 tépales pétaloïdes sur 2 rangs en quinconce, et qui ont beaucoup de charme.
    Ce genre primitif qui est présent dans des fossiles datant du Crétacé, comprend plus d'une centaine d'espèces d'arbustes ou d'arbres caducs ou persistants, originaires des régions tempérées et tropicales de l'Asie, dans l'Himalaya, en Chine, Taïwan, Japon, Malaisie et Indonésie, Mexique, Amérique centrale et de l'Amérique du Nord.
    Parmi les cultivars, citons :
    - Magnolia x loebneri 'Ballerina', issu d'un croisement entre Magnolia x loebneri 'Spring Snow' et Magnolia x stellata 'Water Lily', à grandes fleurs parfumées d'un blanc rosé à 30 fins tépales oblancéolés, étamines d'un rose pâle.
    - Magnolia kobus var. loebneri 'Leonard Messel', commercialisé sous Magnolia x loebneri Leonard Messel©, une obtention britannique de 1955, du lieutenant Colonel Lionel C.R. Messel du jardin de Nymans*. Il est issu d'un croisement entre un Magnolia kobus qui avait la particularité d'avoir sur le revers des tépales, la ligne médiane d'un violet pâle avec un Magnolia stellata 'Rosea', introduit en France depuis 1973 par les pépinières Minier, arbuste de 3 à 5/8 m, au port dressé, évasé à cime arrondie, recherché pour ses larges fleurs de 8 à 13 cm, aux tépales rose, plus foncé vers la base, lavés de rose violacé à rose lilas en pointe et sur la ligne médiane sur le revers, étamines rose pâle au parfum citronné, boutons floraux en hiver d'un blanc soyeux. Primé par la RHS* avec The Award of Merit (AGM).
    - Magnolia x loebneri 'Snowdrift', environ 8 m de haut, floraison d'un blanc immaculé.
    - Magnolia x loebneri 'Spring Snow' à grandes fleurs blanches étoilées à 6 larges tépales spatulées, étamines d'un rose soutenu.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de Magnolia, présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Botrytis cinerea, la pourriture grise s'attaque généralement aux espèces à fruits rouges, aux légumes, à la vigne et fréquent sur les plantes ornementales, cultivées sous serre, mal ventilée comme les Cyclamen, chrysanthemum, dianthus, hydrangea, pelargonium, primula, une moisissure se développant sur les bourgeons, feuilles, fleurs ou fruits.
    *Hort., abréviation de la nomenclature botanique qui vient du latin 'hortulanorum' qui signifie des jardiniers, qui désigne un horticulteur inconnu.
    *Magnol Pierre Magnol (1638-1715), professeur titulaire de la chaire de botanique de Montpellier en 1694, nommé intendant du Jardin botanique de Montpellier.
    De 1694 à 1697, il initie la classification des plantes par familles naturelles, proposée par John Ray (1623-1705), préfigurateur de la classification de Carl von Linné.
    Il fut l'un des fondateurs de la Société Royale des Sciences de Montpellier (1706), on lui doit entre autre, la première flore de Montpellier 'Botanicum Monspeliense, sive Plantarum circa Monspelium nascentium index' (1676) et 'Prodromus historiae generalis plantarum in quo familiae per tabulas disponuntur' (1689).
    Lire l'oeuvre des Magnols illustre famille implantée à Montpellier, article du Dr Louis Dulieu dans la Revue d'histoire des sciences de mars 1959, pp. 209-224, chez Persée.
    *Nymans célèbre jardin anglais situé à Handcross dans le West Sussex, domaine racheté en 1885 par Ludwig Ernest Wilhelm Leonard Messel (1847-1915), ce jardin a été créé en 1895, avec l'aide du jardinier en chef, James Comber, favorisant le topiaire et l'introduction de collections de camélias, des rhododendrons, d'eucryphias et de bruyères.
    Son fils, le colonel Léonard Messel à partir de 1915, participe à des expéditions de collecte de graines dans l'Himalaya et en Amérique du Sud, à sa mort en 1953, le jardin est légué au National Trust*, une association fondée en 1895. Le jardin comprend également une superbe collection de magnolias parfumés et une roseraie, inspirée du design des années 1920 de Maud Messel.
    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
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