Livistona australis - Palmier éventail d'Australie
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    Livistona australis
    Universita di Catania ©
    Nom commun : Livinstona d'Australie, Palmier éventail d'Australie, Faux-Latanier, Latanier Pleureur, nommé par les aborigènes 'Dtharowal, Binkar' et Kondo', en Australie, c'est le 'Cabbage-tree palm' (Arbre à chou, Chou palmiste), nommé par les anglophones 'Australian cabbage palm'.
    Nom latin : Livistona australis (R. Br.) Mart*, synonyme Corypha australis R.Br.*, certaines flores le donne également comme synonyme de Livistona inermis R.Br.
    famille : Arecaceae.
    catégorie : arbre, palmier.
    port : stipe fin vert marron, à cicatrices foliaires annulaires, en partie couvert par ses feuilles sèches, couronne foliaire très dense.
    feuillage : persistant, coriace, vert foncé, brillant, frondes palmées, orbiculaires d'un diamètre 1 m, à fins segments plissés, acuminés, à nervure centrale jaunâtre, pétiole portant avant maturité de grosses épines courbes. Le bourgeon apical est comestible.
    floraison : longs spadices retombants à très petites fleurs hermaphrodites solitaires ou groupées, composées de 3 pétales ovales et 6 étamines dans un calice à 3 sépales.
    couleur : blanc crème, puis jaune crème.
    fruits ovoïdes ou globuleux de 2 cm d'un jaune brunâtre, puis, à maturité, d'un noir bleuté.
    croissance : lente.
    hauteur : 20 à 25 m et plus.
    plantation : sous climat approprié au printemps ou à l'automne, ailleurs cultiver dans des potées qui sont rentrées sous abri en période hivernale.
    multiplication : par semis à chaud, germination en 3 mois.
    sol : neutre, frais, riche en humus, à tendance sablonneuse.
    emplacement : soleil, mi-ombre.
    zone : 9-10, U-K hardiness H1c, USDA zones 9a-11, supporte de courtes périodes de gel entre - 6° et - 7°C.
    origine : dans les forêts marécageuses, le long des rives des cours d'eau, dans les forêts tropicales du sud-est de l'Australie, en Nouvelle-Galle du Sud, en compagnie des eucalyptus notamment, en situation abritée, consulter la carte.
    Introduit dans les jardins anglais et à Kew garden en 1824, par Allan Cunningham*, il figure dans le Guide des jardins de Kew, dès 1851, fleurissant chaque année au printemps.
    entretien : en pleine terre les jeunes sujets sont à protéger du gel les premières années.
    culture en pot : durant la période de croissance, effectuer un apport d'engrais organique, une fois par mois. Température hivernale entre 10 et 12°C, à l'intérieur, loin des sources de chaleur. Bassiner de temps en temps.
    Prévoir un mélange de terre de jardin, terreau enrichi de compost et de sable, sur un lit de graviers ou perlite, pour le drainage , à défaut prendre un terreau pour plantes méditerranéennes, selon l'origine, il contient ou non de la tourbe, composé de terre végétale, de terreau de feuilles, de tourbe blonde de sphaignes et carex, tourbe brune de bruyères ou de ligneux, ou mixte (remplacé par du compost d'écorces broyées et de fibres de coco, pour la rétention d'eau), d'argile, de pouzzolane et d'engrais organique.
    maladies et ravageurs : exempt de maladie, mais cultivé à l'intérieur, il peut subir les assauts des cochenilles (scale insect) et lorsque l'atmosphère est trop sèche, ceux des acariens (red spider mite).
    Depuis 2001, dans le sud de l'Europe, il peut être sujet aux attaques de la chenille d'un lépidoptère, voir photo et lire l'article sur ce ravageur Paysandisia archon.
    NB : son nom Livistona lui a été donné par le botaniste écossais Robert Brown*, qui le décrit, dans 'Prodromus Florae Novae Hollandiae', en souvenir de l'explorateur écossais Patrick Murray (1632-1671), baron de Livingstone, nom d'un village datant du 12e siècle, situé en Écosse, dans le Lothian occidental.
    Un grand collectionneur, qui participe avec le contenu de ses collections, à la création en 1670, par son ami Robert Sibbald*, d'un jardin d'apothicaires (Physic garden), qui s'agrandira et deviendra en 1820, le Royal Botanic Garden d'Édimbourg*, avec l'aide d'Andrew Balfour* et celle du professeur de botanique à l'Université d'Édimbourg, James Sutherland, le botaniste du Roi et numismate de renom, l'avant-garde de la botanique médicale en Europe. Les espèces plantées ont été décrites par Sutherland dans son 'Hortus Medicus Edinburgensis' en 1683, édité en latin et en anglais pour être à la portée du plus grand nombre d'apothicaires, il comprend 2 000 espèces médicinales référencées. Découvrir ce Royal jardin botanique par vidéo.
    Ce genre, après révision, comprend 28 espèces retenues, originaires de l'Australie et de l'Asie du sud-est.
    Vous pouvez en découvrir un spécimen en compagnie du Livistona chinensis, dans les Pyrénées-Orientales, au Parc des Capellans* à Saint-Cyprien - 66750.
    Livistona australis
    Murramarang National Park, Nelle-Galle du Sud
    En Australie, dans les années 1800 et au début des années 1900, les chapeaux nommés 'cabbage tree hat' étaient populaires en Nouvelle-Galles du Sud, parmi les colons et les bagnards déportés (convicts) des camps pénitentiaires, lorsqu'il était bien fait, ce couvre-chef en fibres de palmes tressées était un bien très précieux pour son propriétaire, de forme bien distincte, du chapeau (casque) de paille de l'ère coloniale.
    D'ailleurs, au Queensland, il est possible de découvrir l'un d'entre eux, datant de 1913, fabriqué en Nouvelle-Galles et exposé à l'Australian Stockman's Hall of Fame, le Musée du Patrimoine de Longreach, qui rend hommage aux pionniers et éleveurs australiens de l'arrière-pays, l'Outback aride et inhabité.
    Autre espèce présente dans l'Encyclopédie :
    - Livistona chinensis (Jacq.) R.Br.ex Mart., Latanier chinois, consulter sa fiche.
    Quelques autres espèces :
    - Livistona alfredii F.Muell., pas de synonyme, nommé par les anglophones 'Millstream palm', endémique à l'Australie occidentale, une espèce figurant dans la liste rouge des espèces menacées de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).

    - Livistona decipiens Becc., donné pour synonyme de Livistona decora (W.Bull) Dowe., 'Ribbon fan palm, Fountain Palm', Latanier pleureur, originaire de l'est de l'Australie, en zone côtière, il se distingue par un stipe très fin et de courtes et étroites palmes retombantes de 1.50 à 1.80 m, que vous pouvez découvrir au Jardin botanique de Sidney et à la Réunion, au jardin de Marc Rivière.

    - Livistona drudei F.Muell. ex Drude., pas de synonyme retenu, surnommé le Palmier pleureur du nord, Palmier de Drude, endémique au nord-est du Queensland, dans une ère restreinte le long de la côte, au tronc filiforme et lisse, dépassant les 25 m, à dense couronne de palmes en éventail, au port pleureur et aux nombreux et fins folioles. Rare en Australie, mais il est possible de trouver des graines vendues en ligne et le découvrir au sud de la Californie, dans la collection de palmiers des jardins botaniques de Huntington, près de Los Angeles, riches de plus de 84 000 individus représentant environ 27 000 taxons, floraison suivant le mois de l'année à découvrir.

    - Livistona mariae F.J. Muell., Saribus mariae (F.Muell.) Kuntze, nommé en anglais Central Australian Cabbage palm, Red cabbage palm, Palmier chou, originaire du centre de l'Australie, présent dans le Finke Gorge National Park, endémique à Palm valley. Vous pouvez en découvrir un spécimen à Monaco au Square Testimonio avec 35 autres palmiers.

    - Livistona muelleri Baill., synonymes de Livistona brassii Burret, Livistona crustacea Burret, Livistona humilis var. novoguineensis Becc., Livistona humilis var. sclerophylla Becc., nommé en Australie Queensland Dwarf Fan Palm, endémique au nord-est de cette région, en zone sèche, à croissance lente.

    - Livistona robinsoniana Becc., serait synonyme de Saribus rotundifolius (Lam.) Blume, connu en anglais sous les noms de Java fan palm, Fan palm, Table palm, Serdang palm, Footstool palm, endémique aux forêts humides des Philippines, une espèce menacée, figurant sur la liste rouge de l'UICN.

    - Livistona rotundifolia (Lam.) Mart., donné pour synonyme de Saribus rotundifolius (Lam.) Blume., Footstool Palm, Roundleaf Fountain Palm, Palmier éventail, originaire des forêts humides et chaudes de l'Asie et de l'Australie, Indonésie, Java, Malaisie, îles Moluques, Philippines, Sulawesi et les petites îles de la Sonde, 25 à 30 m de haut, feuillage en éventail arrondi, aux fins folioles, pétiole étroit muni de courtes épines, photo ci-contre, commercialisé en Europe comme palmier d'intérieur.

    Livistona rotundifolia
    Livistona rotundifolia
    - Livistona saribus (Lour.) Merr. ex A.Chev., synonymes Livistona hasseltii (Hassk.) Hassk. ex Miq., Sabal hoogendorpii (Teijsm. & Binn. ex Miq.) L.H.Bailey, Saribus cochinchinensis Blume, Taraw palm, forêts pluviales de l'Asie du sud-est, naturalisé en Polynésie française.

    Annotations :
    *Andrew Balfour , botaniste, médecin écossais (1630-1694), l'un des fondateur du Collège royal des médecins d'Édimbourg en 1681, la même année il deviendra le médecin personnelle de Charles II. Il est l'auteur de toute la partie sur la matière médicale, dans la première édition de la pharmacopée d'Édimbourg, publiée en 1685.
    *Robert Brown, chirurgien écossais Robert Brown (1773 - 1858), l'un des plus célèbres botanistes et naturalistes du Royaume-Uni, spécialiste de la description et classification des végétaux, car il s'intéresse à l'étude des pollens avec un microscope et il y découvre en 1827 ou 28, le mouvement de particules visibles qui s'entrechoquent avec les molécules invisibles en suspension dans le fluide interne des grains de pollen, cette marche aléatoire perpétuelle porte le nom de 'mouvement brownien', repris par la suite par les physiciens Delsault, Bachelier popularisé par Einstein. Abréviation botanique officielle R.Br.
    En juillet 1801, en compagnie du réputé illustrateur botanique Ferdinand Bauer, il embarque sur l'Investigator, du navigateur cartographe anglais, Matthew Flinders (1774-1814) pour explorer et collecter, le long des côtes de l'Australie et en faire le tour à partir de Sidney, récit relaté dans 'Atlas to Flinders' Voyage to Terra Australis', édité en 1814 à Londres.
    A son retour à Londres en 1805, il s'attache à des publications dont une monographie sur les Proteaceae 'On the Proteaceae of Jussieu' présentée le 17 janvier 1809 (toujours diffusée), puis en 1810, 'Prodomus florae Novae Hollandiae et Insulae Van-Diemen'.
    Responsable de l'herbier du British Museum et de 1849 à 1853, il assure la Présidence de la Société linnéenne de Londres où auparavant en tant que membre, il y présente ses mémoires, dont un sur ses Observations sur les organes sexuels et le mode de fécondation des Orchidées et des Asclépiadacées, en deux parties, lues, le 1 et 15 novembre 1815. Abréviation botanique officielle R.BR.
    *Allan Cunningham , botaniste-explorateur britannique Allan Cunningham (1791-1839), qui est considéré comme le plus grand collecteur de plantes en Australie, pour le compte des Jardins Botaniques Royaux de Kew.
    *Mart., abréviation botanique pour le botaniste, ethnographe et explorateur allemand Carl Friedrich Philipp von Martius (1794-1868), qui en 1817, participe à l'expédition scientifique autrichienne au Brésil, il sera le spécialiste de la flore brésilien et il relate son voyage, dans un volumineux ouvrage en 3 tomes, publié entre 1823 et 1831, à son retour, 4 ans plus tard, il est nommé directeur du jardin botanique de Munich, il assure cette direction jusqu'en 1864, tout en étant nommé en 1826, professeur de botanique.
    De 1823 à 1850, il publie sa célébrissime 'Historia Palmarum ' en 3 grands volumes, consacrée aux palmiers du Brésil, les 3 volumes sont consultables en ligne à la BHL Biodiversity Heritage library.
    Publication de 'Nova Genera et Species Plantarum Brasiliensium' en 3 volumes de 1823 à 1832, puis 'Icones selectae Plantarum Cryptogamicarum Brasiliensium' en 1827. En 1840, il collabore à la rédaction de 'Flora Brasiliensis'. Abréviation botanique officielle : A.Cunn
    *Parc des Capellans, un jardin à l'anglaise dans un parc de 5 hectares planté en 1890 par Fernand De Rovira, aujourd'hui connu du grand public pour ses arbres centenaires, sa collection de palmiers et sa bambouseraie, certainement créée avec l'aide du botaniste français Charles Naudin (1815 -1899) qui vécut vers 1869 à Collioure, avant d'être nommé, directeur du jardin botanique de la Villa Thuret d'Antibes.
    *Sibbald, médecin, naturaliste écossais Robert Sibbald (1641-1722), consulter sa biographie, rédigée par le Royal College of Physicians of Edinburgh.
    natacha mauric©11.12.2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
    - nmauric©11.12.2000 - ® par la Société des Gens de Lettres - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l’exploitation commerciale sont expressément interdites.




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