Maladie des palmiers, dans le sud de l'Europe.
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Paysandisia archon |
Depuis 2001, certaines espèces de Palmiers du Sud de la France dépérissent car ils sont sujets à la chenille de Paysandisia archon, un Lépidoptère qui déjà avait été malencontreusement introduit depuis l'Argentine dans les années 1919 que l'on croyait éradiqué après le gel de 1929 qui avait sévit sur la Côte d'Azur. Mais en 2001, suite à des introductions de nouvelles essences depuis l'Amérique du sud, il est réapparut chez des pépiniéristes varois (Hyères), invasion qui a rapidement progressé dans le sud de la France (2002 présente dans l'Hérault), présent aussi dans les palmeraies du sud de l'Espagne, en Italie et 1 cas répertorié à ce jour en Angleterre (avril 2005).
Les espèces qui à travers le monde pourraient être sujettes aux attaques du Paysandisia archon :
Butia yatay, Chamaerops humulis, Latania, Livistona chinensis, Livistona decipiens, Livistona saribus, Phoenix canariensis, Phoenix dactylifera, Phoenix reclinata, Sabal, Trachycarpus fortunei plus connu sous le nom de Chamaerops excelsa, Trithrinax campestris et Washingtonia filifera
La femelle pond à la base des pétioles foliaires et les larves se nourrissent tranquillement, en creusant des galeries, dans le stipe.
Lire l'article sur ce ravageur Paysandisia archon , voir la photo en
grand format.
Son dépistage en octobre 2001, a mis au jour la présence d'un second papillon qui s'attaque aussi aux palmiers : la grande pyrale du Phénix Pseudarenipses insularum (voir photo), qui n'a jusqu'à présent attaqué qu'une seule espèce : Phoenix canariensis, source INRA.
Il figure dans l'Arrêté du 7 février 2002 modifiant l'arrêté du 31 juillet 2000 établissant la liste des organismes nuisibles aux végétaux, produits végétaux et autres objets soumis à des mesures de lutte obligatoire.
Le charançon rouge des Palmiers :
Depuis septembre 2009, en Provence, Alpes, Côte d'Azur, Corse et Languedoc-Roussillon, Phoenix canariensis, Phoenix dactylifera et Washingtonia filifera sont aussi menacés de disparition depuis l'apparition d'un coléoptère, le charançon rouge des Palmiers Rhynchophorus ferrugineus qui effectue ses pontes au coeur du palmier où se développent ses larves.
"C'est l’ennemi numéro un des palmiers à travers le monde, causant chaque année la perte de millions d’euros".
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Charançon du palmier |
Au cours des deux dernières décennies, cet insecte a dévasté le palmier dattier en Arabie saoudite, et on estime que ce ravageur menace environ 6 millions de palmiers dans ce pays. Il est présent dans tous les pays d’Asie, d’Europe du Sud, d’Australie et d’Afrique du Nord", source Inrae. Article sur la découverte par Emmanuelle Jacquin-Joly, chercheuse à l'iEES-Paris, d'une cible pour son biocontrôle, publié le 08 avril 2021 par l'Inrae.
En France, sur l'ensemble du territoire national, la lutte a été rendue obligatoire (surveillance et lutte) par arrêté du ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt, du 21 juillet 2010, modifié au 2 mars 2012 pdf, y figure les conditions dans lesquelles les traitements des palmiers doivent être réalisés.
Méthodes de lutte et stratégies de lutte autorisées, télécharger le format pdf sur draaf.corse.
Le jaunissement du palmier :
Les phytoplasmes Candidatus Phytoplasma palmae sont responsables du jaunissement mortel du palmier. Ils ont été détectés pour la première fois en Guadeloupe en avril 2021 sur la commune de Sainte-Anne.
Les phytoplasmes sont reconnus organismes de quarantaine par l’arrêté du 31 juillet 2000 (annexe B) établissant la liste des organismes nuisibles aux végétaux et autres objets soumis à des mesures de lutte obligatoire et Un nouvel arrêté préfectoral a été pris le 9 juin 2022 dernier afin de renforcer les mesures de lutte et de surveillance existantes.
"Détection par PCR en temps réel de ‘Candidatus Phytoplasma palmae’ (groupe 16SrIV), responsable du jaunissement mortel du palmier dans la zone Caraïbes. Télécharger le pdf. Une publication d'avril 2024 de l'ANSEE, - Laboratoire de la santé des végétaux– Unité bactériologie, virologie et détection
des OGM (BVO)
- Les Palmiers -
Les palmiers ou Arecaceae : Des angiospermes monocotilédons, une famille qui comprend 2 500 espèces arborescentes et 215 genres. Ils sont originaires des régions équatoriales et subtropicales: Afrique, Amérique centrale et Amérique du Sud, Asie Méridionale, Océanie et quelques uns des régions tempérées septentrionales.
Description
Les palmiers peuvent être monoïques, dioïques ou bisexués. Ils possèdent un solide enracinement et les troncs sont d'une grande élasticité pour résister au vent.
Le tronc
Tronc cylindrique, unique (stipe) non ramifié, surmonté de grandes feuilles en rosette, ou tronc très réduit appelé palmiers acaules comme le calamus ou en forme de buisson, aux troncs multiples, ou encore grimpants. Ce tronc peut être complètement lisse, muni d'épines ou bien marqué de cicatrices foliaires, ou enveloppé par les restes des gaines foliacées.
Les feuilles
Feuilles coriaces disposées en spirale dense, excepté pour les espèces arbustives et grimpantes où elles sont alternes.
Les feuilles constituées d'un limbe subdivisé en segments rigides (pinnules), peuvent être palmées, palminervées, bipennées ou pennées.
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Jaunissement du Palmier © Brian Bahder |
Leurs pétioles (rachis) de consistance ligneuse, sont parfois épineux.
Les feuilles palmées : limbe en éventail, formé de pinnules toutes insérées dans l'apex du rachis.
Les feuilles palminervées : limbe en éventail, constitué de pinnules insérées en partie terminale du rachis, qui forment, une nervure proéminente.
Les feuilles pennées ou bipennées : des pinnules insérées sur les côtés du rachis.
Les pinnules présentent un ou plusieurs plis, qui peuvent être en arête de poisson, linéaires, pointues ou tronquées. Celles du bas sont souvent sous forme d'épines.
Les inflorescences et les fruits.
Grandes inflorescences, ramifiées généralement constituées de panicules racémeuses ou d'épis, parfois en forme de spadice enveloppées et protégées par une ou plusieurs bractées (spathes), de consistance coriace ou ligneuse .
- Les palmiers monocarpiens, meurent après la floraison (Metroxylon sago, Caryota urens L.)
- Les palmiers polycarpiens sont à floraisons renouvelées.
L'inflorescence isolée ou multiple, peut se développer parmi les feuilles, parfois au-dessus ou au-dessous de celles-ci.
Les fleurs monosexuées sont petites, sessiles ou pédonculées, solitaires ou groupées sur le même pédoncule, peu visibles, de couleur jaune-verdâtre. Les femelles sont plus grandes et moins nombreuses que les mâles. La pollinisation est anémophile ou entomophile. Les fruits sont des baies à gros noyau comme les dattes; des drupes comme les noix de coco, certaines sont couvertes d'écailles imbriquées comme celui du sago ou du raphia. Les graines des palmiers (de 1 à 3) sont très riches en lipides (graisses et huiles) et en protéines.
Classification des Palmiers
Coryphoideae
Carpelles libres, un fruit à baie, des feuilles pennées ou en éventail (Phoenix, Chamaerops, Trachycarpus, Livistonia, Sabal, Washingtonia).
Borassoideae
Feuilles en éventail, un périanthe typique de la famille, un ovaire syncarpien (Hyphaene = le Doum, Borassus, Lodoicea).
Lepidocaryoideae
Ovaire syncarpien et des fruits couverts d'écailles imbriquées (Raphia, Metroxylon, Calamus).
Ceroxyloideae:
Ovaire syncarpien et des feuilles pennées (Arenga, Ceroxylon, Areca, Cocos).
Nipoideae:
Fleurs mâles avec 3 étamines connées et un ovaire uniloculaire (Nipa) .
Phytelephasieae
Fleurs sans périanthe, un nombre élevé d'étamines chez les fleurs mâles, et des fleurs femelles à ovaires multiloculaires (4-9 loges), des infrutescences (Phytelephas)
La culture
Les palmiers ont été introduits à titre ornemental dans les jardins et parc d'Europe au 19 ème siècle. Les espèces les plus utilisés sont : Erythea Armata, Phoenix canariensis, Phoenix reclinata, Phoenix dactylifera, Washingtonia filifera, Washingtonia robusta, Syagrus romanzoffianaet Trachycarpus fortunei.
En pot à l'intérieur
Pour la plupart des palmiers cultivés en pot, mettre un mélange de sable, de terre de jardin et de terreau de tourbe par tiers.
Rempoter tous les deux ans avec un bon drainage dans le fond, et faire un apport d'engrais.
Eviter le fort soleil direct et mettre à l'abri des courants d'air et de la chaleur extrême. En période de végétation, il est nécessaire de les bassiner.
Les palmiers craignent certains produits insecticides, vérifier s'ils sont adaptés. Ne pas vaporiser de produit tel qu'un dépoussiérant, qui bouche les pores, un fond de bière et de l'eau.
Les variétés les plus cultivées à l'intérieur.
Chamaedorea seifrizii, Chamaedorea erumpens, Chamaedorea elegans, Chamaerops humilis, Chrysalidocarpus lutescens ou Palmier d'Arec, Dypsis decaryi, Dypsis lutescens, Kentia, Howeia forsteriana etHoweia belmoreana, Licuala grandis, Livistona chinensis, Microcoelum weddeliana, Raphis exelsa, Rh. humilis,Veitchia merrillii, Washingtonia filifera.
Les problèmes des palmiers à l'intérieur.
Le brunissement des frondes est la pluspart du temps du à une sécheresse athmospérique, courants d'air excessive, sécheresse du substrat. Le tout favorisant l'apparition des araignées rouges. Pour les frondes inférieures c'est peut être du à l'âge, couper au ras du stipe. Les feuilles jaunies indiquent un mélange trop sec, arroser. Ils sont sujets aux cochenilles et aux araignées rouges.
La reproduction
Par semis dans une terre sablonneuse et humide en serre chaude, ou par bouturage ou replant de rejets basaux. Pour certaines espèces comme le Phoenix canariensis, la propagation s'effectue uniquement par bouturage pour conserver les caractères utiles.
Certaines graines de palmiers mettent des mois à germer, tenir compte de l'origine des palmiers pour favoriser la germination. D'autre part, certaines graines doivent être scarifiée ou entaillée.
Les palmiers sources de revenus
Le cocotier : Cocos nucifera L fourni graisses, huile, vin, lait de coco,
Le palmier à bétel : Areca catechu L (noix d'arec).
Les palmiers à cire : ' cire Carnauba' extraite des feuilles du Copernicia cerifera Mart. ou du Ceroxylon andicola
Le palmier dattier: Phoenix dactylifera et également leBrahea dulcis aux fruits sucrés et comestibles.
Les palmiers à huile:Elaeis guineensis Jacq; Orbignya speciosa Barb.Rodr. synonyme Attalea speciosa Mart.
Le palmier à ivoire : Phytelephas macrocarpa R.P.
Les palmiers à sucre : Caryota urens L. Arenga saccharifera Labill.
Le palmier nain : Chamaerops humilis L
Le palmier à raphia : Raphia farinifera (Gaertn.) Hyl. synonyme, Raphia ruffia (Jacq.) Mart.
Le palmier à rotin : Calamus rotang L.
Les Palmier aux bourgeons comestibles : I>Calamus acanthophyllus Becc., Calamus erecta Roxb, Euterpe edulis: "choux palmistes".
Les Palmiers à fibres végétales : Sabal, Chamaerops, Trachycarpus, Borassus, etc.).
Les palmiers à sève : Jubaea spectabilis
La pharmacopée végétale
Dans leur pays d'origine, certains sont utilisés pour leurs propriétés thérapeutiques, exemple:
Areca catechu L. ou Arbre à noix d'Arec : il esttilisé pour traiter bronchite, lumbago, diarrhée, maladies du foie, dysenterie , gastralgie, diarrhée, dysenterie, parasites intestinaux, paludisme.
Arenga saccharifera Labill: il a des propriétés diurétiques et antifébriles.
Borassus flabellifer L. ou Palmier à sucre, qui a des propriétés diurétiques, antifébriles, laxatives, etfortifiantes.
Cocos nucifera L, reconnu pour ses propriétés diurétique, purgative, fortifiante, utilisé pour traiter blennorragie, bronchite, maladies du foie, l'émoptysie, les fièvres éruptives et les hémorroïdes.
Sabal serrulata synonyme, Serenoa repens, il est utilisé pour traiter les problèmes du système urinaire.
Parmi les 200 répertoriés, quelques genres:
Acanthophoenix, Acoelorraphe, Acrocomia, Aiphaenes, Areca, Arenga, Archontophoenix, Asterogyne, Astrocaryum, Attalea, Bactris, Bentinckia, Butia, Brahea, Calamus, Calyptrogyne, Calyptronoma, Carpentaria, Carpoxylon, Caryota, Catoblastus, Ceroxylon, Chuniophoenix, Coccothrinax, Copernicia, Corypha, Cryosophila, Desmoncus, Dictyosperma, Dypsis, Elaeis, Erythea, Euterpe, Gaussia, Geonomah, Howea, Hyophorbe, Hyphaene, Johannestei, Jubaea, Kentia, Laccospadix, Latania, Licuala, Livistonia, Lodoicea, Lytocaryum, Manicaria, Mauritia, Metroxylon, Nannorhops, Normanbya, Parajubaea, Paurotis, Pelagodoxa, Phoenix, Pigafetta, Pinanga, Plectocomia, Polyandrococos, Prestoea, Pritchardia, Pseudophoenix, Ptychosperma, Reinhardtia, Raphia, Rhapis, Rhopalostylis, Roystonea, Sabal, Satakentia, Schippia, Serenoa repens, Syagrus, Synecanthus, Thrinax, Trachycarpus, Veitchia, Wallichia, Washingtonia, Wodyetia et pour finir Zombia.
Les palmiers résistants au froid:
Livistona australis - 10° C.
Acoelorraphe wrightii - 8° C.
Arenga engleri -9° C.
Brahea armata - 12° C.
Chamaedorea radicalis -12° C.
Butia capitata - 13° C.
Chamaerops humilis -15° C.
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Phoenix roebellinii |
Chamaedorea radicalis -12 °C.
Dypsis decaryi -4°C.
Corypha elata Gebang Palm -5° C.
Hyphaene dichotoma - 5° C.
Jubaea chilensis -7° C.
Livistona australis - 10° C.
Livistona chinensis -11° C.
Livistona decipiens -11° C.
Phoenix reclinata -7° C.
Phoenix canariensis -8° C.
Rhapis humilis - 7/8°C° C.
Rhapis excelsa -7° C.
Rhapidophyllum hystrix -28° C.
Sabal blackburuca -10° C.
Sabal etonia -15° C.
Sabal causiarum -10° C.
Sabal minor Dwarf Palmetto -20° C.
Sabal palmetto -13° C.
Serenoa repens -20° C.
Syagrus romanzoffiana -8° C.
Washingtonia robusta -8° C.
Washingtonia filifera -13° C.
Trachycarpus martianus -13° C.
Trachycarpus fortunei -17° C.
Trachycarpus wagnerianus -19° C.
Trithrinax campestris -13° C.
- Les Cycas -
Préspermaphytes qui sont apparus il y a 260 millions d'années, regroupés dans l'ordre Cycadophyta qui est formé de trois grandes familles : les Cycadaceae, les Stangeriaceae et les Zamiaceae, des plantes dioïques à croissance très lente.
Cycadaceae
Cycas, originaire de l'Asie, de l'Australie et de Madagascar. Il comprend 90 espèces.
Stangeriaceae
Bowenia, originaire de l'Australie, composé de 2 espèces endémiques : Bowenia serrulata et Bowenia spectabilis.
Stangeria, originaire de l'Afrique du Sud, il ne comprend qu'une seule espèce Stangeria eriopus.
Zamiaceae
Ceratozamia, un genre qui comprend 15 espèces, toutes originaires du Mexique et du Guatemala.
Chigua, originaire de Colombie, il ne comprend que 2 espèces Chigua restrepoi et Chigua bernalii.
Dioon, originaire du Mexique, du Hondura etdu Nicaragua, il comprend 11 espèces.
Encephalartos, originaire de l'Afrique, principalement de l'Afrique du Sud, il comprend 65 espèces dont Encephalartos hildebrandtii et Encephalartos horridus.
Lepidozamia, originaire de l'est de l'Australie, il comprend 2 espèces Lepidozamia hopei, Lepidozamia peroffskyana.
Macrozamia, originaire de l'Australie, il se compose de 38 espèces endémiques et souvent toxiques.
Microcycas, originaire de Cuba, une seul espèce Microcycas calocoma.
Zamia, originaire de l'Amérique du Sud, l'Amérique centrale et l'Amérique du Nord, composé de 50 espèces.
Reproduction et entretien
Une graine de cycas met entre 4 et 6 mois pour s'enraciner, il faut compter 8 à 10 mois pour voir apparaître la fronde de la première feuille et 10 à 12 mois pour la deuxième. Les feuilles mettent environ 2 mois pour se développer.
Pour obtenir un cycas bien formé, il faut compter entre 30 et 36 mois. Il atteint sa taille maximale au bout de 10 ans. Pour une culture en pot, préparer un mélange de sable, de terre de jardin et de terreau de tourbe par tiers et faire un apport d'engrais organique, une fois par mois.
Les plus fréquemment utilisés
Cycas circinalis, Cycas media, Cycas pectinata, Cycas revoluta, Cycas rumphii, Cycas siamensis, Cycas thouarsii, Dioon edule et Encephalartos ferox (attention aux pointes acérées).
natacha mauric © 29/04/2011 ® Jardin ! L'Encyclopédie
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