Cocos nucifera  - Cocotier
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    Nom commun : Cocotier, nommé par les anglophones 'Coconut palm'
    Nom latin : Cocos nucifera  L.*
    famille : Arecaceae.
    catégorie : palmier, une monocotylédone arborescente, stipe conservant les cicatrices foliaires au collet beaucoup plus épais; au dense système racinaire superficielle composé de milliers de fines et courtes racines fasciculées ne dépassant pas 40 cm de profondeur avec quelques racines profondes pouvant descendre à 4-5 m de profondeur servant à son ancrage dans le sol.
    port : stipe unique, portant les marques des anciennes feuilles, couronne d'une trentaine de feuilles dressées au centre et recourbées pour les feuilles externes à fort pétiole.
    feuillage : persistant, 4-6 m de long, penné, de 200 à 300 folioles linéaires-lancéolés de taille variabble .
    floraison : à l'aisselle des palmes, par vagues toute l'année à l'aisselle des feuilles inférieures réunies en spadices petites fleurs unisexuées mellifères au pollen pouvant être allergisant, les mâles s'ouvrant 2 semaines avant les fleurs femelles.
    couleur : blanc-jaune.
    fruits : régime de grosse drupe ovoïdes pourvus à la base de 3 trous germinatifs appelés noix de coco à enveloppe fibreuse (péricarpe), contenant de l'albumen comestible partiellement liquide (lait de coco) et une partie séchée et solide le coprah.
    Depuis la nuit des temps les noix de cocos sont disséminées par les cours d'eau et au gré des courants marins.
    croissance : lente.
    hauteur : 25 à 40m.
    plantation : sous climat approprié en orientant la noix vers l'est en enfonçant la noix de 2/3 dans le sol et 1/3 au soleil, les anciens conseillent de la planter à la nouvelle lune.
    multiplication : par semis à chaud au printemps en enterrant partiellement la noix, dans de bonne condition climatique la production de noix à lieu vers la sixième année. Mais selon la variété sélectionnée il faut compter entre 3 et 5 ans pour avoir une première fructification.
    Pour une culture en pot, il faut auparavant faire tremper la noix de coco dans un seau d'eau au moins 48 maximum 1 semaine, puis la mettre sur le mélange sablonneux humide en l'enfonçant de ± 3cm et conserver la potée entre 25-29°C, puis arroser régulièrement pour maintenir le substrat humide.
    En appartement la culture est tout d'abord assez facile il faut une hygrométrie importante apporter par des vaporisations régulières mais les sujets sont le plus souvent éphémères,
    sol : sableux, humifère, riche, drainé.
    emplacement : soleil.
    origine : Asie du sud-est et le Pacifique, et largement introduit et cultivé en zone intertropicale humide, les plus importantes ce situent en Inde, Indonésie et aux Philippines où à de rare exception près ce sont principalement des cultures autour des maisons et de petite parcelle de plantation.
    zone : 11 parfaitement adapté au sel et aux embruns.
    maladies et ravageurs : les jeunes plants sont sujet à la la pourriture sèche du coeur. En 1959 apparition de champignons appelés Blast du cocotier qui à partir de 1972 se développe dans les pépinières.
    La maladie du jaunissement mortel sévit aux Caraïbes, repérée en 1980 dans l'archipel des Bahamas, elle a été détectée depuis le mois d'avril 2021 en Guadeloupe sur l'île de la Grande-Terre, région de Saint-Anne, elle est provoquée par le phytoblasme Candidatus phytoplasma palmae qui est transmis par un insecte ailée Haplaxius crudus, consulter la fiche de détection de la DAAF.
    Les palmiers infectés meurent en 3 et 5 mois après l’apparition des premiers symptômes, il n'existe pas de traitement à l'heure actuelle. Il a été constaté un dépérissement important en Jamaïque et en Floride s'attaquant également aux Washingtonia robusta.
    Pour les ravageurs du coco, consulter le pdf du CIRAD (en français et anglais) , pour les dégâts provoqués depuis 2004 par les ravageurs des Comores Aleurotrachelus atratus et Paraleyrodes bondari, consulter article chez Persée publié en mars 2004 dans le Bulletin de la Société entomologique de France, vol 109, pp. 67-72.
    NB : son nom Cocos vient du portugais où il signifie fantôme, faisant allusion aux 3 trous de la base du fruit ayant la forme d'un visage et son nom spécifique nucifera vient du latin 'nux' qui désigne une noix et de 'fero' qui vient du latin ferre qui signifie porter, qui porte des noix.
    Si le Cocotier évoque souvent les plages des îles il ne faut pas oublier son aspect économique avec l'utilisation des fruits, des palmes et des stipes pour la construction.
    Les 2 principales variétés :
    Cirad.
    Des variétés naines comme 'Nino' de 2 à 3 m, ou le nain vert du Brésil, largement cultivé en Polynésie française car il commence à produire dès 2 à 3 ans des petites noix vertes oblongues qui donnent une eau sucrée, abondamment dégustée sur les plages par les touristes.
    Les grands cocotiers qui sont allogames ont une croissance rapide du stipe,des feuilles de 6 à 7 m, ils sont porteur de beaucoup de noix plus ou moins grosses selon la variété avec un nombre moyen de gros fruits à teneur élévée en coprah pour le Grand de Polynésie, le Grand de Thaïlande à peu de gros fruits, le précoce de Nouvelles-Hébrides a des fruits plus petits mais riche en coprah et résistant à certaines maladies ou celui de l'île Rennel ou des îles Salomon, et ceux à teneur moindre en coprah comme le Grand du Vanuatu ou celui de Grand ouest africain.
    Les variétés cultivées à Tahiti, voir vidéo.
    Propriétés et utilisations:
    Dans les cocoteraies, le pollen peut provoquer des allergies et certains ouvriers y travaillant peuvent être sujet à des crises d'asthme et/ou des rhinoconjonctivites.
    Seule l’huile de coco obtenue par première pression à froid est comestible, l'huile obtenue par pression à chaud de la chair de l'amande fraîche est impropre à la consommation, elle entre dans la fabrication de produits détergents, pharmaceutiques et produits cosmétiques (détergents, savons, shampoings et elle entre dans la composition de peintures.
    AuxTuamotu, la copraculture est traditionnellement la principale source de revenu pour les habitants des atolls (65%) .
    Dans la cocoteraie, chaque matin sont récoltées les noix parvenues à maturité. Elles sont rassemblées, pour être fendues en deux pour en extraire la chair qui est éparpillée sur un séchoir pour sécher à l'air libre au soleil mais il est exposé aux insectes et sujet aux moisissures, ou pour sécher dans un four ou sécher par fumage, jusqu’à disparition de sa teneur en eau puis il est mis en sac pour être vendu. Chaque copraculteur récolte environ 1 tonne par mois ce qui correspond au montant du smig*.
    Autres espèces présentes dans l'Encyclopédie :
    - Cocos australis  Mart. synonyme Butia capitata  (Mart.) Becc., appelé Palmier bleu, consulter sa fiche.
    - Cocos capitata  , consulter sa fiche.
    - Cocos chilensis  Mol. synonyme Jubaea chilensis  (Mal.) Baill. appelé Cocotier du Chili, consulter sa fiche.
    - Cocos eriospatha  Mart. ex Drude , synonyme Butia eriospatha  Becc. appelé Butia à spathes laineuses, consulter sa fiche.
    - Cocos  romanzoffiana  Cham, synonyme Syagrus romanzoffiana  (Cham.) Glassman, appelé Syagrus ou Palmier reine, consulter sa fiche.
    - Cocos yataï  Mart., synonyme Butia yataï  (Mart.) Becc., appelé Palmier Yataï, consulter sa fiche.
    illustration : aquarelle n° 14 de Louise von Panhuys* dans la collection 'Aquarelles du Suriname' (1811-1824), (59,8 x 44,6 cm) oeuvre non publiée - Bibliothèque Universitaire de Frankfort-sur-Main, Allemagne.
    Louise von Panhuys* - 1812

    Notre dossier "Nos arbres, leur pollen et les allergies, les réseau d'alerte français, européens et ceux d'Amérique du Nord et configurer vos alertes polliniques, le consulter.

    Annotations :
    *L., abréviation botanique pour le médecin, botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné auparavant Carl Linnæus (1707-1778) à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. A partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.
    *Louise von Panhuys, Louise Friederike Auguste von Panhuys, francfortoise née von Barckhaus-Wiesenhütten (1763-1844), elle s'initie à la peinture paysagères et à l'aquarelle avec l'aide du peintre romantique rhénan Christian Georg Schütz (1758-1823). En 1811, elle entreprend un voyage vers l'Amérique du Sud, avec pour destination le Suriname (anciennement Guyane néerlandaise qui est sous domination coloniale britannique depuis 1799 jusqu'en 1814), son époux néerlandais Willem Benjamin Panhuys, y possède suite à un héritage une plantation de café. Durant les 6 années qu'elle y passe, elle y réalise environ 90 aquarelles paysagères et botaniques des plantes qu'elle y découvre. En 1815, les Pays Bas récupèrent leur colonie et rétablissent l'esclavage; en février 1816, son époux est nommé gouverneur général du Surinam, en juillet 1816 il est assassiné par des insurgés. Un mois plus tard, elle rentre définitivement à Francfort et 1824, elle donne l'ensemble de ses oeuvres à la Senckenberg Nature Research Society (Senckenberg N. R.S) fondée en 1817; pour le public il n'existe que deux catalogues d'expositions réalisées en 1991 et 2009.
    'Reise nach Surinam : Pflanzen- und Landschaftsbilder der Louise von Panhuys' (Voyage au Suriname, plantes et paysages,..) 1763-1844, édité par Bibliothèque de l'Université de Francfort - 1991. L'abolition de l'esclavage a été prononcée le 1 juillet 1863.
    *smig, la culture du coprah est le complément indispensable à la subsistance des populations isolées sur les atolls, le coprah bénéficie du soutien financier des pouvoirs publics, et son prix était fixé par la caisse de soutien des prix du coprah (CSPC) en 2017 il était de 140 Fcfp/kg pour la première qualité et le second choix entre 55 et 65 Fcfp/kg.
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