Cussonia spicata - Cussonie en épis, Arbre Hluhluwe
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    Ton Rulkens © Flickr juillet 2006
    Nom commun : Cussonie en épis, arbre Hluhluwe, en afrikaner 'BosKiepersol, Kiepersol' (parasol en portugais), en zoulou 'Umsenge', nommé par les anglophones Cabbage tree, Common cabbage tree'.
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    Nom latin : Cussonia spicata Thunb.*, synonymes retenus Cussonia boivinii Drake*, Cussonia calophylla Miq.*, Cussonia kraussii Hochst., Cussonia quercifolia Colla, Cussonia triptera Colla
    famille : Araliaceae.
    catégorie : arbre d'une grande longévité, chez les vieux sujets il peut y avoir une quinzaine têtes sur des branches épaisses.
    port : dressé, formant des couronnes (têtes) denses et arrondies, ramifié.
    feuillage : persistant. Au bout d'un long pétiole grandes feuilles alternes, digitées à 5- 9 folioles elliptiques à ovales, se terminant en pointe acérée, chaque foliole est pourvue d'un long pétiole.
    floraison : fin de l'hiver- printemps (novembre à mai). Longue inflorescence, d'épis cylindriques, denses ( 15 cm), bractées abritant des petites fleurs sessiles, nectarifères visitées par les abeilles, les guêpes et par les papillons et beaucoup d'autres insectes dont les mouches car elles dégagent une odeur désaréable.
    couleur : jaune - verdâtre.
    fruits: baies charnues pourpre à maturité.
    croissance : rapide.
    hauteur : 3 à 15 m.
    plantation : au printemps sous climat doux.
    multiplication : uniquement par semis de graines fraîches car elles perdent rapidement leurs propriétés germinatives en 2 ou 3 mois. Semer dans des pots profonds comme ceux dans lequel vous achetez les pivoines pour permettres aux racines charnues de se développer, compter pour la levée selon température entre 3 et 8 semaines. Le bouturage ne fonctionne pas.
    sol : ordinaire, caillouteux dans son milieu naturel il se développe au creux des rochers dans finalement de la terre et de l'humus organique naturel et du compost.
    emplacement : plein soleil et mi-ombre partielle.
    zone : 9 - 11.
    maladies et ravageurs : sensible à l'excès d'humidité, dans son pays d'origine il peut être l'espèce hôte de psylles Trioza eafra, Trioza carvalhoi
    , dont les piqûres provoquent des excroissances sur le feuillage et sa déformation.
    origine : Afrique australe en zone tempérée, humide en altitude depuis l'Afrique du sud dans la province du Cap en remontant jusqu'au Mozambique, au Zimbabwe et en Zambie.
    NB : c'est le botaniste Carl Peter Thunberg* qui dédie le genre Cussonia au botaniste français Pierre Cusson* (1727-1783), c'est le grand spécialiste des ombellifères, qui effectue des séjours dans les Pyrénées, en Espagne et sur l'île de Majorque collectant des espèces de leur flore spécifique, 37 espèces lui ont été dédiées sous la forme cussonii. Son nom spécifique spicata en forme d'épi en faisant référence à ses inflorescences.
    Ce genre après révision comprend 20 espèces d'arbres persistants ou semi-persistants, originaires de l'Afrique australe à l'Afrique tropicale dont 11 espèces présentes en Afrique du sud et de Madagascar et des Comores et et dans l'archipel des Mascareignes dont La Réunion, l'île Maurice et Rodrigues.
    Propriétés et utilisations :
    Ses racines succulentes et comestibles sont des réserves d'eau utilisée dans la pharmacopée africaine pour traiter le paludisme et les indigestions.
    Autres espèces présente dans l'Encyclopédie :
    - Cussonia paniculata Eckl. & Zeyh. , Cussonia paniculé, consulter sa fiche.
    Quelques autres espèces :
    Cussonia spicata
    Scamperdale © Flickr mars 2009
    - Cussonia arborea Hochst., synonyme Cussonia djalonensis A. Chev., originaire du Soudan au bout d'un pétiole à base engainante avec 2 stipules foliacées, feuilles digitées à 5 - 7 folioles elliptiques ou ovales dentées à nervures marquées, effilées vers la base et pointues.
    Utilisé dans la pharmacopée africaine pour traiter la lépre en usage interne et externe (bois), les conjonctivites (feuilles).
    - Cussonia arenicola Strey., se rencontre en Afrique du sud, région du Natal et au Mozambique.
    - Cussonia barter Seem.; utilisé dans la pharmacopée africaine dans le traitement des conjonctivites, dysenteries et la lèpre.
    - Cussonia natalensis Sond., originaire d'Afrique du sud, région du Natal.
    - Cussonia nicholsonii Strey, originaire d'Afrique du sud, région du Natal.
    - Cussonia sphaerocephalaStrey, originaire d'Afrique du sud, région du Natal.
    - Cussonia zuluensis Strey., se rencontre au Mozambique, Natal (Afrique du Sud) et Swaziland.

    Annotations :
    *Cusson, il enseigne la botanique à Montpellier, il participe à la vengeance de Antoine Gouan qui publie 'Leçons de botanique : faites au jardin royal de Montpellier', une farce satirique sur les leçons données par le chancelier Jean- François Imbert, mettant en avant les perles recueillies dans ses leçons lorsqu'il avait cessé sa collaboration avec Coussin, rédigé en collaboration avec Etienne Crassous, édité en 1762, sous le pseudonyme Du Puy des Esquilles qui est le nom emprunté à une rue de Montpellier, feuilletable en ligne chez archive.org, la narration sur Antoine Gouan est consultable chez Persée.
    *Drake, abréviation botanique pour le botaniste français Emmanuel Drake del Castillo (1855-1904).
    *Miq., abréviation botanique pour le zoologiste-botaniste néerlandais (d'origine allemande) Friedrich Anton Wilhelm Miquel (1811-1871), A partir de 1835, il occupe durant 11 ans la fonction de Directeur du jardin botanique de Rotterdam, 13 ans plus tard de celui d'Utrecht jusqu'en 1871 tout en dirigeant à partir de 1862 le Rijksherbarium de Leyde. Les botanistes et les collecteurs lui adressent pour ses jardins de nouvelles plantes depuis l'Australie et des comptoirs et possessions néerlandaises. Membre de l'Académie royale des sciences de Suède.
    On lui doit plusieurs monographies notamment sur les Cactaceae publiée en 1839, les Cycadaceae en 1842, Les Palmiers de l'Archipels indien et 'Flora Indiae batavae' 1855-1859, éditée à Amsterdam.
    *Thunb., abréviation botanique pour le botaniste, naturaliste explorateur suédois Carl Peter Thunberg (1743- 1822), à qui l'on doit la publication de Flora japonica en 1784, suivie de Flora capensis (1807-1812); un genre riche de 200 espèces lui a été dédié Thunbergia et 261 espèces et sous-espèces sous la forme thunbergii.
    natacha mauric © 22/02/2002 ® Jardin! L'Encyclopédie
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