Erica terminalis - Bruyère de Corse
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    Nom commun : Bruyère de Corse, Bruyère à fleurs terminales, nommée en Corse 'A scopa, faisant allusion aux petits balais confectionnés avec ses rameaux) nommé par les anglophones 'Corsican Heath'.
    Nom latin : Erica terminalis  Salisb.*, synonymes Erica corsica  D.C*, Erica multicaulis  Salisb., Erica ramulosa  Viv., Erica stricta  Andrews.
    famille : Ericaceae.
    catégorie : arbuste très ramifié.
    port : érigé, compact, dense, en forme de boule.
    feuillage : persistant, fin, vert clair à vert moyen, brillant. Petites feuilles linéaires, étroites verticillées réunies par 3 ou 6 effilées en pointe.
    floraison : parfumée de l'été à l'hiver (courant juillet-août jusqu'en décembre), nectarifère visitées par les abeilles. Réunies en cime, petites fleurs ( ± 8 mm) hermaphrodites en forme de grelots resserrés et lobés, étamines très courtes.
    couleur : rose pâle presque blanc à rose pâle à rosemauve, étamines dans le même ton, anthères pourpre, style clair.
    fruits : enchâssée dans un calice, une minuscule capsule à 4 valves déhiscentes contenant dans chaque loge de minuscules graines.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 0.60-1.50 m pour un Ø de 1.20m environ.
    plantation : au printemps ou à l'automne selon climat, comptez 6 plants au m².
    multiplication : par bouturage de tiges en été et par marcottage à l'automne.
    sol : indifférent, mais bien drainé, accepte le calcaire, sec.
    emplacement : soleil, mi-ombre, ombre.
    sol : drainé, accepte le calcaire, sec.
    zone : 7 - 9, tolère aisément -18° à - 20°C.
    origine : se rencontre dans les ravines fraîches et humides en Corse, en association dans les broussailles avec l'endémique aulne vert odorant Alnus viridis * et la sous-espèce suaveolens , présente en Haute-Corse, au nord-ouest de l'île en Balagne, dans la région de Corté ou plus au centre dans la Vallée d'Asco. Présente dans le sud de l'Espagne, dans le sud de l'Italie et en Sardaigne.
    entretien : sans vraiment, éventuellement rabattre un peu après floraison dés la 2 éme année pour éviter qu'elle ne se dégarnisse au centre.
    malades et ravageurs : comme toutes les autres espèces, elle ne supporte l'excès d'humidité qui favorise le développement d'un champignon le phytophthora, qui provoque la pourriture des racines* et signale sa présence par une décoloration du feuillage qui vire au brun, rouge et se se dessèche, en sa présence il est conseillé d'éliminer les plantes malades par le feu et de ne pas replanter au même endroit. Il est recommandé à la plantation d'éviter de blesser le système racinaire. Elle est dédaignée par les cervidés et les lapins.
    NB : son nom Erica  désigne en latin et en grec la bruyère, mot venant du grec 'erico' qui signifie briser, faisant référence à ses rameaux cassants et son spécifique terminalis  pour nous préciser que sa floraison est terminale.
    Ce genre comprend plus de 800 espèces d'arbustes, d'arbrisseaux ou sous-arbrisseaux originaires majoritairement d'Afrique du sud, quelques unes de l'Afrique du Nord (2 au Maroc*, 1 en Tunisie et 1 en Algérie*) et quelques autres de l'Europe.
    Dans le langage des fleurs la bruyère est le symbole de la mélancolie et de la solitude.
    Elle a sa place dans les jardins méditerranéens, les jardins secs et ceux en bord de mer, dans les rocailles, les massifs arbustifs, les mixed-borders, et dans la compositions des haies libres et basses, ou simplement dans la composition de potées que l'on n'oublie pas d'arroser.
    Parmi les cultivars, citons :
    - Erica terminalis  'Thelma Wooler, de 0.50 à 1 m en tout sens, floraison d'un rose soutenu, feuillage vert clair à vert moyen.

    Annotations :
    *Salisb., abréviation botanique pour le nom du botaniste-taxonomiste britannique Richard Anthony Salisbury (né Markham) (1761-1829), un homme ayant eu un passé financier peu scrupuleux, qui fut un farouche opposant à la nomenclature de Linné, et fut boudé par un bon nombre de ses contemporains, rejeté par ses confrères botanistes lorsqu'ils découvrirent qu'il s'était approprié l'oeuvre d'un autre botaniste.
    *D.C., abréviation botanique pour Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841), botaniste et docteur en médecin suisse, qui occupe en 1880 la chaire de botanique à la Faculté de Médecine de Montpellier, on lui doit une nouvelle classification des espèces expliquées dans 'La théorie élémentaire de la botanique (1813), ainsi que les 7 volumes du 'Prodomus systematis naturalis regni vegetablilis' (1824-1841) où sont décrites 60 000 espèces doublant ainsi les familles, ouvrages achevés par son frère et son petit-fils avec 80 000 plantes décrites. Auteur de 'Plantarum Succulentarum' (1799) ou l'histoire des plantes grasses et 'la Théorie élémentaire de la botanique' (1813). Il s'intéresse aux propriétés médicinales des plantes.
    *Alnus viridis  endémique à la Corse, en zone subalpin dans les Alpes du Nord, les Carpates et les Balkans.
    *la pourriture des racines et des tiges, peut affecter les conifères, acer, aesculus, azalea, aucuba, buxus, ceanothus, malus, prunus, rhododendron, ribes, rubus, quercus, sorbus, taxus et viburnum.
    *Flores du Maroc, de Tunisie et d'Algérie, au Maroc deux espèces Erica arborea  et Erica scoparia  plus des sous-espèces, au nord-ouest de la Tunisie Erica multiflora et en Algérie Erica arborea.
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