Myrtus communis - Myrte commun, Nerte
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    myrtus communis Nom commun : Myrte, Myrte commun, Nerte en provençal Nerto et en Corse Morta, appelé en anglais Common Myrtle.
    Nom latin : Myrtus communis  L.*, synonymes Myrtus acuta  Mill.*, Myrtus italica  Mill., Myrtus macrophylla  J.St.-Hil.* et 56 autres
    famille : Myrtaceae.
    catégorie : arbuste ligneux.
    port : buissonnant, étalé.
    feuillage : persistant, coriace, aromatique vert clair à vert sombre brillant. Petites feuilles opposées, ovales.
    floraison : en été (juin à août), parfumée, visitée par les abeilles. A l'aisselle des feuilles minuscules fleurs solitaires, étoilées au calice tubulaire à 5 sépales soudés, corolle en coupe formée de 5 pétales, très nombreuses étamines entourant un style.
    fruits : petites baies comestibles ovoïdes pruineuses, d'un noir bleuté à maturité, elles sont recherchées par les oiseaux (grives, merles).
    couleur : blanc, étamines jaune.
    croissance : lente.
    hauteur : 2 à 3m voir plus, juste un peu de patience car sa croissance est assez lente.
    plantation : printemps
    multiplication : semis, bouture en début d'été, marcottage en début d'automne.
    sol : plutôt sec, bien drainé, même calcaire. Il n'aime pas les excés en eau.
    emplacement : soleil, mi-ombre. Tolère très bien les embruns et la sécheresse.
    origine : pourtour du bassin méditerranéen.
    zone : 8/9 - 11. Tolére entre - 10 °C et - 12°C, parfaitement adapté à la sécheresse, code sécheresse 4.
    entretien : il supporte très bien la taille, on l'utilise fréquemment dans l'art topiaire, autrement si nécessaire taille de mise en forme au début du printemps.
    maladies et ravageurs : sans pour l'instant.
    NB : son nom Myrtus  vient du grec 'myrtos' ou désigne déjà le genre qui ne comprend que deux espèces originaires des régions méditerranéennes, ce sont des arbustes qui peuvent devenir centenaires.
    Le myrte était dédié à la déesse Aphrodite ou Vénus qui surgissant des flots, sur le rivage de l'île de Cythère, s'en serait vêtue, elle en fit un de ses attributs avec la rose. Il devint le symbole de la beauté, de la jeunesse et de la chasteté.
    Autrefois, les fleuristes l'incluaient dans les bouquets des mariées et dans les décorations florales lors des mariages. Dans l'Antiquité, le feuillage était utilisé pour confectionner des couronnes honorifiques, dont une reproduction en or est visible au British Muséum (Antiquité grecque).
    Associé à l'encens, la rose, le cèdre ou l'acore, il était couramment employé pour parfumer, voir purifier les cendres des défunts. Il entrait dans la composition d'eaux de toilettes, de baumes et pommades ou simplement rajouter à l'eau des bains et évidemment dans la préparation de filtres aux divers pouvoirs.
    Ce Myrte commun à sa place dans les jardins notamment les jardins secs et ceux en bord de mer, il peut être utilisé en sujet ou massif isolé, entrer dans la composition de massifs arbustifs, de mixed border, de haies libres, de bordures ou simplement dans des vasques ou potées pour les balcons et terrasses.
    illustration : par F. Guimpel dans "Dr. Friedrich Gottlob Hayne's Medical Botany" Berlin, 1822.
    Propriétés et utilisations :
    Les rameaux entrent dans la confection de bouquets aromatiques, de pots pourris.
    myrtus communis Le feuillage peut être utilisé comme le thym et le romarin pour aromatiser les braises et les aliments.
    Les baies vertes séchées, sont utilisées comme condiment pour les farces, gibiers et viandes, en lieu et place du genièvre donnant une petit goût résiné. Elles entrent dans la confection d'apéritifs, vins, bières et spiritueux (comme la Liqueur Corse) de vinaigre aromatisé, de gelées et de confitures.
    Autrefois, on croquait les baies pour rafraîchir l'haleine, effet kisscool garanti !
    Les boutons floraux eux, remplaçaient paraît-il la fleur d'oranger dans les entremets et les pâtisseries. Depuis la nuit de temps, on extrait des rameaux une huile essentielle riche en tanin, jaune ambrée à l'odeur camphrée qui contient entre autre du dipentène, camphène, géraniol, eugénol, limonène, nérol.. L'essence de myrte est couramment utilisée en phytothérapie, aromathérapie, parfumerie et cosmétologie, elle entre dans la confection de collutoires, dentifrices, savons, shampoings, après-rasages et d'autres produits cosmétiques pour ses propriétés astringente, régénérantes, rafraîchissante et stimulantes.
    Elle est réputée pour ses propriétés anti inflammatoire, antiseptique, antispasmodique et expectorante pour traiter les problèmes respiratoires, génito-urinaires, cutanés et les hémorroïdes.
    Dans la pharmacopée traditionnelle, les feuilles étaient utilisées en infusion pour traiter ecchymoses, plaies et ulcères.
    Son bois souple, solide et dur, au grain très fin, appelé bois de Nerte, servait à confectionner des cannes, des objets tournés et des paniers. En marqueterie, il était recherché pour sa teinte grise légèrement violacée voir rougeâtre.
    Parmi les cultivars, citons :
    - Myrtus communis  'Flore Pleno', un cultivar environ 2 m de haut à fleurs doubles parfumées d'un blanc crème.
    - Myrtus communis  'La Clape', environ 2 à 3 m de haut pour un étalement de 1.50 m, se distingue par des feuilles plus grandes, minima toléré entre -10°C et - 12°C aux alentours de -6°C la pointe des feuilles et des pousses peuvent être grillées par le froid.
    Autre espèce présente dans l'Encyclopédie:
    - Myrtus communis subsp. tarentina  (L.) Nyman, Myrte de Tarente, Myrte tarentin, consulter la fiche.

    Annotations :
    *J.St.-Hil., abréviation botanique pour le naturaliste-illustrateur français Jean Henri Jaume Saint-Hilaire (1772--1845) a qui l'on doit entre autre 'Exposition des Familles naturelles et de la germination des Plantes; contenant, la description de 337 genres de botanique, et d'environ 4000 espèces les plus utiles et les plus intéressantes; 112 planches dont les figures, dessinées par l'auteur et gravées par Sellier, représentent les caractères des familles naturelles et les différents modes de germination en 2 volumes, Paris & Strasbourg, Treuttel et Würtz 1805, toujours réédité.
    *L., abréviation botanique pour le médecin, botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnæus à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe latins, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxinomie et de la nomenclature internationale. Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. A partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772. Le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.
    *Mill., abréviation botanique pour le botaniste écossais Philip Miller (1691-1771), on lui doit la référence pour les jardiniers du 18ème siècle 'The Gardener's Dictionary' du jardin de Chelsea, édité à Londres 1755-1760, illustré de nombreuses gravures de Ehret, Lancake et John Miller.
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