Myrtus tarentina - Myrte de Tarente, Myrte tarentin
Portail de Jardin! L'Encyclopédie


    Nom commun : Myrte de Tarente, Myrte tarentin, Myrte à petites feuilles, nommé par les anglophones 'Myrtle Tarentina'.
    Nom latin : Myrtus tarentina Mill.*, synonyme Myrtus communis subsp. tarentina (L.) Nyman*
    famille : Myrtaceae.
    catégorie : arbuste ligneux très feuillé, à l'écorce se desquamant en écailles en vieillissant, laissant apparaître une écorce roussâtre.
    port : compact, dense, étalé, arrondi.
    feuillage : persistant, aromatique, coriace, vert franc, brillant sur les deux faces. Innombrables petites feuilles pourvues d'un très court pétiole rougeâtre, opposées, ovales à lancéolées, effilées en pointe. Des glandes sécrétrices peuvent être distinguées de part et d'autre de la nervure centrale qui est fortement marquée.
    floraison : de la fin du printemps à l'été, de juin jusqu'en août, suivant l'exposition, parfumée, visitée par les abeilles.
    A l'aisselle des feuilles, au bout d'un long pédoncule, minuscules fleurs solitaires, étoilées au calice tubulaire à 5 sépales soudés, corolle formée de 5 pétales, très nombreuses étamines cernant un style.
    fruits : petites baies peu charnues, ovoïdes, pruineuses d'un noir bleuté, conservant les traces du calice en pointe et contenant plusieurs graines ivoire ayant la forme d'un rein. Les baies mûres à la fin de l'automne, sont comestibles, crues elles sont franchement âpres et astringentes. Elles persistent jusqu'à la fin de l'hiver, mais elles sont très convoitées par les oiseaux, surtout les merles et les grives.
    couleur : blanc à blanc crème.
    croissance : très lente.
    hauteur : 1 à 3 m et plus.
    plantation : printemps. Peut être cultivé dans des pots, dans ce cas, ne pas oublier de l'arroser.
    multiplication : par semis, armez-vous de patience, plus simple bouturage de tiges aoûtées ou par marcottage.
    sol : léger, sec, bien drainé. Tolère le calcaire et pousse très bien dans les sols argileux.
    emplacement : soleil ou mi-ombre, situation même ventée, tolère bien les embruns.
    zone : 8-11, U-K hardiness H4, USDA zones 8-9, sensible au gel tolère - 10°C, ailleurs que dans les régions au climat doux, le mettre à l'abri des vents froids. Une fois installé, parfaitement adapté à la sécheresse, indice* : 4 - jusqu'à 4 mois sans eau.
    origine : des régions 'méditerranéennes' d'Asie Mineure (Liban, Oman), Afrique du Nord et sud-ouest de l'Europe (Péninsule ibérique, Italie, France). Typique des zones de garrigues ou maquis, il se rencontre en Corse, Languedoc-Roussillon, Provence, Vaucluse.
    entretien : sans, laisser vivre. Il supporte très bien la taille, on l'utilise fréquemment dans l'art topiaire, si nécessaire, elle s'effectue généralement au printemps avant la floraison.
    Il peut être intégrer dans la composition de haies libres en tenant compte évidemment de sa croissance lente. Ce Myrte de Tarente est l'espèce idéale à introduire dans les jardins secs, les jardins de gravier et ceux en bord de mer, en sujet isolé, sous forme de massifs de quelques sujets ou dans les compositions de massif arbustif ou simplement, comme sa croissance est lente, dans des potées pour animer balcons, patios et terrasses.
    maladies et ravageurs : exempt de maladie et ravageurs.
    NB son nom Myrtus vient du grec 'myrtos' ou désigne déjà le genre, 'tarentina' fait référence à son origine Calabraise dans la région de Tarente.
    Ce genre ne comprend que deux espèces originaires des régions méditerranéennes, ce sont des arbustes qui peuvent devenir centenaires.
    Il existe Myrtus tarentina 'Variegata', au feuillage panaché de crème.
    Le myrte était dédié à la déesse Aphrodite ou Vénus qui surgissant des flots, sur le rivage de l'île de Cythère, s'en serait vêtue, elle en fit un de ses attributs avec la rose. Il devint le symbole de la beauté, de la jeunesse et de la chasteté.
    Autrefois, les fleuristes l'incluaient dans les bouquets des mariées et dans les décorations florales lors des mariages. Dans l'Antiquité, le feuillage était utilisé pour confectionner des couronnes honorifiques, dont une reproduction en or est visible au British Muséum (Antiquité grecque). Associé à l'encens, la rose, le cèdre ou l'acore, il était couramment employé pour parfumer, voir purifier les cendres des défunts. Il entrait dans la composition d'eaux de toilettes, de baumes et pommades ou simplement rajouter à l'eau des bains et évidemment dans la préparation de filtres aux divers pouvoirs.
    Propriétés et utilisations :
    Les rameaux entrent dans la confection de bouquets aromatiques, de pots pourris.
    Le feuillage peut être utilisé comme le thym et le romarin pour aromatiser les braises et les aliments.
    Les baies vertes séchées, sont utilisées comme condiment pour les farces, gibiers et viandes, en lieu et place du genièvre donnant un petit goût résiné. Elles entrent dans la confection d'apéritifs, vins, bières et spiritueux, comme la Liqueur Corse de vinaigre aromatisé, de gelées et de confitures.
    Dans le temps, on croquait les baies pour rafraîchir l'haleine, effet kisscool garanti !
    Les boutons floraux, eux, remplaçaient, paraît-il la fleur d'oranger dans les entremets et les pâtisseries. Depuis la nuit de temps, on extrait des rameaux une huile essentielle riche en tanin, jaune ambré à l'odeur camphrée qui contient entre autre du dipentène, camphène, géraniol, eugénol, limonène, nérol. L'essence de myrte est couramment utilisée en phytothérapie, aromathérapie, parfumerie et cosmétologie, elle entre dans la confection de collutoires, dentifrices, savons, shampoings, après-rasages et d'autres produits cosmétiques pour ses propriétés astringente, régénérantes, rafraîchissantes et stimulantes.
    Elle est réputée pour ses propriétés anti-inflammatoire, antiseptique, antispasmodique et expectorante pour traiter les problèmes respiratoires, génito-urinaires, cutanés et les hémorroïdes.
    Dans la pharmacopée traditionnelle, les feuilles étaient utilisées en infusion pour traiter ecchymoses, plaies et ulcères.
    Son bois souple, solide et dur, au grain très fin, appelé bois de Nerte, servait à confectionner des cannes, des objets tournés et des paniers. En marqueterie, il était recherché pour sa teinte grise légèrement violacée voir rougeâtre.

    Dans l'abécédaire, consulter l'autre espèce présente dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Indice, indices de résistance à la sécheresse : indice : 1 - jusqu'à 1 mois sans eau, indice : 2 - jusqu'à 2 mois sans eau, indice : 3 - jusqu'à 3 mois sans eau, indice : 4 - jusqu'à 4 mois sans eau, indice : 5 - jusqu'à 5 mois sans eau, indice : 6 - jusqu'à 6 à 7 mois sans eau, correspond à des zones désertiques.
    *Mill., abréviation botanique pour le botaniste écossais Philip Miller (1691-1771), on lui doit la référence pour les jardiniers du 18ème siècle 'The Gardener's Dictionary' du jardin de Chelsea, édité à Londres 1755-1760, illustré de nombreuses gravures de Ehret, Lancake et John Miller.
    nmauric©31/10/2004 ® Jardin ! L'Encyclopédie
    par la Société des Gens de Lettres® -nmauric©31/10/2004 - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle,la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l’exploitation commerciale sont expressement interdites.




compteur web gratuit sans pub