Ruta graveolens - Rue puante, des jardins, Herbe de grâce
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    ruta graveolens
    O.Gaubert © Florenligne
    Nom commun : Rue fétide, Rue puante, Rue des jardins, Herbe de grâce, localement Rude, nommée par les anglophones 'Rueof Grace, Herb of Grace, Rue 'Jackman's Blue'.
    Nom latin : Ruta graveolens L.*, un seul synonyme retenu, Ruta hortensis* Mill.*
    famille : Rutaceae.
    catégorie : arbuste toxique ou sous arbrisseau allélopathique à souche ligneuse.
    feuillage : persistant à semi-persistant, d'un vert-bleu glauque à bleu-gris, jaunissant à l'automne, un peu charnu et surtout, aromatique, comportant des petites glandes translucides dans les tissus foliaires.
    Feuilles alternes, composées de forme triangulaire à folioles trilobées.
    port : dressé, arrondi, très ramifié.
    floraison : du printemps au début de l'été, courant mai-juin, selon climat jusqu'en août-septembre, nectarifère et pollinifère, visitée par les mouches, les syrphes et plusieurs espèces d' abeilles, notamment les abeilles halictides.
    En partie terminale, corymbes de petites fleurs de 2 cm à 5 ou 4 pétales soudés à la base et le même nombre de sépales et 8-10 étamines, la fleur du milieu est de type 5 contrairement aux autres, prendre le temps d'admirer la parfaite symétrie.
    couleur : jaune d'or ou jaune verdâtre.
    croissance : des capsules à 4 ou 5 follicules soudées, contenant des graines noirâtres.
    croissance : moyenne.
    hauteur :0.60 - 0.80, pouvant avoisiner 1 m pour un étalement de 0.40 à 0.60 m.
    plantation : selon climat à l'automne ou au printemps.
    multiplication : par semis au printemps, par boutures à la fin de l'été à l'étouffée ou encore prélèvement de racines.
    sol : modérément fertile, mais surtout très bien drainé, sa préférence sec et chaud, supporte bien le calcaire.
    emplacement : soleil, mi-ombre, à l'abri des vents froids.
    zone : 4-10, U-K hardiness H=5, USDA zone 4a-8b, tolère sans problème -15°C, parfaitement adapté à la sécheresse, indice* sécheresse 4.
    origine : une échappée des jardins médicinaux du pourtour du bassin méditerranéen, présente en zone aride au sud-est de l'Europe, en Corse, Afrique du Nord et en Palestine.
    entretien : la taille s'effectue juste après la floraison pour garder un port compact en prenant soin de mettre des gants.
    maladies et ravageurs : exempte de maladies et sans parasites pour l'instant.
    Lorsque le sol n'est pas bien drainé, il peut y avoir pourrissement du système racinaire.
    NB : son nom Ruta désigne en latin et en grec la plante 'rhyté' qui signifie sauver, prévenir ou de reô qui signifie qui coule faisant certainement référence à ses vertus emménagogues et graveolens vient du latin 'gravis' qui signifie fort et du verbe 'olere' qui veut dire sentir, donc une odeur forte et désagréable; et hortensis, vient du latin 'hortulanorum' qui signifie des jardiniers, qui désigne un horticulteur inconnu, abréviation de la nomenclature botanique Hort.
    Ce genre ne comprend que 8 espèces de vivaces ou sous-arbrisseaux, tous originaires du pourtour du bassin méditerranéen et de l'Asie du sud-ouest.
    Idéal pour être utilisé dans les jardins secs, dans les massifs de vivaces ou arbustifs, dans les plates-bandes, les bordures sous forme de haie basse, et aussi en compagnie des plantes aromatiques ou simplement dans des potées.
    Parmi les cultivars, citons :
    - Ruta graveolens 'Jackman's Blue', 60 à 80 cm de haut, feuillage abondant vert-bleuté, floraison précoce, courant mars jusqu'en juin dans le sud.
    Propriétés et utilisations :
    Autrefois utilisée en cuisine, elle est à manipuler avec prudence, car, en cas d'ingestion à forte dose, bien que faiblement toxique, elle peut provoque des troubles et irritations digestives et des troubles nerveux.
    Réputée depuis la nuit des temps, pour ses propriétés abortive, antispasmodique, calmante, digestive, emménagogue et antiparasitaire (vermifuge).
    On en extrait une huile essentielle toxique, qui est riche en vitamine P, elle contient de la furocoumarine, des coumarines et de la rutoside qui augmenterait le tonus veineux.
    Elle est prescrite en homéopathie et aromathérapie pour traiter, entre autres, les douleurs musculaires et la fatigue oculaire.
    Les anciens l'utilisaient en usage externe, pour traiter les affections oculaires.
    Attention lorsque vous la manipulez, elle contient des substances photosensibles qui au contact avec la peau humide peuvent provoquer des irritations et des rougeurs, de plus son ingestion peut provoquer un gonflement de la langue, accompagnée d'une forte salivation et à forte dose, elle peut provoquer des accidents qui peuvent être mortels.
    Selon Pline, la plus vénéneuse d'entre elles était celle que l'on trouvait en macédoine sur les berges du fleuve Aliacmon (Aliakmon), son suc était conservé dans des récipients en cuivre, et c'était le suc de la ciguë, qui servait d'antidote aux cueilleurs de rue.
    Ruta graveolens
    A. Sergeev ©

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces présentes dans l'Encyclopédie.

    *Annotations :
    *Indice, indices de résistance à la sécheresse : indice : 1 - jusqu'à 1 mois sans eau, indice : 2 - jusqu'à 2 mois sans eau, indice : 3 - jusqu'à 3 mois sans eau, indice : 4 - jusqu'à 4 mois sans eau, indice : 5 - jusqu'à 5 mois sans eau, indice : 6 - jusqu'à 6 à 7 mois sans eau, correspond à des zones désertiques.
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste, médecin suédois Carl von Linné, Carl Linneaus (1707-1778) à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'.
    Il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année, à partir de 1741, la médecine, puis la botanique, jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.
    Son herbier 'Linnean Herbarium', le plus riche de son époque contenant 7 000 plantes, est conservé au Musée national d'histoire naturelle de Stockholm.
    *Mill., abréviation botanique pour le botaniste écossais Philip Miller (1691-1771), on lui doit, la référence pour les jardiniers du 18e siècle 'The Gardener's Dictionary' du jardin de Chelsea, édité à Londres 1755-1760, illustré de nombreuses gravures de Ehret, Lancake et John Miller.
    natacha mauric© 28/11/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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