Caesalpinia gilliesii  - Césalpinie de Gillies, Oiseau de Paradis
Portail de Jardin! L'Encyclopédie


    Nom commun : Césalpinie de Gillies (et non Gilles), Oiseau de paradis, nommé par les anglophones, 'Bird of Paradise Bush, Desert Bird of Paradise, Brazilwood'.
    Nom latin : Caesalpinia gilliesii (Wallich. ex Hook.) Benth.*, synonymes retenus, après révision en 2012, Caesalpinia macrantha Delile*, Poinciana gilliesii Hook., I>Erythrostemon gilliesii (Hook.) Link & al., Erythrostemon gilliesii (Wall. ex Hook.) Klotzsch
    famille : Caesalpiniaceae, certaines flores Leguminosae.
    catégorie : arbuste, cultivé en plante d'intérieur.
    port : dressé, puis, étalé.
    feuillage : caduc ou persistant, suivant le climat, sous climat à saison sèche, il est caduc, vert vif à vert bleuté, jaunissant à l'automne. De longues feuilles de 15 à 20 cm, paripennées, à folioles alternes, lancéolées qui se referme au crépûscule et se reouvre le lendemain au levé du jour.
    floraison : sous nos climats, en été, courant juillet-août, ailleurs, tout au long de l'année, parfumée et nectarifère, visitée par les abeilles, les colibris et les papillons.
    En cime, racèmes de 30 à 40 cm, de fleurs hermaphrodites à 5 pétales dont l'un est plus long que les autres et 10 longues étamines.
    couleur : fleur jaune, étamines rouges.
    fruits : longues gousses de + ou - 8 cm, veloutées à deux valves indéhiscentes de couleur ocre clair, contenant des graines toxiques, cordiformes et plates de couleur brunâtre.
    croissance : assez rapide.
    hauteur : 2 à 3 m.
    plantation : à l'automne ou au printemps, selon climat.
    multiplication : par semis, en prenant soin de scarifier ou abraser les graines avant de les faire tremper, dans de l'eau chaude.
    sol : bien drainé, fertile et frais, acide, neutre ou alcalin.
    emplacement : soleil ou mi-ombre lumineuse, à l'abri des vents.
    zone : 9-11, U-K hardiness H5, USDA zones 8a- 11b, tolère aisément entre - 12 et -15°C. Une fois installé, excellente résistance à la sécheresse, indice* 4, jusqu'à 4 mois sans eau.
    origine : Madagascar en zone subtropicale, Amérique du Sud (Uruguay et Argentine), sud des États-Unis et dans les îles du Pacifique.
    entretien : éventuellement taille après la floraison, cette étape est indispensable lors de culture en pot afin qu'il n'ait pas un aspect trop 'diffus'.
    maladies et ravageurs : aucune maladie signalée pour l'instant, à l'intérieur, il peut être sujet aux araignées rouges (red spiders), aux aleurodes (glasshouse whitefly) et aux cochenilles (mealibugs).
    NB : le nom de Caesalpinia lui a été donné en souvenir du médecin, philosophe et botaniste italien Andréa Cesalpino* (1524-1603) qui fut entre autres, le médecin du pape Clément VIII, et son nom spécifique gilliesii lui a été donné en l'honneur du médecin de marine et botaniste écossais John Gillies (1792-1843) qui à partir de 1820 séjourna à Buenos Aires, avant de s'installer et d'exercer dans la ville de Mendoza (Argentine) jusqu'en 1828. Durant ces années-là, il fut l'un des grands collecteurs de plantes en Argentine, au Brésil et au Chili. Une centaine d'autres espèces de ces pays (dont la Patagonie) lui ont été dédiées, comme l'Opuntia, Dyckia, Sisymbrium, Adhotoda, Justicia, Azorella, Erigeron et Aster gilliesii.
    Ses fleurs jaune vif à longues étamines rouges justifient son nom commun d'Oiseau de paradis, un nom également donné au Strelitzia reginae.
    Il se rencontre dans de nombreux jardins méditerranéens en sujet isolé, entrant dans la composition de massifs arbustifs ou comme sous les tropiques dans la composition de haies.
    C'est un arbuste de petite taille qui peut aisément être cultivé, dans de grande potée, mais qui donnera, la plénitude de sa floraison en atmosphère chaude et un peu humide.
    Ce genre sur 381 noms d'espèces référencés après révision en 2012 comprend 163 noms retenus ayant 159 autres noms juste considérés comme étant des synonymes. Des espèces arbustives ou de lianes épineuses, originaires des zones tropicales ou subtropicales d'Asie et d'Amérique du Sud.
    Propriétés et utilisations :
    Attention les graines riches en tanins sont toxiques, l'ingestion de 2 à 3 graines provoquent des vomissements suivis de troubles gastro-intestinaux.
    Des recherches sont en cours sur certaines espèces pour leurs propriétés médicinales, notamment antiparasitaire (vermifuge) et antitumorale pour certaines graines du genre.
    Quelques autres espèces :
    - Caesalpinia cristata, synonyme Caesalpinia bonduc (L.) Roxb. , au port rampant ou arbuste, aux fleurs jaunes veinées d'orange.
    - Caesalpinia echinata Lam., originaire du Brésil, semi-persistant, offre une floraison jaune au début de l'automne.
    - Caesalpinia ferrea C. Martius., originaire du Brésil, 10 à 12 m de haut, fleurs fin de l'été - début de l'automne jaune vif, zones de rusticité 10-12.
    - Caesalpinia kavaiensis H. Mann, est un synonyme de Mezoneuron kavaiense (H.Mann) Hillebr., endémique aux îles Hawaï où il est nommé 'Uhi uhi, kawau, kea', un arbre de plus ou moins 10 m, feuilles à 5 paires de folioles ovales à elliptiques, floraison rose corail, c'est une espèce menacée, figurant sur la liste rouge de l'IUCN, nombreuses photos dans Flickr sous Caesalpinia kavaiensis.
    - Caesalpinia paraguariensis (D. Parodi) Burkart, synonyme Caesalpinia melanocarpa son bois brun et blond au grain très fin est commercialisé : sous le nom de Guaayacán ou ibirá-verá, recherché pour confectionner du parquet, le découvrir en photo et fabriquer des objets tournés, tels que, des boules de billard.
    - Caesalpinia sappan L., originaire de l'Indonésie et de la Malaisie, un arbuste de 5 à 6 m, dont le bois, extrêmement dur, est utilisé localement pour confectionner des chevilles (clous) qui sont utilisées dans la construction de charpentes et dans celle du mobilier.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de Caesalpinia présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Benth., abréviation botanique pour le nom du botaniste britannique George Bentham (1800-1884) qui vécut en Languedoc Roussillon avant d'y devenir propriétaire du Domaine de Restinclières à Prades-le-Lez; il fut à l'origine de la réalisation de nombreuses flores, dont la première concernant les plantes de la région de Hongkong 'Flora Hongkongensis' (1861), et 'Flora Australiensis' (édition en 7vol. de 1863-à 1878).
    En 1826, il fait édité à Paris, le catalogue des plantes indigènes des Pyrénées et du Bas-Languedoc, collectées par son père, lors de leur séjour à Montauban, puis, à Montpellier.
    *Caesalpino médecin, botaniste et philosophe italien Andrea Caesalpino ( 1519-1603), le médecin du pape Clément VIII, qui enseigne la médecin à Pise puis à Rome : "Il eut un rôle essentiel dans le renouveau de la botanique au XVIe siècle. Il s’insère dans le nouveau mouvement d’étude des plantes médicinales, fondé sur l’observation directe. Son livre De Plantis (1583) et son herbier (1563) montrent que Cesalpino précède Tournefort* et Linné* dans la fondation de la botanique systématique, puisqu’il établit un mode de classification des plantes, en fonction de leurs caractères morphologiques (surtout des organes de reproduction), et non pas de leurs utilisations. Son œuvre marqua certes Linné mais elle n’eut pas la reconnaissance méritée, car Cesalpino ne sut pas créer une nomenclature adaptée, donc un système de référence" résumé de 'La conoscenza del mondo vegetale prima e dopo Andrea Cesalpino' par Guido Moggi, consulter l'extrait p. 123-140 en italien publié aux Presses universitaires de Vincennes, 1993.
    Delile, abréviation botanique pour le français Alire Raffeneau-Delile (1778 -1850), il participe en 1798 à l'expédition scientifique lors de la campagne en Égypte du général Bonaparte, il est le fondateur du Jardin botanique du Caire, son herbier des Phanérogames d'Orient (Chypre, Égypte, Érythrée et Yémen) est conservé à l'Université de Montpellier 2, auquel a été associé l'herbier du botaniste français Albert Deflers (1841-1921), herbier où il y aurait eu des erreurs de manipulations, une restauration est envisagée, lire la biographie de ce botaniste nomade, publié dans la Glorieuse.
    En 1819, il prend la succession De Candolle et Félix Dunal à la direction du Jardin des Plantes de Montpellier où il fait installer les 2 petits bassins où il introduira le lotus pharaonique Nelumbo nucifera et c'est à lui qu'en 1830 Monsieur Vialars remettra des rameaux femelles d'un ginkgo helvétique qui ont été greffés 2 ans plus tard sur le sujet mâle du jardin ainsi commence la longue histoire des ginkgos montpelliérains.
    *Indice, indices de résistance à la sécheresse : indice : 1 - jusqu'à 1 mois sans eau, indice : 2 - jusqu'à 2 mois sans eau, indice : 3 - jusqu'à 3 mois sans eau, indice : 4 - jusqu'à 4 mois sans eau, indice : 5 - jusqu'à 5 mois sans eau, indice : 6 - jusqu'à 6 à 7 mois sans eau, correspond à des zones désertiques.
    natacha mauric© 21/06/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
    - nmauric © 21/06/00 - ® par la Société des Gens de Lettres - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites.

Caesalpinia gilliesii début avril





compteur gratuit pour blog