Ribes sanguineum - Groseillier sanguin à fleurs
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    Ribes sanguineum
    Groseillier sanguin à fleurs
    Nom commun : Groseillier à fleurs, Groseillier sanguin à fleurs, Faux-cassis, nommé par les anglophones 'American currant, Redflower currant, Blood currant, Flowering Currant, Pink Winter Currant', en espagnol ''.
    Nom latin : Ribes sanguineum Pursh*, synonymes retenus, Ribes sanguineum var. sanguineum , Calobotrya sanguinea (Pursh) Spach*, Coreosma sanguinea (Pursh) Spach
    famille : Grossulariaceae anciennement, Saxifragaceae.
    catégorie : arbuste à l'écorce d'un brun-rouge.
    port : érigé, arrondi.
    feuillage : caduc, aromatique, vert franc, au revers plus clair et pubescent, à marge dentelée. Des feuilles de 4 à 6 cm, alternes, pentalobées, avec trois grands lobes et aux extrémités, deux plus courts, sur un long pétiole légèrement rougeâtre.
    floraison : au printemps, courant mars-avril, sur les rameaux de l'année précédente, en grappes pendantes, parfumées, nectarifères, visitées par les abeilles, et certaines espèces de papillons et les oiseaux.
    Grappes pendantes de 2,5 à 8 cm de long, de 10 à 30 fleurs à 5 pétales
    couleur : rose-rouge.
    fruits : en été, courant juillet-août, des baies ovales d'un bleu-noir de 7 à 9 mm, qui sont comestibles, mais sont franchement insipides.
    croissance : rapide.
    hauteur : 1,50 à 2,50 m pour un étalement quasi identique.
    plantation : d'octobre à mars, en prenant soin d'enterrer une partie du collet.
    multiplication : par bouture de tiges aoûtées en été, certains jardiniers préfèrent par prélèvement de boutures à talon en hiver.
    sol : tous, humide, riche, surtout bien drainé.
    emplacement : soleil ou mi-ombre.
    zone : 5b-10, U-K hardiness H6, USDA zone 6b/7a-9, jusqu'entre -15 et -20°C. Tolère les embruns et la pollution atmosphérique.
    origine : sur une large bande le long de la côte sur les pentes rocheuses et boisées du nord-ouest de l'Amérique du Nord, depuis le nord de la Californie et de l'Oregon jusqu'à l'État de Washington avec des zones sporadiques dans l'Idaho et au Canada, dans la province de Colombie-britannique, consulter la carte.
    entretien : chaque année, supprimer le bois sec, les branches malades, celles qui sont grêles partant vers l'intérieur et celles en surnombre côte à côte, et ce, après la floraison. En profiter, pour nettoyer le pied, effectuer un apport de compost et/ou un paillis pour conserver le pied au frais et limiter ainsi le développement des mauvaises herbes.
    Les tiges fleuries se conservent de 6 à 10 jours, dans l'eau en prenant soin de les couper en biseau et de les fendre sur quelques centimètres dans le sens de la longueur ou en martelant le bout des tiges, pour écraser un peu les fibres du bois sur quelques centimètres, à renouveler, si nécessaire quelques jours après.
    maladies et parasites : il est dédaigné par les cervidés, mais comme les autres espèces, il peut être sujet aux araignées rouges (red spiders), aux cochenilles (scale insects) et pucerons (aphids).
    Lorsqu'il fait un temps chaud et humide, il est sensible à l'oïdium (powdery mildews), à la tache corallienne (coral spot) et la tache foliaire (leaf spot), parfois au pied, peut se développer l'Armillaire couleur de miel (honey fungus).
    Au Canada, les groseilliers sont les plantes hôtes de la rouille vésiculeuse du pin blanc Cronartium ribicola, pour cette raison, il est conseillé de les planter au moins à 300 m (1 000 pieds) des pins.
    Dans certaines parties de l'État du Michigan, la plantation de groseilles et de groseilles à maquereau est interdite.
    NB : son nom Ribes vient du scandinave 'ribs', mot qui désigne les groseilliers et son nom spécifique, sanguineumum, signifie rouge sang.
    Ce genre rustique comprend environ 150 espèces d'arbrisseaux, de petits arbustes caducs ou persistants, cultivés soit pour leur jolie floraison printanière, soit pour leurs baies juteuses, tous originaires des régions tempérées et fraîches de l'hémisphère nord.
    Le premier spécimen a été découvert et collecté en 1792, par le naturaliste Archibald Menzies, durant l'expédition du navigateur et explorateur britannique, George Vancouver* (1757-1798), sur la côte ouest de l'Amérique du Nord, mais c'est l'explorateur-botaniste David Douglas, qui au cours de l'été 1825, en collecte des graines près du fort de Vancouver, qu'il adresse à la Royal Horticultural Society de Londres.
    Les semis et les premiers plants eurent un franc succès auprès des jardiniers anglais. Il demeure, d'ailleurs, l'arbuste à fleurs le plus populaire et il parait que le produit de cette vente aurait couvert l'intégralité des frais d'expédition.
    ribes sanguineum
    George Loddiges (1828)
    Ce groseillier sanguin a sa place, dans les jardins en sujet isolé ou massif de 3 ou 4 spécimens, en mélange, dans les massifs arbustifs, les mixed borders ou encore, entrer dans la composition de haies fleuries.
    illustration : ci-contre, planche n° 3335, dans The botanical cabinet, volume 15 de George Loddiges*, contribution du Missouri botanical garden.

    La flore nord-américaine tient compte de quatre sous-espèces endémiques à la Californie :
    • Ribes sanguineum Pursh var. glutinosum (Benth.) Loudon.
    • Ribes sanguineum var. glutinosum
    • Ribes sanguineum var. melanocarpum
    • Ribes sanguineum Pursh var. melanocarpum (Greene) Jeps., synonyme, Ribes deductum Greene

    Dans l'abécédaire, consulter les autres espèces de Ribes et les cultivars présents dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Loddiges, pépiniériste, botaniste, ornithologue londonien, George Loddiges (1784-1846), le spécialiste des orchidées, qui oeuvre toute sa vie en famille à la Nursery & Seedsmen - Hackney (Londres). Abréviation botanique officielle Lodd.

    *Pursh, abréviation botanique pour le botaniste germano-américain Friedrich Traugott Pursh (1774-1820). Il est l'auteur de la 'Flora americae septentrionalis' publiée à Londres en 1813.

    *Spach., abréviation botanique pour le botaniste français Édouard Spach (1801-1879), aide naturaliste au Musée d'histoire naturelle, qui, en 1854, est nommé conservateur des galeries de botanique, auteur de nombreuses monographies dont 'Histoire naturelle des végétaux. Phanérogames', publiée de 1834 à 1848, en trois volumes, consultable en ligne à la Bnf ainsi qu'à la BHLibrary où la consultation est plus agréable qu'ailleurs.

    *Vancouver, officier de marine et explorateur britannique, George Vancouver (1757-1798), lire dans l'Encyclopédie canadienne, sa biographie.
    natacha mauric © 17/06/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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