Lonicera x brownii - Chévrefeuille de 'Brown'
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    'Dropmore Scarlet' © Siro Kurita*
    Nom commun : Chèvrefeuille de Brown, Chèvrefeuille brownii, nommé par les anglophones 'Brown's Honeysuckle'.
    Nom latin : Lonicera brownii Carrière*, J. Gén. Hort., synonymes retenus, Lonicera sempervirens 'Brownii', Lonicera x brownii Hort.* Photo ci-contre le cultivar 'Dropmore Scarlet'.
    famille : Caprifoliaceae.
    catégorie : arbuste semi-ligneux.
    port : grimpant.
    feuillage : caduc ou semi-persistant selon climat, vert franc, glauque sur le revers. Feuilles ovoïdes et planes de 8 cm, sessiles en partie haute ou courtement pétiolées pour les autres.
    floraison : longue de la fin du printemps à l'été, selon climat, dès le mois de juin, parfumée, nectarifère, visitée par les abeilles, fécondation nocturne par les papillons de nuit.
    Des verticilles axillaires de longues et effilées, fleurs hermaphrodites à corolle tubulées, 5 étamines et 1 style filiforme saillant à stigmate claviforme, calice à 5 dents.
    couleur : rouge vermillon pour la partie tubulaire à orange brillant, à la différence des parents, les bourgeons floraux sont d'un rouge brun.
    fruits : baies ovoïdes de couleur rouge ou noire suivant la saison, dans bien des cas, ne parviendraient pas à maturité, mais, quand bien même, consommées par les oiseaux.
    croissance : moyenne.
    hauteur : 2.50 à 4 m (13ft) et plus.
    plantation : à l'automne, compter 2 m entre chaque pied.
    multiplication : par semis dès maturité des graines, par boutures à talon de bourgeons foliaires de la fin du printemps à la fin de l'été, ou boutures de tiges aoûtées et par marcottage au sol et sous cloche, vers la fin octobre, début novembre.
    sol : riche, humifère, frais, mais drainé.
    emplacement : soleil, une préférence pour la mi-ombre, ombre partielle.
    zone : 7a-9 U-K hardiness H5, USDA zones .
    origine : une ancienne obtention de 1844, obtenue par Simon Louis frères dans leurs pépinières au Plantières-lez-Mëtz. Issue d'un croisement entre un Lonicera sempervirens et l'éclatant Lonicera hirsuta aux verticilles de fleurs jaunes.
    Pour John Lindley*, ce serait un célèbre voyageur, le naturaliste écossais David Douglas (1799-1834) qui l'aurait découvert entre 1825 et 1833, lors de ses visites en Colombie-Britannique, aux abords du Fort Vancouver (1824), vers la baie d'Hudson où s'était installée la Compagnie de la Baie d'Hudson qui s'occupe du commerce des fourrures. Il collecte, à chaque séjour, au printemps, des graines et des spécimens de plantes de cette région du nord-ouest de l'Amérique septentrionale pour le compte de la Société d'horticulture de Londres (RHS) qui l'at missionné pour approfondir auprès des Amérindiens et des Canadiens-français, les connaissances sur les plantes utilisées comme aliments, médicaments et textiles. Sa biographie est à lire dans le DCB, Dictionnaire biographique du Canada.
    entretien : ne pas oublier de l'arroser après la plantation, par la suite, on peut le tailler après floraison et de temps en temps supprimer, les vieilles tiges mortes ou dégarnies, cachées, sous la masse du feuillage.
    maladies et ravageurs : comme tous les autres, il peut être sujet aux pucerons verts hyadaphis tataricae (turnip aphid), sur les nouvelles pousses et le revers des feuilles, aux aleurodes (glasshouse whitefly), aux thrips (thunder flies) et parfois aux cochenilles (scale insects). Il est sensible à l'oïdium (powdery mildews) qui peut provoquer la chute des feuilles, ainsi qu'à la maladie des taches foliaires (silver leaf).
    NB son nom Lonicera lui a été donné par Carles von Linné* en souvenir du médecin-botaniste allemand Adam Lonitzer (1528-1586), qui a publié divers ouvrages sur les plantes. Les sages-femmes de son époque lui doivent la première utilisation de l'ergot de seigle (Claviceps purpurea) à des fins médicinales, pour accélérer la délivrance, lire à ce sujet un article format pdf.
    Son nom spécifique brownii dédié au chirurgien, botaniste-naturaliste écossais Robert Brown (1773-1858), l'un des plus célèbres du Royaume-Uni, spécialiste de la description et classification des végétaux, car il s'intéresse à l'étude des pollens avec un microscope. Abréviation botanique officielle : R.Br.
    Ce genre comprend, selon les flores, entre 180 et 200 espèces de grimpantes ou d'arbustes caducs, persistants ou semi-persistants, originaires des zones tempérées de l'hémisphère nord, 11 espèces en France, donc 6 arbustives, 15 en Europe, 22 en Amérique du Nord dont 11 présentes au Canada et 18 endémiques aux États-Unis, et 57 espèces présentes en Chine dont 23 d'entre elles, y sont endémiques et 25 sont présentes au Japon.
    Ce Chèvrefeuille de Brown est à faire grimper sur une clôture, un treillage, un vieil arbre, contre un mur, sur une balustrade, ou, à l'arrière-plan des massifs, en couvre-sol, dans les platebandes et les parterres, sur un talus, des éboulis ou simplement dans de grandes potées pour embaumer balcon, patio et terrasse.
    Parmi les cultivars, citons :
    Lonicera x brownii 'Dropmore Scarlet' donné parfois, comme synonyme de 'Fuchsioides', 2.50 à 4 m pour un étalement avoisinant les 2 m, feuillage semi-persistant, d'un vert-bleuté, floraison parfumée du milieu de l'été à l'automne, de la fin juin jusqu'en octobre, rouge vermillon sur le revers, à l'intérieur d'un orange, couleur mandarine. Tolère jusqu'à - 15° C, voir photo du haut. Il serait exempt de maladie, juste sujet aux pucerons (aphids) et aux thrips (thunder flies).

    Lonicera x brownii 'Fuchsioides', environ 4 m en tous sens, feuillage vert moyen, de juin à septembre, fleurs rouges, intérieur de la corolle orange, étamines et style jaune, anthères d'un jaune plus foncé.
    Lonicera x brownii
    Poésie :
    Le fort offre au faible un appui
    Du plus grand l’ombre tutélaire
    Sert le plus humble aimé de lui.
    Ils naissent, ils meurent ensemble ;
    Les biens, les maux sont de moitié,
    Et le code qui les rassemble,
    C’est la concorde et l’amitié.
    Oui, déjà déployant sa feuille
    Qu’attire l’amoureux ormeau,
    Le voluptueux Chèvrefeuille
    Roule en spirale un long rameau
    A l’entour du jeune arbrisseau
    Qui, paré, sourit à l’accueille.
    Auteur ?????


    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de chèvrefeuilles arbustifs ou grimpants, présents dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Carrière, horticulteur, botaniste français Élie-Abel Carrière (1818-1896), jardinier en chef des pépinières du Musée Nationale d'Histoire Naturelle de Paris, qui s'intéresse surtout aux arbres fruitiers, et par ailleurs rédacteur de la Revue horticole.
    On lui doit de nombreux ouvrages d'horticulture et d'arboriculture dont 'Description et classification des variétés de pêchers et de brugnoniers (1867), une Encyclopédie horticole et des ouvrages sur les conifères. Abréviation botanique officielle : Carr.
    *Hort., abréviation de la nomenclature botanique qui vient du latin 'hortulanorum' qui signifie des jardiniers, qui désigne un horticulteur inconnu.
    *Kurita, botaniste-biologiste, généticien japonais Sirö Kurita (1936-2019), qui, en 1958, est professeur au département de biologie de l'Université de Chiba, nommé professeur émérite, en 2001. Docteur en sciences, Université métropolitaine de Tokyo de 1949 à 2011.
    Il y mène des recherches sur les fougères, puis, sur les amaryllidacées japonaises, qui se reproduisent sans produire de graines, en divisant les bulbes, il a publié l'histoire et les résultats sous la forme d'un livre scientifique destiné au grand public 'Higanbana Museum Magazine" Kenseisha (1998), hélas, son blog sur les Higanbana a été fermé.
    Membre de la Botanical Society of Japan, de l'American Botanical Society, de l'International Fern Society et d'autres.
    *Lindley, botaniste britannique John Lindley (1799-1865), il fut l'un des premiers à occuper une chaire de botanique à l'Université de Londres et à Cambridge, puis l'assistant de Bank's, nommé en 1822, secrétaire assistant de la Royal Society of Horticultur* (RHS),
    Spécialiste des orchidées et de leur hybridation, on lui doit les descriptions des 77 espèces découvertes par Thomas L. Mitchell, lors de ses trois expéditions en Australie orientale, vers 1838, et par la suite, celles découvertes en Australie occidentale par Drummond et Molloy. En 1838, son intervention a permis de sauver Kew garden de la destruction.
    Entre-temps, de 1815 à 1824, il fait paraître une revue illustrée : 'Botanical Register, 'en collaboration avec le botaniste archéologue britannique John Bellenden Ker Gawler (1764-1842). Abréviation botanique Lindl.
    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres, le 7 mars 1804, par Sir Joseph Banks et John Wedgwood, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant, du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    Cette distinction, l'AGM, est la référence qui aide, chaque année, les jardiniers britanniques à choisir les meilleures plantes pour leur jardin.
    La RHS à partir de 1869, décerne chaque année la Médaille commémorative Veitch 'en l'honneur de James Veitch, qui est décernée à des jardiniers, collecteurs, botanistes ou scientifiques de toute nationalité, qui ont contribué et marqué leur époque par leurs actions.
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