Lonicera japonica - Chèvrefeuille du Japon 'Halliana'
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    Lonicera japonica var. halliana
    Nom commun : Chèvrefeuille du Japon 'Halliana', autrefois, s'écrivait Chèvre-feuille, et nommé Arbre d'or et d'Argent, Clématite du Japon, en japonais il est appelé 'Suikazura' qui signifie sucer le nectar, 'Kingin hana' fleur d'or et d'argent ou 'Shuï màn' (guirlande d'eau), par les anglophones c'est 'Hall's Japanese honeysuckle, Japanese honeysuckle Halliana' et, en chinois 'Ren Dong, Jïn yîn huä' (fleur d'or et d'argent).
    Nom latin : Lonicera japonica Thunb.*, 'Halliana', donné pour synonymes de Lonicera japonica var. halliana (Dippel) G.Nicholson* (1896), Lonicera flexuosa var. halliana Dippel, 1889 et 23 autres consultables à l'Inpn.
    famille : Caprifoliaceae.
    catégorie : arbuste à souche ligneuse, aux tiges sarmenteuses avec de jeunes rameaux d'un brun rougeâtre et des nouvelles pousses pubescentes à l'enracinement profond.
    port : grimpant, ramifié, étalé.
    feuillage : sous climat doux, persistant, ailleurs, semi-persistant, vert vif à vert plus foncé, poilu le long des nervures et sur le revers, certains d'entre eux sont glanduleux. Feuilles opposées, oblongues à lancéolées 3 à 8 cm x2 à 4 cm, souvent en forme de gouge.
    floraison : longue du printemps à l'été, en trois vagues de mai jusqu'en octobre, parfumée, faisant songer à celui de l'oranger, nectarifère, abondamment visitée par les abeilles, les bourdons, les colibris et passereaux nectariniidés et certaines espèces de papillons. Comme pour les fleurs des sauges autrefois, les enfants sucaient la base sucrée des fleurs.
    A l'aisselles des feuilles supérieures, fines et étroites fleurs tubulaires, de 3 à 5 cm, à corolle bilabiée la partie supérieure est à 4 lobes, celle du bas est recourbée ; avec dans une gorge poilue, 5 longues étamines recourbées et style saillant, court calice à lobes triangulaires, dans des bractées folaires.
    couleur : d'abord blanche, puis, un à dex jours après jaune pâle et blanc.
    fruits : des baies vertes de 5 à 7 mm, virant au noir brillant à maturité en octobre, consommées par les oiseaux qui assurent la dispersion des graines ovoïdes et brunes d'environ 3 mm. Elles sont considées comme toxique, mais elles figurent toutes les deux baies et graines dans la pharmacopée chinoise.
    croissance : vigoureuse une fois établi, progression à surveiller.
    hauteur : 3-6 jusqu'à 10 m et plus, en tous sens.
    plantation : à l'automne pour lui laisser le temps de bien s'installer, prévoir pour le faire grimper sur un treillis, une clôture, une pergola, une palissade ou une autre structure, fournissant une source d'ombre à l'abri des vents.
    multiplication : par semis dès maturité des graines ou aprèsz avoir fait tremper les graines dans de l'eau tiède, pendant 24 heures avant de semer, compter pour la levée une dizaine de jour par boutures à talon en été de portions de tiges de 1 à 2 ans, en rassemblant 5 à 6 boutures par godet ou encore, par marcottage, ce qu'elle fait naturellement.
    sol : tous, sans exigence, de préférence, pas trop riche en humus, frais et bien drainé.
    emplacement : soleil, mi-ombre, à besoin d'au moins 6h d'ensoleillement pour bien fleurir.
    zone : 5-10, U-K hardiness H5, USDA zones 4-11, tolère aisément -15 °C, parfaitement adapté au marin et à la sécheresse.
    origine : est de l'Asie, au nord du Japon, au sud de l'île d'Hokkaido, sur l'île principale d'Honshü, la plus petite d'entre elles, l'île de Shikoku et au au sud-ouest sur celle de Kyüshü , sur les escarpements pierreux, dans les broussailles et bois claisemés, jusqu'à 1 500 m en Chine, dans les provines du nord et de l'est et sur l'île de Taïwan, ainsi qu'en Corée.
    entretien : après la plantation,, toute au long de l'année, effectuer des arrosages réguliers à réduire dès l'automne.
    Si besoin, rabattre un peu, les longues tiges qui ont poussées l'été, après floraison, au niveau de bourgeons foliaires. La taille principale s'effectue peut être effectuée de décembre à fin février, en supprimer les vieilles tiges, cachées sous la masse du feuillage.
    maladies et ravageurs : comme les autres, il est sujet aux pucerons (aphids), aux thrips (fringe-winged insects), sensible à l'oïdium (powdery mildew), qui, peut provoquer, la chute des feuilles et à la maladie des taches foliaires (leaf spot), sous serre à l'aleurode (glasshouse whitefly). Sensible à la maladie du plomb, une maladie fongique due au Chondrostereum purpureum, (silverleaf), consulter sa fiche technique sur Ephytia.
    NB son nom Lonicera lui a été donné par Linné* en souvenir du médecin-botaniste allemand Adam Lonitzer (1528-1586), qui publie divers ouvrages sur les plantes. Les sages-femmes de son époque lui doivent la première utilisation de l'ergot de seigle (Claviceps purpurea) à des fins médicinales, pour accélérer la délivrance, lire à ce sujet un article, format pdf.
    Son nom spécifique, japonica pour nous préciser son origine japonaise, 17 espèces portent le nom halliana et 4 hallianus tous sont dédiés au médecin américain George Rogers Hall (1820-1899), qui, à la fin de ces études, en 1846, entreprend un voyage en Chine, s'installe et exerce à Shanghai, tout en collectant de nouvelles espèces. En 1855, il se rend au Japon, où il se consacre à la collecte de nouvelles espèces, qu'il adresse aux pépiniéristes américains, notamment les premiers chévrefeuilles japonais et le célèbre pommier japonais à fleurs doubles qui portera son nom et bien d'autres espèces 'exotiques'.
    Ce vigoureux chèvrefeuille est à faire grimper sur des clôtures pour former un écran visuel et abrité des vents, à palisser contre un mur ou comme couvre-sol, sous le couvert d'arbustes en surveillant son emprise.
    Ce chèvrefeuille du Japon, comme d'autres d'ailleurs, sont localement employés pour limiter l'érosion des sols, car son enracinement est profond.
    Introduite en Grande-Bretagne vers 1806 et naturalisé depuis de longue date, en Irlande du Nord, il est considéré comme une espèce non indigène, envahissante, sa vente n'est pas interdite, mais ce serait un délit de la planter ou de la laisser pousser à l'état sauvage. Elle figure, dans l'annexe 9, de la UK Wildlife & Countryside, à télécharger en format pdf.
    Ce genre comprend entre 180 et 200 espèces répertoriées de grimpantes ou d'arbustes caducs, persistants ou semi persistants, originaires des zones tempérées de l'hémisphère nord, en Asie tempérée, dont 88 de Chine, en Amérique du Nord, Afrique du Nord et Europe, dont 9 espèces présentes en France.
    Propriétés et utilisations :
    Dans la pharmacopée chinoise les baies sont réputées être diurétiques et les fleurs sont réputées calmantes, connues sous le nom de 'Jïn yîn huä'.
    Poésie : Le fort offre au faible un appui
    Du plus grand l’ombre tutélaire
    Sert le plus humble aimé de lui.
    Ils naissent, ils meurent ensemble ;
    Les biens, les maux sont de moitié,
    Et le code qui les rassemble,
    C’est la concorde et l’amitié.
    Oui, déjà déployant sa feuille
    Qu’attire l’amoureux ormeau,
    Le voluptueux Chèvrefeuille
    Roule en spirale un long rameau
    A l’entour du jeune arbrisseau
    Qui, paré, sourit à l’accueille.
    Auteur ?????

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de chèvrefeuilles grimpants ou arbustifs, présents dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Dippel, abréviation botanique pour le botaniste, dendrologue allemand Georg Heinrich Léopold Dippel (1827-1914), fils d'un réputé forestier royal bavarois, il étudie en Bavière à l'Académie de foresterie d'Aschaffenburg ; à partir de 1869, il enseigne la botanique, l'histologie cellulaire et la zoologie à l'Université technique de Darmstadt.
    Il est auteur de nombreuses publications botaniques et scientifiques dont en 1889 'Handbuch der Laubholzkunde. Beschreibung der in Deutschland heimischen und im Freien kultivierten Bäume und Sträucher. Für Botaniker, Gärtner und Forstleute' 1889 (Manuel de science du bois dur. Description des arbres et arbustes originaires d'Allemagne et cultivés à l'extérieur. Pour les botanistes, les jardiniers et les forestiers), en 2016 paraissait sa 36e édition, ainsi que son ouvrage sur le microscope et son application 'Das Mikroskop und seine Anwendung' publié en 1867, réédité en 3 langues en 2010.
    En tant que dendrologue, on lui doit l'introduction de nombreuses espèces nord-américaines et mexicaines et le botaniste taxonomiste russe-allemand Carl Johann Maximowicz* lui dédie le genre Dipelta dans les Caprifoliaceae.
    L. abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linneaus, médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. Il enseigne à l'Universitéd'Uppsala durant une année, à partir de 1741, la médecine, puis, la botanique jusqu'en 1772. Il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.
    *G.Nicholson, abréviation botanique pour le botaniste horticulteur George Nicholson (1847-1908), on lui doit plusieurs parutions du 'Dictionnaire pratique d'horticulture et de jardinage' en 5 volumes, publié de 1892 à 1899, suivi du 'Dictionnaire illustré du jardinage ; une encyclopédie pratique et scientifique de l'horticulture pour les jardiniers et botanistes' en 5 volumes, en collaboration avec J.W.H. Trail et J.Garrett (Royal botanic gardens, Kew), publié à Londres de 1884-1901, consultable en ligne sur The Online Books Page.
    *Thunb., abréviation botanique pour le botaniste, naturaliste explorateur suédois Carl Peter Thunberg (1743- 1822), à qui l'on doit la publication de Flora japonica en 1784, suivie de Flora capensis (1807-1812). Un genre riche de 200 espèces lui a été dédié Thunbergia et 261 espèces et sous-espèces sous la forme thunbergii.
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Lonicera japonica var. halliana





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