Schizophragma hydrangeoides - Hydrangée du Japon
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    schizophragma' hydrangeoides Nom commun : Schizophragme du Japon*, Schizophragme hydrangéoïde, Hydrangée du Japon, plus connu, sous le nom d'Hortensia du Japon ou Faux hortensia du Japon, Hortensia japonais, nommé en japonais 'Ivagallami, Ajisai-ka iwagarami' et par les anglophones 'Japanese hydrangea vine'.
    Nom latin : Schizophragma hydrangeoides Sieb. et Zucc.* pas de synonyme retenu.
    famille : Hydrangeaceae (Saxifragaceae).
    catégorie : arbuste à souche ligneuse se desquamant et aux tiges pourvues de courtes racines aériennes.
    port : ramifié, grimpant ou rampant.
    feuillage : caduc, vert franc, au revers blanc-vert, virant au jaune, parfois rouge l'automne. Au bout d'un long pétiole framboisé, de grandes feuilles opposées de 5 à 12 cm, ovales avec une marge en dents de scie.
    floraison : longue, de la fin du printemps au début de l'été, courant mai-juillet, durant plus de trois semaines, en situation, abritée des vents.
    En partie terminale, petits bouquets de minuscules fleurs stériles réunies en cymes plates de 30 cm, pourvues d'un sépale cordiforme.
    couleur : blanc pur à blanc crème.
    croissance : pas très rapide, il faut lui laisser le temps de s'installer, pousse par à-coups.
    hauteur : avec le temps de 6 à 9 m, parfois un peu plus pour un étalement de 3 à 4 m.
    plantation : à l'automne ou au printemps.
    multiplication : par bouturage de tiges aoûtées ou par marcottage à l'automne, puis patienter, c'est assez long.
    sol : humide, riche en humus, argileux, n'aime pas le calcaire.
    emplacement : soleil, en évitant une exposition au couchant, qui en été, peut entraîner des brûlures sur le feuillage, mi-ombre, ombre lumineuse.
    origine : sur les falaises rocheuses et en lisières des forêts de feuillus du Japon, sur les îles d'Hokkaido, Honshu, Shikoku et Kyushu et en Corée, consulter la carte.
    zone : 5-10, U-K hardiness H5, USDA zone 5a-8b, moins sensible au froid que l'autre espèce, Schizophragma integrifolium, il tolère aisément - 20 °C.
    entretien : protéger du gel, les jeunes sujets. Si nécessaire, une taille éventuelle à l'automne et supprimer les inflorescences desséchées au fur et à mesure.
    maladies et ravageurs : sensible à la tâche foliaire (leaf spot), à l'oïdium (powdery mildews) et à la pourriture grise, botrytis, (grey moulds). Il peut être sujet aux pucerons (aphids), aux cochenilles de l'hortensia (hydrangea scale) et aux dégâts sur le feuillage causés par à l'otiorhynque de la vigne, Otiorhynchus sulcatus (vine weevil) et la punaise de la capside, Eurydema oleraceum, (capsid bugs), consulter la fiche technique sur les punaises prédatrices publiée par ephytia INRA.
    NB : son nom Schizophragma vient du grec 'schizo, schizein' qui signifie fendre, diviser et de 'phragma, phragmos' qui signifie clôture, barrière, faisant référence à sa fructification divisée, cloisonnée en 5 loges et son nom spécifique, hydrangeoides qui ressemble à l'Hydrangea, comme un hortensia.
    Ce genre proche des Hydrangea ne comptait que deux espèces d'arbustes grimpants originaires de l'Asie du Sud-Est, mais ces dernières années, d'autres espèces ont été découvertes dans le centre de la Chine, comme le Schizophragma elliptifolium C.F.Wei (1994), qui est présent, dans les provinces de Guizhou, du Séchouan et du Yunnan.
    Introduit dans les jardins d'Europe en 1880, depuis, il est rarement présent dans les jardins français, pourtant sa rusticité, sa prédisposition pour la mi-ombre et l'ombre, font qu'il y aurait largement sa place, pour y recouvrir un mur, grimper sur une tonnelle, une pergola, un vieil arbre dégarni ou simplement, dans de grandes potées, pour les balcons et les terrasses.
    Avant de le manipuler, prévoir des gants, car il peut, chez certaines personnes, provoquer des irritations cutanées. Il est toxique pour les animaux domestiques en cas d'ingestion de n'importe quelle de ses parties.
    Parmi les cultivars, citons :
    - Schizophragma hydrangeoides Burst of light® (Éclair de lumière), une nouveauté diffusée en 2008, par le célèbre obtenteur polonais, Szczepan Marczynski, pour la pépinière Clematis*.
    Environ 6 m, feuillage au limbe d'un vert foncé, proche du vert empire, irrégulièrement marbré de blanc et de vert plus clair, pétiole d'un vert plus pâle, floraison blanche, en ombelle parfumée.
    Au cours du Salon du végétal de Nantes, il a reçu la Médaille d'or, Innovert® d'or en 2018.

    - Schizophragma hydrangeoides 'Fuiri Iwagarami', une obtention japonaise, au feuillage panaché de jaune crème, marginé d'un liseré rouge pourpre, pétiole et nervures rouges, floraison d'un blanc crémeux.

    - Schizophragma hydrangeoides 'Iwa Garami', une obtention japonaise, au feuillage vert acide et fortement dentelé, une floraison en larges ombelles d'un blanc crème.

    - Schizophragma hydrangeoides 'Moonlight', au feuillage bleu-vert, nettement cordiforme, virant au jaune à l'automne, il a une très longue floraison d'un blanc crémeux.

    - Schizophragma hydrangeoides 'Rose Sensation', au feuillage vert assez foncé, revers argenté, nettement cordiforme, virant au jaune et au rouge à l'automne, très longue floraison fleurs blanc verdâtre à blanc-crème, aux sépales d'un rose cuisse de Nymphe émue, présente des nervures plus foncées.

    - Schizophragma hydrangeoides 'Roseum', une obtention anglaise, des pépinières Hillier, primé par la RHS*, en 2002 avec l'Award of Garden Merit (AGM). Sur des tiges d'un brun rougeâtre, un feuillage vert foncé, virant au jaune à l'automne, avec un pétiole légèrement rosé, des fleurs d'un blanc crémeux avec des sépales rosâtres, aux nervures plus foncées, cette coloration est souvent absente sur les jeunes sujets.

    - Schizophragma hydrangeoides 'Variegata', au feuillage panaché de crème.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces d'Hydrangea et de Schizophragma, présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Clematis, la pépinière à containers CLEMATIS Zrodlo Dobrych Pnaczy (signifie : Source de bonnes lianes), est spécialisée, dans les espèces grimpantes, située depuis 1996 à Pruszkow, dans la banlieue de Varsovie, en Pologne, voir son site web.
    Szczepan Marczynski a démarré la pépinière en 1988 à Jawczyce avec une collection de clématites et plus de 40 cultivars présentés au public dès 2003, qui ont été primés dans de nombreuses expositions internationales.
    Selon Szczepan Marczynski, pour obtenir un nouveau cultivar, il faut cultiver des milliers de plants, éliminer 70% des spécimens et compter entre 8 et 15 ans pour en produire un qui soit prometteur.
    Pour les anglophones CLEMATIS Container Nursery – The Source of Good Climbers.
    Szczepan Marczynski, diplômé de la faculté d'horticulture de l'université agricole de Varsovie (SGGW), en 1969 et titulaire d'un doctorat en 1973, terminé ses études postdoctorales à la Cornell University, New York, durant 8 mois de 1987 - 1988, il travaille à la station de recherche pour les pépinières à Boskoop, en Hollande, par la suite de 1970 jusqu'en 1990, il est chercheur et conférencier à l'université agricole de Varsovie.
    Auteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques. Membre de l'International Plant Propagators Society, membre et président de 2004 à 2008 de l'International Clematis Society, de la British Clematis Society et de la Polish Nurserymen Association, dont il fut le président de 1997 à 2000 puis de 2009 à 2012.
    *Schizophragme, ainsi cité dans le 'Dictionnaire classique des sciences naturelles, présentant la définition, l'analyse et l'histoire de tous les êtres qui composent les trois règne ..', volume 9 par Auguste Drapiez 1844 Bruxelles, librairie Meline, Cans et Compagnie.
    *Sieb. & Zucc., abréviation botanique pour le médecin et naturaliste bavarois Philipp Franz Balthazar von Siebold (1796-1866) qui vécut au Japon entre 1823 et 1830, on lui doit l'introduction en Europe, via ses établissements de Leide (Pays Bas), de nombreuses nouvelles espèces de la flore japonaise dont les premiers hydrangea japonais en 1860 -1861.
    Il est l'auteur, en collaboration avec le botaniste allemand Joseph Gerhard Zuccharini (1797-1848) de la très célèbre Flora japonica, publiée entre 1835-1870, en 30 volumes avec des illustrations d'artistes japonais tel que Keiga Kawahara, descriptions et dessins consultables sur le site de l'université de Kyoto.
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