Solanum jasminoides - Morelle faux jasmin
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    Nom commun : Solanum jasminoides logiquement devrait s'appeler Morelle faux jasmin (Morelle faux-jasmin), nommé par les anglophones 'Potato Vine'.
    Nom latin : Solanum jasminoides Paxton*, certaines flores lui donnant pour unique synonyme, Solanum laxum Spreng., c'est d'ailleurs sous ce nom, qu'on le trouve aussi commercialisé.
    famille : Solanaceae
    catégorie : arbuste grimpant volubile à souche ligneuse, très ramifié.
    port : grimpant, étalé, entremêlé, qui s'accroche aux tiges avec le pétiole flexible des feuilles qui s'entortille 4 fois aux autres, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, exactement comme le soleil. Charles Darwin* a écrit à son sujet, dans son ouvrage 'Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes" (1877) page 91 à 94 : "Une longue tige, presque verticale, accomplissait quatre révolutions très régulières en sens inverse du soleil, avec une vitesse moyenne de 3 heures 26 minutes. Les tiges, cependant, s'arrêtaient quelquefois. Ce Solanum est considéré comme une plante d'orangerie; mais quand on l'y laisse, les pétioles mettent plusieurs jours à saisir un bâton ; en serre chaude, un tuteur était saisi en 7 heures", la suite, est consultable en ligne.
    feuillage : persistant, semi-persistant ou caduc, selon le climat, vert franc à vert foncé, brillant, rougissant lorsqu'il commence à faire froid. Petites feuilles simples, cordiformes à ovales pouvant être lobées 2.5 à 6 cm x 2 à 3 cm.
    floraison : constante et très longue floraison, au léger parfum de jasmin, de l'été à à fin de l'automne, de juin jusqu'en novembre sous climat doux, voire toute l'année, sous climat approprié, ailleurs au moins de juin-juillet jusq'en septembre-octobre.
    En cime, panicules de petites fleurs de 2 cm, à corolle étoilée à 5 lobes bombés, effilées,au revers pubescent, étamines blanches aux anthères bifides jaune vif, cernant un style saillant, poilu blanchâtre et verdâtre en pointe, dans un court calice à 4 lobes.
    couleur : blanc légèrement nacré, bleu très pâle ou bleu violet suivant le cv, on peut avoir les trois couleurs en même temps, et des étamines jaune d'or.
    fruits: petites baies toxiques, ovoïdes charnues, virant au violet-noir à maturité, qui sont nocives pour les animaux et les humains en cas d'ingestion.
    croissance : moyennement rapide, lui laisser le temps de s'installer
    hauteur : 4-6 m pour un étalement similaire.
    plantation : au printemps courant mars-avril, en situation abritée.
    multiplication : boutures à talon de tiges herbacées au printemps ou des tiges semi-aoûtées, en été et par à chaud entre 18 et 20°C.
    sol : assez indifférent, léger, riche en humus, frais, humide, mais bien drainé, tolère les sols argileux et lourds
    emplacement : plein soleil, ou mi-ombre partielle quelques heures dans la journée.
    zone : 9a-10b, U-K hardiness H4, USDA zones 8b-1b, résistance jusqu'à environ -8 à - 10°C, parfaitement adapté à la sécheresse, juste un arrosage occasionnel.
    origine : Amérique du Sud, en zone tropicale ou subtropicale, au Brésil, et en Équateur, consulter la carte.
    entretien : prévoir un paillis au pied pour maintenir les premières années le substrat frais et humide et le protéger en hiver, selon région prévoir éventuellement un voile d’hivernage.
    Le palisser contre un mur abrité où sur une clôture ou pergola, elle s'enroule sur le support et s'accroche au moyen du pétiole, qui se vrille autour des tiges ou des autres pétioles.
    Taille de mise en forme à la fin de l'hiver ou au début du printemps en supprimant le bois mort, puis les tiges grêles et réduire les autres tiges latérales à moins 3 ou 4 bourgeons, pour favoriser la ramification.
    maladies et ravageurs : peut être sujet aux pucerons (aphids), cultivé sous serre aux araignées rouges, Tétranyque tisserand* (red siders).
    NB : son nom Solanum son nom viendrait du latin 'solari' qui signifie soulager, faisant référence à certaines du genre qui ont des propriétés médicinales et ses noms spécifiques jasminoides est composé de jasmin, mot emprunté à l'arabe qui l'a emprunté au vieux persan 'yâsamîn, en pehlevi* yâsaman' qui l'aurait emprunté au sanskrit et le suffixe 'oïdes' indique, une ressemblance de forme avec le jasmin, donc semblable au jasmin, qui la plus par du temps est traduit par faux-jasmin.
    Son autre nom spécifiquelaxum vient du latin 'laxus' qui signifie lâche, large, étendu, spacieux, vaste, faisant référence à son abondant développement.
    Ce genre comprenait 3 489 noms référencés, après révision en 2012, seulement 1 199 ont été retenus avec 795 autres noms comme synonymes et 1 495 autres noms demeurent non résolus, des espèces d'annuelles, de bisannuelles, de vivaces herbacées, de sous-arbrisseaux ligneux, d'arbres et d'arbustes certains pouvant être grimpants, caducs, semi-persistants ou persistants, originaires du glob,e en toutes zones.
    Parmi les cultivars, citons :
    - Solanum jasminoides  'Aureo Variegata', abondante la floraison blanche avec un feuillage panaché de jaune.
    - Solanum jasminoides  'Album' ou 'Alba', commercialisé aussi sous le nom de Solanum laxum 'Album', présente une floraison d'un blanc bleuâtre par endroit.
    - Solanum jasminoides  'Bleu' , commercialisé aussi sous Solanum laxum Bleu, 6 m x au moins 4 m, se distingue par une floraison d'un pâle bleue mauve à gris de lin foncé.
    - Solanum jasminoides  'Blue Ice', floraison blanche et bleu mauve, boutons floraux entre le gris de lin et le parme
    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de Solanum présents dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Darwin, naturaliste britannique Charles Robert Darwin (1809-1882), en 1825, il étudie la médecine à l'Université d'Édimbourg, puis la théologie et les sciences naturelles. En 1831, il entame un tour du monde à bord du HMS Beagle, jusqu'en 1860.
    Avec Alfred Russel Wallace*, il est le premier à décrire le mécanisme par lequel de nouvelles espèces se développent, qu'il nomme 'la sélection naturelle' relatée dans son ouvrage : 'On the Origin of Species by Natural Selection', publié en 1859, lire à ce sujet l'article du journal du CNRS.
    Il publie de nombreux articles et livres sur ses observations et ses déductions, lire 'Darwinisme et idéologie : Aspects historiques' chez Persée, par Dominique Lecourt, publié en 2009 dans la revue théologique de Louvain, pp. 480-489, d'autres articles à propos de Darwin y sont consultables.
    Pétiole d'une feuille par Ch.Darwin*
    *Paxton, abréviation botanique pour le jardinier-architecte anglais Joseph Paxton (1803-1865), qui démarre sa carrière, comme jardinier en chef, des jardins du Duc William Cavendish à Chatsworth. En 1832, il entreprend d'y réaliser Regia Victoria House, une serre avec bassin, où il installe, le gigantesque nénuphar Victoria regia, donné par la RHS* de Kew en 1849, et, aussi une autre serre, pour y conserver les régimes de bananes cavendish, des modèles pour entreprendre à Hyde Park, le célèbre Crystal Palace de la grande exposition de 1851.
    En 1831, il publie le mensuel 'The Register horticulture' et 4 ans initie 'Paxton's Magazine of Botany 'en 5 volumes qui paraissent de 1834 à 1838. En 1841, il fonde The Gardeners' Chronicle en collaboration avec d'autres botanistes comme Lindley.
    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres, le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant, du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    Cette distinction, l'AGM, est la référence qui aide chaque année, les jardiniers britanniques à choisir les meilleures plantes pour leur jardin.
    La RHS à partir de 1869, décerne chaque année la Médaille commémorative Veitch 'en l'honneur de James Veitch, qui est décernée à des jardiniers, des collecteurs, des botanistes ou des scientifiques de toute nationalité, qui ont contribué et marqué leur époque par leurs actions.
    *Tétranyque, pour vaincre le Tétranyque tisserand Tetranychus urticae, il existe une lutte biologique en introduisant le Phytoseiulus persimilis, un autre acarien prédateur aux femelles orange qui consomme par jour 6 adultes, une vingtaine au stade larvaire et au moins 25 au stade embryonnaire. Il est utilisé par les professionnels pour protéger leurs cultures avec succès.
    nmauric©22.01/2000 ® Jardin ! L'Encyclopédie





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