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Nom latin : Monstera adansonii Schott.*, Monstera deliciosa Liebm., synonymes retenus, Philodendron pertusum (L.) K.Koch & C.D.Bouché, Philodendron anatomicum Kunth*, Monstera borsigiana K.Koch, Monstera borsigiana Engl., Monstera lennea K.Koch*, Monstera tacanaensis Matuda,Monstera deliciosa var. borsigiana Engl., Monstera deliciosa var. sierrana G.S.Bunting. famille : Araceae. catégorie : liane pourvue de racines aériennes à crampons. port : grimpant. feuillage : persistant. Les premières feuilles sont aphylles, les suivantes sont petites et rondes, et les suivantes pouvant atteindre plus de 1m de diamètre, et elles sont de plus en plus découpées et trouées pour laisser passer la lumière, pour celles qui sont en dessous. floraison : un peu toute l'année sous climat approprié. Sous nos climats, elle a lieu à la fin de l'été au début de l'automne, de la fin septembre au début octobre. Fleur solitaire sur une tige de 18 cm, spathe de 23 cm de long, 18 de large, spadice 18 cm x 4 cm de large, qui s'ouvre en l'espace de 4 à 5 heures. Les fleurs femelles sont disposées à la base du spadice, les mâles en partie supérieure. couleur : blanc crème virant au jaune parchemin avec le temps. fruits : comestibles en forme de cône ovoïde appelés cériman. croissance : assez rapide. hauteur : 10-20 m dans son habitat naturel. plantation : sous climat doux au printemps de préférence, ailleurs cultivé dans les potées ou en serre tempérée. multiplication : par marcottage aérien, par bouturage à chaud entre 23 et 24 °C, de portions de tige pourvues de feuilles et d'un entrenoeud ou par prélèvement de tête, prévoir un mélange sablonneux maintenu humide, le développement de racines peut s'effectuer également dans de l'eau. sol : riche en humus, frais, humide. emplacement : lumière vive sans soleil direct, une lumière modérée lui convient aussi. zone : 10-11, U-K hardiness Hb1, USDA zones 9a-11b. Température ambiante en hiver avoisinant les 16 °C. origine : en zone tropicale dans les forêts pluviales du Mexique, présent en Amérique centrale, naturalisé dans certains pays tropicaux. entretien : en cas d'atmosphère très sèche, bassiner, vaporiser le feuillage ainsi que ses racines adventives. De temps en temps penser à enlever la poussière sur les feuilles avec de l'eau tiède et un peu de bière pour qu'elles retrouvent leur brillance et qu'elles puissent profiter pleinement de la lumière et leur permettre ainsi d'exercer la photosynthèse nécessaire à la survie et cette poussière peut provoquer une allergie à la poussière. Ce très résistant philodendron peut être palissé pour une croissance en hauteur ou cultivé en laissant retomber ses tiges. culture en pot : arroser sans excès en laissant sécher le substrat entre deux arrosages et sans laisser stagner de l'eau dans le dessous de pot ; durant la période de croissance, prévoir un apport d'engrais, pour plantes vertes, tous les 15 jours, toujours dilué dans de l'eau et sur un substrat humide, ou en immergeant la potée dans une bassine d'eau additionnée d'un peu d'engrais liquide et laisser tremper une quinzaine de minutes, en profiter pour nettoyer le feuillage avec une eau non calcaire. Chaque année, au printemps, rempoter dans un pot, juste un peu plus grand, en supprimant les tiges dégarnies ou en les fixant au niveau des noeuds dans le substrat pour qu'elles s'y enracinent.
NB : son nom Philodendron vient du grec 'philo' qui désigne un ami et de 'philein' qui signifie aimer et de 'dendron' qui désigne l'arbre faisant allusion au fait qu'il prend les arbres pour support, et son nom spécifique pertusum signifie perforé, le nom spécifique deliciosa délicieuse fait référence à ses savoureux fruits. Le genre des Philodendron comprenait 883 noms d'espèces référencées, après la révision de mars 2012 seulement 487 espèces ont été retenues avec 286 autres noms étant juste des synonymes et 178 autres noms demeurent à ce jour non résolus ; toutes des espèces de vivaces épiphytes, hémiépiphytes grimpantes, d'arbustes et d'arbres persistants, dans l'ensemble originaires de l'Amérique du Sud et de la Mésoamérique, en zones subtropicales et tropicales, dont 4 espèces d'entre elles du Costa-Rica et des Antilles. Le genre Monstera comprenait 143 noms référencés. Après révision de 2012, seulement 45 noms d'espèces ont été retenus avec 77 autres noms comme synonymes et 21 autres noms demeurent non résolus, toutes des espèces originaires des Amériques en zone tropicale. Le Monstera même à l'intérieur est susceptible de produire des fruits comestibles. Patience ! Il faut compter environ 12 mois (fin octobre - début novembre de l'année suivante) pour obtenir un fruit vert (cérimon) à facettes hexagonales comme l'ananas qui se séparent les unes des autres, lorsque le fruit arrive à maturité, laissant apparaître une pulpe blanche au goût oscillant entre la goyave, la poire ou la banane. Certains auteurs font une différence entre Monstera pertusa Schott et Monstera deliciosa Liebm. en signalant que les fruits du premier ne sont pas comestibles, à vérifier. Propriétés et utilisations : Toutes les espèces de Philodendron contiendraient approximativement 0,7% d'oxalate, sous forme de cristaux d'oxalate de calcium, la quantité est supérieure à celle du Dieffenbachia, qui peuvent être nocifs pour les humains et les animaux de compagnie. Ce seraient les alkylrésorcines qui provoqueraient chez certaines personnes de légères dermites de contact et/ou conjonctivite oculaire, dans les deux cas, avec des effets retardés. Il est recommandé aux personnes sensibles, de porter des gants et d'avoir des manches longues pour soigner les Philodendron, c'est d'ailleurs ce que font les personnes qui les cultivent et les manipulent fréquemment dans les serres. L'ingestion de feuilles ou portion de feuilles est hautement toxique pour les chats, induisant, selon la quantité ingérée, une forte salivation, un gonflement de la langue, des rougeurs de la muqueuse buccale, des spasmes, suivis de convulsions, pouvant entraîner une insuffisance rénale et/ou une encéphalopathie. C'est une plante d'intérieur qui ne doit pas être laissée à la portée des jeunes enfants et des animaux domestiques. Des études menées par la NASA dès 1980 ont démontré que certaines plantes ont des propriétés absorbantes, dépolluantes, neutralisant les divers produits se trouvant dans les matériaux (tissus, revêtements muraux, revêtements de sol, mobilier) présents dans nos intérieurs, dans les produits utilisés (peintures, solvants, colles, produits d'entretien, parfums d'ambiance), parmi ces plantes purificatrices, figurent entre autres les Philodendron qui ont une action absorbante sur le pentachlorophémol qui se trouve dans les produits utilisés pour le traitement des bois. Contrairement aux idées reçues, les plantes produisent une quantité nettement plus importante d'oxygène qu'elles ne rejettent de gaz carbonique, donc vous pouvez même en mettre dans les chambres. Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces présentes dans l'Encyclopédie, ou celle des plantes purificatrices Annotations : *Engl., abréviation botanique pour le réputé botaniste, taxonomiste prussien Heinrich Gustav Adolf Engler (1844-1930), professeur de botanique systématique, nommé membre de l'Académie allemande des naturalistes Leopoldina en 1876, fondateur en 1880 et rédacteur en chef de la revue 'Botanische Jahrbücher'. Créateur en 1889 du jardin botanique de Berlin à Dahlem, il en assure la direction jusqu'en 1910.
Il rédige une monographie 'Notice sur Louis-Claude-Marie Richard,... ", où il écrit "Richard est certainement l'un des hommes de son siècle qui ont le plus contribué aux progrès de la botanique ; l'influence qu'il a exercé se fera sentir surtout par les travaux de ceux qui se sont pénétrés de ses principes, et qui marchent sur ses traces. Personne n'a poussé plus loin l'art d'observer la nature jusque dans les moindres détails .." il y précise qu'il est l'auteur anonyme de 'Flora Borealis-Américana' de Michaux, en 2 volumes, publiée en 1803, consultable en ligne à la Bnf. *Koch., abréviation botanique, pour Wilhelm Daniel Joseph Koch (1771-1849), médecin et botaniste rhénan qui enseigne la botanique à l'université d'Erlangen, on lui doit une flore germano-helvétique réalisée entre 1835 et 1837 parue sous le nom de 'Synopsis florae germanicae et helveticae', incluant, celle de l'Istrie et la Biélorussie, consultable en ligne à la BHL (Biodiversity Heritage Library). Le genre Kochia lui a été dédié. *Schott., abréviation botanique pour le nom du botaniste autrichien Heinrich Wilhelm Schott (1794-1865), qui séjourne au Brésil de 1817 jusqu'en 1821, il se spécialise alors dans l'étude des Aracées tropicales. En 1845, il est nommé directeur du jardin impérial du palais de Schönbrunn (Vienne). On lui doit un superbe ouvrage illustré 'Aroideae Maximilianae, éditeur J. Peyritsch-1879, des planches sont à découvrir à l'Institut de botanique de Vienne. natacha mauric© 15/07/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie natacha mauric © 15/07/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites - ® Jardin! L'Encyclopédie. ![]() |
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