Phaedranthus buccinatorius - Trompette mexicaine
Portail de Jardin! L'Encyclopédie


    Amphilophium buccinatorium 8 juin Westminster Terrace
    K M © 8 juin 2019
    Nom commun : Phaedranthus, Amphilophium, Trompette mexicaine, en espagnol 'Dedos de señora, Trompeta sangrienta', nommé par les anglophones 'Blood-Trumpet, Mexican blood-trumpet'.
    Nom latin : Phaedranthus buccinatorius  (DC.*) Miers, révision de 2012, synonymes retenus, Amphilophium buccinatorium  (DC.) L.G.Lohmann* (2014), Distictis buccinatoria  (DC.) A. Gentry, Phaedranthus exsertus  (DC.) Miers, Bignonia buccinatoria (DC.) Mairet ex Hemsl., Bignonia giesbreghtii C.Heller ex Peyr, Distictis buccinatoria  (DC.) A. Gentry, Pithecoctenium buccinatorium  DC., Pithecoctenium buccinatorium var. exsertum  DC., Pithecoctenium buccinatorium var. subinclusum  DC., Bignonia cherere  Lindl. est illégitime.
    famille : Bignoniaceae.
    illustration : planche 4, The Spanish Royal Expedition to New Spain par M.Sessé* & M. Mociño, 1787-1803, Torner collection, Hunt Institute, Pittsburgh, U.S.A.
    catégorie : arbuste grimpant muni de vrilles.
    feuillage : persistant, vert foncé, brillant, nervures fortement marquées. Feuilles pennées, trilobées ou bifoliées. Vrilles qui lui permettent de s'accrocher.
    port : grimpant, exubérant.
    floraison : longue du printemps jusqu'en été, tant qu'il fait chaud, nectarifère, visitée par les fourmis et les abeilles.
    Des grappes dressées de fleurs de 8 à 10 cm en forme de trompette à très court calice.
    Au Mexique, en fleurs du mois d'avril jusqu'en août.
    couleur : rouge cramoisi, rouge orangé à violacé, gorge jaune, la partie tubulaire sur le revers est de la même couleur ou jaune clair.
    croissance : rapide.
    fruits : des gousses dehiscentes.
    hauteur : 3 à 5 m.
    plantation : courant mars-avril sous climat doux.
    multiplication : par semis, ou boutures de tiges aoûtées et par marcottage aérien.
    sol : très enrichi, bien drainé, mais frais.
    emplacement : plein soleil, impérativement pour assurer sa floraison et à l'abri des vents forts pour la préserver.
    zone : 10-12, U-K hardiness H3, USDA zones 9-11.
    origine : Mexique, dans la région de Oaxaca, Guatelama, présent aux Mascareignes (La Réunion, Maurice et Rodrigues), naturalisé dans certains pays d'Afrique, comme au Zimbabwe. Introduite à La Réunion
    entretien : prévoir un solide support et attacher les tiges au démarrage pour lui permettre de s'accrocher avec ses vrilles. La taille de mise en forme s'effectue au début du printemps, n'oublier de couper les tiges desséchées, cachées sous la masse. Ne pas trop arroser et conserver le pied au frais avec un bon paillis.
    maladies et ravageurs : sujet aux cochenilles (scale insects) et pucerons (aphids), à l'intérieur ou sous serre, peut être sujet aux aleurodes (glasshouse whitefly) et une atmosphère trop sèche, favorise le développement des araignées rouges (red spiders). Visitée par les fourmis
    NB : son nom Phaedranthus vient du grec 'phaedros' qui signifie gai, brillant et de 'anthos' qui désigne la fleur faisant référence à la brillance des fleurs. Dans la mythologie grecque, Phaedra (Phèdre), fille du Roi de Crète, épouse de Thésée, tombe amoureuse d'Hippolyte son beau-fils, devant son refus, elle rédige une missive l'accusant de viol et se suicide et son nom spécifique buccinatorius, vient du latin, 'bucictinator' qui désigne un clairon romain, le verbe 'buccinare' signifie souffler dans une trompette et du suffixe 'orius', donc buccinateur*, faisant référence à la forme des fleurs, ce nom est aussi donné au Calao trompette (Bycanistes bucinator) ainsi qu'au Cygne trompette Cygnus buccinator.
    Ce genre comprend 9 espèces grimpantes, originaires des zones tropicales de l'Amérique centrale, du Mexique et des Indes Occidentales (Grandes Antilles, Archipel des Bahamas et les Caraïbes).
    Vous pouvez découvrir un spécimen à Menton, au jardin du Clos du Peronnet, jardin privé de la famille Waterfield depuis 1912, visite sur rendez-vous, ainsi que sur la côte ligure, à Mortola, au Giardini Botanici Hanbury, qui aujourd'hui dépend de l'Università di Genova.

    Annotations :
    *buccinateur, c'est également le nom d'un muscle plat de forme quadrangulaire qui se situe au niveau des joues.
    Phaedranthus buccinatorius
    M.Sessé & M.Mociño*
    *DC., abréviation botanique pour Alphonse Louis Pierre Pyrame de Candolle (1806-1893), botaniste suisse qui fut professeur de botanique à la faculté de médecine de Montpellier en 1808, à qui l'on doit une nouvelle classification des espèces expliquée dans 'La théorie élémentaire de la botanique (1813), ainsi que les 7 volumes du 'Prodomus systematis naturalis regni vegetablilis' (1824-1841) où sont décrites 60 000 espèces doublant ainsi les familles, ouvrages achevés par son frère et son petit-fils avec 80 000 plantes décrites.
    *Giardino botanico Hanbury, un riche homme d'affaires londonien, Sir Thomas Hanbury (1832-1907) sur le cap de la Mortola à Vintimille, fait l'acquisition de la propriété de la famille Orengo de Roccasterone où il entreprend à partir de 1867, avec l'aide de son frère, Daniel Hanbury, de transformer le jardin existant, en plusieurs jardins d'exception avec des microclimats spécifiques, y plantant des espèces en provenance du jardin Thuret du Cap d'Antibes, ou qu'ils acquièrent auprès des pépiniéristes de la région, avec aussi, des plantes introduites depuis les jardins botaniques de Kew, Montpellier et Paris, puis des échanges avec bien d'autres jardins botaniques. Initiant ainsi, des collections de plantes sud-africaines, australiennes et américaines, avec l'aide de botanistes allemands qui vont attirer de nombreux scientifiques et visiteurs du monde entier. Découvrir son histoire, publiée en anglais.
    Dans l'Hortus mortolensis, initié en 1938, revu en 2017, cette trompette mexicaine y est citée, page 149/2018 sous les noms de Phaedranthus buccinatorius (DC.) Miers = Distictis buccinatoria (DC.) A.H.Gentry, pdf.
    *L.G. Lohmann., abréviation botanique pour la biologiste Lúcia Garcez Lohmann (1973 -), spécialiste de la biologie tropicale, depuis 2004, professeur adjoint au département de botanique de l'Université de São Paulo au Brésil, chercheur associé à la Missouri Botanical Garden et du jardin botanique de New-York, mène des recherches dans la phylogénie de la plante, évolution, biogéographie, écologie évolutive et conservation, surtout dans la famille des Bignoniaceae.
    *Sessé, médecin militaire, naturaliste aragonais Martin de Sessé y Lacasta (1751-1808). En 1787, il est nommé Directeur de l'expédition scientifique en Nouvelle Espagne (Mexique et Amérique central), son assistant est José Mariano Mociño. Au Mexique, en 1788 il entreprend la création du jardin botanique de Mexico et il initie l'enseignement de la botanique à l'Université, 3 ans après il se consacre totalement à la botanique et c'est ainsi que pour le compte du Roi Charles III d'Espagne, il monte une expédition scientifique qui parcourt 6 années durant le Mexique, Cuba, le Costa-Rica et la Californie y collectant des milliers d'espèces relatées dans 'Catalogo de animales y plantas Mexicanas', éditée en 1794. Ces collections, il les ramène en Espagne, en 1803 et ce n'est que bien après sa mort, que paraissent ses oeuvres maîtresses, dont: 'Flora Mexicana et Plantae Novae Hispaniae', en collaboration avec Mociño, publiées en 1888 et 1889, réédité en 1894 à Mexico, qui est consultable en ligne à la BHLibrary.
    *Mociño naturaliste, médecin et botaniste barcelonais Josepho Mariano Mociño y Losada (1757-1820), assistant de Sessé nommé officiellement en 1791, botaniste de l'expédition au Mexique et Guatemala responsable des collections. Une partie de ses herbiers récoltés lors de ses expéditions à Cuba, Puerto-Rico, nord-ouest de l'Amérique, Amérique centrale et Mexique et ses illustrations sont rassemblées dans Lambert's Herbarium rattaché à l'herbier Delessert conservés au British Muséum et à Kew Garden référencé sous le nom de l'Herbier Pavón, il y a eu vraiment des malencontreux mélanges entre les collections. En 1813, fuyant la guerre d'indépendance en Espagne, il se réfugie à Montpellier auprès de De Candolle.
    Leur herbier 'Flora de Guatemala' a été inclus dans l'herbier général du Jardin botanique de Madrid dès 1820.
    natacha mauric © 22/06/2001® Jardin! L'Encyclopédie
    nmauric©22/06/2001 - Conformément aux conventions internationales relatives à la propriété intellectuelle, la reproduction électronique avec mise à la disposition du public et/ou l'exploitation commerciale sont expressément interdites.




compteur de visites html