Cereus peruvianus - Cierge du Pérou
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    Nom commun : Cactier du Pérou, Cierge du Pérou, Cierge péruvien, Cactus du Pérou, en espanol 'Cactus del Perú, Cactus peruviano, Cardón uruguayo, Cacto Candelabro', nommé par les anglophones 'Peruvian Apple Cactus, Apple Cactus, Hedge Cactus'.
    Nom latin : Cereus peruvianus (L.) Mill.*, ce nom est accepté comme étant juste un synonyme de Cereus repandus (L.) Mill., qui a pour autres synonymes Cactus peruvianus L.*, Cactus repandus L., Cereus remolinensis Backeb., Cereus russelianus Salm-Dyck*, Stenocereus peruvianus Roberto Kiesling et 18 autres qui sont consultables sur The Plant list, il était anciennement associé à Cereus uruguayanus R. Kiesling. qui depuis la révision n'a plus aucun synonyme.
    famille : Cactaceae, sous famille Cactoideae, tribu Cereeae.
    catégorie : succulente colonnaire, ramifiée, aux épaisses tiges cylindriques d'un vert gris bleuté à 8 côtes longitudinales anguleuses, festonnées, fascicules étoilés d'aiguillons de différentes tailles, au niveau des dépressions des festons, de courtes racines fibreuses.
    port : colonne ramifiée.
    floraison : éphémère et parfumée de la fin du printemps au début de l'automne selon climat, sur les côtes au niveau des fascicules épineux. De longues et étroites fleurs ( Ø. 15 à 18 cm) qui s'ouvrent en début de soirée et demeurent encore ouverte le lendemain matin, visitées par les papillons de nuit, et le matin par les abeilles et les colibris. Au centre des fleurs un stigmate à entre 20 et 30 divisions chargées de pollen.
    couleur : blanc nacré, lavé vers la base sur le revers de dégradé de rose puis verdâtre.
    fruits comestibles : fruits charnus ovoïdes dépourvus d'épines virant progressivement au rouge puis au jaune à maturité, contenant une pulpe blanche avec de minuscules graines noires, en espagnol ils sont appelés pitaya.
    croissance : très lente.
    hauteur : jusqu'à 5 et 6 m (20 feet) dans son habitat d'origine peu avoisiner les 9m (26feet).
    plantation : en extérieur sous climat approprié au printemps ou a l'automne, penser à protéger le collet de l'humidité avec un lit de petits cailloux ou de sable grossier.
    multiplication : par semis au printemps à chaud, ou par boutures de tige en laissant sécher la coupure durant plusieurs jours avant de planter.
    sol : drainé, sablonneux, plutôt acide.
    culture en pot : ou sous serre planter dans du terreau pour cactée ou préparer un mélange de 1/3 sable, 1/3 terre de jardin et 1/3 terreau.
    origine : selon certains auteurs des Caraïbes, pour d'autres des côtes arides du Pérou et non du Venezuela et du Brésil, largement introduit et naturalisé dans les jardins en région tropicales et subtropicales souvent utilisé pour confectionner des haies et cultivé pour ses fruits, dans les Caraïbes, au Mexique, au sud des États-Unis ainsi qu'en Israël et en Afrique du Sud.
    emplacement : soleil.
    zone : 10 - 11, U-K hardiness H=3, USDA zones 9a - 11b.
    Cereus peruvianus en septembre
    Shirö Kurita ©
    entretien : de mars à octobre arroser avec de l'eau non calcaire du printemps au début de l'automne tous les 10 à 15 jours, effectuer un apport d'engrais pour cactées qui est pauvre en azote durant la période de croissance et le laisser au sec le reste de l'année.
    maladies et ravageurs : comme tous les autres cereus et cactus, l'excès d'humidité peut favoriser l'apparition de la pourriture noire du collet due au Phytophthora cactorum qui signale sa présence par l'apparition de petites taches noires, et il peut être envahi par les cochenilles (mealybugs) qui dans bien des cas tous les 2 provoquent sa perte.
    NB : son nom Cereus désigne en latin un cierge, une bougie de cire, et son nom spécifique peruvianus pour nous préciser son origine péruvienne, son nouveau nom repandus signifié étalé, répandu, aplati faisant référence à ses côtes inégalement ondulées.
    Un spécimen colossal de ce Cactier du Pérou était planté à Paris dans la serre du jardin du Roy en 1700, il était si grand que la partie de la serre où il était à été surélevée, il y fleurissait tous les ans, ainsi relaté dans le Dictionnaire d'histoire naturelle volume 4 page 121 par Bory de Saint-Vincent (Jean Baptiste Geneviève Marcellin) publié en 1823.
    Ce genre sur 1041 noms d'espèces répertoriées après révision seulement 49 espèces ont été retenus avec 492 autres noms considérés comme étant juste des synonymes et 340 demeurent encore non résolus en 2021
    Le nom Cactus peruvianus est cité pour la première fois en 1570 dans l'ouvrage 'Nova Stirpium Adversaria' par le médecin provençal Pierre Pena* en collaboration avec son ami le botaniste flamand Mathias De L'Obel*.
    Parmi les sous-espèces et cultivars, citons :
    - Cereus peruvianus f. cristatus Hort.*, se distingue par une forme en éventail avec de nombreuses tiges verticillées.
    - Cereus peruvianus var. monstruosus DC., commercialisé sous le nom de Cereus peruvianus 'Monstruosa' ou 'Monstruosus' nommé par les anglophones 'Monstrose Apple Cactus, qui viendrait de la région de Rio de Janeiro au Brésil, voir photo © Ernest McGray, Jr. dans Flickr.
    - Cereus peruvianus var. monstrueux f. variegatus Hort*, se caractérise par une forme en éventail et des tiges gris-vert à bleu-vert qui sont panachées de jaune.
    - Cereus peruvianus var. tortuosus, voir photo dans Flickr.

    Annotations :
    *Cactus peruviano, lire l'histoire du cactus péruvien dans “Todos los Cactus del Perú” par le médecin, botaniste péruvien Carlos Ostolaza Nano (1936-), publié par la Sociedad Peruana de Cactáceas y Suculentas de Lima en 2019.
    *Hort., abréviation de la nomenclature botanique qui vient du latin 'hortulanorum' qui signifie des jardiniers, qui désigne un horticulteur inconnu.
    *Kurita, botaniste-biologiste japonais Shirö Kurita (1936 - 2019), 1958 professeur au département de biologie de l' Université de Chiba nommé professeur émérite en 2001. Docteur en sciences ( Université métropolitaine de Tokyo (1949-2011). Il y mène des recherches sur les fougères puis sur les amaryllidacées japonaises qui se reproduisent sans produire de graines en divisant les bulbes, il a publié l'histoire et les résultats sous la forme d'un livre scientifique destiné au grand public 'Higanbana Museum Magazine" Kenseisha (1998), hélas son blog sur les Higanbana a été fermé.
    Membre de la Botanical Society of Japan, de l'American Botanical Society, de l'International Fern Society et bien d'autres.
    *L., abréviation botanique pour auparavant le médecin, botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné auparavant Carl Linnæus (1707-1778), à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. A partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.
    *Lobel, médecin, botaniste flamand Matthias de Lobel (L(Obel) (1538 - 1616), étudie à Montpellier sous la direction du médecin-naturaliste Guillaume Rondelet (1507-1566), par la suite à Delft il devient l'apothicaire de Guillaume 1er d'Orange-Nassau, jusqu'à son assassinat en 1584, il émigre en Angleterre où il exerce la fonction de superintendant du jardin médicinal d’Hackney, avant de devenir le botaniste du Roi Jacques Ier d’Angleterre. Bien avant Linné il propose à ses contemporains un classement des plantes. Charles Plumier lui dédie les lobélies Lobelia.
    *Mill, abréviation botanique pour le jardinier, botaniste écossais Philip Miller (1691-1771), nommé surintendant en chef du Jardin botanique de Chelsea (Apothecaries’ Garden 1673), l'un des plus anciens jardins botaniques aujourd'hui connu sous Chelsea Physic Garden de Londres.
    On lui doit la référence pour les jardiniers du 18 ième siècle 'the Gardener's Dictionary' du jardin de Chelsea, édité à Londres 1755-1760, illustré de nombreuses gravures de Ehret, Lancake, John Miller. Dans ce vieux jardin botanique il y cultive de nouvelles espèces comme l'Arum d'Éthiopie et la pervenche de Madagascar en 1757 adressée depuis le jardin du Roy à Paris.
    *Pena, médecin provençal Pierre Pena (1535-1620) qui fut le médecin de Catherine de Médicis, de Henri III "qui fut guéri par notre Pierre Pena avec la décoction de la racine de bardane' et celui de Louis XIII. Pena a fait la connaissance de L'Obel durant ses études à Montpellier, mais au contact de la cour "il fut absorbé, à beaucoup d'argent et ne songea plus à la botanique descriptive." citations extraites d'un Mémoire de l'Académie des sciences, lettres et arts de Marseille en date de décembre 1570, source Archi.org.
    *Salm-Dyck, abréviation botanique pour le prince prussien Joseph Salm-Reifferscheidt-Dyck (1773-1861) un passionné de succulentes à qui l'on doit 'Cacteae in Horto Dickensi cultae' (1849), un genre de Broméliacée lui fut dédié Dyckia et des espèces sous la forme salmiana, salmanii, salmianus.
    natacha mauric© 04/10/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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