Yucca aloifolia - Yucca à feuilles d'Aloé
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    Nom commun : Yucca à feuilles d'Aloé, nommé par les anglophones 'Aloe Yucca'.
    Photo c'est la forme variegata.
    Nom latin : Yucca aloifolia L.* (1753), synonymes Dracaena lenneana Regel*, Sarcoyucca aloifolia (L.) Linding., Yucca arcuata Haw., Yucca atkinsii  Baker, Yucca conspicua  Haw., Yucca crenulata  Haw., Yucca draconis  L., Yucca haruckeriana  Crantz, Yucca purpurea  Baker, Yucca quadricolor  Baker, Yucca serrulata  Haw., Yucca striata  auct., Yucca tenuifolia  Haw., Yucca tricolor  Baker, Yucca yucatana  Engelm, 17 Yucca aloifolia var.   et Yucca aloifolia f. , Yucca parmentieri  Carrière est illégitime.
    famille : Asparagaceae, autrefois Agavaceae.
    catégorie : arbuste xérophyte à plusieurs tiges aux racines rhizomateuses.
    port : dressé, simple puis ramifié, terminé par une rosette de feuilles disposée en spirale.
    feuillage : persistant, épais, vert soutenu, marge pouvant être coupante. Longues feuilles étroites ensiformes, effilées en pointe.
    floraison : selon climat du printemps à l'automne, sous nos climats courant mai-juillet, parfumée et nectarifère, visitée entre autres par les abeilles, mais la pollinisation est effectuée par un papillon de nuit du genre Prodoxus qui en profite pour l'utiliser comme plante hôte* pour ses pontes.
    Lire l'article sur le rôle des papillons de nuit en tant que pollinisateurs nocturnes (The role of moths as nocturnal pollinators) du Dr Callum Macgregor, associé de recherche postdoctorale, au Département de biologie, Université de York, publié dans The Butterfly Conservation en 19 mars 2019.
    Panicules de fleurs hermaphrodites, comestibles pendantes en forme de cloche bombée à 6 segments, 6 étamines et un style.
    couleur : blanc ivoire cireux jaunissant en fin de floraison.
    fruits : longues capsules ovoïdes virant à l'aubergine à maturité, puis de couleur noire lorsqu'elles sèchent, contenant de nombreuses graines plates noires, demeurant en place bien longtemps après.
    croissance : lente.
    hauteur : 3 à 8 m.
    plantation : au printemps, en prenant le temps de bien choisir son emplacement car l'extrémité des feuilles est très piquante et dangereuse, donc loin des cheminements.
    multiplication : par semis et bouturage de fraction de tronc et division des rejets.
    sol : drainé, quelconque, même sec.
    emplacement : soleil, mi-ombre, si elle est chaude.
    origine : sud-ouest des États-Unis et le nord du Mexique.
    zone : 9a-11 U-K Hardiness H3, USDA zones 6a-11.
    entretien : supprimer les épis fanés.
    maladies et ravageurs : peut-être sujet aux cochenilles (scale insects), aux pucerons (aphids) et à la pourriture grise, botrytis cinerea (grey moulds), un champignon qui provoque sur le feuillage des taches rondes et brunâtres. Une atmosphère trop sèche favorise le développement des araignées rouges (red spiders).
    Une humidité excessive et des plaies favorisent le développement d'un champignon, le phoma Coniothyrium concentricum, qui signale sa présence par des taches concentriques noirâtres sur le limbe avant le jaunissement et le dépérissement des feuilles, voire du sujet.
    Comme les autres du genre, il peut être l'hôte des pontes, larves et es chenilles de la teigne du bananier Opogona sacchari, un papillon originaire d'Afrique tropicale humide, répandu aux Amériques, aux Antilles et en Asie que l'on peut retrouver sur certaines espèces de plantes ornementales dans les serres des producteurs et celles offertes à la vente dans quasiment toute l'Europe dont la France.
    Les larves et les chenilles, durant une cinquantaine de jours creusent à la base des tiges et des racines des galeries qui provoquent le dépérissement de la plante hôte*.
    Le cycle biologique est d'environ 3 mois, sous climat, où, les températures tout au long de l'année, avoisinent les 15 °C, il peut y avoir facilement 8 générations/an.
    L'arrêté NOR: AGRG0600353A du 13 février 2006, paru au Journal Officiel de la République Française du 22 février 2006 rend obligatoire la lutte contre ce papillon sur l'ensemble du territoire national, consulter l'arrêté format pdf.
    NB : son nom Yucca, vient de l'espagnol 'yuca', mot qui aurait pour origine une des 3 langues taïna parlée par les amérindiens Arawaks vivant aux Antilles, un mot caribéen, utilisé pour désigner le manioc, espèce vraiment différente, et son nom spécifique aloifolia, signifie à feuilles d'Aloé.
    Ce genre comprend 50 espèces reconnues de vivaces, d'arbustes et de petits arbres xérophytes persistants, originaires des zones arides des Amériques centrale, septentrionale et des Antilles.
    Propriétés et utilisations :
    La jeune hampe florale avant le développement des boutons est consommée comme les asperges, après avoir été pelée et blanchie. Les boutons floraux et les pétales des jeunes fleurs sont comestibles, après avoir été blanchis rapidement, crus ils sont un peu amers. Ils sont consommés en salade, frits avec des oeufs ou comme légumes d'accompagnement.
    Parmi les cultivars, citons :
    - Yucca aloifolia  'Marginata', Golden Spanish Dagger, au feuillage marginé de crème.
    - Yucca aloifolia  'Purpurea' au feuillage pourpre.
    - Yucca aloifolia  'Tricolor', Yucca aloifolia f. medio-picta, feuillage à bande verte et jaune avec une bande centrale blanche, les jeunes feuilles sont lavées de rouge.
    - Yucca aloifolia  'Variegata', feuillage marginé de crème, voir photo.

    Dans l'abécédaire, consulter les 5 autres espèces de Yucca présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757 Carl Linnaeus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'.
    Il enseigne à l'université d'Uppsala durant une année, à partir de 1741, la médecine, puis la botanique, jusqu'en 1772. En 1738, il fonde l'Académie des sciences de Suède.
    Son herbier, le plus riche de son époque ne contenant que 7000 plantes. Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum'.
    *plante hôte, les autres espèces connues pouvant être l'hôte de ces larves.
    Aubergine, Alpinia, Beaucarnea, Begonia, Bougainvillea, Chamaedorea, Cycas, Capsicum, Cordyline, Dracaena, Dieffenbachia, Ensete, Musa, Euphorbia pulcherrima, Ficus, Gloxinia, Heliconia, Hippeastrum, Maranta, Philodendron, Sansevieria, Saintpaulia, Strelitzia, les Bromeliaceae et les Cactaceae.
    *Regel, abréviation botanique pour le jardinier puis botaniste allemand Édouard August von Regel (1815-1892) qui s'initie en travaillant au jardin botanique de Göttigen avant de s'installer en Russie, en 1885. Nommé en 1875, directeur du Jardin Impérial botanique Pierre Le Grand à Saint-Pétersbourg , situé sur l'île de Vorony, jardin aujourd'hui rattaché à l'Institut botanique Komarov*. Deux genres, lui ont été dédiés, Neoregelia  de la famille des Bromeliaceae et Regelia un genre australien de la famille des Myrtaceae.
    natacha mauric© 18/08/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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