Arum italicum - Arum, Gouet d'Italie, Pied-de-veau
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    Arum italicum en mars
    Nom commun : Arum d'Italie, Gouet d'Italie, Faux arum, Pied-de-veau, nommé par les anglophones 'Italian Lord and Ladies'.
    Nom latin : Arum italicum Mill.*, synonymes retenus, Arisarum italicum (Mill.) Raf.*, Arum maculatum var. italicum (Mill.) O.Targ.Tozz*. (1813)
    famille : Araceae.
    catégorie : vivace tubéreuse au tubercule noirâtre et charnu, blanchâtre à l'intérieur, pourvu de nombreuses radicelles.
    feuillage : caduc, vert moyen, feuilles charnues sagittées, marginées de blanc et longuement pétiolées. En octobre, un nouveau feuillage hastée de 30 cm.
    floraison : au printemps (avril-mai) ou début de l'été selon climat, sous la forme d'un spadice charnu, enveloppé dans une spathe, une feuille modifiée en forme de cornet renflé. Les fleurs femelles, disposées en anneau, sont réunies en partie base, dans la chambre florale, qui est séparée, au niveau du resserrement, par des poils qui au moment voulu vont obstruer ce passage.
    Durant une courte période, l'inflorescence, dégage une bouffée de chaleur et une odeur de matière en décomposition, presque fécale, pour attirer certaines espèces de mouches* qui glissent au fond du réceptacle, voir explication détaillée sur la fiche du Caladium le processus est le même pour toutes les aracées.
    couleur : fleur vert pâle à spathe blanc.
    fruits : de juillet à octobre, serrées sur l'épi, de nombreuses baies charnues d'un rouge orangé, luisant et gluant, contenant une dure graine ronde. Attention aux enfants, elles sont très toxiques, elles contiennent entre autres des oxalates de calcium qui peuvent irriter les lèvres et les muqueuses de la bouche. Symptômes plus ou moins 3 h après ingestion. Tandis que les feuilles et la spathe périssent.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0.10 à 0.30 m pour un étalement de 0.25 à 0.50 m.
    plantation : à l'automne ou au printemps en prenant soin de le mettre entre 10 et 15 cm de profondeur.
    multiplication : division des souches horizontales après achèvement de la floraison ou de la fructification et par semis sous serre ou en place à l'automne après avoir enlevé la pulpe sur les graines, patienter entre 6 et 12 mois pour la levée, puis encore jusqu'à la troisième année pour voir enfin, un feuillage veiné, auparavant il est uni et tout vert. Le semis est aléatoire, il peut donner naissance à une nouvelle variété.
    sol : bonne terre de jardin normale, humide, mais plutôt drainé et riche en humus.
    emplacement : soleil, pour favoriser la floraison, mi-ombre et ombre légère.
    zone : 7-9, U-K hardiness H6, USDA zones 5-9, tolère des basses températures jusqu'à - 20°C, mais, il est sensible à l'extrême sécheresse.
    origine : dans les fourrés ombragés et humides, dans les haies, les broussailles et les sous-bois humides de l'Asie Mineure, de l'Europe méridionale, de l'Europe centrale et de l'Afrique du Nord, présent en Italie, en France à l'ouest, dans le sud, Corse incluse et plus rarement dans le centre, ainsi qu'en Espagne et au Portugal. Il était cultivé au jardin du Roy.
    entretien : mettre des gants pour l'entretenir et le manipuler, car le suc est irritant, vésicant et rubéfiant, il est potentiellement irritant pour la peau, les muqueuses et les yeux, des symptômes bien souvent légers et passagers, bien se laver les mains et rincer les outils après utilisation.
    maladies et ravageurs : exempt de maladie et ravageurs, excepté, les sangliers, qui ont un petit penchant pour ses tubercules, qu'ils déterrent et consomment allègrement.
    NB : son nom, Arum, désigne le genre en latin, mot venant du grec 'aron' qui désigne une espèce alimentaire, faisant référence au fait qu'autrefois, les tubercules, après avoir subi une préparation spéciale et une cuisson pour enlever l'amertume et les oxalates, étaient consommées en période de disette.
    Le nom commun de gouet vient du latin 'gubia', qui désigne une gouge, une allusion à la forme de la spathe incurvée, et celui de Pied-de-veau, nom également donné à l'Arum maculatum parce que leurs feuilles rappellent par leur forme, l'empreinte laissée sur le sol, par le sabot dudit bovidé. Au Moyen-Age, le pied-de-veau, était la plante maléfique de Satan, car il était la représentation de l'un des attributs de ce maléfique Démon.
    Bien que très employé, le genre Arum qui comprenait 289 noms référencés, après la révision de 2012, il ne comprend plus que 32 espèces, ayant 231 autres noms pour synonymes, 11 autres noms demeurent non résolus depuis ; tous des vivaces tubéreuses, originaires de l'Asie Mineur et de l'Europe, depuis les îles des Açores jusqu'à l'ouest de la Chine et depuis la la Suède jusqu'au Maroc, dont 2 espèces présentes en France, qui, jusqu'en 1805, étaient confondues entre elles jusqu'à la Flore de France de Lamarck et De Candolle, page 152, il écrit :
    Arum italicum
    "Cette espèce, qu'on a long-temps confondue avec le gouet commun (Arum vulgare, s'en distingue en ce qu'elle acquiert une grandeur deux fois plus considérable, dans toutes ses parties; que ses feuilles sont marbrées de veines blanches; que leurs oreillettes sont grandes, pointues, divergentes, à angle droit de la nervure principale, et sont elles-mêmes munies d'une nervure très-sensible; que ses chatons sont jaunâtres et même leur maturité, et qu'enfin, elle fleurit quinze jours avant l'autre. Cette plante croit au Piémont; en Provence; à Montpellier", consultable en ligne à la Bnf.

    Au jardin, cet arum est surtout intéressant par son feuillage, particulièrement décoratif en fin d'hiver, lorsque le jardin s'éveille, à planter en couvre-sol, dans les sous-bois, sous le couvert de végétaux plus haut, pour animer des coins sombres. Une fois installé, il est pratiquement indestructible, d'ailleurs, dans certains pays, il est considéré comme une espèce envahissante.
    Le feuillage entre dans la composition de bouquet, le suc, comme tout les autres parties de l'arum, est toxique, le tout contient des saponines, des lignanes et un hétéroside cyanogène proche de la cigüe.
    Il faut savoir que qu'il détiendrait le record au niveau des appels aux centres anti-poison, en France, selon eux : En cas d’ingestion massive les symptômes peuvent s'aggraver et provoquer, une asthénie, des céphalées, le refroidissement des extrémités, mydriase, somnolence, crampes, convulsions, tachycardie, délire pouvant précéder le coma et la mort. Parfois des signes hémorragiques au niveau des gencives et des vomissements de sang (hématémèse) et des lésions rénales avec présence de sang dans les urines. Pour les yeux et la bouche, il est recommandé d'effectuer d'abondant rinçage. Source Centre anti-poison - CHU de Lille.
    Parmi les cultivars :
    - Arum italicum 'Chaméléon' ou 'Cameleon', 20 cm guère plus, larges feuilles sagittées et assez courtes, d'un vert assez pâle avec un limbe d'un vert plus pâle et des nervures vertes marginéées d'un liseré d'un vert plus soutenu, spathe verte à spadice crémeux, épi de baies rouges.
    - Arum italicum 'Castle Brissac', des feuilles assez larges et arrondies, .
    - Arum italicum subsp. italicum 'Marmoratum', environ 35 cm, feuillage sagitté d'un vert foncé, brillant aux nervures veiné de blanc crème, selon l'origine les feuilles peuvent être marbrées. Courant avril-mai, spathe d'un jaune verdâtre, épis de baies d'un rouge orangé, a été primé par la RHS* avec The Award of Garden Merit (AGM).
    - Arum italicum 'Pictum', obtention avant 1980, nervures sont largement teintées de vert blanchâtre, voir la dernière photo.
    - Arum italicum 'Sappho', se distingue par une marge avec liseré rouge et des nervures jaunâtres.
    - Arum italicum 'White Winter', une obtention des années 1990 de Stephen Taffler, les nervures ont un fin liseré blanc.
    Propriétés et utilisations :
    Toutes les parties sont toxiques, bien qu'autrefois, après préparation, il était utilisé dans les pharmacopées traditionnelles pour ses propriétés expectorantes, purgatives et pour traiter les hémorroïdes et les rhumatismes.
    Quelques autres espèces à cultiver au jardin :
    - Arum creticum Boiss. & Heldr., pas de synonyme, Arum de Crète, endémique à l'est de la Crète et à l'île de Karpathos et celle de Rhodes, présente en Grèce, dans l'archipel du Dodécanèse et à l'ouest de la Turquie, 50 cm et plus, grande fleur jaune assez vif, verdâtre vers la base, très effilée en pointe, souvent retroussée, spathe filiforme d'un vif jaune orangé, de feuilles sagittées d'un vert acide, photo dans la flore de Crète.
    Deux cultivars 'Karpathos, Marmaris White" blanche très étroite avec la base verdâtre, larges feuilles vert moyen.
    - Arum dioscoridis Sm., 8 synonymes, dont Arum spectaculaire Schott, l'Arum de Dioscoride*, sur les pentes rocheuses des montagnes, à proximité des berges des rivières, en lisière de culture en méditerranée orientale et mer Égée orientale, présent enTurquie, Syrie, Liban, nord d'Israël et de la Palestine, présente en Galilée et dans l'île de Chypre, où il est nommé Aron de Dioskouridis ou d'Arkokolokason, dédié au médecin-pharmacien-botaniste grec Dioskouridis Pedanios. 50 cm, de grandes feuilles sagittées d'un vert moyen, longue fleur étroite de 30 cm, blanc verdâtre sur le revers, intérieur d'un blanc légèrement jaune, maculée de pourpre, aubergine et de jaune crème, il arrive qu'elle soit carrément pourpre, spathe violet pourpre, dégageant une odeur pestilentielle, des baies d'un rouge orangé à orange. Photo dans la flore de Israël.
    Réputé depuis l'Antiquité, pour ses propriétés curatives pour traiter l'arthrite, la toux, les spasmes et l'insomnie. Dioscoride prescrivait l'utilisation sous forme de cataplasme des racines charnues, macérées dans du 'vin noir' pour soigner les blessures et les morsures de vipères, il faisait de même avec celles de l'Arum dracunculus, rapporté dans Histoire naturelle de Pline. Vol. XV, consultable en ligne à la Bnf.
    Et de tout temps, autrefois, il était utilisé pour nettoyer pour les vêtements blancs, il entrait dans la fabrication de pain, de cosmétiques et d'huiles essentielles.
    Arum italicum fructification en juillet
    Dans les flores locales, quatre sous-espèces retenues Arum var. dioscorides, Arum var. philistaeum, Arum var. cyprium, Arum var. syriacum.
    - Arum hygrophilum Boiss. Arum, Gouet hygrophile, originaire d'Afrique du Nord et Proche et Moyen-Orient, fleur d'un blanc vert, marginé de violet pourpre et spathe violet, des feuilles très sagittée, vert clair avec des nervures plus claires.
    - Arum maculatum L., nombreux synonymes Arum vulgare Lam., Arum pyrenaeum Dufour, les 29 autres sur Plantlist. Arum tacheté, Gouet maculé, Pied de veau, Manteau de la Sainte Vierge, selon la région, Pilette, Vachotte, présent en France, excepté sur le pourtour méditerranéen, de 15 à 50 cm, des feuilles vert foncé, brillant, tacheté de noir, courant avril-mai, fleur renflée, vert pâle, spathe pourpre, dès le mois de mai, jusqu'en juillet, suivie de baies vertes, puis, rouges.
    - Arum pictum L.f., synonymes retenus, Arum balearicum Buc'hoz, Arum corsicum Loisel., Arum pictum subsp. sagittifolium Rosselló & L.Sáez, Arisarum pictum (Lf) Raf., Gymnomesium pictum (Lf) Schott, 20 à 50 cm aussi, à la spathe d'un noir-violet.

    Dans l'abécédaire, consulter l'autre espèce d'Arum, présent dans l'Encyclopédie, l'Arum puant, le Dragon serpentaire

    Annotations :
    *De Candolle, Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841), botaniste et docteur en médecin suisse, qui occupe en 1880 la chaire de botanique à la Faculté de Médecine de Montpellier, on lui doit une nouvelle classification des espèces expliquées dans 'La théorie élémentaire de la botanique (1813), ainsi que les 7 volumes du 'Prodomus systematis naturalis regni vegetablilis' (1824-1841) où sont décrites 60 000 espèces doublant ainsi les familles.
    Des ouvrages achevés par son frère et son petit-fils avec 80 000 plantes décrites. Auteur de 'Plantarum Succulentarum' (1799) ou l'histoire des plantes grasses et 'la Théorie élémentaire de la botanique' (1813). Il s'intéresse aux propriétés médicinales des plantes.
    En 1884, à Genève, le botaniste-taxonomiste suisse Robert Buser est nommé conservateur de l'herbier De Candolle (Herbier du Prodrome de Candolle), initié par ce dernier en 1824. Abréviation botanique DC.
    *Dioscoride, Dioscoride d'Anazarbe le persan, médecin d'origine grec (Ier siècle avant J.-C.), qui fut le plus grand pharmacologue de l'Antiquité qui influença, avec ses écrits, la pharmacopée durant plusieurs siècles.
    Dans 'De materia medica', écrit vers l'an 64, il y décrit des centaines de plantes en indiquant leurs propriétés pharmacologiques, ouvrage consultable en ligne à la bibliothèque numérique Mondiale wdl.org.
    Le médecin botaniste siennois Pietro Andrea Matthioli (1501-1577), est resté célèbre pour ses Commentaires sur l'oeuvre de Dioscoride, oeuvre qui durant 15 siècles fut une des principales références médicinales, des commentaires sur leurs propriétés et vertus médicinales des plantes, illustrés de 500 gravures sur bois - 'Commentarii in sex libros Pedacii Dioscoridis de Materia medica', éd - 1544 et 1560 rééditées, traduites et enrichies au cours de ces années de plus de 1 200 plantes, exemplaire en allemand. Durant la moitié du 16e siècle, ce fut l'ouvrage de référence pour l'Europe.
    *Lamarck , naturaliste, biologiste, botaniste français Jean-Baptiste Antoine Pierre de Monnet de Lamarck (1744-1829), fondateur de la biologie, il en a établi les principes théoriques, voir 'Philosophie zoologique', publiée en 1809, où il met en place, une nouvelle classification pour les animaux, qu'il transmet durant ses cours de zoologie. Le fondateur de la zoologie et de la paléontologie des Invertébrés, sur ce sujet lire, l'ouvrage de Raymond Enay, professeur à l'Université Claude-Bernard, Lyon I, consultable à la Bnf, publié en 1990 chez Dunod, toujours commercialisé.
    Il est considéré comme le plus grand botaniste de son temps, on lui doit un traité de botanique 'Encyclopédie méthodique' (1783-1793), il y énonce un principe fondamental sur l'évolution des animaux et des végétaux qui sous l'influence de diverses conditions et circonstances induisent des adaptations et des modifications de leur structure, qui seront alors transmises à leur descendance, des modifications morphologiques et psychologiques.
    L'auteur de 'Histoire des Mollusques', ouvrage de référence dans la nomenclature des coquillages et plusieurs volumes de l'Encyclopédie méthodique sont consultables en ligne à la BHLibrary. Abréviation botanique : Lam.
    *Mill, abréviation botanique pour le botaniste écossais Philip Miller (1691-1771), on lui doit la référence pour les jardiniers du 18e siècle 'The Gardener's Dictionary' du jardin de Chelsea, édité à Londres entre 1755 et 1760, illustré de nombreuses gravures de Ehret, Lancake, John Miller.
    *mouches, de grosses mouches bleues à reflets métalliques Calliphora et des mouches vertes à reflets métalliques Lucilia.
    *Raf., abréviation botanique pour l'excentrique naturaliste, linguiste et archéologue autodidacte français Constantine Samuel Rafinesque-Schmaltz (1783-1840), qui, dès 1802, séjourne et travaille en Amérique, il est l'auteur de nombreux canulars.
    Arum pictum
    En 1841, le botaniste britannique Thomas Nuttall, lui dédie dans les Astéracées, un genre de chicorée Rafinesquia.
    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres, le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant, du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    Cette distinction, l'AGM, est la référence qui aide chaque année, les jardiniers britanniques à choisir les meilleures plantes pour leur jardin.
    La RHS à partir de 1869, décerne chaque année la Médaille commémorative Veitch 'en l'honneur de James Veitch*, qui est décernée à des jardiniers, des collecteurs, des botanistes ou des scientifiques de toute nationalité, qui ont contribué et marqué leur époque par leurs actions.
    *O.Targ.-Tozz. , abréviation botanique pour le médecin, botaniste italien Ottaviano Targioni Tozzetti (1755-1829), diplômé en 1734, puis professeur de botanique à l'Atelier florentin et celle de médecin à l'Hôpital Royal de Santa Maria Nuova, tout en étant le gardien du Jardin botanique de Santa Maria Nuova et également le médecin de la Cour Royale.
    En 1756, il a participé aux premières inoculations de la variole. Auteur d'ouvrages de botanique dont le Dictionnaire botanique italien en 1809 et de récit de ses voyages en Toscane, sa correspondance est conservée à la Bibliothèque nationale centrale de Florence, consulter en italien, sa biographie.
    *Veitch. horticulteur-explorateur écossais John Gould Veitch (1839-1870), qui recueille des espèces à travers le monde pour le compte des célébrissimes pépinières James Veitch & Sons (1808) d'Exeter, comté du Devon au sud-ouest de l'Angleterre qui les acclimatent avant de les diffuser par la suite dans les parcs et les jardins du reste de l'Europe. L'établissement a été rachetée en 1969 par St. Bridget Nurseries. Lire 'The House of Veitch', publiée en 2002 par la RHS*, toujours commercialisé.
    natacha mauric © 27/10/2000 ® Jardin! L'Encyclopédie
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