Aquilegia bertolonii  - Ancolie de Bertoloni
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    Nom commun : Ancolie de Bertoloni*, Colombine de Bertoloni, nommée par les anglophones 'Columbine' ou 'Granny's bonnet'.
    Nom latin : Aquilegia bertolonii Schott., synonyme Aquilegia reuteri Boiss.*
    famille : Renonculaceae.
    catégorie : vivace toxique.
    feuillage : caduc.
    port : touffe et hampe florale.
    floraison : au printemps en grandes fleurs aux éperons nectarifères, visitée par les papillons.
    couleur : bleu mauve plus ou moins foncé.
    fruits : des follicules soudés à la base contenant quelques graines.
    hauteur : 0,20 à 0,40 m.
    plantation : automne ou printemps.
    multiplication : semis en place en été ou courant mars et patienter jusqu'au printemps suivant ou division de la touffe à l'automne ou au printemps.
    sol : bien drainé, humifère, riche.
    emplacement : mi-ombre ou ombre.
    entretien : couper les fleurs fanées pour augmenter la floraison sauf si l'on veut récupérer des graines.
    zone : 4 - 9, U-K hardiness H5, USDA zones 4a - 8b, tolère aisément -20° C.
    origine : se rencontre dans les éboulis dans les Alpes (France et Italie) jusqu'à une altitude de 2000 m environ.
    Cette espèce sauvage est protégée dans de nombreuses régions.
    NB : son nom Aquilegia  lui a été donné par G. Bauhin, en latin 'aquilegius' désigne un réceptacle, une urne, et 'aquila' désigne l'aigle, les pétales cornus évoquent les serres de l'aigle d'où certainement le nom d'Aiglantine pour certaines d'entre elles et son nom spécifique Aquilegia bertolonii  de Bertoloni à qui elle a été dédiée.
    Ce genre comprend 70 espèces de vivaces éphémères durée de vie selon les espèces 3/4 ou 5/6 ans, originaires des zones tempérées et en altitude de l'hémisphère nord présentes en Europe, Afrique du Nord, Amérique du Nord (23 espèces), l'ex-URSS (29 espèces du Caucase, du Lac Baïkal à la Sibérie orientale jusqu'au Pacifique) et Asie centrale et tempérée (13 en Chine dont 4 endémiques + 4 sous espèces).
    Il existe de nombreux cultivars selon couleurs et éventuellement à feuillage panaché.
    Propriétés et utilisations :
    Attention, les ancolies sont toutes toxiques et vénéneuses, la sève âcre au contact de la peau peut provoquer des brûlures.
    Autrefois réputée, mais prescrite avec parcimonie dans les pharmacopées traditionnelles européennes et nord-américaines pour ses propriétés narcotique, antiscorbutique, apéritive, diaphorétique (sudorifique), diurétique et vulnéraire pour traiter aussi les ictères ; une décoction de la racine était recommandée pour les affections buccales et les fleurs pour confectionner un sirop. Le feuillage lui était utilisé en usage externe, sous forme de cataplasme pour soigner boutons, furoncles, plaies, ulcères.
    En homéopathie, la teinture mère est prescrite pour traiter les insomnies, les tremblements nerveux et les menstruations douloureuses.
    Les graines séchées et mises à macérer dans de l'huile d'olive était autrefois utilisée pour traiter les poux.
    Autres espèces ou hybrides présents dans l'Encyclopédie :
    - Aquilegia alpina  L. Ancolie, Colombine des Alpes, consulter sa fiche.
    - Aquilegia atrata  W.D. Koch, Ancolie noirâtre, consulter sa fiche.
    - Aquilegia  'Crimson Star', Ancolie 'Crimson Star', consulter sa fiche.
    - Aquilegia  'Musik', Ancolie 'Musik', consulter sa fiche.
    - Aquilegia  'Rose Queen',Ancolie 'Rose Queen', consulter sa fiche.
    - Aquilegia vulgaris  L., Ancolie, Colombine commune, consulter sa fiche.

    Annotations :
    Bertolonii, cette ancolie est dédiée au médecin-botaniste-naturaliste italien Antonio Bertoloni (1775-1869) qui enseigna la botanique à Bologne, on lui doit de nombreux ouvrages, Bertol. est l'abréviation botanique.
    *G.Bauhin, célèbre naturaliste, professeur de botanique Gaspard (Caspard) Bauhin (1560-1624) il la nomme initialement Aquilegia montana.
    On lui doit un ouvrage sur les plantes 'Podromus theatri botanici' (1620), il semble que ce fut la première fois, où les plantes étaient décrites avec le nom de l'espèce et le nom spécifique ; son frère Jean (1541-1613) fut l'un des élèves du médecin-botaniste Léonhart Fuchs (1501-1566) avant de poursuivre ses études à Montpellier sous la direction du médecin-naturaliste Guillaume Rondelet (1507-1566).
    Ce serait Charles Plumier qui lui aurait dédié le genre Bauhinia.
    *Boiss., abréviation botanique pour le nom du botaniste-explotateur-collecteur suisse Pierre Edmond Boissier (1810-1885). On lui doit l'introduction de milliers de plantes rapportées de ses voyages et de nombreux ouvrages dont 'Voyage botanique dans le Midi de l'Espagne pendant l'année 1873', illustration de J C Heyland et 'Flora orientalis : sive, Enumeratio plantarum in Oriente a Graecia et Aegypto ad Indiae fines hucusque observatarum' (1867-1884). L'herbier du Collège royal de San Lorenzo d'El Escorial, conserve encore quelques-unes de ses plantes qu'il herborisa en Andalousie.
    *Schott, abréviation botanique pour le nom du botaniste autrichien Heinrich Wilhelm Schott 1794-1865) qui se spécialisa après un séjour au Brésil de 1817, jusqu'en 1821 dans l'étude des Aracées tropicales ; en 1845, il fut nommé directeur du Jardin impérial du palais de Schönbrunn (Vienne). On lui doit ce superbe ouvrage illustré 'Aroideae Maximilianae (edit J. Peyritsch-1879) des planches à découvrir à l'Institut de botanique de Vienne.
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