Belamcanda chinensis - Fleur de léopard, Iris-léopard, tigré
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    Maynard Hogg © Flickr
    Nom commun : Iris tigré, Iris-léopard, Fleur de Léopard, autrefois connue sous le nom de Pardanthe de Chine, Belamcanda des Morées, localementnommée en chinois 'She gan, Shègän, 'Wü shàn' (éventail noir) en japonais 'Hiögi' (mûre), en anglais 'Blackberry Lily, Leopard Lily, Leopard flower, Chinese ixia'.
    Nom latin : devrait être appelé Iris domestica (L.) Goldblatt & Mabb., anciennement nommé Belamcanda chinensis (L.*) Redouté*, ayant pour synonymes, Belamcanda chinensis f. flava Makino*, Belamcanda flabellata Grey, Belamcanda chinensis var. taiwanensis S. S. Ying, Belamcanda pampaninii H. Léveillé, Belamcanda punctata Moench, Ixia chinensis L., Pardanthus chinensis Ker Gawler et 18 autres consultables sur The Plant List.
    famille : Iridaceae.
    catégorie : vivace herbacée aux rhizomes horizontaux d'un brun-jaunâtre, irrégulièrement noueux, portant les cicatrices racinaires et parfois à la base des tiges de fines racines résiduelles.
    port : touffe dressée, évasée en éventail.
    feuillage : caduc, vert-bleuté glauque, comme les iris, de longues et étroites feuilles amplexicaules en forme de lance de 20 à 60 × 2 à 4 cm.
    floraison : en été courant juin-août selon climat, petites fleurs éphémères de 3 à 4 cm, ne durant que 1 ou 2 jours, à 6 pétales à corolle rotacée dont 3 pétales plus grands, 3 étamines et 1 long style trifide. les fleurs fanées se roulent en spirale
    couleur : orange plus ou moins foncé moucheté de taches d'un rouge cramoisi.
    fruits : des capsules turbinées de 1,5 à 2,5 cm, renflées à 3 valves déhiscentes qui s'enroulent, laissant apparaître des petites graines sphériques de 5 mm, d'un noir brillant, agglutinées ensemble, formant une sorte de mûre d'où son nom en japonais.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0,60 à 0,90 m pour une envergure d'au moins 60 cm.
    plantation : sous nos climats au printemps, noter son emplacement, compter 6 au m².
    multiplication : par semis à chaud de la fin de l'hiver au début du printemps, compter environ 2 mois avant la levée, mais il ne faut pas repiquer trop vite, ou par division, attention aux grêles rhizomes.
    sol : humifère, riche, frais, mais bien drainé, si nécessaire, prévoir au fond du trou un lit de gravier pour le drainage en hiver. Dans son milieu naturel, le sol a tendance à être sablonneux.
    culture en pot : rempotage tous les 2 ans, effectuer au printemps, puis avant la floraison, un apport organique et ne pas laisser stagner de l'eau dans les dessous de pot.
    emplacement : soleil, mi-ombre lumineuse.
    zone : 7b-11, U-K hardiness H7, USDA zones 7a-10b, tolère jusqu'à -15 °C.
    origine : largement distribué au sud-est de l'Asie, dans les prairies, les champs et en lisière des forêts, depuis l'extrême Russie, Népal jusqu'en Chine, dans presque toutes les provinces jusqu'à 2 000 m, présent en Inde, Birmanie, Bhoutan, Vietnam, Philippines, Taïwan, Corée et Japon.
    entretien : il craint l'excès d'humidité et il faut protéger le pied avant l'hiver avec un épais paillis.
    NB : son nom Belamcanda (1763) lui a été donné après moult tergiversations par Adanson, un nom précédemment imposé par Van Rheede*, primitivement Linné* l'avait inclus aux Ixia, faisant allusion à la forme de la corolle, par la suite, un genre fut créé Moroea chinensis vite abandonné dont elle ne conserva plus que le nom commun, qui subsiste dans certains ouvrages Belamcanda des Morées, un des nombreux noms issu du parlé au Malabar, faisant partie de la longue liste des noms locaux donné par Rheede, à suivre...
    Suite à un séquençage, il a été rattaché aux Iris, chinensis existant déjà, il a été associé à l'Iris dichotoma; Pall, synonyme Pardanthopsis dichotoma ( Pallas ) L.W.Lenz.
    fructification en septembre Même si la durée de vie de ces plantes n'est pas très longue, que 2 à 3 ans, elles mériteraient d'avoir une plus grande place dans les jardins, que ce soit dans les bordures et platebandes, dans les rocailles au sol riche et frais, dans les mixed-borders et sur les talus ou simplement dans d'éphémères potées pour fleurir rebords de fenêtre, balcons et terrasses.
    Le genre Belamcanda comprenait autrefois que deux espèces, originaires de l'Asie du sud-est et de l'ex-Russie, il ne reste plus qu'un seul nom qui est non résolu Belamcanda tripedalis Fisch. ex Roem. & Schult.
    illustration : planche 37 de H.A. van Rheede tot Drakestein, dans Hortus Indicus Malabaricus (1678-1703), volume 11 de 1692, anciennement nommé Iris domestica (L.) Goldblatt & Mabb., contribution du Missouri Botanical Garden, St. Louis, U.S.A.
    Propriétés et utilisations :
    Il est traditionnellement cultivé en Chine, car ses rhizomes séchées figurent dans les différentes pharmacopées chinoises, prescrit seul ou en association avec d'autres plantes pour éliminer les toxines, les mucosités, réguler la salivation, apaiser les maux de gorge, dégager les poumons, soigner la toux et l'asthme, et aussi pour traiter la constipation chronique, Cependant, son utilisation est interdite aux femmes enceintes, ainsi qu'à ceux qui ont des insuffisances au niveau de la rate.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres bulbeuses et rhizomateuses présentes dans l'Encyclopédie

    Annotations :
    *Linné, le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757 Carl Linnæus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica', son herbier, le plus riche de son époque, contenait 7000 plantes.
    En 1738, il fonde l'Académie des Sciences de Suède et à partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année, la médecine, puis la botanique, jusqu'en 1772.
    Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto. abréviation botanique officielle L.

    *Makino abréviation botanique pour Tomitaro Makinö (1862 -1957) "Botanical Magazine Tokyo" (Botanical Magazine Tokyo) a été fondé en 1887 (20e année de Meiji). Il a été créé par Makino Futaro, qui est connu comme le père de la taxonomie botanique japonaise moderne.
    Sa vie est pleine de légendes. Il a abandonné l'école primaire, la connaissance de la botanique est venue de l'auto-apprentissage. Ce n'est qu'à l'âge de 22 ans (1884,) qu'il est officiellement entré dans la salle de classe de botanique de la faculté des sciences de l'Université de Tokyo.
    La revue "Botany" a été lancée trois ans plus tard, à ce jour, ce journal est toujours régulièrement publié, c'est un journal important pour la recherche botanique. Makino Tomita a collecté des spécimens dans tout le Japon. Il est également venu à Taiwan en 1894, et il a collecté 400 000 spécimens de plantes dans sa vie en nommant plus de 1 500 plantes. La totalité de cette recherche comprend 57 volumes, qui contiennent de nombreuses études botaniques pertinentes à Taiwan à l'époque.
    Il publie en 1940 'Flora of Japan' l'ouvrage de référence.
    Sur l'île de Shikoku, à Kochi, sa ville natale, est créé en 1958 The Makino botanical garden dédié aux espèces japonaises locales, il s'y trouve un laboratoire de recherche et un Musée où sont exposées ses oeuvres.

    Rheede tot Drakestein*
    *Redouté, Pierre-Joseph Redouté (1759-1840), illustrateur botanique ardennais qui s'installe à Paris comme peintre-décorateur chez son frère ainé, il se rend régulièrement au Jardin du Roi pour y travailler la peinture florale, c'est là qu'il rencontre un magistrat du roi, passionné de botanique L'Héritier de Broutelle, qui en fait son assistant, illustrant des ouvrages de botanique, comme l'Encyclopédie botanique de Lamarck. En 1788, il devient le dessinateur de la Reine Marie-Antoinette, puis, celui de l'Académie des Sciences et pour finir en 1804 peintre officiel de l'Impératrice Joséphine.
    Le plus connu d'entre eux est son ouvrage sur les Roses, en 3 volumes, Paris, Didot, 1817-1824, toujours réédité, des gravures et des lithographies sont à découvrir au Musé communal Pierre Joseph Redouté - 6870 Saint-Hubert.

    *Rheede, abréviation botanique pour le militaire, naturaliste néerlandais Hendrik Adriaan von Rheede tot Draakestein (1637-1691) qui fut l'administrateur colonial de la Compagnie hollandaise des Indes orientales,puis durant 7 ans à partir de 1670 gouverneur de Malabar, durant ces années là, il s'intéresse aux plantes médicinales, aux maladies ainsi qu'aux pharmacopées malabariennes, ses investigations sont suivies par la parution en 1678, du premier volume en latin de l' Hortus malabaricus, ouvrage en 12 volumes, achevé en 1693.
    Le botaniste-taxonomiste indien Kattungal Subramaniam Manilal (1938-), professeur à l'Université de Calcutta, a passé 35 ans de sa vie à traduire en anglais et à annoter ce trésor resté inaccessible aux autres botanistes durant plus de 325 ans, qui finit par être édité par l'Université du Kerala en 2003, qui n'eut même pas l'élégance de le convier lors de sa parution mondiale.
    natacha mauric ©07/04/2001 ® Jardin ! L'Encyclopédie
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