Clivia miniata - Clivie vermillon, Lis de Saint Jospeh
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    Nom commun : Clivia vermillon, Clivie vermillonne, Lis de Saint Jospeh, appelé localement et par les anglophones 'Kaffir lily, Bush Lily, St John's Lily, Fire Lily'.
    Nom latin : Clivia miniata Regel*
    famille : Amaryllidaceae
    catégorie : vivace, souvent cultivée comme plante d'intérieur. De grosses racines charnues, fragiles, servant d'organe de réserve. Longue tige formant un rhizome souterrain (il est aérien chez Clivia caulescens).
    port : touffe évasée et hampe florale.
    feuillage : persistant, charnu, épais, vert foncé et brillant. De grandes feuilles rubanées et incurvées en forme de gouge, de 5 x 50 cm, disposées en éventail.
    floraison : longue du printemps à l'été. Dans l'hémisphère sud, ces deux saisons vont du 1 er septembre au 28 ou 29 février.
    En Afrique du Sud, après des observations, les fleurs dressées en forme de large trompette, sont pollinisés efficacement par le papillon Machaon Papilio Machaon (common yellow swallowtail), voir photo © Démons & Merveilles.
    Les espèces de Clivia aux fleurs pendantes, sont pollinisés par des oiseaux, de la famille des Nectariniidés.
    En fin d'hiver, entre les feuilles, un bourgeon floral toutes les quatre feuilles, suivi d'une hampe florale de 45 cm, portant une ombelle de 10 à 20 fleurs étoilées, dressées en forme de trompette de 5 à 7 cm de long sur un épais pédoncule.
    fruits : si la pollinisation a pu avoir lieu, des baies charnues, ovoïdes et vertes virant au rouge écarlate brillant, contenant chacune de 1 à 4 graines de 1 cm, il faut au moins 6 mois.
    couleur : couleur minium, rouge-orange avec un fond de gorge jaune ou jaune, suivant le cv.
    croissance : lente, une fois installé, il forme, lentement, une touffe en produisant des rejets.
    hauteur : 0.40 à 0.60 m.
    plantation : au jardin, sous climat doux, au printemps, ailleurs, dans des potées que l'on rentre l'hiver.
    multiplication : par semis à chaud entre 21 et 23°C. Les baies parviennent à maturité en 9 mois, débarrasser les graines de la pulpe et les semer en les enfonçant à peine dans un substrat humide et aéré, compter pour la levée de 20 à 25 jours.
    Pour des graines séchées, les faire tremper dans de l'eau tiède durant 24 heures, puis patienter, la première floraison, a lieu entre trois et cinq ans plus tard, sans garantie sur la couleur.
    Par multiplication végétative, après la floraison, séparer les rejets ayant au moins quatre feuilles, en prenant soin des fragiles racines charnues à démêler. La division des touffes s'effectue à la même période.
    sol : fertile, acide ou neutre, plutôt frais (sauf en hiver), mais, bien drainé.
    culture en pot : préparer un mélange de terreau, sable et bonne terre de jardin ou prendre un mélange pour cactées.
    Tous les trois à quatre ans, effectuer au printemps, un rempotage, entre-temps, chaque année, faire un surfaçage avec du compost ou un autre engrais organique, c'est une gourmande !
    emplacement : éviter le soleil direct, mi-ombre lumineuse et loin d'une source de chaleur.
    zone : 9-11, U-K hardiness H1C, USDA zones 9a-11b. Ailleurs, à cultiver comme plante d'intérieur, dans une serre ou une véranda à 10°C (50°F) l'hiver, minima 7°C et 13 °C, le maximum.
    origine : Afrique du Sud, au sud-est, dans les forêts du Natal et à l'est de Mpumalanga, dans la région de Blyde River Canyon.
    Les Clivia croissent dans la litière forestière et volontiers sur un sol rocheux, car ce sont des épiphytes opportunistes, ayant un épiderme racinaire charnu, d'épiphyte.
    entretien : culture en pot, le sortir à mi-ombre en été, arroser fréquemment en prenant soin de laisser sécher le substrat entre deux arrosages, effectuer durant la période de croissance, un apport d'engrais pour plantes fleuries, toujours sur substrat humide, et la faire hiverner dans une pièce froide et claire, en maintenant le substrat presque sec, jusqu'à la fin février, cette période de repos au frais, est nécessaire pour assurer par la suite, une bonne floraison.
    Retirer au fur et à mesure les fleurs fanées, puis les hampes florales, sauf s'il y a une montée en graines.
    Il est prudent, de la manipuler avec des gants, en effet sa sève peut irriter la peau et l'ingestion de toutes parties peuvent provoquer de légers troubles et maux d'estomac.
    maladies et ravageurs : exactement comme toutes les autres espèces du genre, il peut subir les assauts des cochenilles farineuses (mealybug) et peut être sujet l'anthracnose (brown blight), aux taches foliaires (pansy leaf spots) et à la pourriture blanche, sur les tiges dû à un champignon Sclerotinia sclerotiorum (sclérotes).
    Au jardin, il est convoité par les escargots (snails) et les limaces (slugs).
    NB : après sa découverte, William Hooker* l'avait nommé Hymantophyllum miniatum et le nom Clivia lui a été donné par Lindley*, en souvenir de Lady Charlotte Florentia Clive Percy, duchesse de Northumberland (1787-1866), qui fut, vers 1823, la première dame anglaise à avoir la surprise de le voir fleurir, en lieu et place, d'une agapanthe, largement diffusé, à partir de 1854, et son nom spécifique miniata qui signifie, rouge orangé, mot venant du latin 'minio' qui désigne le minium, un pigment rouge orangé.
    Au Maroc, début juillet, pour environ 150 dh (37.49€), vous pouvez les découvrir en fleurs au jardin Majorelle* à Marrakech et y découvrir de visu, le bleu Majorelle, une collection de cactus, de nénuphars, de nymphéas et d'arbres exotiques. Réservation, consulter la billetterie en ligne.
    Ce genre ne comprend que cinq espèces, toutes endémiques à l'Afrique australe où ils croissent, en zones marécageuses, dans les sous-bois, sur des sols rocheux ou sur des troncs, car ils ont tous le même épiderme racinaire d'épiphyte.
    L'Afrique du Sud et les hybrideurs anglo-saxons et belges produisent des sujets remarquables, par la taille et par le coloris des fleurs, tandis que celles sélectionnées par les hybrideurs asiatiques (depuis 1912) ont des tailles réduites, des feuillages, aux formes et couleurs variés, feuillage panachés au Japon ('Akebono'), très larges et courts en Chine ('Monk'). Cet engouement en Asie pour la Clivia est certainement due à sa ressemblance avec le Rohdea japonica. En Chine, il est nommé 'Chuî xiào jünzïlàn', introduit et cultivé en abondance, dans la province de l'Hubei.
    Ce Clivia miniata a été primé par la RHS* avec The Award of Merit (AGM).
    Parmi les cultivars, citons :
    - Clivia miniata cv. 'Aurea', feuillage vert foncé et des fleurs d'un jaune très pâle, avec le centre du pétale en ligne médiane et le fond de gorge, d'un jaune plus foncé et des étamines jaunes.
    Clivia miniata 'Aurea'
    - Clivia miniata var. citrina S. Watson, commercialisé sous Clivia miniata 'Citrina', aux fleurs d'un jaune plus soutenu, proche du jaune poussin avec un fond de gorge d'un jaune plus foncé, tirant selon la provenance sur le jaune orangé, voir lithographie d'Elsa Poole, source collection d'œuvres d'art de l'UCT © University of Cape Town 2022.
    - Clivia miniata 'Vermillon', aux fleurs vermillon et jaune en coeur, photo bas de page.
    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de Clivia et celles des bulbeuses, présentes dans l'Encyclopédie.
    Les autres espèces :
    - Clivia gardenii Hook, Clivia du jardin, originaire d'Afrique du Sud, au Kwazulu-Natal, région proche du Mozambique, d'environ 60 cm, ombelle de fleurs tubulaires pendantes orange avec un soupçon de jaune avec l'extrémité verte, floraison à l'automne.
    - Clivia mirabilis J. Rourke, une découverte tardive, en 2001, en zone méditerranéenne semi-aride, dans la province du Cap, au nord-est de la région de Nieuwoudtville. Une zone, dans laquelle les précipitations ont lieu en hiver, présentes des feuilles pourvues d'une raie blanche en partie centrale, floraison estivale, avec une tige florale rougeâtre, ombelle de fleurs pendantes presque mi-orange et mi-jaune, suivies de baies ovoïdes rouges.
    - Clivia robusta B. G. Murray, Ran, de Lange, Hammett, Truter & Swanev., connu sous le nom de Clivia des Marais, originaire d'Afrique du Sud, à l'est de la province du Cap, le long des cours d'eau, à l'automne, ombelles de fleurs tubulaires pendantes, orange, avec un soupçon de jaune et l'extrémité verdâtre, floraison à l'automne.
    - Clivia x cyrtanthiflora (Van Houtte) H.P.Traub, synonyme de Imantophyllum cyrtanthiflorum c'est un hybride issu d'un croisement entre Clivia miniata et Clivia nobilis, 40 cm, floraison estivale en ombelle de fleurs semi-pendantes d'un rose orangé.

    Annotations :
    Hooker, botaniste écossais William Jackson Hooker (1785-1865), spécialiste des mousses puis tout au long de sa vie des fougères, en 1820, nommé à la chaire de botanique de l'Université de Glasgow, suite à ses travaux scientifiques Guillaume IV, lui décerne, un titre de noblesse en 1836. Abréviation botanique officielle Hook.
    En 1841, nommé directeur du Jardin botanique royal de Kew un peu à l'abandon depuis la disparition de son prédécesseur Joseph Banks, jardin qu'il agrandît et enrichit de plusieurs serres dont entre 1844 et 1848 la célèbre Palm House de D. Burton et R.Turner, on lui doit aussi l'ouverture des jardins au public durant les après-midis.
    Auteur de forts nombreux ouvrages et parutions botaniques dont entre autres : La première Flore des Îles Britanniques "Flora Scotia; or a description of scottish plants arranged both according to the artificial and natural methods" en 2 volumes, publiés en 1821. 'The british flora compresing the phaenogamous, or flowering plants and ferns' (2 volumes - Londres éd. Longman, Brown, Green and Longmans 1831, édition revue et corrigée en 1842).
    L'édition d'un guide 'Kew Garden or Popular guide to the Botanic garden of Kew'. Genera filicum; or Illustrations of the ferns, and other allied genera; from the original coloured drawings of the late Francis Bauer; with additions and descriptive letterpress, by Sir William Jackson Hooker. London, H. G. Bohn, 1842. Synopsis filicum : or, A synopsis of all known ferns, including the Osmundaceae, Schizaeaceae, Marattiaceae, and Ophioglossaceae (chiefly derived from the Kew herbarium) Accompanied by figures representing the essential characters of each genus" avec son assistant Joseph Gilbert Bakers, responsable de l'Herbier de Kew (éd. Robert Harwicke - 1868).
    *Jardin Majorelle, créé en 1924, par le peintre orientaliste Jacques Majorelle (1886-1962), qui fut la demeure d'Yves Saint Laurent, après qu'il l'ai racheté en 1980, le sauvant ainsi que la villa Oasis, de la destruction.
    Aujourd'hui, c'est la fondation Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, qui gère le jardin botanique ainsi qu'un musé d'ethnologie consacré aux Berbères, consulter sa biographie, et découvrir, le jardin botanique, en vidéo de Hassuan M'Caouri Nordine.
    *Lindley, John Lindley (1799-1865) Angleterre; il fut professeur de botanique à l'Université de Londres et de Cambridge, l'assistant de Bank's et secrétaire à la RHS*. On lui doit les descriptions des 77 espèces découvertes par Thomas L. Mitchell lors de ses 3 expéditions en Australie orientale, vers 1838 et par la suite, celles découvertes en Australie occidentale par Drummond et Molloy. En 1838, son intervention a permis de sauver Kew Garden de la destruction.
    *Regel, abréviation botanique pour Édouard August von Regel (1815-1892), jardinier, puis, botaniste allemand, qui s'initie en travaillant au jardin botanique de Göttigen, avant de s'installer en Russie, en 1885.
    Nommé en 1875 à la direction du Jardin botanique impérial Pierre Le Grand de Saint-Pétersbourg, situé sur l'île de Vorony, jardin aujourd'hui rattaché à l'Institut botanique Komarov*.
    Deux genres lui ont été dédiés, Neoregelia de la famille des Bromeliaceae et Regelia, un genre australien de la famille des Myrtaceae.
    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondé à Londres, le 7 mars 1804, il décerne chaque anné à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant, du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    Cette distinction, l'AGM, est la référence qui aide chaque anné, les jardiniers britanniques à choisir les meilleures plantes pour leur jardin.
    La RHS à partir de 1869, décerne chaque anné, la Médaille commémorative Veitch, en l'honneur de James Veitch, qui est décernée à des jardiniers, collecteurs, botanistes ou scientifiques de toute nationalité, qui ont contribué et qui ont marqué leur époque par leurs actions.
    natacha mauric © 29/02/2000 Jardin! L'Encyclopédie
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Clivia miniata 'Vermillon fin août





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