Iberis sempervirens - Corbeille d'argent
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    Nom commun : Ibéris toujours vert, autrefois, Thlapsi toujours vert, Taraspic, plus connu sous les noms de Corbeille d'argent ou Thlaspi de Candie, nommée par les anglophones 'Candytuft, Perennial Candytuft', en allemand 'Immergrüne Schleifenblume', en arabe 'Aybyris', en espagnol 'Caramelo de hoja perenne', en italien 'Iberide sempreverde, Raspo,Tlaspo'.
    Nom latin : Iberis sempervirens L.* (1753), synonymes retenus, Iberis serrulata Vis.*, Iberis commutata Schott & Kotschy ex Boiss.*, Iberis garrexiana Tous., Iberis gastonii Delacr., Aethionema longistylum Poster, Biauricula sempervirens (L.) Bubani (1901), dans la flore de l'Algérie, est retenu, Iberis sempervirens var. macropetala Doum. (1896)
    famille : Brassicaceae.
    catégorie : vivace à souche ligneuse.
    port : touffe étalée, irrégulièrement arrondie.
    feuillage : persistant, épais, coriace, vert sombre, brillant. Des petites feuilles linéaires-lancéolées.
    floraison : du printemps à l'automne, mars/avril jusqu'en octobre, voire jusqu'en novembre, selon le climat.
    Corymbes de minuscules fleurs étoilées ayant deux pétales inférieurs ou extérieurs plus longs et plus larges que les autres.
    couleur : blanc pur (les cultivars existent en bleu, rose, violet).
    fruits : minuscules siliques contenant dans chaque loge une seule graine.
    hauteur : 0.15 à 0.30 m, pour un étalement de 0.50 à 0.60 m, parfois plus.
    plantation : selon climat, à l'automne ou au printemps, compter au moins 6 plants au m².
    multiplication : par semis à froid, comme le persil à peine recouvert, compter pour la levée entre 5 et 15 jours, également par division des touffes ou par boutures de tiges aoûtées.
    sol : drainé, calcaire, humifère, parfaitement adapté à la sécheresse.
    emplacement : soleil.
    zone : 4-11, U-K hardiness H5, USDA zone 3b-9b, tolère aisément jusqu'à -15 °C. Une fois implanté, adapté à la sécheresse, indice de résistance à la sécheresse : 3.
    origine : pourtour méditerranéen, depuis l'Afrique du Nord, en Algérie, dans le plateau Oranais et au sud-ouest du Maroc, dans la chaîne du Haut-Atlas jusqu'à plus de 3 000 m. Au sud de l'Europe, depuis l'Espagne, France, Italie, Sicile, Bulgarie, Albanie, Yougoslavie, jusqu'en Crète d'où elle serait originaire, Grèce, Turquie et Moyen-Orient, présent au Liban ainsi qu'en Syrie, se rencontre jusqu'à une altitude de 2 000 m.
    Introduit en Grande-Bretagne ainsi qu'en Allemagne, et également aux USA, présent en Californie, au Michigan, au Vermont et dans l'État de New-York.
    entretien : pour lui conserver son port arrondi et compact, rabattre la touffe en fin de floraison ou pincer au fur et à mesure.
    Pour les potées, ne pas oublier d'effectuer un arrosage régulier en laissant sécher le substrat entre deux arrosages. Durant la période de floraison, effectuer un apport d'engrais pour plantes à fleurs, toujours sur un substrat humide.
    maladies et ravageurs : sensible à la hernie du chou (clubroot), Plasmodiophora brassicae, une infection fongique qui déforme, les racines de toutes les crucifères et provoque le flétrissement. Peut être convoité par les limaces (slugs), les escargots (snails) et certaines espèces de chenille (caterpillar), mais délaissé par les cervidés et les lapins.
    NB : le nom du genre Iberis vient grec 'ibêris' qui désigne une passerage, un genre proche Lepidium, originaire de l'Ibérie etson nom spécifique, sempervirens vient du latin et il signifie toujours vert.
    Le nom donné par les anglophones Candytuft, fait référence à l'île de Candia qui est l'ancien nom de la Crète, et d'ailleurs en français elle était autrefois nommée thlaspi de Candie.
    Ce genre comprenait une cinquantaine d'espèces sur 198 noms référencés, après la révision de mars 2012, il n'en reste plus que 29 ayant 116 autres noms pour synonymes et 48 autres demeurent non résolus ; toutes des espèces d'annuelles, de vivaces plus ou moins ligneuses ou sous-arbrisseaux, persistants et parfumés, originaires de l'Afrique du Nord, de l'Asie Mineure et de l'Europe méridionale, dont 13 sont présentes en France.
    Cette Ibéris toujours verte, est idéale notamment, dans les jardins secs, les jardins sur gravier et ceux au climat doux, pour entrer dans la composition des rocailles, dans les bordures, massifs, plates-bandes, ou sur les talus en couvre-sol également planter dans les interstices des murets ou au bord des murs, entre les dallages des allées, et tout simplement dans des vasques et potées pour fleurir longuement, balcons, patios et terrasses.
    Parmi les nombreux cultivars, citons :
    - Iberis sempervirens 'Appen-Etz', de 15 à 25 cm, au port en forme de large coussin de 30 à 40 cm, fin feuillage vert moyen, floraison blanche sans parfum, d'avril à juin, en coeur, les boutons floraux sont verdâtres avant de passer au blanc lavé de rose, utiliser comme couvre-sol sur les talus ou pour confectionner des bordures, compter de 9 à 12 plants au m².

    - Iberis sempervirens 'Fischbeck', de petite taille, 15 à 20 cm, au feuillage vert foncé, du début à la fin du printemps, floraison blanche, croissance rapide. Compter entre 8 à 12 plants au m².

    - Iberis sempervirens 'Snow Cushion', une obtention naine de 15 cm, trapu à croissance lente, des feuilles très fines, vert sombre, floraison blanche d'avril à juin, compter 6 plants au m².

    - Iberis sempervirens 'Snowflake', 30 à 40 cm, qui se distingue par son feuillage vert sombre vernissé et des denses corymbes très arrondis et d'un éclatant blanc pur. Compter 6 plants au m².

    - Iberis sempervirens 'Weisser Zwerg', plus ou moins 15 cm, feuillage vert sombre, de mars jusqu'en mai, des corymbes assez plats, d'un blanc pur et des boutons floraux lavés de rose. Compter 9 plants au m².

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces présentes dans l'Encyclopédie

    Annotations :
    *Boiss., abréviation botanique pour le mathématicien, botaniste genevois Pierre Edmond Boissier (1810-1885), qui effectue des voyages dans le sud de l'Europe (du Portugal à l'Italie), en Afrique du Nord et au Proche-Orient, réalisant un herbier perpétué par sa fille. Aujourd'hui, l'herbier Boissier se trouve à Genève et une quinzaine de plantes qu'il collecte durant son séjour en Andalousie en 1837 sont présentes dans l'Herbier du Collège Royal de San Lorenzo de l'Escorial à Madrid.
    Il lui a été dédié un genre de Poaceae, Boissiera, tandis qu'il a dédié trois espèces sous la forme luciliae à sa jeune épouse Lucile Françoise Butini (1822-1849), décédée à Grenade à l'âge de 27 ans. Il donnera ce nom à trois autres espèces lumineuses Celsia (Verbascum), Dendrophyllanthus, Omphalodes, repris par la suite par d'autres botanistes pour trois autres espèces.
    *Indice, indices de résistance à la sécheresse : indice : 1 - jusqu'à 1 mois sans eau, indice : 2 - jusqu'à 2 mois sans eau, indice : 3 - jusqu'à 3 mois sans eau, indice : 4 - jusqu'à 4 mois sans eau, indice : 5 - jusqu'à 5 mois sans eau, indice : 6 - jusqu'à 6 à 7 mois sans eau, correspond à des zones désertiques.
    *L., abréviation botanique pour Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnaeus, médecin, botaniste-naturaliste suédois, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe latins, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxinomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'.
    En 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala, durant une année la médecine, puis la botanique jusqu'en 1772. Il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.
    *Vis., abréviation botanique pour le médecin, botaniste-naturaliste et poète italien Robertus (Robert) de Visiani (1800-1878), qui exerce à partir de 1827 la médecine en Dalmatie (Monténégro). Durant son séjour, il constitue un herbier dalmate qui sera suivi de plusieurs publications, nommé en 1836 à la tête du jardin botanique de Padoue en Vénétie (Orto Botanico di Padova créé en 1545) et l'année suivante, il occupe la nouvelle chaire de botanique à l'Université de Padoue où sont conservées, sa bibliothèque, ses collections et sa Flora Dalmatica: Sive Enumeratio Stirpium Vascularium Quas Hactenus in Dalmatia Lectas Et Sibi Digessit en 4 volumes de 1842 à 1872, ouvrage de référence toujours réédité, consultable en ligne.
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