Geum montanum - Benoîte des montagnes
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    Geum montanum
    Marie-France Bahuaud © Flore en ligne
    Nom commun : Benoîte des montagnes, Benoîte des Alpes, nommée par les anglophones 'Alpine avens, Yellow moutain avens'
    Nom latin : Geum montanum  L.*, synonymes Geum alpinum Mill.*, Geum montanum var. nanum Gaudin, Geum montanum subsp. ovalifolium P‚nzes, Geum ovaliforme P‚nzes, Bernoullia acaulis Raf., Bernoullia montana (L.) Neck. ex Raf., Caryophyllata montana (L.) Scop. , Oreogeum montanum (L.) E.I.Golubk., Parageum montanum(L.) Nakai & H.Hara ex H.Hara, Sieversia montana (L.) Spreng., Sieversia montana (L.) R.Br.
    famille : Rosaceae.
    catégorie : vivace rhizomateuse.
    port : touffe compacte, rosette étalée.
    feuillage : caduc, rosette de feuilles basales pennées à bords dentés.
    floraison : au printemps, visitée par les bourdons et les abeilles. Des fleurs solitaires en forme de coupe ouverte.
    couleur : jaune d'or brillant.
    fruits : des akènes pourvues d'une arête plumeuse.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0.15 m.
    plantation : à l'automne ou au printemps.
    multiplication : par semis en place à l'automne ou semis à peine couvert à chaud (18 à 22°C) courant février-mars, compter pour la levée entre 21 et 28 jours, ou par division de préférence au début de l'automne ou printemps, tous les deux ou trois ans.
    sol : drainé, fertile, frais, acide ou neutre ou alcalin.
    emplacement : soleil.
    zone : 5 - 9, U-K hardiness H=6, USDA zone 3-8b.
    habitat : prairies, talus herbeux jusqu'à 1500m.
    origine : centre et sud de l'Europe.
    entretien : au jardin il est conseillé de les diviser tous les 3 ans et de supprimer régulièrement les fleurs fanées pour prolonger la floraison et limiter la montée en graines.
    maladies et ravageurs : exempt de maladie mais peut subir les assauts des pucerons, des araignées rouges et grignotés par les gloutonnes larves des tenthrèdes.
    NB : son nom Geum vient du latin gaeum, désigne en latin la benoîte commune Geum urbanum, viendrait du grec 'geuô' qui signifie, donner un bon goût, agréable au goût, faisant référence aux racines aromatiques qui ont une odeur agréable, rappelant le parfum du clou de girofle, elle contient de contient en effet une huile essentielle l'eugénol, autrefois utilisée comme épice. Pline l'Ancien*, le cite dans son Histoire naturelle, Livre XXVI *; son nom spécifique montanum signifie la montagne.
    Geum montanum en juillet
    Gertjan van Noord ©
    Le nom de benoîte vient de 'benicta' qui signifie herbe bonne, salutaire, réputée pour ses propriétés astringentes et toniques.
    Cette benoîte alpine primée à plusieurs reprises par la RHS* avec The Award of Garden Merit (AGM) a sa place dans les rocailles et dans les jardins alpins.
    Ce genre comprenait autrefois une cinquantaine d'espèces réduit en 2010 à 35 espèces de vivaces herbacées (The plant List) , originaires de l'Asie, de l'Afrique, des Amériques, de l'Europe et de Nouvelle-Zélande.
    Parmi les autres espèces et cultivars, citons :
    - Geum chiloense  H 0.6m touffe érigée, fleur rouge en été et des hybrides :
    - 'Dolly North' orange, 'Fire Opal' rouge-orange double, 'Goldball' jaune double, 'Mrs Bradshaw' rouge double, 'Princess Juliana' jaune et rouge double.
    - Geum coccineum  synonyme Geum x borisii  H 0.4m H 0.4m touffe érigée, fleur rouge    et ses hybrides : 'Prince of Orange' orange, 'Red Wings' rouge.
    - Geum reptans  synonyme Sieversia reptans fleur jaune en fin printemps, pour sol très drainé.
    Autres espèces présentes dans l'Encyclopédie :
    - Geum chiloense  Balb., Benoîte chilienne, consulter sa fiche.
    - Geum rivale  L., Benoîte des ruisseaux, consulter sa fiche.

    Annotations :
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnæus, médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'. A partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie des Sciences de Suède.
    *Mill, abréviation botanique pour le jardinier, botaniste écossais Philip Miller (1691-1771), nommé surintendant en chef du Jardin botanique de Chelsea (Apothecaries’ Garden 1673), l'un des plus anciens jardins botaniques aujourd'hui connu sous Chelsea Physic Garden de Londres.
    On lui doit la référence pour les jardiniers du 18 ième siècle 'the Gardener's Dictionary' du jardin de Chelsea, édité à Londres 1755-1760, illustré de nombreuses gravures de Ehret, Lancake, John Miller. Dans ce vieux jardin botanique il y cultive de nouvelles espèces comme l'Arum d'Éthiopie et et la pervenche de Madagascar en 1757 adressée depuis le jardin du Roy à Paris.
    Le plantain en aliment, la bétoine en boisson, l'agaric en boisson, comme dans la toux, sont bons pour les reins' Histoire naturelle, Livre XXVI.
    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, La Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres le 7 mars 1804 qui décerne chaque année The Award of Garden Merit (AGM) à de nouvelles obtentions au cours du Chelsea Flower Show qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    natacha mauric © 07.04.2001 ® Jardin! L'Encyclopédie
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