Cobaea scandens  - Cobée grimpante
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    Forest & Kim Starr© Hawaï
    Nom commun : Cobée grimpante, nommé localement en espagnol 'Yedra Morada de México, Cobo, Campana morada, Hiedra Morada, Funeraria, Zapato del Obispo', et par les anglophones 'Cup and saucer vine, Cathedral Bells'
    Nom latin : Cobaea scandens Cav.* (1791), ayant pour synonymes retenus, Cobaea scandens alba Hovey (1882), Cobaea scandens var. foliis-variegatis André (1866), Cobaea scandens variegata W.Bull ex Blandy, Cobaea lasseri Pittier (1937) dans certaines flores Rosenbergia scandens (Cav.) Maison
    La découvrir sous tous les angles starrenvironmental.
    famille : Polemoniaceae.
    catégorie : liane vivace, herbacée à souche ligneuse.
    port : grimpant, vigoureux, dense et volubile.
    feuillage : caduc, composé, folioles de 10 cm avec une foliole terminale se transformant en vrille fourchue et violacée.
    floraison : de l'été à l'automne, de juillet jusqu'en octobre ous climat doux, dégageant une odeur peu agréable le soir. La pollinisation est effectuée par les insectes nocturnes et les chauves-souris.
    Sur les pousses de l'année, à l'aisselle des feuilles, de grosses fleurs campanulées de 7 à 8 cm de long, dans un grand calice de 3 à 5 cm de diamètre, aux lèvres récurvées d'un vert pâle nervuré de crème, 6 étamines ondulées en zigzag, aux anthères bifides et cernant un style filiforme.
    couleur : verte au début, virant progressivement au blanc translucide, puis bleu plus ou moins soutenu ou violet pourpre.
    fruits : des fruits ovoïdes.
    croissance : très rapide.
    hauteur : 3- 7 m en tous sens.
    plantation : par 3, au printemps.
    multiplication : par semis, compter entre 2 et 3 semaines pour une levée sous abri en février-mars. Avant de semer, tremper les graines, dans de l'eau tiède ou par boutures semi-ligneuses en été à l'étouffée (sous plastique).
    sol : riche, frais, mais bien drainé.
    emplacement : soleil léger en évitant les stations trop chaudes et brûlantes en été, mi-ombre partielle, avec au moins 6 heures d'ensoleillement, à l'abri des vents desséchants.
    zone : 9-10, U-K hardiness H2, USDA zones 9-11. En dehors des régions au climat doux, elle se cultive en annuelle.
    origine : au centre du Mexique, dans de l'État de Puebla, au relief accidenté, en zone tropicale à saison sèche, largement introduite, dans le reste de l'Amérique latine, du Venezuela jusqu'en Bolivie ainsi qu'aux Caraïbes et au sud du Brésil, consulter la carte.
    Introduite aussi à Madagascar, dans l'île de Madère, ainsi qu'en Nouvelle-Zélande et en Asie du Sud-Est, en Indonésie et aux Philippines.
    entretien : prévoir au départ un tuteur pour qu'elle accroche ses vrilles. Arroser copieusement, au moins une fois par semaine, supprimer au fur et à mesure les fleurs fanées pour limiter la montée en graines.
    La taille s'effectue après la floraison puis un nettoyahe à la fin de l'hiver et au début du printemps vérifier le pallissage.
    maladies et ravageurs : exempt de maladies et de ravageurs.
    NB : le genre Cobaea en 1791 a été dédié au jésuite espagnol et naturaliste, Bernabé Cobo* (1582-1657) et son nom spécifique scandens signifie grimpant. Elle a été primée par la RHS* avec The RHS Award of Garden Merit (AGM).
    Ce genre comprend selon la flore de 17 à 25 espèces vivaces, toutes originaires des zones tropicales des Amériques présent du Mexique jusqu'au Pérou.
    Cette Cobée grimpante serait utilisée dans les pharmacopées traditionnelles pour traiter divers troubles médicaux.
    illustration : planche 17, volume 1 publiée en 1791 - Icones et descriptiones plantarum de A.J. Cavanilles contributed by: Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek, Hannover, Germany.

    A.J.Cavanilles (1791)
    Quelques autres espèces et cultivars :

    • Cobaea scandens 'Alba', à fleur blanche virant progressivement au blanc crème, zones de rusticité 9-10.

    • Cobaea aschersoniana Brand (1954), découverte tardivement en Équateur, des fleurs crème et vert anis lorsqu'elles sont en bouton, dans un calice vert couvert de poils blancs.

    • Cobaea gracilis Hemsl (1880), donnée pour synonyme de Cobaea panamensis Standl. (1914), la Cobée grêle, originaire de l'ouest de Panama et du Costa Rica, des fleurs couleur crème.

    • Cobaea lutea D. Don, dans certaines flores elle a pour pour synonyme Cobaea steyermarkii Standl, Cobée jaune, originaire du Mexique, du Guatemala, du Honduras, de l'Équateur et du Costa Rica, fleurs à corolle d'un vert-jaune légèrement pourpré.

      La Cobée de Steyermark, origine du Guatemala, est dédiée au botaniste-collecteur américain, Julian Alfred Steyermark (1909-1988) oeuvrant en Amérique du Sud (Guatemala et Venezuela en zones tropicales) et dans l'État du Missouri.

      Le spécialiste des plantes tropicales et amoureux du Venezuela, collectant pour le compte du natural history Museum, qui a donné lieu à Contributions to the Flora of Venezuela, en 5 volumes, publiés de 1951 à 1957 à découvrir à la BHLibrary. Découvrir sa biographie sur jstor.org.

    • Cobaea pachysepala Standl (1914), originaire du Mexique dans les États du Chiapa, de Veracruz et Puebla ainsi que plus au sud au Guatemala en zone tropical humide. Pachycepala écrit avec un 'c', est le nom d'un genre d'oiseau siffleur.

    • Cobaea panamensis Standl. (1914), donnée pour synonyme de Cobaea gracilis Hemsl (1880), la Cobée du Panama, originaire de l'ouest de Panama et du Costa Rica, aux fleurs d'un jaune verdâtre.

    • Cobaea pringlei Standl. (1914), synonyme retenu, Rosenbergia pringlei House (1908). La Cobée de Pringle, originaire du nord-est du Mexique, dans l'État du Nuevo León, région de Monterrey.
      Des fleurs plus étroites, plus longues et jaune pâle, voir photo © Carlos Velazco.
      Elle est dédiée au botaniste, collecteur américain, Cyrus Guernsey Pringle (1838-1911), dont l'herbier est conservé à l'université du Vermont, et des centaines d'espèces portent le nom de pringlei.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces grimpantes présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *Cav., abréviation botanique pour l'abbé botaniste-naturaliste et géologue espagnol Antonio José Cavanilles (1745-1804), qui s'installe comme tuteur à Paris en 1777 et c'est au contact d'Antoine Laurent de Jussieu et d'André Thouin qu'il se passionne définitivement pour la botanique, l'un des premiers scientifiques espagnols à appliquer la nomenclature de Linné, c'est lui qui fera la première description du Dahlia et 42 autres genres d'Amérique du Sud. En 1801, il est nommé directeur du jardin botanique Royal de Madrid, où l'on peut découvrir sa statue.

    Forest & Kim Starr© Hawaï
    *Cobo., jésuite espagnol et naturaliste Bernabé Cobo (1582-1657). Il faut savoir que la découverte des "Indes", le Nouveau Monde, n'intéressent guère les souverains espagnoles. Ils ne commencèrent à s'intéresser au Nouveau Monde qu'à partir du quatrième et dernier voyage de Christophe Colomb (1451-1506) lorsqu'il parvient, fin juillet 1502, sur la côte du Honduras, pour longer celle de l'Amérique centrale, pour porter attention aux possibilités économiques de ces contrées.
    Lire l'histoire de ces quatre voyages, dans Géo.fr.
    Pour la nomenclature botanique, ce n'est qu'après les voyages du colonisateur, historien et botaniste asturien, Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés (1478-1557) que les botanistes et les naturalistes, s'appliquèrent à donner un nom à chaque plante qu'ils découvrent et à mieux les décrire. Et, les européens découvrent alors dans le récit de son premier voyage : le tabac, l'ananas et le hamac, dans ses ouvrages de référence : ' La General y natural historia de las Indias, islas y tierra-firme del mar océano', imprimée par la Real Academia de la historia entre 1851 et 1855. Un ouvrage toujours édité, qui est consultable à la bibliothèque virtuelle Miguel de Cervantès, d'Alicante.
    Dans son ouvrage Historia del Nuevo Mundo, publiée à Madrid en 1653, il relate l'histoire politique et religieuse des Indes, mais aussi et surtout son histoire naturelle.

    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la société royale d'horticulture, fondée à Londres, le 7 mars 1804, elle décerne chaque année à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant, du 23 au 27 mai à l'hôpital royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    Cette distinction, l'AGM, est la référence qui aide, chaque année, les jardiniers britanniques à choisir les meilleures plantes pour leur jardin.
    La RHS à partir de 1869, décerne chaque année la médaille commémorative Veitch 'en l'honneur de l'horticulteur-explorateur, écossais, James Veitch, qui est décernée à des jardiniers, des collecteurs, des botanistes ou des scientifiques de toute nationalité, qui ont contribué et marqué leur époque par leurs actions.
    natacha mauric©31/08/2001 ® Jardin ! L'Encyclopédie
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