Lotus berthelotii  - Bec de Pigeon, Bec de perroquet
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    Lotus berthelotii
    Nom commun : Bec de Pigeon, Bec de Perroquet, Lotus de Berthelot, en espagnol 'Pico de paloma, Loto', localement 'Cuernecillo', nommé par les anglophones 'Parrot's Beak'.
    Nom latin : Lotus berthelotii Masf.* qui n'est qu'un synonyme, de son vrai nom Heinekenia berthelotii (Lowe ex Masferrer) G. Kunkel*
    famille : Leguminosae, certainement flores Fabaceae.
    catégorie : sous-arbrisseau halophile, à souche ligneuse, très ramifié, retombant, aux tiges assez cassantes.
    port : rampant, très étalé.
    feuillage : persistant, vert à vert de gris glauque. Verticilles d'étroites feuilles linéaires et sessiles en forme d'aiguille, sur des tiges légèrement pourprées.
    floraison : du milieu du printemps jusqu'à l'été, selon conditions climatiques, fréquemment uniquement au printemps, bouquets de fleurs hermaphrodites en forme de bec de perroquet dressé, de 2 cm (¾in).
    couleur : mélange de jaune, orange et rouge écarlate avec un liséré rouge.
    fruits : courtes gousses renflées contenant des graines sphériques qui sont toxiques en cas d'ingestion.
    croissance : rapide.
    hauteur : 0.2 m, envergure 0.60 à 0.75 m et plus.
    plantation : mars-avril en extérieur, compter 3 plants/m².
    multiplication : par semis spontané, en place en fin de saison, au printemps, par semis à chaud, pour la levée, compter entre 14 et 21 jours, mais principalement par boutures de tiges en été.
    sol : ordinaire, à tendance sablonneuse, bien drainé, tolère les sols salins.
    emplacement : plein soleil, mi-ombre, une partie de la journée, au moins 6 heures.
    zone : 9b-11, U-K hardiness H3, USDA zone 9a-11a, parfaitement adapté aux embruns et à la sécheresse.
    origine : endémique à la Macaronésie*, aux îles Canaries et aux îles du Cap-Vert, notamment sur l'île de Tenerife, dans les bois de pins où il est en voie d'extinction, consulter la carte des îles Canaries.
    Depuis 2010, un programme de culture à partir de semis en pépinière et de réintroduction, dans des zones naturelles protégées, loin des zones de passage.
    entretien : arroser modérément, et bien laisser sécher entre deux arrosages. Pincer régulièrement, pour favoriser la ramification et maintenir un port compact et supprimer les fleurs fanées pour favoriser la floraison.
    culture en pot : vider l'eau des dessous de pot, pour éviter le pourrissement du système racinaire. Durant la période de croissance, effectuer un apport d'engrais pour plantes fleuries tous les 15 jours, toujours sur un substrat humide.
    maladies et parasites : peut être sujet aux acariens (red spiders), aux cochenilles (scale insects) et aux pucerons (aphids). Dédaigné par les cervidés, mais convoité, par les lapins qui ont participé sur l'île de Tenerife à sa disparition.
    NB : son nom Lotus vient du grec 'lotos', un mot qui désignait des plantes de la famille des Légumineuses, pour Linné* et les botanistes, le lotus, c'est tout simplement le lotier et son nom spécifique berthelotii en souvenir du naturaliste, ethnologue voyageur français Sabin Berthelot (1794-1880), il passe une partie de sa vie à Santa Cruz de Tenerife, directeur du jardin d'acclimatation* de l'Orotava, secrétaire général de la société de géographie, auteur d'ouvrages d'histoire naturelle, sur l'industrie de la cochenille aux îles Canaries.
    Ce genre comprend 150 espèces de vivaces, de sous-arbrisseaux caducs, persistants ou semi-persistants et d'annuelles à floraison estivale, originaires des zones tempérées du globe.
    Il existe de nombreux cultivars issus de croisements avec le flammé Lotus maculatus, qui ont leur place comme couvre-sol, dans les jardins au climat doux et ceux en bord de mer, dans les massifs, les rocailles, sur les talus, retombant le long des banquettes et des murets, dans des vasques, des potées ou des suspensions, que l'on rentre l'hiver.
    Son autre nom de genre, Heinekenia est dédié au botaniste nord-américain T.E. Heineke (fl. 1982) qui a travaillé sur la flore de l'Illinois. Il ne comprend que 3 espèces endémiques aux îles Canaries et 2 autres noms demeurent non résolus depuis mars 2012.
    Parmi les cultivars en vogue, citons :
    Lotus maculatus 'Amazon Sunset'
    - Lotus maculatus 'Amazon Sunset', serait issu de croisement entre le Lotus maculatus et le Lotus berthelotii 'Red Flame', floraison rouge corail vers la base d'un jaune ambré à jaune orangé, photo ci-contre.
    - Lotus maculatus 'Gold Flame' parfois 'Gold Flash', base et pointe rouge au milieu jaune d'or à reflets orangés.
    - Lotus 'Fire Vine', jaune orangé flammé de rouge presque pourpre en pointe.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de Lotus, présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *acclimatation, il fait paraître en 1844, les considérations sur l'acclimatation et la domestication, exposées dans le but de démontrer l'importance des jardins et des ménageries d'acclimatation pour la propagation des animaux et des plantes utiles.
    *G.Kunkel., abréviation botanique pour le botaniste Allemand Günther Willi Hermann Kunkel ( 1928 -2007), qui dès 1964, s'installe aux Canaries, puis à partir de 1977, en Andalousie, professeur de botanique et de dendrologie, spécialiste des zones arides (Sahara occidental, golfe Persique et Ghana) et de la flore des îles Canaries.
    En 1991, à Murcie, il initie le projet du Jardin Botánico del Desierto, en 1999, il est nommé docteur honoris causa par l'Université nationale du Pérou, où il a enseigné la botanique forestière.
    Auteur de nombreux publications et livres dont Flora de Grand Canaria, publié en espagnol, en 1974, The vegetation of Hormoz, Qeshm and neighbouring islands (Southern Persian Gulf area), en janvier 1977 et Flowering Trees in Subtropical Gardens Softcover, réimpression du premier volume de 1969, éd. 1978. Certains de ses ouvrages sont accompagnés par des dessins de son épouse Mary Anne Kunkel.
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757 Carl Linnæus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica', son herbier, le plus riche de son époque, contenait 7000 plantes.
    En 1738, il fonde l'Académie des Sciences de Suède et à partir de 1741, il enseigne à l'université d'Uppsala, durant une année, la médecine, puis la botanique, jusqu'en 1772.
    *Masf., abréviation botanique pour le médecin militaire, Espagnol Ramón Masferrer y Arquimbau (1850-884), qui effectue des explorations botaniques, sur les flores, des contreforts des Pyrénées, dans la comarque catalane d'Osona (province de Barcelone), celle des îles Canaries et celle de l'archipel des Philippines, sur la grande île orientale de Mindanao (Grandes Moluques), il exerce à l'hôpital de Cotabato où il décède à l'âge de 34 ans, durant une épidémie de choléra.
    >B>*Macaronésie, ensemble d'îles volcaniques situées dans l'océan Atlantique, à l'ouest de l'Afrique, se composant des archipels des Açores, de Madère, des îles Canaries et celles du Cap-Vert. Flore macaronésienne, consulter le pdf article paru en 1968 dans la Revue scientifique portugaise, rédigé par l'écologue canadien Pierre Dansereau.
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