Ficus pumila - Figuier nain, Figuier grimpant
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    Ficus pumila, sur Arbre de Judée 'Alba'
    Nom commun : Figuier nain, Figuier grimpant, en Corse 'Fica radicuta', nommé par les anglophones 'Creeping fig, Climbing fig, Ok-gue', en allemand 'Kriechfeige, Kletterfeige', en arabe 'Altiyn alzaahif', en espagnol 'Kriechfeige, Kletterfeige', en espagnol 'Higo rastrero, Higo trepador', en italien 'Fico rampicante', en néerlandais 'Klimmende vijg, Kruipende vijg ', en portugais 'Figo rastejante, Figo trepador', en russe 'V'yushchiysya inzhir polzuchiy', en suédois 'krypande dvärgficus'.
    Nom latin : Ficus pumila L.* (1753), selon The Plant list après la révision de 2012, a pour synonymes retenus, Ficus hanceana Maxim.* (1883), Ficus longipedicellata H.Perrier*, Ficus scandens Lam.* (1788, Ficus repens var. lutchuensis Koidz. (1925 - Tokyo), Ficus stipulata Thunb., Ficus vestita Desf. (1829), Plagiostigma pumila Zucc. (1848), Plagiostigma stipulata Zucc., Tenorea heterophylla Gasp. (1844), Urostigma scandens (Lam.) Liebm., Varinga repens Raf., sont illégitimes Ficus repens auct., Ficus stipulata Lem., certains botanistes et certaines flores, donnent comme synonyme Ficus repens Hort*.
    Dans la flore de Taïwan, il est présent sous le nom Ficus hanceana Maxim, localement appelé 'Hong put tong, Thin phau tîn. Chióh piah lîan', en japonais 'Ohibabi'.
    famille : Moraceae.
    catégorie : arbuste dioïque, grimpant ou rampant, pourvue de racines adventices au niveau des noeuds, munies de crampons qui lui permettent de se plaquer au support et qui rendent les rameaux cassant difficilement détachables.
    port : grimpant ou rampant.
    feuillage : persistant, rugueux, coriace, vert foncé, brillant à vert bronze et cuivré, pour les nouvelles feuilles sur des rameaux rosâtres.
    Feuilles distiques, ovales-elliptiques à oblongues, légèrement asymétriques et cordées, de 3 à 6 cm x 2,5 à 3,5 cm, à nervures saillantes, sur un court pétiole.
    Sur les vieux sujets, les feuilles sont nettement plus larges et voir photo en bas de page, celui qui grimpe autour de la fontaine du jardin Serre de la Madone* à Menton dans le Var.
    floraison : sous climat approprié, si elle a lieu, de mai jusqu'en juillet, les mâles et les femelle séparement, à l'aisselle des feuilles, de minuscules fleurs à l'intérieur de fruits piriformes , des sycones.
    sycones : comestibles, jaunes puis violacés à maturité, qui ne sont fécondables, que par une seule espèce de petite guêpe Blastophaga pumiliae*.
    Photos du Muséum d'histoire naturelle de Chine, sur les différentes formes de feuilles et la fructification, sur cfh.ac.cn, cliquer sur les photos pour les agrandir.
    croissance : moyenne à lente.
    hauteur : 1m à 5 m en tous sens pouvant avec le temps atteindre 15 m de long.
    plantation : selon climat, au printemps ou à l'automne pour lui permettre de bien s'installer avant l'été.
    multiplication : par bouturage de fragments de tiges pourvues de racines dans un mélange sablonneux et humide, également par marcottage ou simplement des boutures dans de l'eau après l'avoir laissée décanter durant 2 à 3 jours avant de l'utiliser.
    sol : tous de préférence profond, riche en humus, humide, mais bien drainé, supporte assez bien, le calcaire.
    emplacement : soleil, mi-ombre, ombre.
    zone : 8-11, U-K hardiness H2, USDA zones 9-11, se cultive en extérieur, sous climat doux, tolère aisément -8 à -10 °C, une fois installé, adapté à la sécheresse, indice* 3, jusqu'à 3 mois sans eau.
    origine : Asie du Sud-Est, présent au sud-est de la Chine depuis la province côtière du Jiangsu jusqu'au Séchouan, ainsi qu'au nord du Vietnam, limitrophe, l'île de Taïwan et au Japon, dans l'archipel Ryukyu ainsi qu'en Inde.
    entretien : guider les tiges jusqu'à ce qu'elles s'accrochent au support d'elles-mêmes, penser à pincer, les jeunes tiges pour favoriser la ramification.
    culture en pot : pendant la période de croissance, de mars jusqu'en juillet, arroser régulièrement, sans excès (qui peut provoquer la chute des feuilles), durant cette période, effectuer un apport d'engrais pour plantes vertes, toutes les deux semaines, toujours sur un substrat humide, ou immerger la potée, dans de l'eau à température ambiante, durant une dizaine de minutes et en profiter pour vaporiser feuilles et rameaux.
    En hiver, réduire les arrosages et supprimer l'apport d'engrais dès l'automne.
    Le rempotage s'effectue tous les 3 ou 4 ans, de préférence en février-mars, dans un bon terreau ou une terre légère humifère, ou préparer un mélange composé de terreau riche en humus ou de bonne terre de jardin, de tourbe et de sable grossier.
    maladies et ravageurs : sensible aux cochenilles farineuses (mealybugs) et cochenilles à carapace (scale insects), qui sont facilement repérables, les feuilles deviennent poisseuses ; à l'intérieur peut être sujet aux araignées rouges (red spiders) ainsi qu'aux thrips des serres (thunder flies) ; à l'extérieur, il est sensible à l'Armillaire couleur de mielArmillaria mellea (honey fungus).
    NB : son nom Ficus signifie figuier en latin et son nom spécifique pumila (pumilus) signifie nain, scandens vient du verbe 'scandere' monter sur, escalader. Il a été primé par la RHS* avec l'Award of Garden Merit (AGM).
    Ce Figuier nain et rampant, vous pouvez l'admirer à Menton, recouvrant la rocaille autour d'une fontaine, au jardin Serre la Madone* et de taille plus petite, comme celui que l'on peut voir, sur des murets près des serres du Jardin botanique de Montpellier.
    Henry Chen © Taïwan Biodiversity Network
    Ce genre, après révision en mars 2012, comprend 822 noms d'espèces retenus avec 1 772 autres noms comme synonymes et 144 restent non résolus.
    Tous des espèces d'arbres, d'arbustes, grimpants ou rampants, caducs ou persistants, certains semi-épiphytes, originaires des zones tropicales ou subtropicales des deux hémisphères, de l'Australasie et de l'Asie qui comprend 99 espèces dont 16 sont endémiques et 2 autres sont introduites en Chine.
    Au jardin, vous pouvez le faire grimper contre un muret, un mur, sur une façade, un escalier, un poteau, un tronc d'arbre ou sur un grillage pour le travailler en topiaire, également utiliser en couvre-sol, sous le couvert d'arbustes, mais, là, vous trouverez qu'il pousse vraiment lentement ; à l'intérieur, il est cultivé dans des suspensions ou des potées surélevées.
    Propriétés et utilisations :
    Les feuilles de l'espèce Ficus hanceana, les tiges et les fruits, sont utilisées dans la pharmacopée traditionnelle chinoise pour détoxifier, traiter les dysenteries, les douleurs articulaires et mammaires, favoriser la circulation sanguine et les fruits servent à confectionner une gelée appelée Aiyu, et les graines riches en mucilage servent à préparer l'été, des boissons et des gelées et les tiges souples entrent dans la fabrication du papier et pour le tissage.
    Il est cultivé au sud-est de la Chine, face à Taïwan, dans les provinces côtières du Fujian et du Zhejiang.
    Des études menées par la NASA, dès 1980, ont démontré, que certaines plantes ont des propriétés absorbantes et dépolluantes, neutralisant les divers produits, se trouvant dans les matériaux (tissus, revêtements muraux, revêtements de sol, mobilier), présents dans nos intérieurs, dans les produits utilisés (peintures, solvants, colles, produits d'entretien, parfums d'ambiance), parmi ces plantes purificatrices, figurent entre autre les Ficus.
    Contrairement aux idées reçues, les plantes produisent une quantité nettement plus important d'oxygène, qu'elles ne rejettent de gaz carbonique, donc vous pouvez même en mettre dans les chambres.
    Autres espèces et sous-espèces :
    Dans la flore de Chine et Taïwan Ficus pumila, n'a pas de synonyme, mais il a deux sous-espèces qui y sont répertoriées :
    - Ficus hanceana, a pour synonymes retenus, Ficus stipulata Thunb. et Ficus pimula var. pimula, qui n'est pas considéré comme étant un synonyme de Ficus pumila, nommé en chinois 'Bi li (fenugrec), Yuan bian zhong', présent au Japon, sur l'île de Taïwan, au Vietnam et en Chine dans les provinces du sud-est, depuis la côte au Guangdong jusqu'au Yunnan et Séchouan, consulter la carte.
    De plus longues feuilles, de 5 à 10 cm, au revers poilu, aux fruits comestibles de 4 à 8 cm x 3 à 5 cm, cultivé à cet effet.
    - Ficus pumila var. awkeotsang (Makino) Coin (1960), un seul synonyme retenu Ficus awkeotsang Makino (1904), dans la flore de Taïwan, il a pour synonyme, Ficus nagayamai Yamamoto (1927), il y est endémique dans les montagnes du centre de l'île, entre 1 200 et 1 900 m, et il est présent, et cultivé pour ses figues à l'est de la Chine, dans la province côtière de Zhejiang et la province voisine du Fujian, nommé en chinois 'Aî yù zï, Chi zhï zi' (c'est aussi le nom donné à la gelée), nommé par les anglophones 'Aiyu okgue, Awkeotsang, Jelly fig', des feuilles épaisses, oblongues asymétriques de 8 à 12 × 3 à 5 cm, pubescentes et rouille sur le revers, et des figues comestibles de 6 à 8 cm x 3 ou 4 cm d'un vert foncé, avec des macules blanches, voir photos, attendre le chargement des 248 photos.
    - Ficus sagittata Vahl., synonymes Ficus compressicaulis Blume, Ficus lanaoensis Merrill ex Sata, Ficus ramentacea Roxburgh., le Figuier sagitté, nommé par les anglophones 'Trailing Fig', originaire de l'est de l'Inde, du Bhoutan, Sikkim, Birmanie, Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Vietnam et les îles du Pacifique, une espèce rampante à petites feuilles oblongues, acuminées légèrement dentelées.
    Parmi les cultivars, citons :
    - Ficus pumila 'Arina', une obtention néerlandaise de Gasa, présente des feuilles cordiformes d'un vert chartreux à vert tilleul.
    - Ficus pumila 'Bellus', de 15-20 cm, aux feuilles à l'aspect gaufré, marginées de crème au limbe vert acide en coeur.
    - Ficus pumila 'Curly', des feuilles irrégulièrement lobées au centre marqué de jaune.
    - Ficus pumila 'Minima', commercialisé également sous Ficus pumila var. minima a de très petites feuilles acuminées vert foncé, celui-ci est fréquemment utilisé pour la topiaire, pour les mini-serres et terrariums.
    - Ficus pumila 'Quercifolia', des feuilles de chêne à 3 ou 5 lobes d'un vert acide pour les mini-serres et terrariums.
    - Ficus pumila 'Snowflake', des feuilles lobées marginées de blanc crème.
    - Ficus pumila 'Sonny', des feuilles ovales marginées de blanc crème.
    - Ficus pumila 'White Sunny', des feuilles oblongues gaufrées, largement et irrégulièrement marginées de blanc crèmeux, limbe en coeur d'un vert plus foncé que les autres.
    - Ficus pumila 'Variegata, feuilles panachées de blanc crème, photo ci-dessous.
    - Ficus sagittata 'Variegata', au feuillage sagitté, panaché de jaune.
    Ficus pumila 'Variegata'

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de plantes purificatrices, présents dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    Blastophaga pumiliae* c'est l'insecte pollinisateur pour d'autres espèces de Ficus, comme le figuier commun Ficus carica et le figuier à feuilles rondes Ficus palmata ; cette guêpe à figues, d'une durée de vie très courte, est originaire des régions paléarctiques, c'est-à-dire, des régions septentrionales de l'Ancien Monde (de l'Europe, l'Afrique du Nord et l'Asie, au nord de l'Himalaya) et de là, introduite dans les régions afrotropicales, australasiennes, néarctiques (région qui correspond à la majeure partie de l'Amérique du Nord) et orientales.
    Dans l'Afrique de l'Est et l'Afrique Australe, c'est le Ceratosolen capensis, qui séjourne, dans les figues.
    Consulter, le site en anglais sur l'interaction entre les guêpes à figues et les figues, Figweb © photos de Simon van Noort (Iziko South African Museum) et textes de Jean-Yves Rasplus (INRA, France).
    *Hort., abréviation de la nomenclature botanique qui vient du latin 'hortulanorum' qui signifie des jardiniers, qui désigne un horticulteur inconnu.
    *Indice, indices de résistance à la sécheresse : indice : 1 - jusqu'à 1 mois sans eau, indice : 2 - jusqu'à 2 mois sans eau, indice : 3 - jusqu'à 3 mois sans eau, indice : 4 - jusqu'à 4 mois sans eau, indice : 5 - jusqu'à 5 mois sans eau, indice : 6 - jusqu'à 6 à 7 mois sans eau, correspond à des zones désertiques.
    *Lam., abréviation botanique pour le naturaliste,-biologiste, botaniste français Jean-Baptiste Antoine Pierre de Monnet de Lamarck (1744-1829), fondateur de la biologie, il en établi les principes théoriques, voir Philosophie zoologique (1809) où il met en place une nouvelle classification pour les animaux ; il est considéré comme le plus grand botaniste de son temps, on lui doit un traité de botanique 'Encyclopédie méthodique' (1783-1793), il y énonce un principe fondamental sur l'évolution des animaux et des végétaux qui, sous l'influence de diverses conditions induisent des adaptations et des modifications. Auteur de l'Histoire des mollusques', ouvrage de référence dans la nomenclature des coquillages.
    *L., abréviation botanique pour le botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), avant d'être anobli en 1757, Carl Linnæus, également médecin, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxonomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivi d'un ouvrage 'Flora lapponica'., son herbier, le plus riche de son époque, contenait 7 000 plantes.
    En 1738, il fonde l'Académie des Sciences de Suède et à partir de 1741, il enseigne à l'Université d'Uppsala durant une année la médecine puis la botanique jusqu'en 1772.
    Il est l'auteur de 'Systema naturae, Genera plantarum' et 'Species plantarum', consultable en ligne à la bibliothèque universitaire de Kyoto.
    *Maxim., abréviation botanique pour le botaniste taxonomiste russe-allemand Carl Johann (Ivanovich) Maximowicz (1827-1891), un grand explorateur, collecteur, le spécialiste des flores du Japon et de Mongolie, de nombreuses espèces asiatiques lui ont été dédiées.
    Nommé en 1852, conservateur du jardin botanique de Saint-Pétersbourg*, et l'année suivante, pour enrichir les collections, il entreprend un tour du monde qui débute par Rio de Janeiro et Valparaiso, ce voyage à bord de la frégate russe Diana, est interrompu par la guerre de Crimée (1854-56) qui le mène à explorer les rives du fleuve Amour et l'est sibérien jusqu'en 57, lui permettant ainsi de publier 'Amurensis Primitias Florac' (1859) avant de se rendre en Mandchourie, puis, durant les quatre années suivantes, il parcourt l'archipel du Japon (Yesso, aujourd'hui Hokkaido, Nippon = Honshu et Kyushu) avant de découvrir l'Angleterre.
    En 1864, il est nommé membre de l'Académie Impériale des sciences de Saint-Pétersbourg. Il rédige de nombreuses publications à partir de 1869 dans le Bulletin de l'Académie Impériale sur la flore d'Asie orientale et plusieurs monographies notamment celle des Viola et des Rhododendron 'Rhododendrae Asie Orientalis', éd. 1870.
    *H.Perrier, abréviation botanique pour le botaniste français Joseph-Marie Henry Alfred Perrier de la Bâthie (1873-1958), spécialiste de la flore de Madagascar et des Comores, auteur de plusieurs publications, environ 391 espèces lui ont été dédiées sous la forme perrieri.
    Son nom est associé à l'introduction en 1925, à Madagascar, d'un insecte prédateur, la cochenille du Figuier d'Inde Opuntia humifusa, pour éradiquer dans le sud-ouest de l'île, le figuier de Barbarie Opuntia vulgaris, nommé localement, Raketa, une espèce introduite, qu'il nommait peste végétale, mais qui était une source importante de nourriture en période de famine, pour les populations malgaches, lire sa publication 'Les Pestes végétales à Madagascar ' dans le numéro 77 du Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée de 1928, page 36 à 43, consultable en ligne chez Persée.
    *RHS., abréviation pour The Royal Horticultural Society, la Société Royale d'Horticulture, fondée à Londres, le 7 mars 1804, elle décerne chaque année, à de nouvelles obtentions, "The Award of Garden Merit" (AGM), au cours du Chelsea Flower Show, qui se déroule 5 jours durant du 23 au 27 mai à l'Hôpital Royal de Chelsea, à Londres. C'est l'une des plus grandes expositions florales au monde.
    *Serre la Madone, un Jardin Remarquable de 7 ha, en terrasses, créé entre 1924 et 1939 par Lawrence Johnston, sauvé de la destruction, grâce à son classement aux monuments historiques, en 1990, puis racheté par le Conservatoire du Littoral en 1999 et y découvrir un Ficus sycomore, voir vidéo © Villages fleuris.
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Ficus hanceana, Jardin Serre de la Madone





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