Erodium chrysanthum - Érodium à fleurs d'or
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    Erodium chrysanthum
    J. Reynaud © Ispb.univ-lyon1.fr
    Nom commun : Érodium à fleurs d'or, nommé par les anglophones 'Storksbill'
    Nom latin : Erodium chrysanthum L'Hér.* ex DC.*
    famille : Geraniaceae.
    catégorie : vivace xérophyte parfumée.
    port : touffe en rosette, dense, évasé.
    feuillage : persistant, velouté, vert légèrement argenté au revers plus pâle. Feuilles pennées finement découpées et dentelées.
    floraison : très longue du printemps à l'automne (mars-mai/octobre voir plus selon le climat). Au bout d'un grêle pédoncule duveteux, fine ombelle de 5 à 8 petites fleurs à 5 pétales arrondis, 5 étamines, un style à 5 stigmates, calice duveteux à 5 sépales effilés.
    couleur : jaune pâle à jaune soufré avec du jaune un peu plus soutenu en partie centrale, les étamines pouvant être rose.
    fruit : rostre légèrement poilu enserré dans le calice fait penser au bec de grue, formé de 5 méricarpes contenant chacun une capsule avec une graine pourvue d'une arête qui à maturité se vrille comme une hélice pour se catapulter au loin.
    croissance : assez lente.
    hauteur : 0.15 à 0.20 m pour un étalement d'environ 0.40 cm.
    plantation : en pleine terre au printemps après les gelées. Attention bien choisir son emplacement, car ils ont des racines pivotantes. Planter approximativement, tous les 20-25 cm.
    multiplication : par semis de graines fraîches ou semis de février à juin en recouvrant à peine celui-ci (sous serre chaude 15 à 20° levée entre 10 et 30 jours). La plupart par du temps, par bouturage en été, dans un mélange sablonneux. N'oubliez pas de pincer pour favoriser la ramification.
    sol : tous, surtout très bien drainé (même pauvre, calcaire, caillouteux ou sablonneux). Une fois installé il tolère bien la sécheresse.
    emplacement : soleil.
    zone : 6 - 9., ce n'est pas tant le froid qu'il craint, mais l'excès d'humidité durant les périodes hivernales.
    origine : Grèce, présente en France.
    entretien : juste supprimer les feuilles jaunies et les ombelles fanées pour limiter la fructification et favoriser ainsi la floraison.
    Idéal pour les jardins secs, en couvre-sol dans les rocailles même en altitude, le long des murets, ou dans des potées.
    NB : son nom Erodium  vient du grec 'erodios' mot qui désigne le héron faisant référence à sa fructification rostrée et chrysanthus  vient du grec 'khrusos' qui désigne l'or et de 'anthos qui signifie fleur, faisant référence à la couleur des fleurs.
    Le genre Erodium  est lui aussi souvent appelé à tort Géranium, il comprend environ 120 espèces d'annuelles qui sont principalement originaires de l'Europe du nord (Angleterre, Danemark ou Hollande) et de vivaces xérophytes à feuillages pouvant être aromatiques chez certains, rappelant l'odeur de la carotte, qui eux sont principalement originaires du sud de l'Europe (Espagne, îles Baléares, France ( une cinquantaine) , Italie, Grèce, ouest de l'Asie Mineure dont la Turquie et d'Afrique du Nord (Algérie et Maroc), la plupart du temps en altitude en situation aride. Il existe aussi 3 espèces originaires de l'Australie et 3 des Amériques.
    Il fait partie de la liste des espèces protégées d'Europe (Décret no 94-777 du 31 août 1994) au même titre que les suivants :
    - Erodium astragaloides  Boiss. et Reuter
    - Erodium paularense  Fernandez-Gonzalez & Izco
    - Erodium rupicola  Boiss.
    Quelques autres espèces :
    - Erodium pelargoniflorum  Boiss. & Heldr., Érodium à fleurs de pélargonium, Bec de grue à fleurs de pélargonium, consulter sa fiche et quelques autres espèces

    Annotations :
    *DC., abréviation botanique pour Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841), botaniste et docteur en médecin suisse, qui occupe en 1880 la chaire de botanique à la Faculté de Médecine de Montpellier, on lui doit une nouvelle classification des espèces expliquées dans 'La théorie élémentaire de la botanique (1813), ainsi que les 7 volumes du 'Prodomus systematis naturalis regni vegetablilis' (1824-1841) où sont décrites 60 000 espèces doublant ainsi les familles.
    Des ouvrages achevés par son frère et son petit-fils avec 80 000 plantes décrites. Auteur de 'Plantarum Succulentarum' (1799) ou l'histoire des plantes grasses et 'la Théorie élémentaire de la botanique' (1813). Il s'intéresse aux propriétés médicinales des plantes.
    *L'Hér., abréviation botanique pour le magistrat botaniste français Charles Louis L'Héritier de Brutelle (1746-1800), nommé en 1772 procureur du roi à la maîtrise des Eaux et Forêts de Paris, fonction qui lui permet de vivre pleinement sa passion au contact des grands botanistes de son époque. On lui doit la parution en 1784 de 'Stirpes novae aut minus descriptionibus et iconibus illustravit' en 2 volumes, éd. Paris, consultable en ligne à la BNF, sur (Gallica).
    En 1884, à Genève, le botaniste-taxonomiste suisse Robert Buser est nommé conservateur de l'herbier De Candolle (Herbier du Prodrome de Candolle) initié par ce dernier en 1824.
    natacha mauric © 07/05/2005 ® Jardin! L'Encyclopédie
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