Cistus laurifolius  - Ciste à feuilles de laurier
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    Nom commun : Ciste à feuilles de laurier, nommé par les anglophones 'Laurel Leaf Rockrose'.
    Nom latin : Cistus laurifolius L.*, un seul synonyme non résolu depuis la révision de mars 2012, Ladanium laurifolium Spach
    famille : Cistaceae
    catégorie : arbrisseau pyrophyte à l'écorce rougeâtre se desquamant en vieillissant.
    port : buissonnant, dressé, étalé, ramifié, irrégulièrement arrondi.
    croissance : lente.
    feuillage : persistant, coriace, fortement aromatique, vert foncé brillant au revers d'un blanc soyeux. Feuilles pétiolées, simples, opposées, ovales-lancéolées à marge ondulée voir légèrement enroulée ou vrillée en pointe.
    floraison : tout au long de l'été, courant juin-juillet, pollinifère et nectarifère, visitée par les abeilles et par les goulues cétoines dorées Cetonia aurata(Rose chafer).
    Réunies en corymbe nombreuses fleurs de 6 cm, en coupe plate à 5 pétales très chiffonnés et ondulés, 3 sépales déhiscents, ces fleurs se renouvellent tous les jours, il est inutile de les cueillir.
    couleur : blanc pur, à la base du pétale onglet jaune, large bouquet évasé d'étamines jaune d'or, centre jaune verdâtre. Les boutons floraux ovoïdes effilées en pointe sont d'un rose soutenu, et les sépales soyeux d'un vert chartreux.
    fruits : des capsules ligneuses de 1 cm, globuleuses, soudées au calice, déhiscentes à 5 valves à double compartiment contenant des graines pourvues de deux téguments protecteurs.
    hauteur : 1 m à 1.80 m voir plus jusqu'à 3 m pour un étalement identique.
    plantation : au printemps ou à l'automne, sous climat approprié (méditerranéen). Bien choisir son emplacement, son enracinement est double pivot en profondeur et un système de radicelles très étalé.
    multiplication : par semis en place à l'automne, sous climat méridional, au printemps sous serre chaude entre 17°C et 23°C, de préférence, dans un substrat sablonneux, par boutures à l'étouffée en été, compter entre 2 ou 3 ans pour admirer pouvoir la première floraison.
    sol : sec, drainé, pauvre, acide neutre ou alcalin.
    emplacement : soleil ou mi-ombre, ex: pour une plantation dans les sous-bois, mais la floraison est moindre.
    zone : 7-10, U-K hardiness H6, USDA zones 7a-9b, le plus rustique du genre, tolère aisément jusqu'à entre -15° et - 20% C, une fois installé, excellente résistance à la sécheresse, indice* de sécheresse : 5, - jusqu'à 5 mois sans eau.
    origine : au sud-ouest de l'Europe jusqu'en Anatolie (Turquie) et au nord de la Grèce ; en France, il se rencontre en Languedoc-Roussillon à partir de 600 m jusqu'à une altitude de 1 100 à 1 500 m dans Pyrénées orientales et en Corse, présent en Espagne et en Afrique du Nord, au Maroc, principalement dans les garrigues, les cistaies où il est alors l'espèce dominante, ou dans les bois avec le chêne Quercus ilex sur sols siliceux et secs.
    entretien : aucun, si nécessaire une légère taille de mise en forme en pinçant l'extrémité des tiges à l'automne.
    Les Cistes ne supportent pas une taille sévère, les sujets âgés ont tendance à se dégarnir, la durée de vie des espèces est assez courte ne dépassant pas une dizaine d'années, les hybrides eux peuvent vivre un peu plus longtemps, compter entre 13 et 15 ans.
    NB : le nom Cistus vient du latin 'cisthos', 'cista' où il désigne l'espèce, mot qui est issus du grec 'kistê' qui désigne, un panier, faisant allusion à la forme de ses fruits qui conservent les graines longtemps en place, formant ainsi une réserve naturelle, et son noms spécifique laurifolius signifie à feuilles de laurier.
    Ce genre d'arbustes ou sous-arbrisseaux ligneux, buissonnants, persistants plus ou moins aromatiques (ladanifères), sont tous originaires du pourtour méditerranéen (îles incluses), dont une dizaine se rencontre en France en zones de garrigue, maquis, sur les coteaux secs et dans les bois, dans les stades dégradés des forêts méditerranéennes formant après le passage du feu, des cistaies naturelles, sur la plupart d'entre eux la souche résiste au feu qui favorise la repousse.
    Le choc thermique provoqué par celui-ci, privilégie la levée de la dormance des graines qui conservent longtemps leur propriété germinative, ce qui fait qu'il peut apparaître dans des zones où l'on ne l'attendait pas, n'ayant pas fait partie de la végétation brûlée.
    Ils sont d'ailleurs fréquemment sélectionnés pour végétaliser les zones dégradées, les talus pentus ou rocailleux.
    Parfaitement adaptés au soleil et à la sécheresse, ils sont parfaits pour intégrer les jardins secs, pour certains d'entre eux, les jardins du littoral, dans la composition de haies libres, de bordures non taillée, les massifs arbustifs, les rocailles et les talus ou simplement dans des potées pour égayer balcons, patios et terrases.
    Découvrir au printemps dans le Var, au Domaine du Rayol, la collection nationale de cistes agréée par le CCVS*, riche de 35 espèces botaniques, dont quelques-unes d'entre elles sont originaires des îles Canaries, et de nombreux hybrides spontanés.

    Dans l'abécédaire, consulter la liste des autres espèces de Cistus présentes dans l'Encyclopédie.

    Annotations :
    *CCVS, association de scientifiques et d'amateurs créé en 1989, le Conservatoire des collections végétales spécialisées, oeuvrant de concert avec les détenteurs de collections publics, professionnelles ou privés contre la disparition des espèces botaniques et variétés horticoles, participant au recensement de ce patrimoine national avant de décerner ou non son réputé label.
    *Indice, indices de résistance à la sécheresse : indice : 1 - jusqu'à 1 mois sans eau, indice : 2 - jusqu'à 2 mois sans eau, indice : 3 - jusqu'à 3 mois sans eau, indice : 4 - jusqu'à 4 mois sans eau, indice : 5 - jusqu'à 5 mois sans eau, indice : 6 - jusqu'à 6 à 7 mois sans eau, correspond à des zones désertiques.

    * L., abréviation botanique pour le médecin, botaniste-naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), auparavant Carl Linnæus, à qui l'on doit la classification des végétaux, des minéraux et des animaux et la nomenclature binominale, basée sur la juxtaposition de deux mots en principe en latin, désignant le genre suivi du nom de l'espèce, c'est la base de la taxinomie et de la nomenclature internationale.
    Durant ses études de médecine, il entame la réalisation d'un herbier de la flore de Laponie qui sera suivie d'un parution 'Flora lapponica'. Il enseigne à l'Université d'Uppsala, à partir de 1741, durant une année, la médecine, puis la botanique jusqu'en 1772, il est le fondateur de l'Académie Sciences de Suède.
    natacha mauric © 23/01/2006 ® Jardin! L'Encyclopédie
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